16 septembre 2024
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18:52
Le 15 septembre 2024
Itinéraire : traversée des arêtes de la Gelinasse et du Peigne de l’est vers l’ouest, équipé dans les sections d’escalade qui dépassent le 5a, vierge ailleurs, petit jeu de friends et des sangles utiles donc
Difficulté : D, course d’arêtes de difficulté et de longueur modérée (5c/6a max et compter environ 4 à 5 heures pour la traversée de l’attaque au sommet du Peigne). Les sections grimpantes au-delà du 5a sont toutes équipées (les pas d’un bon 5c - même si protégés- restent obligatoires), à l’exception de la dernière longueur sous le sommet du Peigne non protégée et par endroits difficilement protégeable. Il faut donc être a minima à l’aise en tête dans le 6a pour ouvrir l’itinéraire sans frayeurs.
Après la voie équipée de la veille sur la Tour de Chillol et un bivouac confortable et aux températures douces au bord du lac de Chillol, départ vers la traversée Gélinasse-Peigne, l’objectif principal du week-end sur cette crête de quartzite hérissée de gendarmes et de brèches, le Peigne de l’Ubaye n’ayant pas usurpé son toponyme. C’est une très belle course, plus alpine et en meilleur rocher qu’imaginé, avec de nombreux passages aussi intéressants pour les yeux que les chaussons, notamment les différentes tours bien individualisées qui jalonnent l’itinéraire régulièrement, mentions spéciales pour la première tour de la Gélinasse et la seconde du Peigne. On y grimpe des longueurs soutenues dans le V sur de la quarztite compacte brillante de tous ses cristaux, dommage seulement pour le lichen qui vient parfois recouvrir ce beau caillou endémique du coing et le rendre plus glissant !
Le rocher est toujours de bonne qualité dans les parties raides (à la notable exception de la rampe en traversée en bas de la seconde tour du Peigne), parfois plus délité dans les sections faciles à parcourir corde tendue, méfiance pour de nombreux blocs posés ou mal enchâssés qu’il convient de caresser dans le sens du poil…
Au final un très bel itinéraire souvent aérien et toujours panoramique face aux Aiguilles de Chambeyron, sans doute une des plus belles courses d’arêtes de l’Ubaye, et une bien belle façon de peut-être clôturer la saison d’alpinisme 2024, plus réussie qualitativement que quantitativement vu la rareté du croisement des disponibilités et des créneaux météo cette saison…
approche sous la face est de la Tour de Chillol puis devant les aiguilles de Chambeyron
le parcours du jour derrière les linaigrettes
la première tour de la Gélinasse
entre les deux premières tours de la Gélinasse
la seconde tour de la Gélinasse
fin des arêtes de la Gélinasse
première longueur de la première tour du Peigne
seconde longueur de la première tour du Peigne
dans le rappel de la première tour du Peigne
sous la seconde tour du Peigne
le passage en traversée facile mais aérienne puis le pas fin de 5c
la dernière section corde tendue
le petit dévers sous le sommet du Peigne
la fissure large et l'arrivée au sommet du Peigne
rappel et arête de descente (plus commode de tirer à l'ouest du point coté 2767 que de descendre dans le premier couloir)
colchiques à l'arrivée en bas du vallon de Chillol
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Alpinisme en Provence
31 juillet 2024
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09:45
Le 30 juillet 2024
Voie du pilier Pâquet en face sud du Râteau ouest
Itinéraire : refuge de la Selle - glacier de la Selle -pilier Pâquet - Pic ouest du Râteau - col de la Girose - col des Ruillans
Sommet : 3750 m
Difficulté : AD, éperon généralement en III, une longueur de IV au niveau du premier ressaut
Dénivelée : 1100 m (2650-3750-3200)
En conclusion de petit séjour de 2 nuits au refuge de la Selle ascension du Pic Ouest du Râteau par le Pilier Pâquet, une ligne historique pas trop difficile qui remonte un éperon sud au-dessus du Glacier de la Selle. Ces 400 mètres d’escalade se déroulent dans une très belle ambiance haute montagne face aux géants du massif et sur un granite souvent bien sculpté, se méfier malgré tout des pierres et blocs posé.e.s et d’un rocher qui peut encore s’avérer fragile. L’escalade peu soutenue et souvent dans le III, doit donc se faire corde tendue, mais se relève subitement en inclinaison et difficulté au niveau de l’aiguille au troisième quart de la montée, avec 2 ressauts successifs plutôt dans le IV. Si le second rendu plus délicat par un éboulement récent peut s’éviter en traversant à droite le premier comprend un mur d’une vingtaine de mètres de haut un peu engagé au départ, d’autant plus que le grimpeur de tête reste invisible de l’assureur au relais sur 3 pitons. Par la suite l’éperon s’affine et la course s’apparente presque à une course d’arête, sur un granite très sculpté et dans une ambiance aérienne et panoramique, superbe ! Le retour à la foule à la descente de la voie normale du Râteau Ouest contrastera avec ces 3 journées hors du temps et des gens, marquées par des conditions de neige et une météo parfait.e.s en haute montagne.
