5 juillet 2018
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Le 4 juillet 2018
Voie "l'occidentale" au rocher des Goudes
4 longueurs, équipé, 6b+ max
A mon sens 6a (1 pas, sinon 5c)/5c/5c+/6b+ (1 court passage, sinon 6a/6a+)
Soirée d’escalade sur la face nord du rocher des Goudes et la voie « l’occidentale » déjà parcourue en 2014, une valeur sûre de la grimpe estivale, à l’ombre dans le beau cadre du cirque des Goudes. La petite centaine de mètres de la face nord se remonte en 4 longueurs qui louvoient entre surplombs, cheminées presque fermées, vires et dalles suspendues, et on profite d’une belle escalade du début à la fin, variée et relativement soutenue et homogène dans le niveau 5c/6a à l’exception de quelques mètres en 6b+ au début de L4. Toutes les longueurs offrent de beaux passages : dièdre d’aragonite en L1, chaussons et doigts sur les cristaux, cheminée-puits en L2, traversée gazeuse sur vire suspendue en L3, et dalle suspendue en L4 après le pas bloc en 6b+ sur rocher gras et. Bref, une belle voie, pas plus difficile que sa voisine de « la voie Barrin » mis à part les quelques mètres de L4 qui peuvent se faire en A0 (avec pédale), et donc une alternative intéressante voire plus intéressante que cette autre classique méritée.
le rocher Saint-Michel et à sa gauche le toit gravi la semaine précédente dans les "murmures du silence"
le pas de traversée de L3
belle ambiance pour la star des lieux : les lames entre soleil et entrées maritimes
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Escalade en Provence
1 juillet 2018
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Le 30 juin 2018
Après plusieurs renoncements dictés par la météo à Ténérife et en Toscane cette année, premier canyon de la saison, celui de Bagnolar en vallée de la Vésubie, 5 ans jour pour jour après sa première descente ! C’est un très beau parcours du début à la fin, avec une (longue à l’échelle du canyonisme) marche d’approche le long d’un canal d’irrigation, un petit air de levada de Madère transposée dans les Alpes Maritimes, puis un canyon verdoyant aux allures presque tropicales avec ses parois de calcaire sombre parfois couvertes de mousse. L’encaissement final après la cascade de 20 mètres constitue le clou du spectacle avec son tunnel de calcaire presque spéléologique d’une centaine de mètres de longueur, une des plus belles ambiances canyon du coing ! En ce dernier jour de juin, comme 5 ans plus tôt après le mémorable printemps 2018, le débit reste correct tout du long, avec une eau bien froide au départ, de quoi apprécier la combinaison néoprène pour laquelle on aura beaucoup transpiré à la montée. De bonnes conditions, qu’on appréciera encore le lendemain dans le canyon de l’Imberguet, apportées par ce printemps humide et orageux, exceptionnelles pour un début d’été (même si de nombreux troncs d’arbres emportés gênent un peu la progression à mi-canyon).
entre vasques, mousses et cascades
le superbe encaissement de la seconde moitié
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Canyonisme en Provence
26 juin 2018
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Le 25 juin 2018
Voie "les murmures du silence"
4 longueurs, équipé, 6c max
6b+/6b/6a+/6c
Retour dans le cirque des Goudes sur la face ouest du rocher Saint-Michel, sur 4 longueurs qui louvoient au-dessus de la grotte de l’ermite. La voie des « murmures du silence » offre une escalade parmi les plus belles des calanques, certes courte mais se déroulant sur un rocher magnifique en L3, et dans un cadre qui le reste du début à la fin. La grimpe s’avère variée et homogène dans le 6a/b, mais l’équipement hétérogène, tant en qualité (avec des scellements sauf dans une courte section en spits de 8 rouillés) qu’en quantité (de 1 point tous les mètres dans la traversée aérienne de L4 à plus de 5 mètres dans le mur soutenu en 6a+ de L3), peut rendre l’escalade un peu anxiogène pour le leader. De quoi, quand le grimpeur de tête se concentre sur l’adhérence de ses chaussons, mieux entendre les murmures du silence, le bruissement du vent et la rumeur qui sourd des paquebots croisant en contrebas ! Mention spéciale donc pour les troisième et quatrième longueurs, majeures pour L3 en traversée puis mur à doigts sur une sorte de calcaire crépi d’adhérence exceptionnelle, et L4 en dévers puis traversée facile gazeuse sous un toit, un petit air de « futurs croulants » ou de « galet-jade » transportés dans le cirque des Goudes ! Des murs raides (voire déversants) et durs, mais c'est Byzance pour un grimpeur féru de belles ambiances...
