17 décembre 2009
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Les 9 et 10 juin 2005 avec Nicolas et nos guides Hasan et Farshad
Sommet : 5600 m
Dénivelée : 2600 m
Difficulté : F, randonnée de très haute altitude, crampons nécessaires suivant les conditions de neige
A l’occasion de ce second voyage en Iran, et à la suite de notre tentative avortée sur la german’s ridge à l’Alam Kuh au bord de la Caspienne, ascension réussie du Damavand (5600m), volcan en sommeil situé tout près de Téhéran et plus haut sommet entre les Alpes et l'Himalaya... L’ascension se fait habituellement en 2 jours avec nuit au refuge Bargah-e-Savom à 4200 m, avec donc une longue journée d'ascension finale, 1400 mètres de montée à plus de 4000 m avant 2500 mètres de descente, heureusement facilitée pour nous par les nombreux névés qui permettent de descendre en ramasse jusqu’à 4000 m. Ce sera pour nous le baptême des 5000 m, avant celui des 6000 m 2 ans plus tard, sous un froid mordant et une atmosphère encore plus appauvrie par les nombreuses fumerolles sulfurées sous le cratère sommital.
L’ascension de ce gigantesque cône volcanique de 4000 mètres de hauteur s’avère bien sûr un peu monotone, mais ce sommet bien individualisé situé à la lisière du massif Iranien de l'Alborz, entre les déserts du centre de l'Iran et les franges sud de la mer Caspienne au climat et à la végétation subtropicaux, offre un très beau panorama contrasté entre l’aridité extrême au sud et la jungle cachée sous la mer de nuages habituelle au nord. De quoi reprendre son souffle après une dernière journée commencée un peu trop rapidement, les 500 derniers mètres se seront révélés difficiles et la pause cascade de glace pour Hasan à 5000 mètres (un peu incongrue en juin en Iran !) ayant été bien appréciée par nos petits cœurs en surchauffe !On profitera également d’une excellente ambiance avec l'équipe nationale d'alpinisme iranienne en entraînement ces jours-là et les groupes de randonneurs venus de Téhéran, à la curiosité et gentillesse comme souvent exceptionnelles en Iran et au contact facile et sympathique. Les voiles, obligatoires pour les femmes en Iran depuis la Révolution islamique, se feront de plus en plus courts à mesure que l'altitude augmente... Le second volet de mes pérégrinations perses s’achèvera quelques jours plus tard à l’aéroport de Téhéran, mais rependra 9 ans plus tard à la découverte des glaciers de sel, couloirs de neige et canyons de grès du Zagros et sud iraniens !
le Damavand derrière des fleurs de pavot sauvages et la face sud (voie normale) du Damavand
lever de soleil, l'ombre portée du Damavan , vue depuis la cote 5000 m
dans les pentes sommitales à 5500 m, la fatigue commence à se faire sentir et des fuites de soufre jaune sur la tuyauterie du Damavand, les émanations sulfurées jointes à l'altitude rendent la respiration particulièrement difficile
sur la cascade de glace (à 5000 m), en juin en Iran !
vue du sommet vers le sud et le chaînon du Doberar skié 9 ans plus tard
pavot sauvage à la descente
29 novembre 2009
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Du 2 au 4 juin 2005 avec Nicolas, Farshad et Hasan
Tentative d'ascension de l'Alam Kooh (4800m)en 3 jours, depuis Vanderban par la crête des allemands (german's ridge), demi-tour à 4400 m, nuits au refuge de Hesarchal puis bivouac sur neige à 4000 m
Sommet : 4850 m
Dénivelée : 3350 m en 3 jours, 700 m pour la partie technique entre 4100 et 4800 m (demi-tour à 4400 m)
Difficulté : AD+ (passages de IV en terrain d'aventure)
Première ascension de mon second voyage en Iran, après ma découverte enthousiasmante de ce pays, de ses habitants et de son patrimoine culturel en décembre 2003. L’Alam Kuh est – hors Damavand d’origine volcanique - le point culminant de l'Alborz ou l’Elbourz, chaîne montagneuse située au nord de l'Iran entre les immenses déserts centraux et la lisière subtropicale des rivages de la mer Caspienne. Les steppes des contreforts Sud du massif contrastent donc avec la forêt de nuages et les plantations de thés des versants nord, ce qui rappelle un peu les contreforts orientaux de la Cordillère des Andes, qui fait également office de barrage aux précipitations et de frontière climatique entre la jungle à l’est et l’altiplano aride à l’ouest. C’est une magnifique montagne au demeurant, proéminente, alpine et encore dotée de petits glaciers blottis sous les falaises des versants nord. Alors que les températures dépassent quotidiennement les 40°C à l'ombre quelques dizaines de kilomètres plus au sud, les premiers névés se rencontrent dès une altitude de 2500 m au mois de juin, au-dessus de la mer de nuages quasi-permanente qui domine les rivages de la Caspienne...
On passera donc 3 jours sur place, dont 2 nuits au refuge de Hesarchal (a priori démantelé depuis), avec Farshad et Hasan – l’un des meilleurs alpinistes iraniens- comme guides. Après de fortes chutes de neige au-dessus de 4000 mètres quelques jours plus tôt, les conditions de neige s’avéreront bien délicates pour un mois de juin en Iran, avec de véritables tranchées à creuser et des rochers recouverts de neige parfois sans cohésion. Notre tentative sur la german’s ridge, une crête qui encadre à l’est la face nord et ses 800 mètres de falaise perchée au-dessus de la rimaye et une ligne technique avec de nombreux passages aériens en IV, s’arrêtera donc à 4400 m, face aux conditions météorologiques (très fort vent) et nivologiques (jusqu'à 1 mètre de neige fraîche non consolidée par endroits) quasiment hivernales. Dommage pour le sommet, mais on se rattrapera quelques jours plus tard sur le Damavand ! Il faudra donc revenir à skis dans ce massif sauvage et alpin pour sortir au sommet de l’Alam Kuh, où de très belles lignes skiables semblent exister versant sud…
au-dessus de Vanderban, un fond de vallée encore rempli d'avalanches
au pied de la face à 4000 m, la "german's ridge" à droite
l'immense crête nord de la "german's ridge", bien enneigée en cette mi-juin 2005
dans les parties; techniques, encore beaucoup (trop) de neige
Hasan face au Takht e Soleiman
à la descente sous le refuge, au-dessus de la mer de nuages de la Caspienne