Le 9 mai 2013

Après la journée de grimpe dans les calanques la veille, retour vers le cap Canaille, l'autre site majeur du littoral provençal, dans le secteur de la grotte du Draïoun, avec au programme la voie "roule galet".

Encore une très belle voie de ces falaises soubeyrannes jamais avares en itinéraires esthétiques et astucieux se faufilant entre les surplombs de calcaire, de poudingue ou de grès. Rien à jeter dans ces 8 longueurs, hormis peut-être la L7 dont les 10 premières mètres de surplomb de poudingue se font en artif, avec une mention spéciale pour la L2 en gros dévers ludique, L4 en crux varié, entre traversées fines et petit dièdre ou la très soutenue L5 en 6a+ coriace...

8 longeurs, équipé, 6b+max

6c/6a/6a/6b+/6a+/6b/A0 puis 6a/6a

dans le dièdre en 6c de L1, heureusement équipé rapproché comme tout le reste de la voie

des cordées dans "bleu comme la mer rouge" et "galet-jade", dans le rocher ruiniforme certifié soubeyrannes

dans les feuillets surplombants de L2, photo de Nicolas

dans la fenêtre terminale de la magnifique L2

'va falloir enlever le sac...

sortie de L3, un peu moins déversante que L2

arrivée au relais

dans le crux en 6b+ de la traversée de L4

fin de la traversée de L4

dernier rétablissement de L4 avant un relais tout confort

fin de L5, délicate, longue et soutenue

dans le petit mur de poudingue de L6, un point tous les mètres si jamais les galets roulaient trop, photo de Nicolas

vue vers le second dans L6

dans le gros dévers au départ de L7, A0 obligé, photo de Nicolas

sortie du A0 de L7

dans le poudingue de L8, photo de Nicolas

vue depuis la fin de L8 en poudingue puis grès, les doigts et les orteils crient, il est temps de remplacer les chaussons par des chaussures de ski...

Le 6 mai 2013

Inauguration de la saison d'escalade en soirée de semaine sur le crêt Saint-Michel et sa nouvelle voie "flagrant délit".

A 18h au pied de la voie, on pique-nique à 20h30 face au crépuscule, des joies d'habiter à quelques kilomètres d'un parc national ! Entre temps on aura pu grimper 4 longueurs bien équipées sur un rocher évidemment non patiné mais déjà correctement nettoyé, avec notamment une très belle L3 en dalle puis dévers à placement.

4 longueurs, équipé, 6a+ max

5b/5c+/6a+/5c+ 

A noter que L1 et L2 peuvent être couplées avec une corde de 50 m

après 25 mn de marche, au pied de la voie, au soleil parmi la flore méditerranéenne

dans L1

dans la dalle de L2

à la sortie au-dessus du port de Morgiou

pique-nique face à la Candelle et au Bec de l'Aigle

Le 4 mai 2013

Après une litanie de WE pluvieux, retour en ski dans le rando dans les Alpes du Sud pour la première fois depuis 2 mois. La tempête de ciel bleue succédant à l'excellent regel nocturne garantissent aujourd'hui de la moquette jusque tard dans l'après-midi, avec donc de bonnes conditions de ski de printemps, mais pas de ski de couloir : le couloir des Rouites, déjà bien goulotté dans sa partie basse, voit de nombreuses purges de neige et de cailloux s'y produire dès 8h du matin, et on redescendra en crampons dès la moitié du couloir atteinte et une douche de coulée de neige reçue sur le casque... La tentative de rattrapage dans le couloir nord central de l'épaule est de la Font Sancte échouera également pour cause de neige encore non dégelée,un peu dur(e) pour une pente de 300 m à plus de 45°.

On se consolera malgré tout par une très bonne descente de 1200 m de dénivelée du bas du couloir au pied du Mélezet, les skis sur la moquette à poils longs et les yeux sur les parterres de perce-neige, entre hiver et printemps...

