Le 7 janvier 2017
Demi-journée de balade, farniente et plongée sur les flancs de la montana amarilla (jaune en français) issue d’un cône volcanique que l’océan a grignoté jusqu’à faire apparaître les couches successives de scories multicolores. Le bord de mer y compose donc un paysage singulier et esthétique fait de strates horizontales de tuf allant du blanc au rouge en passant par l’orange et de dunes de sable fossilisé en grès, alors que les mares laissées par la marée basse laissent observer forêt d’anémones, gobies curieux, crevettes farouches… et même un rare lièvre de mer ! Plus haut les euphorbia balsamifera donnent une touche locale inimitable à la flore, alors que plus bas girelles, poissons-perroquet ou flûte défilent devant le masque dans une eau plus claire qu’à l’habitude. Malgré la proximité de l’aéroport et des barres d’immeubles remplies d’européens en migration héliotrope hivernale, c’est un des beaux coins de la côte sud de Ténérife, ailleurs souvent sacrifiée au tourisme de masse et à l’urbanisation en stations balnéaires surgies ex nihilo du désert d’euphorbes.