Le 3 février 2019
Voie « le toboggan de la corniche», L2 et L3, 2 longueurs, équipé, 5c+ max
5c/5c+
Puis traversée des écureuils jusqu’à la voie suivante :
Voie « le pilier du Styx », 4 longueurs, équipé, 6b+ max
5c+/AO ou 6c (?)/6a+/6a à mon sens
Retour par les « petites escalades »… en désescalade
Journée variée vers les falaises de l’Oule, entre grandes voies et randonnées du vertige, avec en dénominateur commun du calcaire blanc ciselé au-dessus de l’eau. Avec la fermeture de la route du col de la Gardiole l’approche se fera depuis la presqu’île de Cassis puis le Trou du Serpent, de quoi échapper en partie dans l’abri des pinèdes au fort mistral qui balaie les calanques. Ce sera mon troisième parcours du bas de la voie du toboggan de la corniche, mais sans doute pas le dernier car on ne se lasse pas facilement de ces grandes dalles de calcaire blanc ciselé perchées au-dessus du golfe de l’Oule, avec par mer agitée comme ce jour, de superbes points de vue sur les tourbillons qui colorent la Méditerranée sous les chaussons.
On rejoindra ensuite sous un ciel voilé et donc des températures bien froides (qui nous feront renoncer au projet initial plus technique) le bas de la voie du « pilier du Styx », 4 longueurs récemment (bien) équipées qui remontent un pilier au rocher de qualité… croissant avec l’altitude. On commence par marcher sur des oeu… euh grimper sur un rocher beau et coloré, décoré de filons de quartz et d’aragonite, mais aussi fracturé et fragile, avec un crux en L2 qui passera d’ailleurs grâce aux prises les plus solides, les dégaines accrochées aux spits ! La suite par contre se fera sur une excellent calcaire compact, découpé comme rarement en L3, au point qu’y serrer les prises s’avère douloureux. On a donc guère envie de tomber sur cette râpe à grimpeurs couverte de mini-rasoirs de calcaire, et on profite donc avec plaisir mais vigilance de cette très belle longueur dalleuse sur un éperon suspendu, avant une dernière longueur encore belle et intéressante en fissure malcommode. Le retour en corde tendue par les arêtes situées sous l’abri Azemas puis les petites escalades près du Trou du Canon complèteront cette longue journée, finalement passée autant en baskets qu’en chaussons !