Le 14 août 2024

Après une tentative sur la plage de Sainte-Croix vite avortée dans les rouleaux et une visibilité proche de 0, on se rabat sur la valeur sûre de la plage de la Dugue et ses eaux calmes dans une anse presque fermée.
Carton plein ce soir dans une mer sans doute proche des 30°C et des eaux qui rappellent une piscine chauffée, pas la moindre sensation de froid durant cette heure passée en maillot de bain ; il faisait d’ailleurs beaucoup plus chaud dans l’eau qu’à l’extérieur !
La mer a sorti le grand jeu ce soir : rascasses, labres, crénilabres, seiches, barbus entre autres se laisseront observer facilement et fréquemment, leur immobilité nocturne constituant même une aubaine pour le photographe plus habitué à des poissons fuyants. Plus rare, une scène d’accouplement (non consenti apparemment…) ou de prédation entre 2 poulpes, longue, impressionnante et violente, de la dureté de la vie sauvage…

Le 13 août 2024

Poursuite de cette semaine de congés improvisée et de proximité, à dominante marine, la journée en paddle au départ de la plage de Corbières vers les criques sauvages de l’Establon et du Coucourdier, et le soir au Rocher du Moulon, où je me réfugierai vite dans l’eau pour échapper aux moustiques ! La session sera écourtée par une mer plus agitée que prévu, mais permettra d’observer 2 dromies (dont un à la planque de jour découverte en après-midi la veille), dont un couvert d’éponges et de zoanthaires jaunes, un costume fleuri drôle et esthétique (cette espèce est décidément mon chouchou de nuit), mais il n’en faut pas moins pour échapper à la vigilance de ses prédateurs poulpes !

Le 11 août 2024

Les balades sur les glaciers Bogdanovich et Manshuk Mametova des 8 et 9 août m’auront permis de découvrir l’état des glaciers du massif Trans-Ili Alatau, située juste au sud d’Almaty aux confins occidentaux du massif Tian Shan :

http://deprovenceetdailleurs.net/2024/08/glacier-bogdanovich-1.html

http://deprovenceetdailleurs.net/2024/08/manshuk-mametova-9.html
Des glaciers à vif parfois jusqu’à leurs rimayes sommitales, des lacs proglaciaires récemment formés et déjà en vidange forcée pour éviter un accident du type Glacier de Tête Rousse, des glaciers indiqués sur les cartes déjà fondus ou réduits à l’état de glaciers noirs, font penser à une fonte rapide et importante, comparable voire pire à ce que l’on connaît dans les Alpes. Les premiers névés ne sont généralement visibles qu’à plus de 4000/4200 mètres versant nord en ce début août, et font penser à une ligne d’équilibre largement située au-dessus de 4200 mètres, laissant croire à une disparition rapide de tous les glaciers (et ils sont nombreux…) aux bassins d’accumulation situés sous cette altitude.
Une catastrophe à venir pour l’alimentation estivale en eau de cette région semi-aride, pour ce piémont vert et cultivé, pour cette agglomération d’Almaty de près de 2 millions d’habitants encore en croissance rapide, et pour ces lacs endoréiques propres à l’Asie centrale. Et ici, inutile d’espérer dessaler de l’eau de mer !

Le 8 août 2024

Itinéraire : arrivée du télécabine à 3200 m- sentier de moraine rive gauche - glacier Bogdanonich jusqu'à la cote 3650 m en aller-retour

Après la première balade en fond de vallée de moyenne montagne la veille et l’installation à Almaty, retour dans les montagnes de Trans-Ili Alatau juste au-dessus de la ville et de la station de skis de Shymbulak. Avec la route d’accès à la station judicieusement fermée, on empruntera d’ailleurs les remontées mécaniques de cette dernière jusqu’à leur sommet sur… une quinzaine de kilomètres ! Parvenus à 3200 m on peut alors rejoindre le bas du glacier Bodganovich en une petite heure de marche sur un sentier bien marqué et balisé. Loin de la foule des touristes et de la musique de kermesse, on profite d’une ambiance haute montagne entre glaciers suspendus, lacs glaciaires blottis entre glaciers blancs à vif et noirs recouverts de cailloux, moraines aux blocs couverts de plantes à coussins, dans un silence absolu seulement interrompu par les chutes de pierres. Vu l’état du glacier – en glace quasiment jusqu’à ses rimayes sommitales – on pourra même se hasarder sur sa partie plate et non crevassée, creusée d’innombrables bédières, et où l’adhérence des baskets se révèlera finalement bien meilleure que prévu sur des pentes allant jusqu’à 20° ! Une bonne cure de fraîcheur et une leçon appliquée de glaciologie avant de retrouver la chaleur nocturne d’Almaty…