Le 28 mars 2013

Après la mise en bouche de la veille au-dessus d'Andalsnes, le cap est mis vers le sud afin de rejoindre l'objectif premier du voyage, à savoir Geiranger et son fjord icone des fjords norvégiens, avec ses méandres entre des versants de 1500 m de haut plongeant directement à l'eau en falaises coupées de cascades, de glace en saison froide. Le caractère touristique du fjord permet d'y trouver des hébergements hors saison estivale, en chambres d'hôte ou hôtel de luxe qui brade son sauna, jacuzzi et buffet de langoustines pour (tenter) de remplir ses centaines de chambres.

On s'oriente vers un beau vallon partant du col routier situé entre Eidsdal et Geiranger, et après plusieurs reconnaissances des skis ou du regard seule la troisième combe nord permet de rejoindre la crête faitière dominant le vallon.  Nous longerons la magnifique arête sommitale ourlée de corniches sous le soleil mais un froid mordant qui nous assurera une poudreuse d'une légèreté exceptionnelle à la descente.

Sommet : 1600 m

Dénivelée : 1000 m (+300 m du à une tentative dans la combe nord du Saetertverfjellet, qui débouche sur un verrou glaciaire infranchissable, les inconvénients du ski à vue...)

Difficulté : 3.1, une courte section à 40° à 1100 m

sur la route entre Andalsnes et Valldal

arrivée du ferry permettant de rejoindre Eidsdal

l'itinéraire parcouru, vue depuis le sommet du Nonshaugen skié 2 jours plus tard

dans la tentative avortée de la première combe nord

demi-tour vu l'allure du ressaut au centre, ça passera finalement par la troisième combe...

à 1500 m sur le glacier nord du Grandevassegga

sur l'arête sommitale

sur l'arête, photo de Régis

la neige est tellement légère qu'elle reste suspendue dans les rayons de soleil

début de descente sur le glacier nord

poudreuse de cinéma sous le glacier, photo de Régis

400 m plus bas, ça tourne toujours avec les oreilles

le glacier nord vu au soleil couchant

Le 16 mars 2013

Journée de grimpe sur la face ouest du plateau de Castelvieil, avec une combinaison de "rêve de pierre" puis du "pilier de l'erreur". De la belle escalade variée avec cet enchaînement un peu hétéroclite : dalle à gouttes d'eau ou fissure dièdre dans le bas du "rêve de pierre", puis un intermède de grimpe en fissure à renfougne au départ du "pilier de l'erreur", avant de retouver ce calcaire exceptionnellement adhérent de la dernière longueur de "rêve de pierre", voie qui porte décidément bien son nom ! La substantifique moelle de l'escalade dans les calanques, sur les gouttes d'eau du rocher,  juste au-dessus des embruns salés, dans ce secteur sauvage d'accès face aux calanques de l'Oule et du Devenson.

6 longueurs, équipé, 6a+/6a+/5c/5c+/6a/6a 

L'équipement de la première longueur du "pilier de l'erreur" a été complété de quelques plaquettes, ce qui rend les coinceurs et autres friends superflus.

l'enfilade des calanques vue depuis le plateau de Castelvieil 

après les 3 rappels d'accès depuis le plateau de Castelvieil, dans la courte longueur de traversée permettant d'atteindre le départ de "rêve de pierre", photo de Lucie

sur la dalle de L1, photo de Lucie 

dans L1, une belle ambiance juste au-dessus de la Grande Bleue...

... et un beau rocher à gouttes d'eau 

dans le dièdre de L2, photo de Lucie 

dans L2 

sortie de L3 sur la vire de la traversée Ramond 

dans L1 du "pilier de l'erreur", de la renfougne en fissure un peu déroutante 

la traversée aérienne de L2 du "pilier de l'erreur" 

sortie de L3 du "pilier de l'erreur" 

vue vers l'île du Riou sous les prémisses de la perturbation

Le 9 mars 2013

Petite après-midi d'escalade après les pluies de la matinée sur la face sud de la tête de la Melette, avec les 2 longueurs de "hop-hop ou les délices de Capoue", suivies des 2 dernières longueurs de la voie des plaques afin de sortir au sommet. Joli enchaînement, constitué de 4 courtes longueurs en bon rocher adhérent, avec un crux au départ de L2 bien délicat.

Descente en 2 rappels au pied de la face.

