17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 15:57

Du 16 au 18 septembre 2007 avec Nicolas

Ascension de l'Illimani à 6450 m par sa voie normale, cotation PD+/AD- avec à notre passage un mur raide en glace sur 50 m à 6000 m

3 jours en aller-retour, camp 1 à 4500 m le premier soir, camp 2 à 5500 m le second puis sommet et descente jusqu'à 3800 m le troisième jour

De retour de la planète Mars sous sa déclinaison bolivienne dans le désert d'altitude du Sud Lipez, ses lacs multicolores et flamants roses sur fonds de geysers et de volcans caillouteux, ascension de l'Illimani, point culminant de la Bolivie et sommet majeur de la Cordillère Royale à 6450 m. Après la mise en bouche quelques semaines plus tôt sur le Huayna Potosi, le Condoriri et le Pequeno Alpamayo, on est bien acclimatés, tant à l'altitude qu'à la nourriture locale, et ne souffria donc pas des maux de notre baptême de bolivisme sur le Huayna Potosi !

Au final ce sera une splendide ascension sous une météo moins capricieuse qu'au Condoriri une semaine plus tôt. Du beau temps durant les 3 jours, à la notable exception d'un violent orage vespéral au camp 2 à 5500 m, arrivé tout droit de l'Amazonie voisine, et généreux tant en neige qu'en foudre. On se rappellera notamment avoir jeté toute la quincaillerie métallique aussi loin que possible de la tente au premier éclair !

Après le réveil à minuit, la nuit s'est avérée longue et épuisante à creuser des tranchées dans la neige fraîche, d'épaisseur parfois proche du mètre, alors que les orteils perdent de leur sensibilité par -20°C. Une fois le mur de glace à plus de 50° franchi vers 6000 m, la tranquille arête sommitale ne sera plus qu'une formalité, même si la fatigue se fait sentir et si le rythme horaire tombe sous les 200 m de l'heure dans les dernières pentes. L'arrivée au sommet, à cheval entre le ciel, les nuages qui dominent la forêt amazonienne à l'est et l'immensité aride de l'Altiplano à l'ouest, est chargée d'émotion et clôture avec beauté ce mois passé en Bolivie ! 

dans l'approche routière depuis La Paz, le magnifique canyon de Palca et le bus aux couleurs locales
dans l'approche routière depuis La Paz, le magnifique canyon de Palca et le bus aux couleurs locales
dans l'approche routière depuis La Paz, le magnifique canyon de Palca et le bus aux couleurs locales
dans l'approche routière depuis La Paz, le magnifique canyon de Palca et le bus aux couleurs locales

dans l'approche routière depuis La Paz, le magnifique canyon de Palca et le bus aux couleurs locales

lamas au camp 1 à 4500 m, sur fond d'Illimani Norte
lamas au camp 1 à 4500 m, sur fond d'Illimani Norte

lamas au camp 1 à 4500 m, sur fond d'Illimani Norte

notre guide Porfirio au travail dans 1 mètre de neige fraîche à 5800 m et 2h de matin le troisième jour, une force de la nature bolivienne

notre guide Porfirio au travail dans 1 mètre de neige fraîche à 5800 m et 2h de matin le troisième jour, une force de la nature bolivienne

juste sous le sommet à 6400 m, les pas se font lourds et la respiration sifflante...
juste sous le sommet à 6400 m, les pas se font lourds et la respiration sifflante...

juste sous le sommet à 6400 m, les pas se font lourds et la respiration sifflante...

vue du sommet vers les contreforts est de la Cordillère et des Andes et l'Amazonie sous les nuages
vue du sommet vers les contreforts est de la Cordillère et des Andes et l'Amazonie sous les nuages
vue du sommet vers les contreforts est de la Cordillère et des Andes et l'Amazonie sous les nuages

vue du sommet vers les contreforts est de la Cordillère et des Andes et l'Amazonie sous les nuages

Nicolas dans les premiers pas de la descente (encore près de 2500 m de descente...)

Nicolas dans les premiers pas de la descente (encore près de 2500 m de descente...)