Sommet : 2900 m

Dénivelée : 1700 m (1700-2900-2600-2800-2600-2900-1700)

Cotation : 4.2 pour la partie basse des couloirs skiés

le couloir des Rouites, objectif initial du jour, durant l'approche à 2200 m, une goulotte déjà formée mais qui ne semble pas interdire le passage

montée dans le mélézin à 2300 m

plus haut, sous les énormes ruptures de plaques qui ont ravagé toutes les pentes raides du secteur

dans le bas du couloir à 2800 m

après le demi-tour, le bas du couloir purge déjà alors que le haut reste gelé...

dans la courte remontée vers la brèche est des Heuvières, avant de basculer sur le cirque de la Font Sancte

avant de basculer versant Font Sancte, photo de Laurent

des skieurs dans le couloir nord de la petite Part, en fine couche de poudreuse sur neige dure

les mêmes au-dessus du lac Sainte-Anne

en pleine conversion dans le bas du couloir central de l'épaule est de la Font Sancte, avant d'y renoncer vu l'état de la neige

premiers virages 500 m au-dessus du lac Sainte-Anne

on profite de la moquette sous les couloirs encore gelés

vue d'ensemble du cirque de la Font Sancte et de ses couloirs, avec à leurs bases de très grosses purges

fin de descente à 1800 m, le blanc cède la place au vert, de l'hiver au printemps...

le bouquet de crocus à l'arrivée

la prairie en pleine floraison

le ciel en pleine incandescence, crépuscule nuageux le soir depuis le refuge Napoléon

Le 1er mai 2013

Second parcours pour moi d'une des grandes voies d'escalade à juste titre parmi les plus classiques du cap Canaille : "2 vauriens 3 canailles", l'occasion de faire découvrir à 3 autres grimpeurs l'un des plus beaux itinéraires "faciles" de ces falaises exceptionnelles que je ne me lasse pas d'explorer en randonnée, escalade, spéléologie ou tyrolienne. Une géologie tourmentée faite d'un empilement de couches de calcaire, de grès et de conglomérat, donne à la grimpe sur ce mille-feuilles un caractère particulièrement esthétique et ludique, où les lignes de spits s'insèrent entre grottes, dévers, fossiles ou nids d'abeille de calcaire.

Départ par la première longueur de Mala Vida afin d'éviter les 2 longueurs les moins intéressantes du départ de "2 vauriens", poursuite par "2 vauriens 3 canailles", avec au final une voie plus homogène dans le 6 (même si la première longueur reste beaucoup plus dure que les 5 suivantes)...

6 longueurs, équipé, 6b+ max

6b+/6a+/6a+/6a/4a/6a

un grimpeur de tête taquet dans la première longueur de "Mala Vida", photo de Lucie...

..., plus à l'aise dans L3 de "2 vauriens 3 canailles", sous la grotte, photo de Lucie

le pas impressionnant au départ de L4 de "2 vauriens 3 canailles", photo de Lucie

dans la faille de L5 de "2 vauriens 3 canailles", photo de Lucie

vue depuis L5 de "2 vauriens 3 canailles"

fin de L5

dans la traversée de L6, panorama grand large face aux calanques

vue sur une cordée dans le poudingue

dans le poudingue au départ de L7 de "2 vauriens 3 canailles", une cordée sort de la traversée supérieure en contrebas

une cordée dans la traversée supérieure

pas de rétablissement en sortie de L7

Le 24 avril 2013

Après une nuit blanche d'éclairs en camping sauvage sur la plage de Sifah, on se protège du vent et de la pluie battante de cette dernière journée en Oman en masque et tuba, près de la mangrove de Bandar Al Khiran. Après quelques kilomètres sur une chaussée souvent inondée on s"arrêtera devant la route recouverte d'un glissement de terrain (!), avant de finir en baskets puis à la nage à travers un bras de mangrove où la visibilité, souvent médiocre à Oman, n'excède pas 50 cm dans une eau chargée de boue. L'eau, heureusement bien plus claire côté large, nous permettra de trouver au hasard des battements de palmes un très beau récif corallien, dense et varié, comme je n'en avais encore jamais vu au Moyen-Orient : profusion de coraux multicolores et de vie marine, l'occasion d'observer entre autres créatures, tortue, murène et seiche, la moins timide étant bien sûr la mieux pourvue en dentition...

la tortue réveillée 

la murène, qui ne reculera elle pas devant l'objectif de l'apnéiste

la seiche à l'heure de la sieste, photo de Lucie