Le 9 mars 2018
Itinéraire : Chavailles - le Cougnas - la Meiris - couloir nord situé sous le col de Talon - point coté 1992 - crête de Paluel - point coté 2305 - le Clot Raymond - point coté 1992 - couloir nord situé sous le col de Talon - la Meiris - le Cougnas - Chavailles
Sommet : 2300 m
Dénivelée : 1600 m (1150-1100-2300-1600-1950-1100-1150)
Difficulté : 4.1, longue pente Est à 35° sous le sommet 2305m et petit couloir à 45° sur 100 m sous le col du Talon pour éviter les plaques
Après les couloirs nord-ouest et nord, encore une belle découverte dans cette barrière nord du Cheval Blanc (plusieurs kilomètres de long sur plus de 1000 mètres de haut) méconnue mais riche en possibilités. Une journée de montagne variée dans les Préalpes dignoises, avec un petit parfum d’aventure(s): à la montée entre passages de torrents à gué, conversions dans la pinède, observations de hardes de chamois, remontée d'un couloir raide skis sur le sac, mélézin encore noyé sous la poudreuse, crêtes faciles mais esthétiques et panoramiques, et à la descente de belles pentes en transformée versant est du sommet de la crête de Paluel et en poudreuse versant nord. Au départ de ce petit village de bout du monde de Chavailles, on n’aura évidemment pas croisé la moindre trace de passage d'humain, mais de nombreuses hardes de chamois vers la Meiris et le col de Talon, de la sauvagitude des Préalpes dignoises où l’on rencontre plus souvent quadrupèdes que bipèdes !
Devant les grosses et nombreuses avalanches de plaques descendues versant nord-ouest de la montagne de Lachen, et vu les signes d'accumulation ventée dans le couloir nord sous le col de Talon, on préfèrera éviter ce dernier en remontant un court couloir raide à droite pour rejoindre le mélézin suspendu sous le point coté 1992. De là un très beau parcours de crêtes mène au sommet à 2305 mètres, avec vue panoramique du Ventoux à l’Estrop en passant par le Dévoluy, avant les 2 descentes de la journée : d’abord 700 mètres réguliers et soutenus dans le 30-35° versant est sous le sommet, en transformée meilleure à mesure que l’on descendra, puis versant nord en mélézin, couloir puis combes en poudreuse tassé. Les 300 derniers mètres s’avèreront moins bons en moquette qui s’est liquéfiée durant l’après-midi (guère surprenant à 17h30), entre pins… et cailloux qui affleurent du maigre manteau neigeux, mais globalement encore une bonne journée de ski et de montagne sauvage dans un mois de mars qui pour l’instant se montre avare en bons créneaux nivo-météorologiques.
au replat de la Meiris, harde de chamois dans les coulées sous Lachen, et vues sur les robines de l'Adrechon