Les 9 et 10 juin 2005 avec Nicolas et nos guides Hasan et Farshad
Sommet : 5600 m
Dénivelée : 2600 m
Difficulté : F, randonnée de très haute altitude, crampons nécessaires suivant les conditions de neige
A l’occasion de ce second voyage en Iran, et à la suite de notre tentative avortée sur la german’s ridge à l’Alam Kuh au bord de la Caspienne, ascension réussie du Damavand (5600m), volcan en sommeil situé tout près de Téhéran et plus haut sommet entre les Alpes et l'Himalaya... L’ascension se fait habituellement en 2 jours avec nuit au refuge Bargah-e-Savom à 4200 m, avec donc une longue journée d'ascension finale, 1400 mètres de montée à plus de 4000 m avant 2500 mètres de descente, heureusement facilitée pour nous par les nombreux névés qui permettent de descendre en ramasse jusqu’à 4000 m. Ce sera pour nous le baptême des 5000 m, avant celui des 6000 m 2 ans plus tard, sous un froid mordant et une atmosphère encore plus appauvrie par les nombreuses fumerolles sulfurées sous le cratère sommital.
L’ascension de ce gigantesque cône volcanique de 4000 mètres de hauteur s’avère bien sûr un peu monotone, mais ce sommet bien individualisé situé à la lisière du massif Iranien de l'Alborz, entre les déserts du centre de l'Iran et les franges sud de la mer Caspienne au climat et à la végétation subtropicaux, offre un très beau panorama contrasté entre l’aridité extrême au sud et la jungle cachée sous la mer de nuages habituelle au nord. De quoi reprendre son souffle après une dernière journée commencée un peu trop rapidement, les 500 derniers mètres se seront révélés difficiles et la pause cascade de glace pour Hasan à 5000 mètres (un peu incongrue en juin en Iran !) ayant été bien appréciée par nos petits cœurs en surchauffe !On profitera également d’une excellente ambiance avec l'équipe nationale d'alpinisme iranienne en entraînement ces jours-là et les groupes de randonneurs venus de Téhéran, à la curiosité et gentillesse comme souvent exceptionnelles en Iran et au contact facile et sympathique. Les voiles, obligatoires pour les femmes en Iran depuis la Révolution islamique, se feront de plus en plus courts à mesure que l'altitude augmente... Le second volet de mes pérégrinations perses s’achèvera quelques jours plus tard à l’aéroport de Téhéran, mais rependra 9 ans plus tard à la découverte des glaciers de sel, couloirs de neige et canyons de grès du Zagros et sud iraniens !
dans les pentes sommitales à 5500 m, la fatigue commence à se faire sentir et des fuites de soufre jaune sur la tuyauterie du Damavand, les émanations sulfurées jointes à l'altitude rendent la respiration particulièrement difficile