22 septembre 2024
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Le 22 septembre 2024
Voie "via del Pierrot", 8 longueurs, équipé, 6a+ max
A mon sens 5b/6a/5c/4c/4c/6b+/5a/marche/5c+
Après la longue grande voie de la veille dans les gorges du Verdon, petite virée vers le sud-est pour découvrir l’une des grandes voies nouvellement équipées au-dessus du village de Séranon : la « via del Pierrot » qui remonte un éperon de calcaire gris presque jusqu’au sommet du versant sud. C’est une jolie escalade sur du calcaire gris qui peut évoquer le Destel, avec des sections esthétiques sur arêtes fines, mais un peu hétérogène vu le terrain coupé de vires et de nombreuses sections végétales. La ligne tire malgré tout le meilleur parti de cette falaise qui manque un peu d’élan, jusqu’à une dernière longueur absolument magnifique sur le fil du pilier sommital détaché, un éperon de calcaire gris rarement compact et creusé de petits trous.
Plutôt que les rappels et la via cordata, on descendra par le sentier versant nord (un peu de bartassage à prévoir pour le rejoindre depuis le sommet) qui mène aux ruines du village abandonné de Séranon, dont celles impressionnantes par leur taille de l’église gothique : la Provence des loisirs - avec ici escalade, via ferrata, via cordata… a bien remplacé la Provence agricole victime de l’exode rural…
L2, bien délicate au départ pour du (prétendu) 5c
L8, superbe tant pour le rocher que pour l'escalade
à la descente par le GR 406, les ruines du Vieux Séranon et de son église gothique
la chapelle Sainte-Brigitte un peu plus bas
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Escalade en Provence
22 septembre 2024
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Le 21 septembre 2024
Voie "hermitte cénobite", 11 longueurs, 6b+ max, équipé
A mon sens 6a/6a(1 pas)/5b/6b/7b(A0)/5b/6b++/6b (soutenu)/5c+/6b (1 pas)/5c
Retour dans les gorges du Verdon et dans la voie « hermitte cénobite » récemment ouverte et dédiée à un équipeur décidé accidentellement dans les lieux. C’est une belle voie qui louvoie entre les dévers, avec deux premiers tiers majoritairement en traversée et un dernier plus vertical, et qui offre tout au long de ses 11 longueurs un condensé de l’escalade et du rocher du Verdon : gouttes d’eau creusées dans le gris, crépi rouge, quelques concrétions dans les zones d’écoulement, cannelures… le tout au-dessus du ruban d’eaux vertes et entre les cades pluricentenaires dont les troncs et racines torturé.e.s courent le long de la falaise.
Après une approche délicate depuis le bas des rappels sur des sentes peu marquées et exposées même si parfois protégées de vieilles cordes fixes, on profite d’une belle escalade soutenue surtout dans L7 et L8 dans le style dalle râpe à fromage caractéristique du Verdon, douloureux pour les doigts et pieds mais esthétique sur les gouttes d’eau suspendues 200 mètres au-dessus de la rivière ! On peut retenir aussi parmi les belles longueurs L3 sur un rocher anthologie du Verdon, L4 sur crépi rouge, L6 en traversée gazeuse sur inversées ou L10 et L11 sur du gris compact cannelé, à vrai dire pas grand-chose à jeter dans cet itinéraire, parcouru qui plus est par météo d’intersaison idéale, avec pour seuls bémols le manque de vautours pour égayer le ciel et de couleurs d’automne pour égayer la ripisylve sous les chaussons !
au départ des 5 rappels plein gaz au-dessus du Verdon
L2, moins facile qu'il n'y paraît
L3 et sa belle géologie, gouttes d'eau, concrétions...
L5 et son dévers à artifage
au départ de L7, de loin la longueur la plus dure de la voie, pas compris 1 pas, même en second...
la magnifique L8 sur rocher verdonesque (enchaînée en second à 1 repos près !)
L11, toujours du beau caillou
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Escalade en Provence
18 septembre 2024
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Le 18 septembre 2024
Contre toute attente, la température de la mer – remontée de 15 à près de 21°C avec le flux de sud – permet de nouveau de replonger… dans la plongée de nuit, à des heures désormais pas trop tardives. Rebelote donc ce soir dans des eaux certes moins chaudes que fin août – on ne peut plus y s’ébattre en maillot de bain une heure sans ressentir la moindre sensation de froid – mais dorénavant plus chaudes qu’à l’extérieur où le thermomètre affiche 16°C. On a donc plus chaud dans l’eau que sur l’eau, et se laisseront observer ce soir dans la grotte de Méjean bien sûr rascasse et crevettes, mais aussi berthelline orange (une grande limace de mer nocturne) et bonellie verte, ver marin dont la trompe peut largement dépasser le mètre, déjà aperçu plusieurs fois mais encore jamais capturé sur capteur, l’exclusivité de la soirée !
