26 juillet 2019
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Le 25 juillet 2019
Première plongée apnée de nuit près de Grand Méjean sur la côte bleue, dans des conditions idéales avec une mer chaude et calme. Comme prévu, la faune marine se montre beaucoup plus durant la nuit dans le halo de la lampe de plongé, et l’on observera en moins d’une heure et à faible profondeur (moins de 3 mètres) bon nombre d’espèces peu ou jamais rencontrées de mon côté : grosse ophiure, petite cigale de mer, murène, nombreux lièvres de mer… Dommage pour les photos pour la plupart ratées pour cette première session d’apnée nocturne, mais, à ma décharge, pas simple d’éviter le flou ou les particules alors qu’on n’ose pas s’accrocher aux rochers sous l’eau vu le grand nombre de rascasses rencontrées, leur parfait camouflage, et le risque de toucher leurs épines dorsales venimeuses. En tout cas une très belle découverte, à 2 pas de la maison, qui en appelle d’autres, et quelle ambiance dans le Grand Bleu tout noir, si ce n’est les étoiles du plancton luminescent au fond et les (vraies) étoiles au-dessus !
rascasse (pour mémoire...)
cigale de mer (pour mémoire...)
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Plongée en Provence
21 juillet 2019
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Le 21 juillet 2019
Après les parcours jolis mais pas majeurs des 2 journées précédentes, c’est un magnifique canyon qui clôturera cette virée dans les alentours de Grenoble. Le canyon de l’Infernet se situe sur, ou plutôt dans, l’extrémité sud de la Chartreuse, à basse altitude sous le village de Quaix-en-Chartreuse et au-dessus de la ville de Saint-Egrève, dans des paysages caractéristiques de la moyenne montagne chartrousine, forêts d’épicéas et prairies. Mais, qu’on ne s’y trompe pas, comme pour le canyon savoyard du Pont du Diable parcouru en 2016, tout ceci cache un impressionnant coup de sabre, court mais profond, creusé par le torrent de la Vence. L’encaissement, d’une centaine de mètres de profondeur et de quelques mètres de largeur, ne dure que quelques centaines de mètres mais offre des jeux de lumières et une ambiance aquatique exceptionnels.
Il commence par un rappel au bord, voire sous suivant le débit, d’une cascade d’une trentaine de mètres, qui débouche dans une vasque sombre et tourbillonnante, grosse ambiance dans les embruns et le grondement de la cascade, et débit pas trop important de rigueur… Le canyon, moins technique par la suite, comporte quelques ressauts reliés parfois par des mains courantes, qui peuvent pour la plupart se sauter ou se désescalader, et de beaux toboggans finaux. C’est superbe du début à la fin pendant une grosse heure, mais attention au débit dans ce canyon très encaissé, évidemment sans aucune échappatoire et au premier rappel quasiment sous actif.
lumière diffractée juste avant le rappel de 30 mètres
embruns et écume dans le rappel de 30 mètres
puits de lumière juste après le premier rappel
la suite, plus facile mais toujours aussi esthétique
21 juillet 2019
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Le 20 juillet 2019
Descente d’un des canyons classiques du Vercors, celui des Ecouges, pour sa seconde partie plus ouverte que la première. C’est un joli parcours souvent ludique et parfois bien aquatique avec des passages obligés dans l’actif, mais d’un encaissement relativement peu marqué et surtout sur-fréquenté en ce samedi de juillet. Patience obligatoire avec les groupes encadrés qui se succèdent et bouchonnent dans les rappels de la seconde moitié ; on est bien loin de la solitude absolue du fabuleux canyon d’Avello 3 jours plus tôt !
le première cascade... de la seconde partie du canyon des Ecouges
quelques sauts et rappels...
... avant le bel encaissement final... arrosé !
