6 septembre 2020
7
06
/09
/septembre
/2020
10:03
Le 5 septembre 2020
Journée de kayak et de plongée apnée au départ de la plage de sable de La Ciotat, d’abord vers la grotte du Trou du Diable passé le Cap de l’Aigle, puis dans la calanque de Seynerolles sur l’île Verte.
On découvrira d’abord en les longeant en kayak les jam graffitis de la digue du large du port de la Ciotat, de quoi bien sourire avant de rire plus jaune devant le Bec de l’Aigle, où la mer est devenue cassante avec le vent d’ouest qui s’est levé malgré les prévisions. La traversée sous les falaises occidentales du Bec de l’Aigle permet d’admirer ces grands murs coupés de vires suspendues et de gargouilles de conglomérat. On peut ensuite explorer, juste après l’Anse Gaméou, en kayak puis en masque et tuba, le long tunnel du Trou du Diable, grotte marine dont la paroi nord est couverte de gorgones dès 2 mètres de profondeur.
La mer formée nous incitera à vite repasser le cap de l’Aigle pour aller nous abriter sur la côte est de l’île Verte, dans la calanque de Seynerolles. Là, malgré le nombre important de baigneurs et de plaisanciers, les fonds offrent un très beau spectacle sur seulement quelques dizaines de mètres, et l’on pourra observer en masque et tuba toute la vie méditerranéenne de faible profondeur : saupes, girelles, rascasse, poulpe, serrans, anémone, deux superbes spirographes accolés et à double panache… Une cinquantaine de mètres au nord-est se trouve une faille large de quelques décimètres, profonde de plusieurs mètres et large de plusieurs dizaines de mètres, ludique à explorer en masque et tuba avec quelques plongées obligatoires vu l’étroitesse du passage, et laissant admirer de belles parois multicolores décorées de coralligène, anémones, éponges… sur lesquelles s’ébattent de grosses crevettes cavernicoles.
Un très beau site de plongée libre donc, parmi les plus riches des Bouches-du-Rhône bien que hors réserve marine, l’effet positif de l’insularité ?
devant la digue du large, en arrière-plan la côte de la Madrague
street art covid sur la digue du large du port de La Ciotat
à l'entrée du long boyau du Trou du Diable
gorgones (et girelle !) dans le Trou du Diable
poulpe avec son coquillage en guise de bouclier - porte d'entrée de sa tanière
anémone et juvénile de castagnole
vers spirographes dans leurs différents niveaux de déploiement
les parois de la faille de Seynerolles
4 septembre 2020
5
04
/09
/septembre
/2020
21:15
Le 4 septembre 2020
Face sud de la pointe Callot : première longueur dans la sud-est, puis tentative d’abord dans la voie sud-ouest, puis dans la sud-est directe, finalement sortie par la sud-est normale ! Ensuite sommet de la Pointe Callot par l’arête est en aller-retour.
2 longueurs, partiellement équipé, à mon sens 5b/5b+
Soirée d’escalade vers la Pointe Callot. L’idée était d’agrémenter le parcours de l’arête est par une voie en face sud-ouest, mais, sur place, l’exposition de la vire permettant de rejoindre la seconde longueur de la voie sud-ouest, puis la difficulté à protéger la dalle de la seconde longueur de la sud-est directe, nous rabattront vers la sud-est normale et sa jolie traversée ascendante bien spitée. L’arête est de la Pointe Callot n’opposera elle aucune difficulté, une centaine de mètres de marche entrecoupée de rares et courts pas d’escalade facile, sur une arête qui plus est généralement large de plusieurs mètres.
