Le 8 juin 2019
Voie du pendule, sortie par « cri primal », 6 longueurs, équipé, 6c max
A1/6a - A1/6c – 6a (L2 scindée en 2 pour éviter le tirage) - 6a - 4b (traversée pour rejoindre la voie « cri primal » - 6a+
Non il ne s’agit pas d’une échappée à Barcelone en voiture de marque allemande, mais d’une virée escalade dans les folies géologiques du Cap Canaille, qui peuvent évoquer la Sagrada Familia, à renfort d’escalade artificielle. La voie du pendule remonte en effet les falaises soubeyranes sous un toit parmi les plus gros de la falaise, et une géologie parmi les plus insolites, entre cheminées presque fermées, dévers, éperons alvéolés, niches suspendues et gargouilles de grès ou de calcaire. Même si l’itinéraire comporte quelques passages de tire-clou ou de pousse-pédale dans 2 dévers très marqués en L1 et L2, le reste de l’escalade se fait en libre et est gratifié de beaux pas, comme le dièdre délicat de L1 ou la dalle fine plein gaz de L4, le tout souvent dans une ambiance très aérienne et sur un rocher parfois encore un peu fragile. Les passages de A0 et A1 ainsi que l’équipement hétéroclite parfois un peu daté (relais sur scellement, piton rouillée et lunules défraîchies…) font que cette voie « historique » reste peu parcourue et donc dotée d’un rocher souvent chipseux. Quoi qu’il en soit, avec le secteur proche du Pas de la Chèvre, cela reste l’un des plus beaux rochers de Canaille (j’ai bien dit « beau » et pas « bon »…), et la sortie par le magnifique dièdre puis fissure à Dülfer de la quatrième longueur de « cri primal » aux lumières orangées du couchant vient ajouter… une cerise de calcaire sur un gâteau de grès !