21 juillet 2019
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Le 19 juillet 2019
Après le retour d'Italie la veille, départ vers les canyons du Vercors et de la Chartreuse. On commence par le canyon de Léoncel, ou plutôt les cascades du Léoncel car l’encaissement est ici limité. Il s’agit plutôt d’un torrent noyé dans la verdure comportant de nombreuses cascades de tuf, sur un rocher calcaire bien sculpté et des rappels souvent en fil d’araignée. Un beau décor, avec de plus quelques jeux à bases de toboggans et sauts, mais avec donc une ambiance plus forestière que canyonère. Le retour par le GR qui surplombe le torrent rive gauche offre de beaux points de vue sur les lames de rocher de la rive droite, avant un bivouac sauvage parmi les chevreuils vers le col du Péril.
les cascades de tuf dans leur cadre forestier
vue sur les lames de calcaire sur le sentier de retour
18 juillet 2019
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Le 17 juillet 2019
Une merveille du haut en bas, un encaissement d'ampleur, de variété et d'esthétisme sans égaux !
L’immense versant est de la Majella, exploré le vendredi précédent à pieds, se creuse parfois de longs et profonds canyons, dont celui d’Avello qui s’atteint au départ du village perché (pléonasme dans les Abruzzes !) de Pennapiedimonte. On atteint le départ après une heure de remontée d’une piste tracée à flanc de versant puis à travers la falaise, au-dessus du canyon qui se cache derrière la dense hêtraie du fond de vallée et sous l’impressionnant versant nord du Cima Delle Murelle, ses ravins et ses derniers névés qui assurent encore un petit débit.
Le canyon d’Avello s'avère absolument exceptionnel par la continuité, variété et esthétisme de son encaissement. Nonobstant une courte ouverture aux deux tiers, Avello déroule ses méandres sur près de 4 km, avec une largeur qui se compte partout en mètres, voire en mètre dans la section la plus étroite qui peut se faire en opposition. Le rocher est globalement blanc et l’eau translucide avec des reflets verts, mais chaque virage du canyon laisse découvrir de nouvelles nuances et variations de formes et de couleurs dans cet encaissement sans fin, un émerveillement de chaque instant renouvelé pendant plusieurs heures ! Le calcaire se décore souvent de nuances de gris ou de vert quand la mousse recouvre ses parois, lui donnant parfois des allures tropicales, dans un jeu sans cesse renouvelé de clair-obscurs.
C’est un parcours peu vertical, comportant seulement une poignée de courts rappels obligatoires (de 12 mètres maximum) - tous bien équipés sur doubles scellements inox, mais donc plutôt une longue et splendide randonnée aquatique, parfois délicate avec de la désescalade malcommode ou des passages dans les nombreux chaos de troncs et de branches charriés par le torrent. On y profite d’ailleurs d’un parfum d’aventure marqué, accentué de façon un peu morbide par quelques carcasses de chamois au fond, et des traces rouges sur les parois qui font penser à des chutes d’animaux…
En tout cas une journée qui fait date, et le plus beau canyon qu’il m’ait été donné de parcourir, encore un ton au-dessus des perles des Alpes Maritimes… Après avoir pu explorer l'Ouest Américain ou Oman au cours de voyages professionnels, les missions en Italie centrale permettent elles aussi de découvrir des spots majeurs de canyonisme, ski de rando ou kayak de mer !
le village de Pennapiedimonte perché sur les flancs de la Majella
au début de la marche d'approche, à flanc et à travers la montagne
vue vers le sauvage versant nord de la Cima Delle Murelle et ses derniers névés
du rocher blanc et des eaux vertes...
... des passages hyper encaissés aux confins de la spéléologie
... des troncs dans le lit et au-dessus...
... quelques petits rappels...
... rocher blanc dans le passage le plus étroit en opposition...
... du calcaire aux allures de granite sur la fin...
