Le 21 octobre 2018
Voie « l’échine du dragon », 13 longueurs, partiellement équipé, 6a+ max
Cotations officielles 5c/6a/4b/6a/marche/6a/4c/rappel de 40 mètres/6a/5c/6a/5b/5c/rappel de 20 mètres/6a/rappel de 40 mètres/6a
Cotations ressenties 5c+/5c/4b/5c/marche/6a+/5b/rappel de 40 mètres/6a/5c+/5c+/5b/5c/rappel de 20 mètres/6a/rappel de 40 mètres/5c+
Parcours de la grande voie récemment ouverte et équipée, « l’échine du dragon », qui parcourt la longue échine rocheuse découpée en dents et en brèches profondes et étroites au sud-est pic du Cap Roux. Au départ du parking de la pointe de l’Observatoire une marche d’environ 45 minutes sur la route fermée à la circulation puis un sentier taillé dans le maquis permet de rejoindre le premier ressaut et ses 4 longueurs dans le 5sup, où dans les deux premières les friends s’avéreront indispensables sous peine de grimper plus de 10 mètres sur un rocher non aseptisé. On profite déjà de la belle ambiance des lieux sur ce rocher rouge perché au-dessus de la Grande Bleue, au toucher aussi chaud que les couleurs en ce dimanche encore et toujours estival, mais la suite s’avérera encore plus belle, notamment de la cinquième à la neuvième longueur. On grimpe alors deux tours de rhyolite accolées et séparées par une profonde brèche, de très belles longueurs dans ce cadre insolite et sur un rocher aux teintes rouge à pourpre. La rhyolite alterne portions compactes en dalle et murs raides sculptés en simili-tafonis, de la grimpe en poussant sur les pieds ou en tirant sur les bras qui soulage les doigts et les pieds mis à mal par les gouttes d’eau abrasives du calcaire des calanques quelques jours plus tôt. La suite poursuite sur la même veine… de rhyolite et de succession de brèches et d’aiguilles, où les écailles du dragon se franchissent une par une avec succession de longueurs verticales et de rappels, avec vues sur les dômes rocheux rouges environnants et lignes de crêtes noyées dans la brume automnale vers l’ouest.
Au final une très belle grande voie à points de vue d’œil et de chaussons. L’équipement souvent en lunules et pitons, à compléter impérativement dans les 2 premières longueurs (mais suffisant dans tous les pas au-delà du 5c), et la succession des 13 longueurs d’escalade et des 4 rappels (un de 15 mètres pour descendre de la sortie de la voie), donnent une course et une ambiance typées montagne à moins de 400 mètres d’altitude, une véritable course d’arêtes avec vue sur la plage où l’on avait observé soles et seiches la veille ! Merci aux ouvreurs et équipeurs Muriel et Thibault pour ce beau travail en accord avec l’éthique des lieux, une grande voie incontournable de l'Esterel!