Porfirio dans le mur de glace à 6100 m

Porfirio dans le mur de glace à 6100 m

vues durant la descente à la cote 6000 m
vues durant la descente à la cote 6000 m
vues durant la descente à la cote 6000 m
vues durant la descente à la cote 6000 m

vues durant la descente à la cote 6000 m

vue vers l'ouest et l'Altiplano bolivien

vue vers l'ouest et l'Altiplano bolivien

corniches et ice-flutes vus de la cote 5800 m, la quintessence de la Cordillère des Andes
corniches et ice-flutes vus de la cote 5800 m, la quintessence de la Cordillère des Andes
corniches et ice-flutes vus de la cote 5800 m, la quintessence de la Cordillère des Andes

corniches et ice-flutes vus de la cote 5800 m, la quintessence de la Cordillère des Andes

vue du camp 2 avant son démontage, le sommet de l'Illimani en arrière-plan

vue du camp 2 avant son démontage, le sommet de l'Illimani en arrière-plan

17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 15:54

Le 8 septembre 2007 avec Nicolas

Ascension du Pequeno Alpamayo dans la Cordillère Royale de Bolivie par le pic Tarija et l'arête sud-ouest (voie normale)

Sommet : 5400 m

Difficulté : AD-, portions à 45° sur l'arête

2 jours après leCondoriri, après un jour de repos dans le mauvais temps, seconde et dernière ascension au départ de notre tente de base du lac Chiarkota. On visera un autre itinéraire classique, peu technique et particulièrement esthétique sur le Pequeno Alpamayo et son arête neigeuse évoquant celle des dômes de Miage, mais au-dessus de glaciers bien typiques des Andes Tropicales avec leurs séracs décorés de stalagtites de glace de regel... Le temps perturbé qui nous accompagnait depuis 3 jours dans le massif a bien voulu se découvrir à notre arrivée à la selle neigeuse avant de prendre crampons sur l'arête, nous offrant une vue à la Samivel sur les ourlets de neige et de glace de l'arête sur fonds de volutes de nuages en voie de désagrégation !

Une bien belle ascension courte et facile avant de partir vers l'altiplano aux allures martiennes du sud Lipez, 3 ans avant de gravir le véritable Alpamayo péruvien, qui n'a rien à envier côté esthétisme de l'itinéraire !

au pic Tarija, vue sur la suite du parcours

au pic Tarija, vue sur la suite du parcours

sur le bas de l'arête

sur le bas de l'arête

vues du sommet
vues du sommet

vues du sommet

l'arête vue du pic Tarija
l'arête vue du pic Tarija

l'arête vue du pic Tarija

sous le Tarija, vers les séracs à 4900 m

sous le Tarija, vers les séracs à 4900 m

17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 15:53

Le 6 septembre 2007 avec Nicolas

Ascension du Condoriri (5700 m) par sa voie normale. 

Sommet : 5700 m

Dénivelée : 900 m depuis le camp de base à 4800 m

Difficulté : D-, pentes de neige raides (couloir  d'accès à 50°) puis  arête sommitale délicate exposée et effilée à 5500 m, l'assurage s'y avérant difficile (prévoir des pieux à neige).

 

Première journée d'un séjour de 4 jours autour du lac Chiarkota, serti dans un cadre idyllique à 4700 m sous un cirque de montagnes glaciaires. A partir d'un "camp de bas" confortable situé au bord de ce lac, on réalisera 2 ascensions de 5000 à deux jours d'intervalle, le Condoriri puis le Pequeno Alpamayo, de très belles lignes notamment pour leurs esthétiques arêtes sommitales.

Contrairement aux autres ascensions boliviennes de ce mois de septembre, la météo restera médiocre durant ces 3 jours, beaucoup de nuages, de la neige et même un orage durant la descente du Condoriri, mais on profitera heureusement d'éclaircies providentielles au début de la descente du Condoriri et à partir de l'arête sommitale du Pequeno Alpamayo, de quoi voir plus loin que le bout de son piolet et contempler la belle ambiance glaciaire de cette portion de la Cordillère Royale.

Le Condoriri, sommet au profil aérien qui lui confère son nom de "tête de condor", s'atteint rapidement depuis la laguna Chiarkota, mais comporte des passages exposés et plus ou moins techniques suivant les conditions de neige sur la magniifique arête sommitaler, suspendue  400 mètres au-dessus des séracs.

