Du 28 au 30 juillet 2012

Début d'une virée de 3 semaines en Indonésie de l'est, au nord-est des Célèbes (Sulawesi en bahia indonesia), puis sur les îles Raja Ampat au large de l'extrémité occidentale de la Papouasie.

Ce voyage sur des îles encore relativement préservées de la surexploitation forestière ou martime s'est avéré à dominante naturaliste, avec la découverte des riches faunes terrestres et marines de ces îles isolées aux espèces souvent endémiques. On ne retrouve par contre pas au nord-est des Célèbes le dépaysment culturel qui agrémente les voyages à Java ou dans une moindre mesure Bali : le protestantisme implanté par les missionnaires hollandais (on est réveillé à 5 h non par le muezzin mais par les messes diffusées par haut-parleur autour des innombrables églises) s'accompagne d'une occidentalisation très marquée, la capitale régionale Manado comptant maintenant plus de malls et de fast-foods que n'importe quelle ville européenne ! Des minorités bouddhistes et surtout musulmanes semblant coexister pacifiquement avec la majorité chrétienne donnent tout son sens au muticulturalisme made in Indonesia. La tolérance religieuse du melting pot indonésien se double ici d'une grande gentillesse généralement désintéressée, loin du mercantilisme souvent rencontré à Bali par exemple.

En hors d'oeuvre de ce voyage indonésie, séjour plongée, en masque et tuba puis bouteille, sur l'île de Bunaken située à proximité immédiate de la ville de Manado à l'extrémité nord-est des Célèbes. L'île est entourée de récifs coralliens bien préservés mais surtout de magnifiques tombants où les tortues évoluent entre grottes et bancs de balistes multicolores.

Toutes les photos sous-marines ci-dessous ont été prises en apnée, et donc à des profondeurs comprises entre 0 et 5 m.

le port de Manado dominé par le cône volcanique du Gunung Klabat à 2000 m

première séance de masque et tuba, de riches récifs !

la débauche de formes et de couleurs des fonds tropicaux

les poissons-clowns dans leurs anémones

quelques-uns des coraux du haut du tombant, dont le corail de feu dont mes jambes gardent un souvenir cuisant

poisson porc-épic

poissons-clowns dissimulés dans leurs anémones

coraux

un gobie sous son meilleur profil

vue de détail du corail et de ses polypes

un vrai aquarium tropical au niveau du tombant

presque autant de poissons que de coraux...

acanthaster pourpre (dite aussi "coussin de belle-mère"...), étoile de mer se nourrissant de corail

poisson-globe

raie se cachant sous son rocher

l'acanthaster pourpre, aux allures inquiétantes de virus vu au microscope

étoiles de mer et oursins, photo de Lucie

Après ces 2 jours de plongée sur les récifs magnifiques mais fréquentés de l'île de Bunaken quelques heures ont été passées sur les magnifiques récifs de Poopo, petit village de pêcheurs situé à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Manado. Une grosse heure de scooter depuis le village de Tomohon, à travers rizières, cocotiers et girofliers nous permettra d'atteindre ces très beaux récifs inconnus des touristes, sous les regards amusés voire moqueurs des autochtones surpris de voir un passager derrière une conductrice blonde sur le scooter ! La séance de masque et tuba se soldera par une invitation à un barbecue de poissons, décidément aussi bons dans la bouche que devant le masque !

ver spirographe sur corail

bébé murène

détail du corail cerveau ou labyrinthe

sous le regard des dizaines de poissons-clowns

les mines se font de plus en plus patibulaires avant que l'assaut ne soit lancé...

... contre un paparazzi en infériorité numérique, photo de Lucie

la mangrove à marée basse

étoile de mer à marée basse

corail à mou émergé à marée basse

corail à fleur d'eau

la valeur sûre du photographe sous-marin : les poissons-clowns dans leurs anémones

une rascasse volante, attention aux épines dorsales et latérales vemineuses

idem 

le barbecue de poisson auquel nous avons été conviés : une recette locale à base de poissons de récifs servis sur feuilles de palmier et cuits à l'écorce de noix de coco

les cocotiers en bord de plage, avec les marches taillées dans leurs troncs pour aller cueillir les noix

travaux pratiques, photo de Lucie

veau et héron en bord de plage

Le 15 juillet 2012

Ascension d'une longue grande voie, après l'échauffement de la veille sur l'aiguille Pierre André. Cette fois-ci c'est dans la face est du sommet rouge, une immense paroi haute de 400 m et large d'un kilomètre, que nous userons nos chaussons... Le temps frais et venteux de la veille laissera heureusement la place à un beau ciel bleu pour les 5h30 d'escalade de ces 12 longueurs.

Sommet : 2700 m

Dénivelée : 600 m d'approche (+100 m au retour), 350 m d'escalade

12 longueurs, équipé, 5c/6a/6b/5c/5c/5c/6b/6a/5c/5c/5c/4c pour les cotations officielles, 5c+/6a+/6b+/5c/5c/5c/6a+/5c+/5c+/5c/5c+/4c pour mon ressenti... Les passages les plus difficiles peuvent passer en tire-clous, mais certaines des longueurs en 5c, entre autres L1 et L9, ne sont vraiment pas surcotées !