aurore derrière l'Aiguille du Plat de la Selle
sur le glacier de la Selle
dans le bas du Pilier, peu raide et soutenu mais déjà panoramique
juste avant le crux en IV derrière l'arête à gauche
le contournement du second ressaut après le crux du premier
la fin de l'arête après la tour raide, superbe
vue vers le haut du pilier Candau à gauche et de la voie normale du Râteau ouest à droite
la tour raide du pilier Pâquet et sa longueur "crux" en rouge
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Alpinisme en Provence
31 juillet 2024
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09:41
Le 28 juillet 2024
Itinéraire : col des Ruillans - col de la Girose - refuge de la Selle
Début d’une virée alpinisme de 3 jours avec comme camp de base le refuge de la Selle, inaccessible cette année depuis la vallée du Vénéon suite aux crues dévastatrices de la fin juin. On rejoindra donc le valllon supérieur de la Selle par le haut et les remontées mécaniques de La Grave, une approche de « feignant » qui constitue désormais la seule possible. L’enneigement encore excellent en haute montagne de la fin juillet autorise en effet la traversée du Col de la Girose, le couloir sud encore intégralement en neige ne parpinant pas. On a donc le choix entre ses rappels rives droite et gauche en alternance ou désescalader le couloir en crampons, la pente à 45 degrés maximum n’étant de toute façon pas exposée.
Plus bas la randonnée glaciaire donne à voir des lacs proglaciaires récemment formés en aval du front du Glacier de la Selle en recul rapide, de superbes couleurs ocre, marron, blanche ou bleue, les fleurs des pelouses alpines prenant le relais plus bas au-dessus du refuge. On aura d’ailleurs la chance de profiter d’un refuge vide ce soir, chose rare fin juillet au cœur de la saison d’alpinisme/randonnée !
sur le glacier de la Girose, sous le col éponyme et sa rimaye encore facile
dans le couloir sud du col de la Girose et ses rappels (le premier rive droite puis les suivants rive gauche)
les lacs proglaciaires récemment formés avec le recul du front du Glacier de la Selle
sur le sentier fleuri et panoramique en corniche, face aux faces nord de la Gandolière au Plat de la Selle en passant par le Plaret
au refuge de la Selle, marmotte et dernières lueurs sur le Plaret
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Alpinisme en Provence
10 juillet 2023
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Les 8 et 9 juillet 2023
Itinéraire : parking du col de Salèse – col de Salèse – lac Nègre (bivouac) – Pas du Préfouns - Caïre du Préfouns par son arête est et ses 8 aiguilles – brèche Margiole – la Margiole – lac Nègre - col de Salèse - parking du col de Salèse
Sommet : 2850 m au Caïre du Préfouns
Dénivelée :
J1 :700 m (1700-2050-2000-2350)
J2 : 550 m (2350-2850-2000-2050-1700)
Difficulté : officiellement D-, plutôt AD/AD+ dans le ressenti, assez longue arête où 8 aiguilles et brèches se succèdent avec des dénivelées entre chaque n’excédant pas trente mètres. Les passages d’escalade nombreux n’excèdent pas le IV+ - 5b en cotation moderne – et se déroulent sur du granite de bonne qualité et dans une ambiance généralement peu aérienne sauf pour le jumeau est et la cîme est du Préfouns. Equipement très succinct (quelques pitons dans les passages de IV), rappels évidemment équipés sur sangles avec maillon rapide
Retour dans le Mercantour pour une course d’arêtes au-dessus du col de Salèse et du lac Nègre, un coing du massif qui m’était encore inconnue tant en randonnée pédestre qu’à skis ou en alpinisme. Le bivouac au bord du Lac Nègre permet d’envisager sereinement cet itinéraire long où l’approche et le retour se font en plus de 3 heures de marche chacun.e. On trouve autour de ce lac de nombreuses prairies planes… et presqu’autant de tentes installées, randonneurs, pêcheurs et notre seule cordée d’alpinistes. Sources, lac aux eaux calmes et poissonneuses sous la surveillance des crêtes dentelées à parcourir le lendemain, prairies fleuries couvertes de rhododendrons en fleurs font des alentours du lac un lieu de bivouac idyllique malgré sa forte fréquentation un samedi soir d’été. La nuit à près de 2400 mètres se fera sous le duvet et pas dans le duvet, avec des températures nocturnes sans doute proches de 15°C, à quelques dizaines de mètres des derniers névés qui finissent de fondre…
