Le 29 octobre 2017
Combinaison des voies « Pichenibule » jusqu’au jardin des écureuils, 3 premières longueurs de « chlorochose » puis « suçepé »
11 longueurs, (équipé), 6b max
A mon sens 5c/6a+/6b/6a pour les 4 premières longueurs de Pichenibule, 5c/5c/5c pour les 3 premières de « chlorochose », 6a+/6a+/6a/5c+ pour les 4 dernières de « suçepé »
Après avoir renoncé à « la demande » et ses 300 mètres de fissure partiellement équipée, on s’oriente vers l’Escalès, et une combinaison de voies pour garantir une homogénéité dans le niveau 6a/6a+ Verdon… de quoi déjà bien maltraiter ses avant-bras et orteils. La première partie de Pichenibule offre déjà une ambiance très « verdonesque » sous le jardin des écureuils, du gaz dès la première longueur en traversée, du rocher rouge (fragile mais déjà purgé) et décoré de nombreux fossiles puis le gris compact plus caractéristique des lieux dans une superbe fissure de 60 mètres. Celle-ci, raide et soutenue, se remonte principalement par une succession d’écarts et Dülfer, donnant donc de l’escalade athlétique et engagée avec parfois plus de 7 mètres entre les points dans du 6a/6a+ très soutenu. Merci donc à mon leader d’avoir sorti ces 2 longueurs de fissure d’anthologie, dur physiquement… moralement de grimper 5 mètres de Dülfer… 5 mètres au-dessus du point !
La poursuite par les 3 premières longueurs de « chlorochose » constituera une petite pause bienvenue avec de la grimpe en 5c toujours raide mais très prisue, avec surtout un équipement aux standards calanques et non pas Verdon, avant de retrouver la parcimonie de spits dans les 4 dernières longueurs de « suçepé », homogènes dans le 6a/6a+, et là encore principalement en fissure/dièdre nonobstant un pas délicat en dalle dans la troisième longueur (première parcourue pour nous). On finit par une dernière longueur un bouquet final, 30 mètres d’un mur à trous haut perché sur la falaise de l’Escalès, quelques mètres au-dessus des vautours en vol plané et quelques centaines de mètres au-dessus du ruban d’eau du Verdon.
Au final une superbe et longue combinaison de fissures et dièdres, raide, homogène et soutenue dans le niveau 6a/6a+ Verdon, à faire préférentiellement en milieu d’automne lorsque la foule estivales et les grosses chaleurs se sont évanouies pour laisser la place au tableau pointilliste de la forêt de feuillus vue en plongée, où points de rouge et taches de jaune s’offrent au regard entre les chaussons.