AGORAMANIA : des grands espaces de Provence à la wilderness d'ailleurs
Des +6400 m de Bolivie aux -400 m de Jordanie, des monastères perchés des Météores aux églises troglodytes d'Abyssinie, des mosquées d'Ispahan aux dômes nervurés de Samarcande, du sable blanc du Nouveau-Mexique aux pitons gréseux du Hoggar...
Le 20 juillet 2024
Retour nocturne dans la calanque de la Dugue, 48h après la première plongée de nuit de la saison, au même endroit. On y observera d’ailleurs une faune proche, et sans doute le même congre ou poulpe, des animaux décidément casaniers et territoriaux. En complément ce jour ou plutôt cette nuit, de nombreux crénilabres paon dormant dans les anfractuosités du rocher, ne daignant même pas bouger lorsqu’un gros mammifère terrestre s’approche arme (photographique) en main…
Le 20 juillet 2024
Retour en kayak de mer dans les calanques orientales, où comme souvent en sports « doux » le crux est constitué par … la mise à l’eau (encore plus avec un kayak rigide de près de 25 kg), pas simple vers la presqu’île où les accès sont privatisés ou interdits au tout venant. Dommage qu’on ne puisse pas y profiter d’une mise à l’eau construite spécifiquement pour les kayaks et paddles comme récemment à Callelongue !
Quoi qu’il en soit, une fois l’armada gonflée ou préparée, on profitera sur les trois bateaux d’une journée idéale sur l’eau et sous l’eau, avec une mer chaude, claire et rarement calme y compris dans les sections les plus exposées à la houle vers la pointe de Castelvieil. On pourra donc admirer les eaux fluorescentes du fjord de Castelvieil ou de la grotte marine de l’Oule sans mouvements d’eau, et plonger comme d’habitude dans le très beau tombant côté est de la calanque d’En Vau avec sa faune fixée et son coralligène dignes du Rocher du Moulon.
la faune fixée des tombants ombragés d'En Vau : faux corail rouge, dentelle de Neptune, zoanthaires, ascidies rouges, gorgones...
Le 18 juillet 2024
Une Méditerranée enfin chaude, calme, claire et sans méduses sur la côte bleue permet de reprendre la plongée dans des conditions idéales, de quoi aller saluer les innombrables nudibranches du Rocher du Moulon à la pause méridienne, et les rascasses de sortie sous la lune devant la plage de la Dugue, après une petite virée en paddle dans les grottes dites des martinets et leurs doubles arches traversantes.
le midi au Moulon : beaucoup de limaces ce jour, flabelline mauve et hervia côte à côte, avec ponte de flabelline visible sur la seconde photo
la nuit : plongée à la Dugue, congre en pleine eau puis enfoui dans le sable - l'affaire d'une poignée de secondes
Le 16 juillet 2024
la petite grande voie de la côte bleue, 3 longueurs, équipé, 6a max
5b/5a/6a (1 pas)
Retour en soirée pour la (x>10) fois sur la « petite grande voie » de la côte bleue, un plaisir inépuisable que de faire découvrir cette belle ligne à fleur d’eau puis sur une dalle suspendue au-dessus de la mer. On y grimpe au-dessus des castagnoles sur cannelures puis fissures entre des fossiles, après une approche panoramique face à la rade de Marseille et dans les couleurs douces du couchant au retour, quoi de mieux en « after work » ?
Les 13 et 14 juillet 2024
Itinéraire : parking des cascades sous Dormillouse - Pré Moulin - Peyrourasses - lac Faravel (bivouac) - sous l'ancien glacier de Faravel à 2700 m - lac Faravel - lac Palluel - cabanes de Palluel - Pré Moulin - parking des cascades sous Dormillouse
Dénivelée :
J1 : 1000 m (1400-2400)
J2 : 500 m (2400-2700-2400-2500-1600-1700-1400)
Après des mois de météo instable dans les Alpes du Sud, c’est le premier week-end de soleil franc annoncé en montagne …depuis la mi-avril et une belle virée à skis dans le Mercantour !