éponges et zoanthaires jaunes
anémone rougeâtre nocturne
grande crevette rose, proche des 7 cm de longueur !
bonellie verte, détail de sa trompe, femelle d'environ 50 cm (le mâle ne dépasse pas quelques mm), encore un joli ver (marin)
berthelline orange, encore une jolie (et grande) limace (de mer)
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Plongée en Provence
16 septembre 2024
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18:52
Le 15 septembre 2024
Itinéraire : traversée des arêtes de la Gelinasse et du Peigne de l’est vers l’ouest, équipé dans les sections d’escalade qui dépassent le 5a, vierge ailleurs, petit jeu de friends et des sangles utiles donc
Difficulté : D, course d’arêtes de difficulté et de longueur modérée (5c/6a max et compter environ 4 à 5 heures pour la traversée de l’attaque au sommet du Peigne). Les sections grimpantes au-delà du 5a sont toutes équipées (les pas d’un bon 5c - même si protégés- restent obligatoires), à l’exception de la dernière longueur sous le sommet du Peigne non protégée et par endroits difficilement protégeable. Il faut donc être a minima à l’aise en tête dans le 6a pour ouvrir l’itinéraire sans frayeurs.
Après la voie équipée de la veille sur la Tour de Chillol et un bivouac confortable et aux températures douces au bord du lac de Chillol, départ vers la traversée Gélinasse-Peigne, l’objectif principal du week-end sur cette crête de quartzite hérissée de gendarmes et de brèches, le Peigne de l’Ubaye n’ayant pas usurpé son toponyme. C’est une très belle course, plus alpine et en meilleur rocher qu’imaginé, avec de nombreux passages aussi intéressants pour les yeux que les chaussons, notamment les différentes tours bien individualisées qui jalonnent l’itinéraire régulièrement, mentions spéciales pour la première tour de la Gélinasse et la seconde du Peigne. On y grimpe des longueurs soutenues dans le V sur de la quarztite compacte brillante de tous ses cristaux, dommage seulement pour le lichen qui vient parfois recouvrir ce beau caillou endémique du coing et le rendre plus glissant !
Le rocher est toujours de bonne qualité dans les parties raides (à la notable exception de la rampe en traversée en bas de la seconde tour du Peigne), parfois plus délité dans les sections faciles à parcourir corde tendue, méfiance pour de nombreux blocs posés ou mal enchâssés qu’il convient de caresser dans le sens du poil…
Au final un très bel itinéraire souvent aérien et toujours panoramique face aux Aiguilles de Chambeyron, sans doute une des plus belles courses d’arêtes de l’Ubaye, et une bien belle façon de peut-être clôturer la saison d’alpinisme 2024, plus réussie qualitativement que quantitativement vu la rareté du croisement des disponibilités et des créneaux météo cette saison…
approche sous la face est de la Tour de Chillol puis devant les aiguilles de Chambeyron
le parcours du jour derrière les linaigrettes
la première tour de la Gélinasse
entre les deux premières tours de la Gélinasse
la seconde tour de la Gélinasse
fin des arêtes de la Gélinasse
première longueur de la première tour du Peigne
seconde longueur de la première tour du Peigne
dans le rappel de la première tour du Peigne
sous la seconde tour du Peigne
le passage en traversée facile mais aérienne puis le pas fin de 5c
la dernière section corde tendue
le petit dévers sous le sommet du Peigne
la fissure large et l'arrivée au sommet du Peigne
rappel et arête de descente (plus commode de tirer à l'ouest du point coté 2767 que de descendre dans le premier couloir)
colchiques à l'arrivée en bas du vallon de Chillol
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Alpinisme en Provence
16 septembre 2024
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Le 14 septembre 2024
Voie « milouf’party », 6 longueurs, équipé, 5c max
5b/5a/4a/5c/4a
Première journée d’un week-end d’alpinisme et d’escalade en Ubaye, avec nuit en bivouac au bord du lac de Chillol, pour profiter de l’un des rares créneaux de bonne météorologie de cette fin d’été 2024 en montagne. On profitera effectivement de conditions idéales, le froid du samedi étant vite remplacé par une grande douceur (on passera des bords de torrents gelés du samedi à la grimpe en tee-shirt à 2800 mètres le dimanche !), le tout sous des lumières et une transparence de l’air qui évoquent déjà l’automne. On rencontrera un seul bipède de tout le week-end, mais beaucoup plus de marmottes et de chamois qui gambaderont devant nos baskets ou sous nos chaussons…
Après une approche sportive (rarement randonné sur des sentiers aussi raides) mais agrémentée sur le bas de colchiques… et de framboises, la course du jour se fera sur la tour de Chillol et une ligne entièrement équipée partant du sud de la face est puis remontant l’arête sud-est jusqu’au sommet. Après deux premières longueurs raides, la voie se couche dès l’arête atteinte, nonobstant un petit ressaut d’une dizaine de mètres à l’escalade plus fine sur de la quartzite plus compacte. La fin de la voie, toujours facile, offre une jolie ambiance sur un ressaut détaché au-dessus des abîmes du versant est, avant un retour à la bergerie et au lac de Chillol facile tant qu’on pense à tirer à droite dans la descente du couloir sud-ouest. Au final une jolie voie d’initiation au terrain montagne, adaptée pour compléter une montée en bivouac, loin d’être majeure pour l’escalade mais surtout intéressante pour son cadre au sommet de ce vallon de Chillol idyllique avec ses pelouses alpines et lacs blottis sous les grandes parois de calcaire serties de vestiges glaciaires du versant nord des Aiguilles de Chambeyron.
au bord du torrent de Chillol
arrivée à la bergerie, la petite maison dans la prairie (alpine)
vue de l'arête du jour, à droite du sommet de la Tour de Chillol
les 2 premières longueurs en V
plus haut l'arête se couche au-dessus du bivouac...
