Le 28 janvier 2024
Itinéraire : le Pont de l'Alpe - l'Alpe du Lauzet - col des Béraudes - Pas du Lac Rouge - Lac Rouge - crête de la Casse Blanche - Casse Blanche - crête de la Casse Blanche - point coté 2483 sous la Cée Basse - col du Chardonnet sud - sommet coté 2717 - col de l'Aiguillette - ravin sud-ouest sous le Pervou - forêt de la Guisane - Pont de l'Alpe
Sommet : 2900 m sur la crête de la Casse Blanche
Dénivelée : 1850 m ( 1700-2750-2600-2750-2600-2900-2700-2800-2450-2700-1700)
Difficulté : 3.2 max, pas de pente raide à la descente, mais un passage délicat vu les conditions du jour versant nord sous le Pas du Lac Rouge
Après le tour de la pointe des Cerces en 2013, retour au cœur du massif des Cerces pour le tour de la Tête de la Cassille, cette fois à la (longue) journée dans une succession de vallons suspendus entre les falaises compactes et colorées caractéristiques de la géojolie locale. On accède à ces vallons du Lac Rouge et de la Casse Blanche par le col des Béraudes depuis le Pont de l’Alpe, une longue montée intégralement à l’ombre des versants nord qui fait apprécier l’arrivée au soleil juste sous le col.
Après une descente dans toutes les variétés de neige froide mais mauvaise : dure, sastrugis, croûte glacée… et une remontée sur neige glacée avec un court passage sec et exposé juste sous le Pas du Lac Rouge, la récompense est là sous la forme de ces hautes combes désertes enserrées entre les falaises colorées et les feuillets de calcaire typiques des Cerces, mention spéciale pour les descentes sud en neige un peu trop transformée sous la crête des Béraudes et dans la Casse Blanche sous la crête du Queyrellin escaladée en 2016. La dernière descente, judicieusement faite versant sud-ouest de l’Aiguillette du Lauzet et non pas par l’itinéraire de montée, permettra de profiter d’une moquette à poils longs sous les grandes tours de l’Aiguillette, et d’observer une harde de bouquetins, dont de vieux mâles particulièrement peu farouches, avant une fin de descente qui ne sera pas une dernière ligne droite mais plutôt une improvisation un peu aventureuse dans les ravins coupés de ressauts verticaux et la forêt raide au-dessus du Pont de l’Alpe... Au final une journée de plus de 9 heures de ski, variée et souvent panoramique, et dont le sens de parcours à l’inverse de celui habituellement utilisé permettra de profiter d’une neige de printemps encore bonne bien qu’un peu trop cuite dans la plupart des 5 descentes du jour.