On retrouvera le soleil le lendemain dès le Pas du Préfouns, ainsi qu’un comité d’accueil constitué d’étagnes et de cabris particulièrement peu farouches. L’arête du jour et ses 8 aiguilles réserve de la belle escalade, notamment sur les 2 jumeaux (quatrième et cinquième aiguille) et la cîme est du Préfouns (ou septième aiguille), sur un beau et bon granite sculpté et compact, dommage que l’arête ne soit généralement pas très aérienne avec de nombreuses échappatoires tant côté français au sud qu’italien au nord. Une belle ambiance malgré tout sur un fil souvent peu marqué (sauf avant la cîme est du Préfouns), et de l’escalade jamais difficile, bien protégée de pitons ou bien protégeable avec sangles et friends petits ou moyens (l’itinéraire peut d’ailleurs se faire sans frayeurs intégralement en chaussures d’approche voire de trail). Comme toujours, la course n’est pas finie une fois le sommet atteint, avec de la désescalade encore délicate dans la face sud-ouest puis un long éboulis chaotique avant le sentier retour un peu ingrat en bord de route sous le col de Salèse, au final encore une journée de 12 heures du début de la marche d’approche au retour voiture !
le 8 juillet : le Lac Nègre, ses parterres de rhododendrons en fleurs, ses myosotis et ses lumières vespérales
le 9 juillet : simili pozzine entre le Lac Nègre et le Pas du Préfouns
au Pas du Préfouns : une frontière franco-italienne bien gardée
la quatrième aiguille ou jumeau est : le pas de IV+ et le rappel (optionnel)
la cinquième aiguille ou jumeau ouest
la sixième aiguille sur ce granite toujours bien découpé
vers la cîme est du Préfouns
couleurs sur l'arête : pensées des Alpes...
arrivée à la cîme est du Préfouns
les gendarmes du haut de la Cresta Savoia sur fond d'Argentera
vue des arêtes parcourues depuis la combe de la Margiole et le Lac Nègre
bouquetin parmi les rhododendrons au-dessus du Lac Nègre
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Alpinisme en Provence
3 juillet 2023
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Le 2 juillet 2023
Itinéraire : aiguille de Chambeyron en boucle au départ de Fouillouse, montée par le couloir Gastaldi puis l'arête est de la brèche Nérot-Vernet à l'aiguille occidentale - descente par la voie normale face sud
Sommet : 3400 m
Dénivelée : 1550 m (1850-3400-1850)
Difficulté : AD à la montée sur les arêtes, des passages d'escalade jusqu'au 5b tous aisément protégeables sur un bon et beau rocher
PD+ à la descente par la voie normale, finalement plus engagée voire exposée que les arêtes de la montée : itinéraire complexe en traversées parfois aériennes sur un calcaire détritique
Reprise de l’alpinisme sur le sommet de l’Ubaye, l’Aiguille (occidentale) de Chambeyron, par son versant sud au départ de Fouillouse. Le cheminement se fait par l’ingrat couloir Gastaldi, où un névé – encore en neige dure le matin – malcommode avec une paire de crampons et un piolet pour 2 ([sic]) précède une vire détritique, avant que le rocher ne s’améliore franchement (et heureusement) sur les arêtes une fois la Brèche Nérot-Vernet atteinte. On évolue alors sur un très beau calcaire compact et coloré, aux nuances de rose dans la dalle éponyme, parfois sur le fil (peu vertigineux), dans un cadre particulièrement grandiose au-dessus du plateau minéral et neigeux du lac des neuf couleurs (encore en cours de dégel) au sud, et des vallons de Mary au nord, avec leurs nombreux lacs aux couleurs toutes différentes (du blanc « farine glaciaire » du nouveau lac du glacier de Marinet aux bleu et vert des lacs inférieur et supérieur de Marinet), sans parler des bourrelets noirs caractéristiques des glaciers rocheux au-dessus de ces lacs. L’escalade est belle sans être difficile, toujours protégée à demeure ou protégeable aisément avec sangles et un petit jeu de friends, peu gazeuse au-dessus des vires ou terrasses, le « crux » étant sans doute la cheminée à renfougne sous le sommet oriental.
