Le 16 novembre 2024

Dans le secteur "le Pas de l'Etroit" à Meyrargues

Voie "little big wall", 3 longueurs, équipé, 5c+ max

A mon sens 5c/5c+/5c

Voie "la fissure", 2 longueurs, équipé, 6a+ max

 A mon sens 6a+ (1 pas)/5b

Découverte du secteur d’escalade du Pas de l’Etroit à Meyrargues, une falaise d’une quarantaine de mètres de hauteur tout au plus, et donc plus riche en couennes qu’en grandes voies de part et d’autre de la brèche par où se faufile la route. On y grimpe dans le cadre bucolique de la grande forêt du Concors, où la crête sommitale de la Sainte-Victoire vient interrompre au sud l’horizon de collines derrière les chaussons, avec les escarpements du lieu-dit des « Calanques » juste à l’est ! Une petite poignée de voies de 2 à 3 longueurs permet de profiter d’un rocher neuf passées les premières longueurs patinées des couennes, mention spéciale pour la voie « little big wall », 3 longueurs aussi jolies les unes que les autres, et variées en rampe oblique, mur au rocher verdonesque puis dièdre raide !

Le 11 novembre 2024

Voie "au grès du grès" par ses variantes en L1 et L5; 5 longueurs, équipé, 6a max

A mon sens 5c (1 pas)/5a/5c/6a/5c

puis les 2 dernières longueurs de la voie "bourreur de rousse"

6a+ (soutenu)/6a

Retour au Cap Canaille dans le secteur « ouvreur de bouse », pour découvrir les longueurs de variantes de la voie « au grè du grès », une première relativement peu intéressante dans une cheminée alvéolée un peu trop végétale mais une quatrième beaucoup plus sur un dévers marqué de feuillets de grès prisus, qui passe sans forcer en se plaçant correctement (plutôt 6a que 6a+ d’ailleurs). On ira ensuite tester les petits bras dans les 2 dernières longueurs de « bourreur de rousse », la classique indémodable, un vrai pan d’escalade suspendu au-dessus des eaux caribéennes du Golfe de Cassis, les traces de magnésie remplaçant ici les prises de résine colorée… A noter évidemment la foule de grimpeurs ce jour en ce dernier jour de week-end prolongé ensoleillé (sans doute la fin de la haute saison d’ailleurs !) marqué par une chaleur hors de saison, avec de la grimpe à l’ombre en tee-shirt dès le matin…

Le 9 novembre 2024

Itinéraire : Notre-Dame de Bois Vert – sentier du Pas Neuf jusqu’au point coté 1790 en aller-retour

Première (demi)journée d’une virée dans le Champsaur, à la recherche des feuillages et couleurs d’automne qui font défaut sur le littoral bucco rhodanien. On choisira de découvrir le versant est de Coste Folle au-dessus de Saint-Bonnet-en-Champsaur, à l’ombre donc l’après-midi, mais rien de grave en cette journée nuageuse. Le sentier remonte d’abord le mélézin jaune et orange avant de forcer le verrou rive gauche du ravin du Torrent des Farelles par une section en corniche taillée dans le rocher, protégée par une vieille rambarde et un câble métallique. On parvient ensuite aux alpages suspendus qui ont sans doute justifié ce tracé de sentier alpin, avant de devoir faire demi-tour au niveau du ravin du Torrent de la Fontaine Saint-Clair, le chemin visible en pointillés sur la carte IGN n’étant plus viable ou entretenu dans un ravin marneux. Une jolie balade malgré ce renoncement à la boucle et le ciel gris, et surtout la découverte d’un beau sentier pastoral impressionnant par son tracé et les vues qu’il offre sur les ravins marneux caractéristiques de ce chaînon.

Le 3 novembre 2024

Voie "sublime faiblesse", 7 longueurs, équipé, 6b max

A mon sens 5a/6b (2 pas)/5c (soutenu)/5c/5c/5a/5c (dernière longueur non parcourue)

Découverte du Cirque des Baumes et de sa grande voie récemment équipée : « sublime faiblesse », qui remonte en 7 longueurs l’aiguille la plus haute et mieux individualisée de ce chaos dolomitique où des dizaines d’aiguilles percent la pinède ou la garrigue, certaines aux allures de cheminées de fée. La voie comporte 3 belles longueurs, L2 et L3 en mur rarement raide et aérien pour la cotation, L4 plus couchée mais sur un calcaire gris rarement sculpté. La fin est plus commune mais offre de belles vues dominantes et panoramiques sur le chaos d’aiguilles, les aires de vautours qui se vident de leurs oiseaux à mesure que les thermiques se développent, et le Tarn qui coule au milieu. A noter également un très beau secteur de couennes juste au-dessus de la rivière et d’une chapelle, un caillou et un cadre qu’il est difficile d’égaler !

Le 1er novembre 2024

Voie "la demande aveyronnaise", sortie par "la légion", équipement à compléter, 6 longueurs, 6a+ max

A mon sens 5c (1 pas)/5b/5c/5c/6a+

Deux ans et demi après ma première virée sur place, retour en Aveyron dans les Gorges de la Jonte, là où la Jonte vient découper le plateau steppique des Grands Causses en falaises d’une centaine de mètres de haut, sculptées en des formations géologiques souvent insolites, monolithes décollés, bitards aux formes évasées… On profitera comme en mai 2022 d’une météo ensoleillée et chaude (presqu’autant en ce début novembre !), des vautours qui assurent le spectacle devant nous… et de nuées de grimpeurs durant ce week-end prolongé aux allures d’été indien.
Après le trajet du matin, c’est la voie de la demande qui sera grimpée l’après-midi, une voie qui par son nom et sa typologie (de la grimpe en fissure cheminée plein gaz) peut rappeler son homologue du Verdon, mais dans une version « pour les nuls » qui n’est pas pour me déplaire ! C’est une ligne évidente qui suit les points de faiblesse de la paroi est le long d’une cheminée fissure presque fermée qui court en oblique à mi-falaise. La grimpe n’y est pas très difficile ni soutenue, mais très aérienne et impressionnante, particulièrement pour le grimpeur de tête qui devra se protéger sur friends les pieds sur pas grand-chose. La sortie par la voie de « la légion » verra le retour de nombreux scellements mais aussi une escalade plus technique sur quelques mètres bien délicats et obligatoires, avant un retour par le GR de pays particulièrement panoramique en balcon sur les Vases et autres curiosités géologiques sublimées par les dernières lueurs.