Bref, les calanques ont mieux à offrir pour l’escalade que cette falaise de faible ampleur, coupée de vires et au rocher parfois fragile, avec un équipement vieillissant à compléter. Il existe également d’autres arêtes bien plus intéressantes que celles de la pointe Callot, certes plus grimpantes mais beaucoup plus esthétiques (notamment celle de 10 heures, l’arête de l’aiguille de Sugiton…). Malgré tout c’est un joli secteur dans ces vallons sauvages du versant sud de Marseilleveyre, offrant de belles vues sur le Riou au sud, sans doute à découvrir plutôt en chaussures de marche qu’en chaussons.
dans L1 de la voie sud-est
au sommet de la pointe Callot
à la descente de l'arête est de la pointe Callot
crépuscule au-dessus de Pastré
Published by Thomas
-
dans
Escalade en Provence
30 août 2020
7
30
/08
/août
/2020
19:23
Le 30 août 2020
Session de plongée vers le port de la Redonne, dans des eaux bien rafraîchies par les derniers épisodes de mistral, au départ d’une des seules plages de sable de l’est de la côte bleue. Comme souvent les îlots rocheux font office d’oasis de vie au milieu des fonds sableux plutôt pauvres hormis un magnifique ver spirographe qui daigne ne pas rétracter son panache de tentacules… et deux rascasses brunes toujours aussi expertes en camouflage, tant par leur excroissances cutanées que par leur immobilité au fond des trous où elles se cachent. Le soleil et les figues à volonté à la sortie de l’eau ne seront pas de trop pour récupérer de la longue immersion en eaux froides !
la plage de la Redonne et son figuier
rascasses brunes et ver spirographe panache non rétracté
Published by Thomas
-
dans
Plongée en Provence
27 août 2020
4
27
/08
/août
/2020
21:33
Le 27 août 2020
Voie "le salcoquet" au cirque du 14 juillet de Cap Canaille, 4 longueurs, équipé, 6a+ max
A mon sens 6a (long et soutenu)/6a+(plus section de A0 dans la traversée ?)/6a+/6a (soutenu)
Retour sur les falaises du Cap Canaille, dans la voie « le salcoquet » qui vient d’être rééquipée au cirque du 14 juillet. Les magnifiques fissures/dièdres inaugurales et terminales en 6a soutenus à oppositions et parfois ramonage justifient à elles seules ces plaquettes neuves. Mais les seconde et troisième longueurs de liaison en traversée à gauche puis à droite offrent elles aussi une belle escalade et un beau rocher, avec même une cascade fossile à mini gours traversée en L3. La grimpe reste homogène et soutenue du début à la fin, avec des pas de traversée bien délicats à la fin de L1/début de L2 (un peu d’artif’ pour nous), un 6a+ très fin à lecture et placements dans le petit mur de L3 et un peu de grimpe à l’ancienne en ramonage au début des fissures de L1 et L4.
Une très belle voie au final, tant pour le rocher, des nids d’abeille dans les niches aux gours des cascades fossiles, que pour l’escalade, homogène et soutenue dans le 6a/6a+ du début à la fin (mis à part au début de L2 plus dur).
la longue et belle fissure de L1
L3 sur gours de cascade fossile
la belle fissure terminale aux derniers rayons
après la piqûre de scorpion la semaine dernière, le scolopendre à la sortie (sans morsure)
crépuscule sur les calanques
Published by Thomas
-
dans
escalade en Provence
24 août 2020
1
24
/08
/août
/2020
17:11
Le 23 août 2020
Randonnée au départ du Pré de Madame Carle vers les Balmes de François Blanc, un replat herbeux sous l’immense face sud de la Barre des Ecrins, lieu d’un bivouac en 2010 avant le bel enchaînement alpinistique neige et glace du couloir nord du Coup de Sabre puis du glacier des Bœufs Rouges. Le sentier suit l’"autoroute" du Glacier Blanc avant de bifurquer à gauche vers la moraine du Glacier Noir qu’elle suit jusqu’aux Balmes de François Blanc. C’est une moraine latérale qui domine maintenant de près de 100 mètres la glace recouverte d’éboulis, une ligne assez effilée sur son versant sud, un peu exposée, mais qui offre une jolie ambiance sur sa crête aérienne entre les ravins du versant sud de la pointe de la Grande Sagne et la glace visible par endroits rive droite du Glacier Noir.