Le sommet est atteint à 14h huit heures après le départ (une bonne heure de perdue dans le couloir Gastaldi à tirer 2 longueurs faute du matériel ad hoc), avant une descente qui s’avérera à mon sens plus délicate et exposée que la montée – en tout cas dans sa première moitié, sur un rocher pourri et des passages difficiles à protéger, la difficulté résidant comme souvent dans l’adaptation des conditions de progression (solo, corde tendue, longueurs…) au terrain. Les nombreux cairns et marques de peinture blanche constituent le seul viatique dans ce labyrinthe d’éboulis, barres et vires, mais permettent de retrouver le bas du couloir en 2 heures et demi de descente facile techniquement mais presque continuellement exposée. Dommage que des semelles se soient décollées à mi-parcours des arêtes, et que des crampons aient transpercé une cheville dans les 10 derniers mètres de la descente ! La randonnée de retour permettra de retrouver un terrain plus stable, les couleurs des prairies alpines en pleine explosion florale, les marmottes – dont un marmotton malencontreusement bloqué sous un rocher harcelé par les objectifs des paparazzi – et la voiture après 13 heures de course !
Un bon retour à l’alpinisme qui rappelle autant la beauté de cette activité que son exigence !
près du Lac Long, devant l'objectif du jour
à la montée sous le beau calcaire de la face sud des aiguilles de Chambeyron, le Brec de Chambeyron dans le dos
dans le grand éboulis du bas du couloir Gastaldi, au-dessus du lac des 9 couleurs et face au Brec de Chambeyron
sur le névé du bas du couloir Gastaldi
sur le bas des arêtes au-dessus de la brèce Nérot-Vernet, au-dessus du glacier ouest de Marinet et son lac de fonte
dans la magnifique dalle rose en IV, arrivée à l'aiguille orientale toujours au-dessus du lac des 9 couleurs
sur les arêtes entre les aiguilles orientale et occidentale
vue du sommet de l'aiguille occidentale vers le vallon de Marinet et ses lacs des x couleurs
à la descente sur une voie normale bien délicate
à la descente dans le névé du bas du couloir Gastaldi
marmotton réfugié sous un rocher
retour fleuri à Fouillouse
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Alpinisme en Provence
4 août 2022
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Le 2 août 2022
Voie du spigolo Boccalatte à la Tour Germaine, 11 longueurs, équipement à compléter dans les longueurs, 6a max
A mon sens 3c/4c/5c/6a (1 pas au départ)/rappel/4c/5c (1 pas au départ)/4c/5b/5c (1 pas)/marche/4c
Première journée d’une virée de 3 jours autour de Briançon, avec Saint-Martin-de-Queyrières en camp de base. La première des 2 journées passées dans les Cerces le sera sur le calcaire gris de la Tour Germaine située sur le versant sud-ouest du chaînon des Rois Mages. C’est une escalade justement classique par son arête sud-ouest, également appelée Spigolo Boccalatte, dans cette vallée franco-italienne, une mini-course d’alpinisme avec son équipement à compléter dans les longueurs (relais tous spittés sur 2 points), son rappel intermédiaire et sa recherche d’itinéraire.
Le rocher, fragile par ailleurs, a été purgé dans la voie par les générations de grimpeurs qui s’y sont succédés et l’ont même patinée par endroits ; l’escalade est belle et variée entre dévers, fissures, dalles, dièdres, traversées et aux cotations souvent historiques et donc sévères – même si l’obligation ne dépasse jamais le 5b/c. Une voie donc incontournable des Cerces, qui plus est dans cette vallée étroite si atypique avec sa culture italienne mais son rattachement administratif à la France !
