Les 11 et 12 mars 2016
J1 : couloir ouest du Güzeller depuis Mehmetler, tentative dans la pente nord-est sous le Kaldi
Sommet : 3350 m
Dénivelée : 1700 (1850-3100-2900-3350-1850)
Difficulté : 4.2 pour le couloir ouest, environ 200 m à 40°
Après l’intermède touristique de la veille retour à skis dans la longue et grandiose vallée d’Emli, située au sud du massif, dans lequel elle s’enfonçe de plus de 10 kilomètres jusqu’à un grandiose cirque final entouré d’une couronne de falaises. L’enneigement s’y avère meilleur que dans le reste du massif, peut-être grâce à l’encaissement du secteur et à la forêt de cèdres qui le protègent au moins partiellement du vent.
On ira explorer en ce premier jour le vallon situé juste à l’ouest du cirque terminal entre les sommets du Kaldi et du Güzeller. Après une tentative sous un col versant nord-est du Kaldi, avortée dans une grande pente nord chargée par le vent et présentant une couche de gobelets, on se rabat sur le couloir ouest du Güzeller, une pente plus ensoleillée et en neige déjà transformée et donc plus rassurante. On profitera encore d’une belle ambiance dans ce couloir dominée par des falaises crénelées de calcaire compact et coloré, gagné par l’ombre sur le bas, avant une descente d’une dizaine de kilomètres entre les falaises rosies par le soleil couchant !
J2 : vallon du Parmakkaya
Sommet : 3150 m
Dénivelée : 1300 m (1850-3150-1850)
Difficulté : 3.1
Seconde journée d’exploration au départ de la vallée d’Emli, cette fois dans le vallon du monolithe rocheux du Parmakkaya, un bitard de calcaire bien individualisé d’une centaine de mètres de hauteur (et un fantasme de grimpeur aux cotations… exigeantes 6c obligé min avec équipement aéré…). On renoncera à la sortie directe au col de Avci Veli Gecidi au vu des grosses corniches et des plaques déjà parties dans des orientations proches, et ira plutôt explorer le cirque glaciaire situé sous la face nord du Yoncalitas, mais sans trouver de passage direct vers ce dernier. Les aléas du ski d’exploration, qui font aussi son charme, et qui ne nous empêcheront pas de goûter une neige souvent poudreuse ou bien revenue dans les 1300 mètres de descente !
Après le trek en 2005, le ski en 2012 et 2016, il faudra (encore) revenir dans ce massif des Aladaglar pour cette fois tâter du rocher avec de nombreuses voies en TA ou partiellement équipées sur un rocher unique...