Le 20 juin 2020
Voie "ballet rosse en 5c++», 8 longueurs, équipé, 6a max
5c/5c/5c/6a/5c+/5c+/6a/5c+
Après la mise en biceps de la veille et un beau bivouac au pied de la paroi, tentative sur le sommet de la Tête d’Aval par les voies « ballet rosse en, 5c++ » puis le troisième bastion du pilier Kelle. C’est une montagne massive à la topographie complexe, hérissée de gendarmes et d’aiguilles, coupée de larges vires, aux allures presque dolomitiques, et dont l’impressionnante falaise sud de plus de 500 mètres de haut qui domine la basse vallée de la Vallouise est bien visible depuis la route nationale qui suit la Durance, de quoi faire des projets de grimpe en allant skier dans le Briançonnais !
La voie du ballet rosse est un peu la Tête d’Aval « pour les nuls », a contrario des voisines plus longues et soutenues telles que la célèbre « Ranxerox », et permet donc d’accéder au dernier bastion de la Tête à moindre dépense. On visait en effet une voie peu exigeante pour les bras et les nerfs en prélude à l’ascension du troisième bastion, objectif atteint pour les nerfs, avec une voie protégée comme rarement, mais un peu moins pour les bras, avec des longueurs toutes raides et souvent soutenues dans le niveau 5c/6a. Parvenus au sommet de la voie à 13h30, avec de l’acide lactique dans les bras et devant nous la perspective du massif troisième bastion et de la route retour à une heure indûe… on privilégiera le confort sur le carnet de courses, et 4 rappels de descente nous déposeront donc vite sur la vire d’accès et ses cordes fixes en lieu et place des 7 longueurs restantes !
Au final une belle voie homogène et soutenue dans le niveau 5c/6a, assez aérienne et panoramique face à la vallée de la Durance, dotée d’un équipement irréprochable mais à dominante athlétique, de quoi arriver moins frais que prévu au bout des 8 longueurs !