à l'approche devant la Tour de la mante religieuse
L11 et arrivée à la vierge sommitale
descente dans les éboulis de retour vers la Tour de la mante religieuse
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Alpinisme en Provence
24 juillet 2022
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21:08
Le 24 juillet 2022
Traversée des arêtes du Banc des Aiguilles
Sommet : 2750m
Difficulté : AD+, 2 longueurs de IV délicates à protéger, quelques spits sur la partie effilée de l'arête
Après la grande voie équipée de la veille, retour à l’alpinisme sur la crête du Banc des Aiguilles, un fil de gneiss effilé comme rarement, et qui se parcourt à la demi-journée si l’on accepte de progresser en corde tendue. Comme espéré, c’est un très bel itinéraire, particulièrement aérien sur sa portion médiane entre le point coté 2598 et le gendarme du « Bec de Canard », avec par endroits un rasoir de rocher que l’on suit pieds dans le vide mains sur le fil ou même (très ponctuellement) à califourchon ! La vue panoramique sur les sommets de la rive nord de la Séveraisse et sur les glaciers du Sirac ajoute à l’ambiance montagne.
Les spits présents sur les passages difficiles à protéger avec sangles ou coinceurs permettent d’exorciser le gaz de cette course bizarrement peu parcourue malgré son esthétisme et sa facilité d’accès, pour preuve la présence d’aucune autre cordée que la nôtre en ce dimanche de juillet à la météo parfaite.
L’escalade n’est quant à elle pas difficile, même si les 2 longueurs de IV en dalle au début puis en cheminée à la fin, s’avèrent un peu trop herbeuses et surtout délicates à protéger, si bien que le grimpeur de tête devra avoir un peu de marge sur la cotation.
Quoi qu’il en soit, c’est un parcours majeur dans son style arête, rapide d’accès, peu technique et d’ampleur modérée, bref un immanquable de l’alpinisme dans le Valgaudemar, et un Banc à ne mettre pas au ban !
les arêtes du Banc des Aiguilles vues la veille sous l'éclaircie vespérale depuis le bivouac
dans la montée au point coté 2598, quelques passages grimpants dont une dalle en IV un peu herbeuse et dure à protéger...
la suite de l'arête - effilée - vue depuis le premier rappel au point coté 2598
sur le fil du gneiss entre le point coté 2598 et le "Bec du Canard", une progression qui peut parfois se faire à califourchon !
la dernière longueur grimpante en IV difficile à protéger et donc engagée
des rappels sous le sommet 2750, vue sur le refuge de Vallonpierre (et la tente de bivouac au-dessus)
le lendemain, au dessert myrtilles cueillies la veille et amandes fraîches juste avant !
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Alpinisme en Provence
16 août 2020
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21:30
Le 16 août 2020
Itinéraire : Petit Cayre de la Madone par les 2 premières longueurs de la voie Dufour puis le pilier nord-ouest dans ses 2 dernières longueurs
Sommet : 2550 m
Dénivelée : 750 m
4 longueurs, peu équipé dans la Dufour, 6a max
6a/6a/6a/5a
Après l’arête ouest du Ponset la veille, ascension d’une voie plus courte, mais aussi plus soutenue et moins équipée au Petit Cayre de la Madone. On visait la voie Dufour, qu’on suivra effectivement dans la première et une bonne partie de la seconde longueur, avant de rejoindre incidemment l’antépénultième relais du pilier nord-ouest. L’itinéraire était pourtant logique, avec notamment un beau dièdre évident en fin de L2, mais le relais équipé au sommet de L2 ne laissera pas de place au doute…
Après les 2 premières longueurs relativement soutenues dans le Vsup et en terrain très peu équipé, on poursuivra donc par les deux longueurs terminales du pilier nord-ouest, déjà parcourues l’été précédent. Après le rappel de descente du sommet sud vers la brèche, on tentera à raison la descente de la brèche par le couloir sud, beaucoup plus accueillant que le couloir nord et son raide éboulis instable, nonobstant un court passage de désescalade effectué en rappel sur becquet.
Au final encore une jolie voie sur ce gneiss du vallon de la Madone remarquable par sa qualité et son esthétisme avec de lichen jaune qui vient parfois le dorer.