Une grande grotte de glace s’est d’ailleurs formée juste sous les falaises face nord de la Momie, à explorer l’automne par temps froid pour limiter les risques de chutes de pierres et de glace… et le débit du torrent sous-glaciaire qui émerge juste à l’aval de la grotte ! Des Balmes de François Blanc, malgré les névés encore présents en cette fin août malgré l’été chaud et sec -un bilan de masse glaciaire peut-être positif cette année - l’état des glaciers reste toujours aussi inquiétant, glacier Noir maintenant séparé entre ses parties inférieure et supérieure, glacier suspendu du Pic Coolidge disparu , mais aussi réduction et effondrement des chutes de séracs sous les cols du Pelvoux…
Quoi qu’il en soit une jolie balade sur le fil d’une moraine, infiniment moins fréquentée que le sentier du Glacier Blanc.
cirrus esthétiques au-dessus de la Barre et lignes contrastées au-dessus du Pré de Madame Carle
les grottes de glace du Glacier Noir
la Glacier Noir supérieur (maintenant séparé de l'inférieur) et les séracs du versant nord du col du Pelvoux - gravi en 2011 - qui s'affaissent plus chaque année
Published by Thomas
-
dans
Balade en Provence
24 août 2020
1
24
/08
/août
/2020
17:02
Le 22 août 2020
Après une courte escale sur le sentier des marmottes à Mont-Dauphin, et l’observation des rongeurs quémandant les carottes, balade dans le vallon de l’Aup Martin aval, au-dessus du parking d’Entre Les Aigues. C’est une longue vallée découverte lors du tour du Jocelme (en portage) à skis en mai 2012, et qui l’été offre une ambiance toute aussi sauvage, pourtant tout près du cœur touristique du Parc des Ecrins autour d’Ailefroide. Le sentier suit le torrent de la Selle sous le grand versant nord-ouest de la Pointe de l’Aiglière et ses nombreux ravins à avalanches. De nombreux névés encombrent donc encore en cette fin août le fond du vallon, de quoi s’adonner à des baignades insolites dans le torrent… sous la neige, et de faire dégonfler le pied piqué par un scorpion au relais d’escalade dans les calanques mercredi soir…
On fera demi-tour peu avant la cabane du Jas Lacroix pour mieux profiter du bivouac panoramique du soir sur la prairie et sous la voie lactée !
la prairie alpine encore fleurie en cette fin août
les nombreux névés au fond du vallon, jacuzzi un peu frais...
les plis gélogoiques, ravins et cascades sous l'Aiglière
au bivouac panoramique et fleuri
dans l'hôtel 1000 étoiles, sous la voie lactée
Published by Thomas
-
dans
balade en Provence
20 août 2020
4
20
/08
/août
/2020
17:55
Le 19 août 2020
Voie «pas d’arrangement », 3 longueurs, équipé, 6b max (à mon sens 6a+/6a/6b) suivie de l’arête nord de Marseilleveyre, équipé, 5b max (4b/5b/4b)
Soirée d’escalade dans le vallon des Aiguilles, vers la voie « pas d’arrangement » qui débouche sur l’arête nord de Marseilleveyre, ou plutôt Marseillevert vu la belle étendue de la pinède au pied des voies, loin de celles de la côte bleue réduites à peau de chagrin à forces d'incendies. C’est une belle découverte que cette voie et ce secteur, de l’ombre au-dessus de la rade de Marseille et du rocher typé face nord mais compact et varié, de la dalle presque lisse aux gouttes d’eau abrasives, et de la très belle escalade variée et soutenue, notamment à la fin de L1 (avec son pas de gros 6a obligatoire et finaud) et dans L3, superbe en dièdre puis dalle soutenu.e.s. La suite sur l’arête nord de Marseilleveyre, sur un calcaire fracturé et une arête malheureusement peu prononcée, offre, à défaut de jolie grimpe, de très belles perspectives sur la rade de Marseille, dans un cadre sublimé par le rocher rosi du couchant.
