Le 2 novembre 2018
Découverte de l’enclave espagnole de Melilla pour clôturer cette magnifique dernière journée du voyage, entre hoodoos made in Moroc et singes sauvages en bord de route. Après une tentative avortée en voiture la veille au soir, faute d’assurance valable en Espagne, on franchit à pieds la frontière, bien plus facilement et rapidement qu’avec un véhicule, une frontière d’ailleurs récemment renforcée et qui m’a rappelé celle entre Berlin-est et Berlin-ouest à l’époque communiste ! Des frises de fil de fer barbelé, une palissade de 6 mètres de haut protégée par des no man’s land et des patrouilles militaires, des miradors, voilà comment l’Europe tente de se prémunir ici du passage des réfugiés et émigrés, terme que je préférerais à celui de migrant récemment mais exclusivement mis en avant désormais dans les media français.
Passés donc les miradors et barbelés, on découvre une très belle ville atypique, où une ville nouvelle à l’achitecture moderniste, arts décos, néo-classique, côtoie la vieille citadelle et ses remparts dans un rare et suprenant parchwork de styles, dominés par un art nouveau proche de celui de Barcelone . On peut même trouver un banc dessiné par un disciple de Gaudi qui jouxte… un monument ouvertement fasciste, un aigle impérial à la symbolique clairement franquiste… De gros contrastes donc dans cette petite ville au parfum un peu colonial et suranné, mais quoi qu’il en soit une architecture unique dans un cadre qui ne l’est pas moins !