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alpinisme en Provence
16 août 2020
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Le 15 août 2020
Sommet : 2850 m
Dénivelée : 1000m dont environ 200 mètres d’escalade
10 longueurs, 6a max, partiellement équipé jusqu’au 5b, tous les pas de 5c/6a sont eux bien protégés, sangles et petit jeu de friends utile
A mon sens 5b/5a/4c/5b/4c/6a (1 pas)/4c/rappel de 5 mètres/4b/5b/5c soutenu (1 pas de 6a au départ)
Ascension du Mont Ponset par son arête ouest, une arête bien visible depuis la fin de la route de la Madone de Fenestre. C’est une belle crête de gneiss souvent aérienne, et qui peut faire penser aux arêtes du Saint-Robert parcourues un an plus tôt, dans une version plus grimpante et technique (de nombreux passages de V avec quelques pas de 6a) mais plus équipée. On trouve en effet sur cette arête ouest des relais généralement équipés et de nombreux spits qui sécurisent tous les pas de Vsup et de 6a, même si ceux-ci restent obligatoires. C’est donc de la grimpe plaisir sur un excellent gneiss compact mais sculpté, le crux de l’itinéraire résidant peut-être dans la fin de l’approche sous la brèche ouest sur un terrain à chamois exposé, raide, parfois croulant et difficilement protégeable. Mention spéciale pour les passages sur le fil du rasoir de gneiss dans L3 et L5 et le beau ressaut terminal de L9 et L10.
Une classique donc méritée de l’alpinisme rocheux dans le Mercantour, qui confine plutôt à de l’escalade simple vu la quantité de spits dans la voie !
l'arête ouest vue de sous la brèche d'accès
L1 sur rocher à lichens jaunes
de L5, vue sur la cordée corde tendue derrrière sur le fil... puis devant sur le ressaut terminal
au pied du ressaut final dans L9
les framboisiers en récompense à l'arrivée
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3 août 2019
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12:10
Le 31 juillet et 1er août 2019
Cîme Saint-Robert par l'arête sud-ouest depuis la Madone de Fenestre
Sommet : 2900 m
Dénivelée : 1000 m (bivouac à 2450 m près du collet du lac de Fenestre)
Difficulté : AD+ (arête en III avec 2 passages de IV - les seuls protégés)
Après un bivouac sans lune et donc à la belle étoile aux belles étoiles de la voie lactée près du collet du lac de Fenestre, entre lacs et chamois (presqu’aussi nombreux les uns que les autres), parcours des arêtes du Saint-Robert, depuis le pas jusqu’à la cîme éponyme. C’est une course d’arêtes réputée et classique du Mercantour, à juste titre comme nous l’aurons vérifié. Une arête parfois effilée, panoramique avec la plaine du Pô à gauche et les lacs et sommets de la Gordolasque à droite, toujours un peu grimpante mais jamais trop (les chaussons seront restés sur le dos toute la journée), et sur un gneiss compact et sculpté absolument magnifique. De nombreux becquets et quelques fissures permettent de protéger aisément cette arête presque vierge d’équipements à demeure, nonobstant un piton et un spit dans les seuls passages de IV (plutôt du bon 5b/c en cotations modernes) en dièdre puis en dalle au premier tiers et à la fin. La cotation AD+ s’avère plutôt généreuse pour ces arêtes, comparé par exemple à l’arête sud de la Grand Ruine, d’autant plus que le parcours en corde tendue avec de nombreuses pauses photos ne nous aura pris que 3 heures du pas à la cîme. Quoi qu’il en soit c’est une très belle course d’alpinisme (plutôt AD- que AD+ donc à mon sens) et une première pour moi dans le vallon de la Madone de Fenestre, que je n’avais encore jamais pratiqué en ski, escalade, alpinisme ou même randonnée pédestre.
l'arête du saint-Robert et ses gendarmes de gneiss vu depuis le bivouac près du du collet du lac de Fenestre
au bivouac : chamois, lacs et lever de couleurs au réveil
sur le fil de gneiss de l'arête
du sommet, vue sur une cordée au-dessus du collet Saint-Robert et la plaine du Pô sous sa nebbia à droute du Viso
à la descente sur l'éperon sud-est, vues sur le lac Blanc, le Grand Capelet et le Ponset
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Alpinisme en Provence