L1 de "pas d'arrangement"
L2 de "pas d'arrangement"
L3 de "pas d'arrangement"
sur l'arête nord de Marseilleveyre
crépuscule sur Marseille et le Riou
Published by Thomas
-
dans
Escalade en Provence
16 août 2020
7
16
/08
/août
/2020
21:30
Le 16 août 2020
Itinéraire : Petit Cayre de la Madone par les 2 premières longueurs de la voie Dufour puis le pilier nord-ouest dans ses 2 dernières longueurs
Sommet : 2550 m
Dénivelée : 750 m
4 longueurs, peu équipé dans la Dufour, 6a max
6a/6a/6a/5a
Après l’arête ouest du Ponset la veille, ascension d’une voie plus courte, mais aussi plus soutenue et moins équipée au Petit Cayre de la Madone. On visait la voie Dufour, qu’on suivra effectivement dans la première et une bonne partie de la seconde longueur, avant de rejoindre incidemment l’antépénultième relais du pilier nord-ouest. L’itinéraire était pourtant logique, avec notamment un beau dièdre évident en fin de L2, mais le relais équipé au sommet de L2 ne laissera pas de place au doute…
Après les 2 premières longueurs relativement soutenues dans le Vsup et en terrain très peu équipé, on poursuivra donc par les deux longueurs terminales du pilier nord-ouest, déjà parcourues l’été précédent. Après le rappel de descente du sommet sud vers la brèche, on tentera à raison la descente de la brèche par le couloir sud, beaucoup plus accueillant que le couloir nord et son raide éboulis instable, nonobstant un court passage de désescalade effectué en rappel sur becquet.
Au final encore une jolie voie sur ce gneiss du vallon de la Madone remarquable par sa qualité et son esthétisme avec de lichen jaune qui vient parfois le dorer.
Published by Thomas
-
dans
alpinisme en Provence
16 août 2020
7
16
/08
/août
/2020
21:26
Le 15 août 2020
Sommet : 2850 m
Dénivelée : 1000m dont environ 200 mètres d’escalade
10 longueurs, 6a max, partiellement équipé jusqu’au 5b, tous les pas de 5c/6a sont eux bien protégés, sangles et petit jeu de friends utile
A mon sens 5b/5a/4c/5b/4c/6a (1 pas)/4c/rappel de 5 mètres/4b/5b/5c soutenu (1 pas de 6a au départ)
Ascension du Mont Ponset par son arête ouest, une arête bien visible depuis la fin de la route de la Madone de Fenestre. C’est une belle crête de gneiss souvent aérienne, et qui peut faire penser aux arêtes du Saint-Robert parcourues un an plus tôt, dans une version plus grimpante et technique (de nombreux passages de V avec quelques pas de 6a) mais plus équipée. On trouve en effet sur cette arête ouest des relais généralement équipés et de nombreux spits qui sécurisent tous les pas de Vsup et de 6a, même si ceux-ci restent obligatoires. C’est donc de la grimpe plaisir sur un excellent gneiss compact mais sculpté, le crux de l’itinéraire résidant peut-être dans la fin de l’approche sous la brèche ouest sur un terrain à chamois exposé, raide, parfois croulant et difficilement protégeable. Mention spéciale pour les passages sur le fil du rasoir de gneiss dans L3 et L5 et le beau ressaut terminal de L9 et L10.
Une classique donc méritée de l’alpinisme rocheux dans le Mercantour, qui confine plutôt à de l’escalade simple vu la quantité de spits dans la voie !
l'arête ouest vue de sous la brèche d'accès
L1 sur rocher à lichens jaunes
de L5, vue sur la cordée corde tendue derrrière sur le fil... puis devant sur le ressaut terminal
au pied du ressaut final dans L9
les framboisiers en récompense à l'arrivée
Published by Thomas
-
dans
alpinisme en Provence
14 août 2020
5
14
/08
/août
/2020
14:12
Le 14 août 2020
Courte session de kayak et de plongée avant le départ dans le Mercantour, pour le parcours « classique » au départ de la plage de la Dugue vers les arches-grottes aux hirondelles puis l’îlot de la Grande Mona où l’accostage sera rendu impossible par la houle. On débarquera donc plutôt sur l’une des petites criques à l’ouest de la calanque des Eaux Salées, et pourra aller explorer en masque et tuba les récifs à l’ouest de la Grande Mona, avec là encore de belles grottes à gorgones à quelques mètres de profondeur !
entre les Eaux Salées et le Rouet
Marseille derrière la Grande Mona
des tombants riches dès 3 mètres sous la surface
serran chevrette et banc de saupes dans la posidonie