De la belle escalade, longue, soutenue et variée, bien protégée à partir du 5c (avec sinon parfois près de 15 m sans équipement), dans un cadre haute montagne face aux reliques glaciaires de l'aiguille de Chambeyron. A noter par exemple une jolie L7 en mur raide, L8 en fissures ou L11 en dièdre.

durant l'approche, devant l'immense face est du sommet rouge 

idem, Franck au pied de la paroi en bas à gauche donne l'échelle... La voie remonte sur 350 m la partie gauche de la face.

à la sortie de L6

à l'attaque de L9, beau 5c long et soutenu

la dernière longueur sous les gendarmes de la crête sommitale

recherche de la vire de descente, c'est moins technique mais plus paumatoire que la montée...

devant le sommet rouge au centre

à la descente, devant les restes du glacier de Chauvet

idem

Quelques photos des séances de trail en semaine durant la pause de midi, agrémentées en été de plongée en masque et tuba et de sessions deep water soloing, autant profiter de l'immense chance de travailler à quelques minutes en voiture de Niolon et de la côte bleue...

Il y a pire cadre pour couper sa journée de travail et se préparer physiquement pour le WE...

au mois de mai : la garrigue en fleurs devant l'île du Frioul

idem, devant les tours de la Joliette à Marseille

les criques entre Niolon et l'Estaque

une couleur tentante...

... à 5 mètres de profondeur, les gorgones, coraux de Méditerranée visibles en apnée

Le 24 juin 2012

Joli canyon, assez court mais doté d'un bel encaissement final. Rien de comparable au Riolan parcouru la veille, mais aussi une fréquentation infiniment moindreet donc une eau moins trouble..

marche en rivière au départ, avec le sable de pélite rouge issu des montagnes dominant les gorges

attention aux pièges tendus par les prédateurs

un joli caillou poli

idem, photo de Lucie

quelques toboggans, photo de Lucie

dans l'un des premiers rappels

sous une arche naturelle

rappel arrosé dans une vasque, vue du haut

idem, vue du bas, photo de Lucie

ambiance un peu austère dans le rocher sombre

dans l'encaissement sous le pont romain

ça s'élargit un petit peu

dernier rappel

à la sortie de l'étroiture

sous le pont romain qui marque la fin de la descente

Du 16 au 20 juin 2012

Troisième voyage à Oman, cette fois-ci dans le sauna en plein air estival, avec des températures diurnes de 46°C dans la capitale (à l'ombre...), nocturnes de 35°C et un taux d'humidité proche des 70% ! On comprend en se baignant dans les très belles criques situées au sud de Muscat pourquoi les piscines sont réfrigérées en cette saison : la mer a une température moyenne de 30°C, mais localement beaucoup plus en surface où l'on est presque ébouillanté dans des poches d'eau sans doute plus proches de 40°C.

Le bref séjour dans le Dhofar, au sud-ouest du pays près de la frontière yéménite, apportera une touche de fraîcheur, avec "seulement" 33°C mais une humidité proche de 100% en ce début de (queue de) mousson où les averses commençent à tomber...

Trêve de banalités météorologiques, la canicule aura malgré tout permis de poursuivre l'exploration des belles criques rocheuses au sud de Muscat et des montagnes du Dhofar à la végétation exceptionnelle, même si sa floraison n'avait pas encore commencé.

qu'est-ce qu'elle a ma gueule ? une espèce de ver amphibie de 5 cm de longueur, sur la côte au sud de Muscat, près de Yitti

la côte près de Yitti

idem, une crique qui offre le nécessaire de survie : un coin d'ombre sous les surplombs

la vie marine dans les eaux surchauffées et un peu troubles : peu de coraux, mais pas mal de poissons tropicaux

idem

sous son meilleur profil...

bernard l'ermite

crépuscule sur les strates géologiques

crépuscule sur les arêtes pelées des montagnes côtières

changement de décor dans le Dhofar au sud-ouest d'Oman : dromadaires s'abreuvant dans la lagune d'Al Mughsayl près de Salalah

flamants dans cette même lagune

les grottes d'Al Marnif : falaises et jets s'infiltrant par des cavités reliées à la mer

la mer déchaînée en cette période de pré-mousson

le magnifique adenium joufflu, dit arbre bouteille, bientôt en floraison sous la mousson

idem, des formes surprenantes !

une autre espèce locale qui m'est inconnue, avec son tronc qui perd son écorce

les très belles falaises des montagnes du Dhofar, à 1000 m près du wadi Afawl. Des voies restent à ouvrir dans ce rocher excellent et très travaillé, il faudra revenir avec du matériel...

dragonnier devant les falaises, l'autre des 3 arbres emblématiques du Dhofar, manque dans ces photos l'arbre à encens

une autre curiosité botanique du Dhofar ?

attention aux dromadaires sur les routes du Dhofar !

et un dromadaire peut cacher une vache...

un peu plus bas le village de pêcheurs de Rakhyut près de la frontière du Yémen, dans la lumière tamisée et saturée d'humidité de la pré-mousson

dragonnier chauve devant les montagnes du Dhofar, près d'Arift

dragonnier chevelu au soleil couchant

la lagune de Khwar Rawri près de Taqah : un paradis pour les ornithologues dans cette étendue d'eau douce située à quelques centaines de mètres des rouleaux de l'Océan Indien

vue de détail

le sourire enjôleur et l'oeil de velours des dromadaires du cru

ambiance fantômatique dans la lagune côté océan