dans L1, bien dure à froid (et dans le chaud)
la superbe L3 sous le toit et sur calcaire crépi
belle ambiance dans le toit de L4
dans le rappel de la grotte de l'Ermite
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Escalade en Provence
26 juin 2018
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Les 23 et 24 juin 2018
Inauguration du kayak de mer dans les calanques d’Ensuès-la-Redonne et sur l’étang de Berre. La côte située juste à l’ouest de la Madrague de Gignac offre plusieurs arches et grottes marines creusées dans le grès orange, de belles cavités inaccessibles autrement qu’en kayak ou à la nage (longue). On peut ensuite longer les dalles de grès décorées de filons de poudingue jusqu’aux piscines naturelles situées à l’ouest de la calanque du Puy, avant de prendre le large… sur 100 mètres jusqu’au curieux îlot ruiniforme de conglomérat de la Grande Mona.
Le lendemain les eaux traversées seront moins salées mais aussi plus chaudes sur les quelques mètres de profondeur de l’étang de Berre, qu’on kayakera ([sic]) entre les plages de Massane à Saint-Mitre les Remparts et de Figuerolles, le long d’un trait de côte parmi les plus sauvages de l’étang, de la pinède raide du plateau de Caderaou qui se jette directement dans les eaux vertes de l’étang. Même si la situation semble désormais s’améliorer, dommage que la pollution industrielle et les rejets d’eau douce de la centrale électrique de Saint-Chamas aient transformé ce véritable petit coin de paradis, eaux chaudes et plates bordées de pins, en une mer encore en grande partie morte, avec des fonds marins et une faune très pauvres (à l’exception de taons nombreux sur les rives ce jour) et des plages transformées en cimetières à coquillages.
le 23 juin : dans la première arche de la Madrague de Gignac
le 23 juin : dans le second système d'arches
le 23 juin : l'ilôt de la Grande Mona
le 24 juin : sur le "corail" de l'étang de Berre
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Kayak de mer en Provence
17 juin 2018
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Le 17 juin 2018
Journée de balade au sud du Ventoux vers le rocher de Rocalinaud aux Beaumes de Venise et les ocres de Mormoiron, deux beaux sites atypiques et relativement méconnus. Le rocher de Rocalinaud est un gros bloc de grès fiché dans les vignes du Vaucluse sous le versant sud des dentelles de Montmirail, une curiosité géologique qui mérite bien son nom de rocher lunaire ou "rocca luna" en provençal. L’érosion l’a sculpté en falaise versant nord et boules et marmites ailleurs, alors que l’homme y a creusé des grottes dont une accessible par une corniche exposée qui s’ouvre sur le mur en ubac. Une grande dune de sable solidifiée insolite et surtout très esthétique, le profil de l’arête est découpée en brèches et vagues de grès n’est pas sans évoquer Gaudi !