à la fin de l'approche, devant l'enfilade de calanques

dans L1

dans L2

sortie de L2

Le 3 mars 2013   

Après la traversée de chourum de la veille, plus intéressante pour son paysage pour la glisse, place à une belle pente raide en face sud de la tête des Vachères, dans une ambiance toujours marquée Dévoluy entre pinacles rocheux en assiettes de calcaires et chourum sur la crête faîtière. J'avais déjà parcouru un couloir dans cette large pente sud en 2012, plutôt à l'est, et l'objectif était ce jour de parcourir le plus raide couloir du secteur, situé juste à l'aplomb du sommet de la tête des Vachères à l'extrémité occidentale, mais l'exposition pas négligeable de ce couloir au-dessus de rochers déneigés, la neige déjà bien molle à 10h30 et la démotivation du partenaire en décideront autrement.

Place donc à un plan B par un couloir esthétique situé quelques centaines de mètres plus à l'est, mais qui s'achève rapidement par une pente mixte de rochers et de glace. Un peu de cramponnage en pointes avant puis une traversée exposée m'amèneront sur des pentes plus accueillantes débouchant facilement sur la crête sommitale, au niveau d'un chourum traversant ourlé de stalactites de glace... Ne voulant pas désescalader le passage scabreux du bas de la face , je tire à gauche durant la descente pour rejoindre la pente skiée l'année précédente, en version beaucoup plus enneigée... Vu l'heure encore matinale on se décide à monter au sommet du Chauvet au retour, mais ses pentes nord-est ne tiendront pas leur promesse de poudreuse, même si elles permettront encore de dessiner sa trace...

Couloir sud de la crête des Vachères au départ du col du Festre

Itinéraire suivi : col du Festre 1450 m - le Collet 1950 m - les Prés du col 1800 m- brèche du "chourum" sur la crête des Vachères 2350 m - les Prés du col 1800 m - le Chauvet 2100 m - col du Festre 1450 m

Sommet : 2350 m

Dénivelée : 1350 m 

Difficulté : 5.1, 300 m à 45° de moyenne, montée délicate par l'itinéraire suivi, 2 m de mixte sur glace et rochers, puis traversée exposée au-dessus d'une barre 

vue du Collet vers les pentes sud des Vachères, en rouge l'itinéraire de montée, en bleu celui de descente 

dépeautage au Collet 

dans la poudreuse à la descente du versant nord de la tête de Merlant 

harde de chamois près de Serre Long 

sous le couloir de la tête des Vachères, avant d'y renoncer... 

à 2150 m devant le roc et la tête de Garnesier 

belle ambiance Dévoluy au début du couloir de montée, avant qu'il ne se transforme en goulotte... 

à la montée dans le bas du couloir, on devine le passage en goulotte entres les 2 pentes de neige à droite, photo de William

au chourum de sortie sur la crête sommitale 

vue de la crête vers le massif des Ecrins 

la tête de Garnesier derrière le rideau de stalactites 

à la descente à mi-pente, photo de Lucie

à la descente au-dessus de la fissure de reptation (petit saut à prévoir), photo de Lucie

dans le vallon des Aiguilles 

arrivée au sommet du Chauvet 

un raquetteur devant les rochers de la combe de la Cluse 

les pentes nord-est du Chauvet, en neige déjà lourde mais permettant encore de traçer...

Le 24 février 2013

Echaudés ou plutôt refroidis par la grimpe engourdie de la veille, on choisit une activité moins rafraîchissante pour les mains, et on s'oriente vers le canyon sec de la Sauge, situé sur le versant ouest de la montagne Sainte-Baume, au-dessus du vallon de Saint-Pons et de Géménos.

Le "canyon", simple succession de petits rappels équipés pour l'initiation, offre pour principal intérêt un accès à la jolie grotte de la Tourne de Saint-Pons, cavité d'une centaine de mètres de développement, dont l'accès peut se faire à la verticale par un rappel souterrain de 15 mètres et la sortie à l'horizontale par un court boyau.     

dans un des premiers rappels, les contrastes de l'hiver provençal

dans le dernier rappel, juste au-dessus de l'accès à la grotte

le rappel d'accès de 15 m, à la grotte Tourne de Saint-Pons, vue du départ...

... vue de l'arrivée

dans la grotte, équipée de vieilles cordes fixes

au bout de la grotte, une frontale et quelques concrétions