Le 15 août 2017
« vendanges tardives », 10 longueurs, équipé, 6b max
6b/6a/6a/5c/5c/5b/marche/5b/marche/5b
Après les randonnées du vertige de la veille, parcours de la voie « vendanges tardives » en face est du Grand Obiou. Une belle et longue grande voie à l’ambiance montagne garantie par son ampleur, une approche longue et délicate et un gaz important dès la première longueur. Après une randonnée bucolique jusqu’à la combe du Petit Obiou le cadre se fait d’un coup plus oppressant dès l’entrée dans le bas du couloir Arthaud, dans un véritable canyon enserré entre des falaises dolomitiques de plusieurs centaines de mètres et qui canalise de nombreuses chutes de pierre. On évite ce dépotoir naturel par son éperon rive droite, à la remontée finalement délicate sur des dalles peu raides mais difficilement protégeables, et où remontent les bruits de chutes des nombreuses pierrailles posées que nous balançons sans le vouloir dans le couloir au-dessous. Une ambiance donc bien austère à l’ombre de l’Obiou, et qui se prolonge au pied de la voie, au fond d’un couloir sous une haute falaise aussi verticale que compacte. Les 3 premières longueurs, spécialement la première, s’avèrent d’ailleurs bien aériennes loin au-dessus du couloir Arthaud, relativement soutenues dans le 6a/6a+, mais bien équipées et sur le magnifique rocher stratifié gris caractéristique du Dévoluy. Une très belle escalade donc, qui se couche un peu dans les 7 longueurs suivantes tout en restant relativement athlétique dans du 5 moins équipé que les 3 longueurs du bas. Parvenus en haut des 300 mètres de paroi on renonce à enchaîner par la voie « Marie-Thérèse » qui permettrait de sortir au sommet de l’Obiou ; après ces 3 jours en Dévoluy place maintenant au Vercors !