Les 25 et 26 novembre 2017
Descente du Wadi Hasa sur 2 jours, l’un des nombreux canyons qui courent des montagnes situées à l’est de la Mer Morte jusqu’à cette dernière. C’est un canyon de grande ampleur, le plus long qu’il m’ait été donnée de parcourir, et particulièrement intéressant par sa variété et la beauté de ses encaissements. Durant sa vingtaine de kilomètres on passe d’une large gorge au ruban de verdure à un canyon étroit de grès stratifié multicolore en passant par le jardin d’Eden médian des jardins d’herbes et de palmiers suspendus. Une très belle ambiance donc tout du long, tout un monde à explorer durant ces 2 journées où l’on ne croisera pas âme qui vive… à l’exception des rainettes, crabes, aigrettes et autres hérons, de véritables nuanciers placardés sur les parois latérales tout au long du canyon, des affluents en forme de sources chaudes ou de canyons secondaires à remonter sur plusieurs centaines de mètres. Bref on a tous beaucoup aimé ce canyon parfois sous-estimé, avec en plus un superbe bivouac confortable et bucolique dans la portion que j’aurai préférée : l’encaissement médian de grès délicatement zébré de lignes violettes, et doté de palmiers suspendus au-dessus des sources en parois, un petit air des mille et une nuits et d’Arabie heureuse. Après les sacs lourds et la nuit glaciale au Djebel Rum, c’est de la randonnée plaisir sans portage d’eau (puisqu’on trouve des sources partout) et en eaux tièdes voire chaudes immédiatement à l’aval des sources thermales, et un plaisir de gosse sans cesse renouvelé dans cette succession de galeries variées. La sortie du canyon dans les ordures et parmi les 4*4 des touristes puis l’arrivée dans le village de Safi constitueront un dur retour dans le monde des hommes !
au bivouac, un air des mille et une nuits au bord du torrent, sur le sable, sous les palmiers et près d'une source