... les dernières parois couvertes de mousse verte
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canyonisme en Italie
18 juillet 2019
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Le 15 et 16 juillet 2019
Après avoir renoncé aux randonnées dans les Abruzzes vu la météo annoncée orageuse, petite virée de 2 jours dans le parc national de Gargano au bord de l’Adriatique, sous un temps nuageux et une mer agitée mais sans risque de foudroiement ! Sur la carte d’Italie, c’est l’éperon qui se détache au nord du talon de la Botte, et c’est un terrain de jeux idéalement dessiné pour le kayak de mer avec sa côte rocheuse faite de couches de calcaire blanc et de silex, trouée comme nulle part ailleurs à ma connaissance d’innombrables grottes, arches et autres fantaisies géologiques. Au nord et au sud de notre point de départ sur la plage de Vignanotica, on peut donc explorer en kayak de nombreuses grottes, certaines étroites et courtes, d’autres grandes comme des cathédrales, certaines dotées d’entrée unique, d’autres de multiples ouvertures jusqu’à s’apparenter à de véritables petits réseaux. On trouve souvent en fond de grottes de petites plages de sable blotties sous les grands dévers stratifiés aux nuances de vert, éclairées par endroits par les galeries d’accès, une très belle ambiance qui doit se prêter à merveille aux bivouacs ! Des arches et des plages dominées par les grandes falaises ajoutent à la beauté des lieux, avec partout ce rocher stratifié exceptionnel fait de couches alternées de calcaire blanc et de silex marron (parfois en nodules), les strates dessinant même parfois de véritables arabesques ! De quoi en prendre plein les yeux avant de se remplir la panse dans la jolie ville –cette fois-ci touristique – de Vieste.
On naviguera de plus presque seuls en ce mois de juillet, sans aucun autre kayak mais avec seulement quelques promène-touristes qui restent à distance des grottes, bien loin de la sur-fréquentation nautique des calanques de Marseille par exemple. Bref une destination majeure pour le kayak de mer, qui plus est méconnue voire inconnue comme le prouvait la très faible fréquentation en plein mois de juillet !
le 15 juillet : les grottes au sud de la baie de Vignanotica
le 15 juillet : la magnifique grotte à arches multiples, et détail des couches intercalées de silex et de calcaire
le 15 juillet : l'arche de la Baia delle Zagare
le 15 juillet : la ville de Vieste sur sa falaise maritime
le 16 juillet : les plages et l'arche juste au nord de la baie de Vignanotica
le 16 juillet : le très beau système d'arches au nord de la baie de Vignanotica
le 16 juillet : les grottes au nord de la baie de Vignanotica, parfois immenses
le 16 juillet : détail d'un nodule de silex
le 16 juillet : dernière pause sur la plage à l'arche
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kayak de mer en Italie
18 juillet 2019
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Le 14 juillet 2019
Après le Monte Amaro la veille en fin d’après-midi, ascension du Monte Marsicano à près de 2250 mètres, avec un départ plus matinal qui permettra d’éviter les orages subis les jours précédents. Je pourrai admirer sur les pelouses du versant sud-est une harde d’une centaine de biches et de faons, restant peu nerveuse à mon approche jusqu’à une centaine de mètres de distance (je m’arrêterai alors). Une observation que je n’avais encore jamais eu le plaisir de faire dans les Alpes, et qui démontre une fois de plus la richesse de la faune des Abruzzes et toute la valeur ajoutée d’une interdiction de la chasse depuis plusieurs décennies. Je dérangerai malencontreusement durant cette approche une femelle lagopède en pelage d’été et ses 4 poussins qui s’enfuiront littéralement entre mes jambes !
Le sommet offrira une ambiance un peu plus alpine avec les névés qui finissent de fondre sous les couloirs du versant nord (pas si mal mi-juillet après un hiver sec et à seulement 2000 mètres), et la descente versant sud-ouest de beaux points de vue sur le village d’Opi, blotti tout en longueur sur son éperon comme beaucoup d’autres des Abruzzes.
la harde d'une centaine de bêtes vers 1700 m
panorama sommital : derniers névés versant nord et hêtraie en face
le village d'Opi sur son éperon
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Europe du Sud
18 juillet 2019
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Le 13 juillet 2019
Sur la route de Rome, arrêt de 2 jours dans le parc national des Abruzzes, autour des villages de Barrea et Opi, cœur historique du parc national des Abruzzes. Ici la faune sauvage est protégée depuis un siècle, et dans les forêts et prairies d’altitude s’ébattent loups, cerfs, biches, isards en grand nombre, et encore ours (une cinquantaine environ) ou lynx.
