Les 26 et 27 août 2017
Sommet : 3600 m
Dénivelée : J1 : 1500-2700
J2 : 2700-3600-1500
Difficulté : D, longue course peu soutenue mais avec des passages de IV (du bon gros 5c en cotation moderne) partiellement protégés, tous les passages grimpants sont déjà protégés de pitons ou facilement et régulièrement protégeables
Week-end d’alpinisme dans les Ecrins. Sur la lancée de la Pointe nord des Cavales gravie un an plus tôtn on poursuit sur la veine granitique avec l’arête de Sialouze, réputée pour son granite fauve sculpté à gros grains. C’est ainsi qu’on se retrouve à 7h le dimanche matin sur la bosse de Sialouze, entre crêtes du Queyras qui émergent de la nuit côté soleil levant et glacier de Sialouze tout sec et zébré de crevasses vers l’objectif du jour. Si le glacier n’est plus que l’ombre de ce qu’il est resté sur les cartes, les arêtes de Sialouze alignent toujours leurs gendarmes et pointes effilées au-dessus des éboulis, de l’intérêt des courses de rocher en période de réchauffement climatique accéléré…
On grimpe sur un rocher effectivement magnifique, aussi beau que bon, un granite fauve bien sculpté en douces courbes, un rocher compact mais qui se prête bien à la pose de sangles et de friends. On alterne alors sections faciles corde tendue et ressauts plus raides, plutôt en dalle sur l’arête sud et plutôt athlétiques sur l’arête nord, mais toujours sur ce magnifique caillou suspendu entre Pelvoux et vallon du Sélé, les yeux rivés aux couleurs chaudes sous les chaussures ou aux nuances de gris de la glace mêlée d’éboulis sous les arêtes. 5 rappels bien équipés mais peu commodes en terrain peu raide ramènent ensuite au glacier, avant une longue descente jusqu’à Ailefroide, agrémentée de quelques chamois… et framboises, les secondes n’étant guère plus nombreuses que les premiers en cette fin d’été très sec…
névé au fond du vallon à 1800 m sous la crête de l'Auglier, belle performance en cet été historiquement déneigé
vue vers le glacier du Sélé, dont la langue , détachée, tourne au glacier noir, et avec un bassin d'accumulation en grande partie sec...
vue vers le (haut du) glacier des Boeufs Rouges, le sérac gravi en 2010... n'existe tout simplement plus !