On profitera effectivement d’un ciel presqu’exclusivement bleu, et surtout d’une montagne rarement blanche ou verte à cette période de l’année : névés en abondance au-dessus de 2500 m, y compris en adrets, et au-dessous torrents souvent en crue, ruisseaux et cascades dans les moindres thalwegs, innombrables cascades et replats transformés en marécages ou lacs (avec par exemple un lac formé juste à l’est du lac Faravel). A noter également de gros dégâts sur la route d’accès dans le fond de la vallée de Freissinières : route emportée par des crues et remplacée par une piste, énorme bloc éboulé bloquant le passage, ruisseau coulant encore à fleur de chaussée. Les grosses dépressions pluvieuses de l’automne ainsi que l’épisode majeur de pluie associée à la fonte nivale de fin juin ont laissé des stigmates dans la plupart des fonds de vallon et de ravins ; les Ecrins paient un lourd tribut au réchauffement climatique, qu’il s’agisse de sécheresse et de fonte du pergélisol et des glaciers, ou d’avalanches et de crues… C’est donc une montagne atypique métamorphosée par un automne et un printemps très arrosés et ponctués d‘épisodes de températures hors normes, pour le plus grand plaisir des nombreux randonneurs qui arpentaient les sentiers des Ecrins ce week-end, loin des pelouses alpines prématurément jaunies et des sommets secs et gris qui constituaient les paysages de moyenne et haute montagne par exemple 2 ans plus tôt.
Le bivouac au lac Faravel, très confortable sur un tapis d’herbes, sera ainsi sublimé par l’enneigement encore très conséquent, pentes nord uniformément blanches au-dessus du lac, cascatelles qui décorent les barres rocheuses en-dessous, prairie et tourbière d’un vert vif autour du lac encore partiellement glacé sur sa marge sud-ouest. On gagnera le lendemain par un beau sentier en balcon le lac Palluel, toujours aussi beau dans son écrin d’Ecrins encore blancs, puis redescendra à l’étage forestier pour abuser (encore) des lys martagon et des fraises des bois. La faune aura également été riche de rencontres, de la biche paniquée sur la route à la sortie de Tallard aux nombreuses marmottes du lac Faravel, en passant par un aigle près du lac Palluel ou un bouquetin sur l’ancien glacier de Faravel.
Un beau et bon week-end de retrouvailles avec la montagne, manquaient seulement au festin myrtilles et framboises encore loin d'être mûres !
J1 : au-dessus du bien nommé parking des cascades, le canyon de Chichin en conditions... sportives (!)
J2 : montée sur le névé qui débute au lac, demi-tour à 2700 m en baskets sans piolet sur une pente à 35°...
Le 12 juillet 2024
Retour à l’Erevine après une session vite avortée au Moulon dans une anse pleine de méduses. Plus à l’ouest et dans une baie plus ouverte les cnidaires sont absents, et mérou ou serrans écriture par exemple se laisseront observer dans des eaux par contre un peu verdies par leur brusque réchauffement récent. Mais pas de poulpe vu ce jour contre toute habitude, peut-être la faute au mérou qui semble désormais habiter les lieux !
Le 10 juillet 2024
A l’occasion d’un n-ième déplacement professionnel, cette fois-ci en Irlande du Nord, visite en fin d’après-midi de la bien connue Chaussée des Géants située au nord de l’Irlande à un peu plus d’une heure de route de Belfast. Ces trottoirs de bord de mer faits d’un damier d’orgues basaltiques parfaitement formées et assemblées constitue sans doute la première destination touristique de cette enclave britannique, et à juste titre pour cette formation volcanique exceptionnelle. Par contre et bien sûr, ne pas espérer pouvoir en profiter sans une forte pression touristique, bien loin donc des magnifiques falaises d’orgues basaltiques de Palmarola en Mer Tyrrhénienne ou de Glaronissia en Mer Egée.
Quelques semaines après une virée en Ecosse, encore un voyage plaisant au final, malgré la météo… irlandaise en cette mi-juillet, sous le plus souvent le crachin ou le plafond nuageux bas, et dans des températures n’excédant pas 18°C. Loin des images maintenant éculées du conflit, Belfast est une ville dynamique et animée qui constitue un bon camp de base pour aller visiter les montagnes voisines, la campagne verte de bocages et blanche de moutons, ou une côte volcanique et calcaire variée.
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la carte interactive d'ailleurs