Après avoir visité sur la route le beau village perché au-dessus de son lac de Barrea, cap est mis sur le Monte Amaro réputé pour ses isards, dont je pourrai observer sur la crête sommitale une harde peu farouche, alors que dans le ciel aigles royaux et faucon assurent le spectacle sur fond de cumulo-nimbus.
le village de Barrea entre lac éponyme et Monte Greco (skié en 2018 !)
isards sur la crête du Monte Amaro
la seule fois où j'aurai vu l'ours !
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Europe du Sud
18 juillet 2019
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Le 12 juillet 2019
Première randonnée d’une petite semaine de vacances en Italie centrale à la suite d’un déplacement professionnel.
La Majella, situé à une trentaine de kilomètres à l’ouest de la Mer Adriatique, est un massif compact qui culmine à près de 3000 mètres, et dont le versant est s’avère particulièrement sauvage, avec près de 2300 mètres de vallons, combes, falaises et canyons au-dessus des villages blottis à son pieds (dont l’altitude ne dépasse pas 500 mètres). D’immenses forêts de hêtres couvrent ce versant est humide et luxuriant, et abritent d’ailleurs une riche faune protégée par un parc national.
Les sentiers H1 puis G6 au départ de Fara San Martino permettent de découvrir ce versant où les hêtraies portent encore les stigmates des grosses avalanches de 2017 ou 2015. Après avoir franchi l’impressionnant défilé rocheux du Gole di San Martino, le sentier surplombe les escarpements du val Serviera et offre de beaux points de vue sur le lac Sant’Angelo et les collines coiffées de villages perchés. Comme j’en prendrai l’habitude durant la semaine, après avoir croisé quelques bipèdes dans le défilé rocheux, les chamois seront mes seuls compagnons de randonnée !
le défilé de Gole di San Martino
les stigmates d'avalanches en fond de vallon à moins de 1000 mètres
vue du Val Serviera vers le lac Sant’Angelo
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Europe du Sud
7 juillet 2019
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Le 7 juillet 2019
Retour dans la calanque de Port d’Alon et la grotte marine voisine, découverte en 2016 lors d’une sortie en kayak de mer. Après une longue séance de snorkeling dans la crique un peu moins bondée située sous le sentier littoral à l’ouest de la calanque, passée à poursuivre les bancs de saupes, d’alevins et de loups, je remets les chaussures de marche à la recherche d’un accès terrestre vers la grotte marine. Deux passages différents permettent de rejoindre la grotte marine en contrebas du sentier du littoral, de part et d’autre de son ouverture, mais tous les 2 trop délicats pour des enfants avec une dizaine de mètres en dés/escalade en III un peu exposée.
Quoi qu’il en soit, la cavité offre toujours ses parois multicolores de rocher oxydé et son eau bleu fluorescent d’une limpidité absolue (la communication avec la mer se fait via un long siphon, à la différence des grottes souvent agitées du Capelan ou de la Porte de Rome par exemple). Cette eau s’avère suffisamment claire pour repérer dans le faisceau de la lampe torche de plongée un bébé seiche grand comme une pièce de 2 euros posé sur le sable à 5 mètres, de quoi le chasser photographiquement avant qu’il ne s’enfouisse complètement !
saupes, bancs d'alevins et bernard l'ermite, les valeurs sûres des snorkeleurs
le lac d'eau de mer voisin de la calanque de Port d'Alon
au fond de la cavité immergée, sépiole dans le sable, blennies et mini anémones
les couleurs du rocher et de l'eau
concombre de mer et gobie sous son meilleur profil