Les 3 et 9 décembre 2018
Passages à Dubaï, où se trouve l’aéroport utilisé pour ce voyage, sur la route de la péninsule Omanaise du Musandam située à 2 heures de voiture (plus les formalités douanières à la frontière Emirats-Oman…). C’est maintenant une métropole surgie des sables du désert, ex nihilo avec l’argent du pétrole, des milliards qui ont permis de bâtir des forêts de grandes tours. On y trouve donc des gratte-ciel à l’architecture ostensiblement insolite, des délires de designers à base de béton et de verre où chaque tour semble vouloir rivaliser avec sa voisine. Des immeubles de 800 mètres de hauteur (!) y côtoient des flèches de béton et d’acier jusqu’à donner une skyline d’un business district made in America. La frénésie de construction, sûrement en partie spéculative, continue encore partout avec les grues qui ponctuent l’horizon et surtout ces millions de travailleurs immigrés asiatiques, principalement du sous-continent indien (du Pakistan au Bangladesh en passant par l’Inde), exploités à coup de passeports confisqués à leur arrivée, de semaines de 100 heures et de salaires de quelques euros par jour. Un drôle de Las Vegas sur golfe Persique, qui mise sur le tourisme « de luxe » (entendons de boutiques de luxe dans les innombrables malls), et une aberration écologique dans cette débauche de construction sur un bout de désert hyper-aride et invivable sans climatisation plusieurs mois par an, rendu viable (combien de temps ?) par le pétrole (l’argent, la climatisation, l’eau obtenue par désalinisation...) et la main d’œuvre quasi gratuite d’Asie.