Par le couloir Est
Sommet : 2800 m
Dénivelée : 1200 m
Difficulté : 4.1
arrivée du soleil à 2200 m
sur l'arête sommitale à 2600 m
une descente d'anthologie : 20 cm de poudreuse vierge du sommet à la base sur 1200 m de dénivelée
AGORAMANIA : des grands espaces de Provence à la wilderness d'ailleurs
Des +6400 m de Bolivie aux -400 m de Jordanie, des monastères perchés des Météores aux églises troglodytes d'Abyssinie, des mosquées d'Ispahan aux dômes nervurés de Samarcande, du sable blanc du Nouveau-Mexique aux pitons gréseux du Hoggar...
En juillet 2004 avec Cyril
Court trek de 2 jours dans les Ala Dagri (Taurus), beau massif calcaire situé en Anatolie, entre la Cappadoce et Antalya.
Ascension de Emler Dagi (3700 m) depuis le village de Cukurbag, le camp de Sokullupinar et le vallon de Yalak Vadisi jusqu'au col de Celikbuyran, bivouac près des 7 lacs à 3200 m. Descente par le magnifique vallon de Narpuz Vadisi, dont l'encaissement et l'étroitesse l'apparentent par endroits à un canyon.
Après le volcan éteint Ercyies Dagi gravi juste avant, découverte du massif calcaire des Ala Dagri près de Nigde. Ce massif élève ses hautes parois de calcaire près de 2000 m au-dessus des steppes du haut-plateau Anatolien, et constitue un véritable château d'eau pour cette région très sèche en période estivale. Les plateaux supérieurs, perchés à plus de 3000 m, voient d'ailleurs leurs immenses étendues ourlées de névés et ornées de quelques lacs bordés de pelouses d'un vert exubérant, qui contraste avec l'aridité presque absolue qui les entoure.
Les 7 lacs (Yedi Göller) constituent d'ailleurs une destination de randonnée classique au départ de Sokullupinar, prisée des agences de trek, et il est rare que les abords du lac soient libre de tentes de touristes effectuant par exemple une traversée du massif. Nous avons gravi l'un des sommets du massif, l'Emler Dagi à 3700 m, avant d'atteindre ces lacs, ce qui a porté le dénivelée total de la première journée à près de 2000mk, un bel effort avec le sac de bivouac sur le dos !
La descente par le vallon de Narpuz Vadisi, avec quelques passages techniques et exposés sur des névés coupés de barres rocheuses, offre un cadre encore plus beau et surtout plus sauvage, à l'écart des circuits classiques de trek, pour revenir au point de départ de Cukurbag.
Au final deux belles journées de trek qui donnent envie de revenir profiter des vallons encaissés en skis de randonnée et des parois de calcaire en chaussons d'escalade !
sur le plateau des 7 lacs à 3200 m
les sept lacs (Yedi Göller) à 3100 m face à Direktas
les 7 lacs et le campement de nomades anatoliens
le rocher de Direktas au soleil couchant
sur le plateau des 7 lacs
à la descente au-dessus des gorges de Narpuz Vadisi
Les 12 et 13 juillet 2009 avec Etienne
Enchaînement du pic Gény par l’arête est le 12 juillet, puis descente vers le refuge du Soreiller pour y passer la nuit, le lendemain montée à l’aguille Dibona par la combinaison de voies Berthet-Boell-Stofer en face sud, descente par la voie normale
Pic Gény par l'arête est au départ de La Bérarde
Sommet : 3450 m
Dénivelée :1800 m
Difficulté : PD+ avec du III sur l’arête, terrain d’aventures presqu’intégral
Aiguille Dibona par combinaison de voies Berthet-Boell-Stofer (et variante par les cannelures Stofer)
Sommet : 3150 m
Dénivelée : 450 m depuis le refuge du Soreiller
Difficulté : escalade longue mais homogène dans le V, d’équipement hétéroclite (du tout spité au terrain d’aventures presqu’intégral), le 5b des cannelures Stofer m’ayant semblé sous-coté…
Beau et long week-end d’alpinisme en boucle au départ de La Bérarde, en enchaînant l’arête est du pic Gény le premier jour et la face sud de la Dibona le lendemain, avec donc nuit au refuge gardé du Soreiller. La préférence donnée au bivouac en montagne doit parfois s’accommoder d’un certain pragmatisme, pas sûr que le sac ait encore pu supporter tapis de sol et duvet sans trop peser sur les épaules dans la longue ascension du pic Gény… Son arête est offre une belle course, longue approche dans le vallon du Châtelleret puis une arête rocheuse à partir de 3000 mètres. C’est peu technique avec au maximum du III (chaussons d’escalade inutiles) mais dans une vraie ambiance haute montagne, sur un trait de caillou entre les glaciers du Plaret et d’Aréna, face aux tours rocheuses de la Grande Ruine. On évolue parfois sur une arête parfois aérienne, souvent sur un excellent rocher, à faire presque pâlir de jalousie le granite noir d’Ailefroide ! La descente versant Soreiller a par contre beaucoup moins de classe dans du rocher brisé, alors que l’arrivée au refuge clôt définitivement dans la foule des grimpeurs cette parenthèse de montagne sauvage et déserte.
Le lendemain on échappera vite à la file des grimpeurs de spits en virant à droite après le tunnel du départ commun à la voie Madier, pour la combinaison Berthet – Boell – Stofer, une voie à l’ancienne, louvoyant dans la grande face sud de la Dibona à la recherche de la ligne la moins difficile. On y trouve tout de même des beaux passages de grimpe sur le non moins beau granite de la Dibona, par exemple dans la traversée Berthet ou les cannelures Stofer qui laisseront des souvenirs à un grimpeur de tête dans le V ! L’arrivée sur la lame de granite sommitale de la Dibona, suspendue 400 mètres au-dessus du refuge et face aux sommets glaciaires des Etages ou des Fétoules, clôture avec panache ces 400 mètres de grimpe et ramène… aux files d’attente des grimpeurs dans les rappels de descente.
Le 1er août 2009 avec Etienne
Arête sud-ouest au départ de Valpréveyre, dite aussi « voie académique », descente par la voie normale
Sommet : 3000 m
Dénivelée : 1150 m
Difficulté : AD-, quelques pas de IV- généralement protégés, quelques sangles suffisent pour se protéger
Ascension du Bric Bouchet à l’est du Queyras par son arête sud-ouest, peu marquée sauf sur sa dernière partie. C’est une jolie voie d’alpinisme facile, aux ressauts courts, peu soutenus et souvent protégée à demeure pour ses pas les plus grimpants, indiquée donc pour de l'initiation, et qui gratifie sur sa fin d’une portion d’arête marquée et aérienne très esthétique. Le climat particulier de ces hauts-sommets de la frontière queyrassine ajoute au charme des lieux avec la "nebbia" (brouillard en italien) qui monte peu à peu tous les après-midis d’été depuis la plaine du Pô pour envahir dans sa ouate les montagnes environnantes et ne laisser surnager que la tour solitaire et dominatrice du Viso.
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la carte interactive d'ailleurs