Une très belle course pour débuter ce séjour dans ce cirque de sommets andins, avec en plus le privilège de dîner de truites fraîchement pêchées dans le lac attenant le soir !

 un lama prend la pose devant la laguna Chiarkota à 4700 m, au fond le Condoriri à 5700 m
 un lama prend la pose devant la laguna Chiarkota à 4700 m, au fond le Condoriri à 5700 m

un lama prend la pose devant la laguna Chiarkota à 4700 m, au fond le Condoriri à 5700 m

 l'arête sommitale aérienne du Condoriri, pieux à neige sur le baudrier
 l'arête sommitale aérienne du Condoriri, pieux à neige sur le baudrier
 l'arête sommitale aérienne du Condoriri, pieux à neige sur le baudrier
 l'arête sommitale aérienne du Condoriri, pieux à neige sur le baudrier
 l'arête sommitale aérienne du Condoriri, pieux à neige sur le baudrier
 l'arête sommitale aérienne du Condoriri, pieux à neige sur le baudrier
 l'arête sommitale aérienne du Condoriri, pieux à neige sur le baudrier
 l'arête sommitale aérienne du Condoriri, pieux à neige sur le baudrier
 l'arête sommitale aérienne du Condoriri, pieux à neige sur le baudrier
 l'arête sommitale aérienne du Condoriri, pieux à neige sur le baudrier

l'arête sommitale aérienne du Condoriri, pieux à neige sur le baudrier

au sommet du couloir d'accès

au sommet du couloir d'accès

au retour sur le glacier, le mauvais temps est revenu aussi !
au retour sur le glacier, le mauvais temps est revenu aussi !

au retour sur le glacier, le mauvais temps est revenu aussi !

29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 17:04

Les 2 et 3 septembre 2007 avec Nicolas

Ascension du Huayna Potosi à 6100 m, par la voie normale depuis le col de Zongo.

Sommet : 6100 m
Dénivelée : 1500 m, refuge à 5200 m
Difficulté : PD, passages raides en neige ou glace

Quelques jours après notre atterissage en Bolivie, on se lance dans l'ascension du Huayna Potosi, haut sommet de la Cordillère Royale, dont l'ascension peut se faire en moins de 2 jours aller-retour depuis la ville de La Paz.

C'est un parcours facile quoique souvent crevassé et ponctuellement raide (des pentes de neige et de glace à 45-50° à mi-hauteur et sous le sommet pour la sortie directe), ce qui a pu lui valoir le qualificatif usurpé de "plus facile 6000 du monde" - on en trouve certains qui peuvent se gravir en baskets vers le sud Lipez. Vu la proximité de La Paz, la facilité d'accès et le caractère peu technique de la voie normale, on y croise de nombreux groupes encadrés de touristes,et c'est par contre sans doute le 6000 les plus fréquenté de la planète !

Le froid de l'Altiplano Bolivien et la nourriture locale m'auront laissé une angine et une tourista en guise de bizutage dès mon arrivée à La Paz. Ces désagréments joints à une acclimatation insuffisante transformeront la fin de l'ascension de mon "premier 6000" en un petit calvaire où la respiration se fait sifflante et les pauses plus longues que les parties de marche... Dommage car, comme toujours dans la Cordillère Orientale, l'itinéraire offre une belle ambiance glaciaire à cheval entre l'aride plateau de l'Altiplano à l'ouest et la mer de nuages recouvrant l'Amazonie à l'est. On se rattrapera un peu plus tard sur le sommet plus élevé et infiniment moins fréquenté de l'Illimani, mieux accclimatès après près de 4 semaines sur place !

aurore sous le sommet à 6000 m, l'Illimani au fond à droite
aurore sous le sommet à 6000 m, l'Illimani au fond à droite

aurore sous le sommet à 6000 m, l'Illimani au fond à droite

panorama sommital, cordillère Royale en arrière-plan

panorama sommital, cordillère Royale en arrière-plan

champ de pénitents à 5900 m
champ de pénitents à 5900 m

champ de pénitents à 5900 m

le glacier à 5500 m
le glacier à 5500 m

le glacier à 5500 m

vues vers le sommet, la voie des français à gauche dans la raide pente neigeuse, la voie normale contourne les séracs à droite par le bas
vues vers le sommet, la voie des français à gauche dans la raide pente neigeuse, la voie normale contourne les séracs à droite par le bas

vues vers le sommet, la voie des français à gauche dans la raide pente neigeuse, la voie normale contourne les séracs à droite par le bas

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