... mais se redresse brièvement pour le passage en 5c
le dièdre facile au-dessus
la dernière longueur, du III esthétique
dernières lueurs sur l'Aiguille de Chambeyron et le lac de Chillol sous les étoiles
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Escalade en Provence
7 septembre 2024
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Le 6 septembre 2024
Après la séance de trail du midi et la grande voie de la fin d’après-midi, retour à La Redonne pour y tester de nuit le nouvel ensemble d’appareil photo et de caisson étanche, le plaisir de retrouver du piqué et un bon rendu des couleurs ! La mer agitée, le sable en suspension et la mauvaise visibilité abrègeront la session, mais n’auront pas empêché d’observer des crénilabres paon comme d’habitude en quantité sur le site.
les crénilabres paon posés sur le rocher
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Plongée en Provence
7 septembre 2024
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Le 6 septembre 2024
voie "au gré du grès", 6 longueurs, équipé, 6a max
A mon sens 6a (1 pas)/3/4c/5c+/5b+/5c
Retour à la grimpe vespérale au Cap Canaille, dans un itinéraire facile et rapide déjà parcouru sous les nuages en 2021 : « au gré du grès ». Les couleurs chaudes du grès local ressortent bien mieux sous le soleil de la fin d’après-midi, et c’est encore plus vrai pour les nombreuses cristallisations qui jalonnent cet itinéraire. La grimpe n’est pas soutenue mais offre quelques beaux passages, notamment dans L1 – sans doute finalement la plus délicate dans le pas de réta sur l’éperon - et au départ de L4, et on bouclera la voie en moins de 2 heures… de quoi pouvoir aller profiter d’une dernière plongée de nuit avant l’épisode prolongé de mistral qui se profile.
dans le second rappel d'"ouvreur de bouse"
la belle géologie du relais sommital de L3 puis sortie de L4
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Escalade en Provence
4 septembre 2024
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Le 3 septembre 2024
48 heures après la dernière plongée nocturne sur le sable de La Redonne, retour en masque, tuba et maillot de bain dans la grotte marine de Méjean, dans un environnement plus rocheux que sablonneux, et donc un écosystème bien différent de celui côtoyé 2 jours plus tôt. Après les poulpes et rougets barbet, place aux araignées de mer, pagures et gastéropodes, dont plusieurs ormeaux longuement observés, comme lors de la plongée précédente au même endroit. Des conditions encore rares ce soir, mer à 27°C, claire et calme, où l’on pourrait rester des heures en maillot sans ressentir la moindre sensation de froid…mais aussi quelques méduses qui font leur retour !
oursin... assez rapide sur le rocher
araignées de mer ridées, très nombreuses ce soir
ormeaux (les yeux sont visibles à gauche sur la seconde photo)
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Plongée en Provence
2 septembre 2024
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Le 1er septembre 2024
Rituel maintenant pluri-hebdomadaire de plongée apnée nocturne dans les calanques d’Ensuès, cette fois toujours à La Redonne mais en solo, et dans des eaux toujours aussi chaudes et calmes. Je croiserai entre autres un rombou et de nombreux poulpes, aussi facilement approchables la nuit que le jour, mais aussi de nombreux poissons léthargiques posés sur le fond, une aubaine pour le photographe sous-marin !
3 poulpes vu ce jour... euh cette nuit
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Plongée en Provence
1 septembre 2024
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Le 1er septembre 2024
Itinéraire : calanque de Figuerolles - grotte des Tablettes - plage de galet au nord du départ de "2 gamins sous la pluie" - calanque de Figuerolles - Trou du Diable - Bec de l'Aigle - tour de l'Ile Verte - anse du Sec - calanque du Mugel
Après une absence en 2023, retour en paddle vers la calanque de Figuerolles, au sud vers la grotte des tablettes puis au nord vers le Bec de l’Aigle et l’Ile Verte. On profitera comme la veille de conditions de navigation et de baignade exceptionnelles, mer chaude, claire et plate, même si ici quelques méduses trainent par endroits. L’intégralité du trajet se fera d’ailleurs debout sur le paddle, chose rare dans ce coing exposé s’il en est à la houle du large ! Il fallait bien sacrifier au rituel annuel de la grimpe en deep water solo dans la grotte des tablettes, le test de biscotos à faire sur ce pan naturel totalement déversant, avec des patates de conglomérat en guise de prises en résine…
les anses avant la grotte des tablettes
aquagrimpe dans la grotte des Tablettes
au fond de la Grande Calanque de l'Ile Verte
dans la faille de Seynerolles et ses parois bariolées d'éponges, anémones encroûtantes jaunes, coralligène...