On remplacera ensuite le grès par les ocres à l’est de Mormoiron, plus précisément vers le magnifique ravin des Sitos, un canyon sec long de quelques centaines de mètres et bordé de parois d’ocre rouge (parfois tacheté de mousses vertes en ce printemps humide) d’une quinzaine de mètres de hauteur, des allures de slot canyon de sandstone de l’Utah en plein Vaucluse ! A quelques minutes de marche les anciennes carrières d’ocre des Rostides et du Vallat du Maupas varient les couleurs respectivement vers le jaune et le blanc, pour au final un des plus beaux sites d’ocres du Lubéron, certes moins grandiose que ceux de Rustrel ou Roussillon (encore que pour le ravin des Sitos) mais aussi infiniment moins fréquenté !
la grotte en bas du versant ouest du rocher de Rocalinaud
l'architecture unique du rocher de Rocalinaud
en bas du versant nord du rocher
la carrière blanche (et rouge) du Vallat du Maupas
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Balade en Provence
17 juin 2018
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Le 16 juin 2018
Voie Marie-Jacqueline au cap Morgiou
7 longueurs, équipé, 6a max
5c/5c/5c/5c+/5b/5c/6a
Retour sur cette jolie voie atypique déjà parcourue en 2010, un rare exemple d'homogénéité en grimpe pour les calanques avec 4 longueurs en traversée descendante en mode copier/coller, les mains sur une large vire oblique. On a choisi l'approche depuis les Baumettes pour éviter l'autoroute du sentier de Sugiton, et le sens historique pour ne pas rater les belles longueurs de sortie, particulièrement la magnifique cheminée spéléo en 5b au début de la remontée.
Après avoir évité les fleurs de rue traîtreusement penchées vers les mollets des randonneurs durant l'approche pédestre, on se résoudra à se tartiner les mains de sel et de guano sous les dévers de la Marie-Jacqueline (on retrouve un beau calcaire blanc abrasif sur la variante de sortie en 5c/6a) ! on profite sinon d’u bon équipement et d’une belle escalade qui reste plutôt facile, mais mieux vaut évidemment une cordée de niveau homogène vu la grimpe en traversée descendante et l'espacement normal des points dans un niveau 5+.
paysages depuis les crêtes de Morgiou
la rue fétide (mais aussi toxique !)
des fleurs qu'on peut toucher
dans les 4 longueurs en traversée de la Marie-Jacqueline
la chemlinée spéléo en 5b au début de la remontée
dans la variante de sortie en traversée en 5c
sortie... de la variante de sortie
jeux d'ombres vers les corniches Paretti
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Escalade en Provence
15 juin 2018
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Le 14 juin 2018
Bon grès mal grès
4 longueurs, équipé, 6b max
A mon sens 6a+/5b/5c/6b
Comme 2 semaines plus tôt, on vient finir la journée sur le grès orange du Cap Canaille, dans la nouvelle voie « bon grès mal grès » située juste au nord du « bonheur est dans le grès ». On y trouve également 4 longueurs d’escalade sur un beau rocher coloré et sculpté en tablettes, proues, toits, cheminées et livres ouverts, de quoi varier la gestuelle dans un niveau 6a/b au plus difficile (au début de L1 et dans L4). L’équipement reste serré tout au long des 4 longueurs, sur un rocher à mon sens déjà correct pour les lieux : le sable et les chips couvrent parfois les prises, mais passé la séance de déblaiement celles-ci tiennent mieux que ce à quoi on aurait pu s’attendre pour une voie récente dans un secteur de caillou parfois déliquescent. On peut donc profiter sans trop de craintes de très beaux passages d’escalade, notamment dans le dièdre-cheminée à ramonage de L1 et dans le magnifique premier toit de L4, assez prisu pour ceux… qui ont assez de bras, de grès et de force !
