Le 28 et 30 novembre 2016
Après les canyons de grès et une virée très décevante vers l’île de Hengam, plus fréquentée par les promène-couillons que les dauphins, et aux fonds marins très pauvres, on découvre les beaux déserts de l’intérieur de Qeshm, d’abord dans la vallée de Tandis puis celle dite des étoiles. Ce dernier site proche de la ville de Qeshm draine en cette semaine fériée en Iran les nombreux touristes qui y résident, attirés par un réseau réduit mais impressionnant de canyons taillés dans un le grès. Par contre la vallée de Tandis offre un environnement plus préservé et une géologie variée et surprenante de plateaux calcaires et gréseux entaillés par l’érosion, qui a dessiné un paysage lunaire ou même martien d’amphithéâtres naturels et de de demoiselles coiffées aux formes ocre. On pense encore parfois aux paysages de l’Ouest américain transposés au bord du Golfe Persique, le grès étant ici plus ocre que rouge, mais le phénomène marquant pour nous aura été la très grande fragilité et instabilité de ces châteaux de cartes de calcaire et de grès : les couches de calcaire sont partout fissurées et creusées par les rares pluies, on évolue donc sur des tables de calcaire en équilibre sur des piliers de grès tendre, voire déjà penchées et en cours d’effondrement, donnant une impression peu rassurante d’instabilité globale ! Rarement je me serais senti autant en danger sur du rocher peu ou prou horizontal, mais on verra encore plus instable et piégeux sur le glacier de sel voisin !
le 28 novembre : la vallée de Tandis, et ses paysages de plateaux calcaire et gréseux érodés, un air de Tassili saharien !