Canaille-sur-Caraïbes (sans les sargasses)
lecture dans le livre (ouvert) de L3
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Escalade en Provence
10 juin 2018
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Les 7 et 8 juin 2018
Rapide (re)découverte des centres historiques et (très) touristiques de Sienne et Florence à l’occasion d’un voyage d’affaires, 17 ans après leur première visite dans une décennie 2000-2010 très riche en voyages culturels et urbains. Les velléités de découvrir les canyons locaux tombent à l'eau (!) sous les menaces d’orages, et la grève des contrôleurs aériens italiens me fera visiter Florence en plus de Sienne (il y a pire endroit pour être coincé..). Les belles architectures gothique et Renaissance sont encore là, mais aussi les milliers de touristes, démultipliés depuis 2001, même en semaine hors vacances scolaires, les nouveaux bataillons de visiteurs chinois y contribuant beaucoup. A quand une régulation des flux de touristes dans les centres historiques, comme Venise l’a instauré depuis un mois au moyen de portiques d’accès ?!
Sienne : sa Piazza del Campo...
Florence : sa cathédrale...
Chamonix : ses cathédrales ...de pierre et de glace sur la route (aérienne) de retour
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Europe du Sud
3 juin 2018
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Le 2 juin 2018
Balades dans deux belles cavités des calanques, la première sous la forme d’une grotte marine, similaire à celles de Morgiou (la « grotte bleue » et la porte de Rome), de Sormiou (le Capelan) ou de l’Oule, mais d’accès rapide et facile. L’approche est possible par la terre (à la différence de l’Oule et de Morgiou) sans passage d’escalade (à la différence de Sormiou), mais on y trouve également de très belles lumières, avec l’après-midi un éclairage de l’eau dans la grotte par le siphon, et des parois oxydées multicolores, comme dans la grotte marine de la calanque d’Alon découverte par hasard en 2016 !
On retournera ensuite dans la grotte découverte le 23 mai pour une séance photos facilitée par le fait de disposer d’un modèle et de plusieurs éclairages, décidément de magnifiques concrétions quoique déjà un peu endommagées…
Au-dessus du calcaire, la journée s’est encore montrée nuageuse comme souvent en ce printemps 2018, mais illuminée en début d’après-midi par un magnifique double halo autour du soleil voilé, comme rarement j’ai pu en voir !
le double halo solaire du jour
près de l'entrée de la grotte
de belles couleurs, dans l'eau et sur le caillou
dans la grotte de la Poulidette
1 juin 2018
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Le 31 mai 2018
Le bonheur est dans le grès
4 longueurs, équipé, 6b max
A mon sens 6a+/5b/5c/6a+
Puis 2 dernières longueurs de Bourreur de Rousse
A mon sens 6a+/6a+
Séance de grimpe vespérale dans le secteur ouvreur de bouse au Cap Canaille, où se sont ouvertes plusieurs perles récemment, bien loin des bouses annoncées ! Après « vieille canaille », parcours de la voie « le bonheur est dans le grès » : effectivement beaucoup de plaisir dans ces 4 longueurs de grès variées en petits dévers, cheminées, dalle, fissure et dièdre. L’équipement y est de qualité quoiqu’un peu aéré dans les 2 longueurs médianes en 5 (qui peuvent s’enchaîner) et laissant la plupart des pas obligatoires ; on est loin de l’échelle à spits de certaines voies voisines… Une belle escalade donc, surtout dans les première et dernièrs longueurs, comportant 2 crux bien marqués dans le 6a+/b, et, même si l’on trouve encore beaucoup de chips, le rocher s‘avère dans la ligne déjà plus solide que son apparence pourrait laisser penser : on a tiré et marché précautionneusement sur des tablettes de grès, notamment dans L3 et L4, qui sont toutes restées fidèlement à leur poste !
On a ensuite enchaîné dans les dernières lueurs du crépuscule sur les 2 longueurs finales de « bourreur de rousse », 45 mètres d’escalade homogène et soutenue dans le 6a/6a+, sur un rocher purgé par des milliers de grimpeurs… mais pas encore patiné !
au départ de L1 du "bonheur est dans le grès"
à la fin de L1 du "bonheur est dans le grès"
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Escalade en Provence