2 novembre 2019
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Le 2 novembre 2019
"la marbrière", 7 longueurs, équipé, 5c max
5b/4b/5b/5b/5b/4b/5c
Retour sur cette falaise de la carrière découverte 3 ans plus tôt sur la voie Samsara Sattva, et son conglomérat aux allures de marbre, avec des galets blancs, jaunes et oranges pris dans un liant de calcaire gris mais de surface lisse, une sorte de mosaïque naturelle ! La marbrière offre qui plus est une escalade intéressante (plus que dans « Samsara Sattva ») dans le petit 5, avec même de belles longueurs telles que L1, L4 et surtout L5 et L7 sur dalle de marbre lisse plus ou moins inclinée, avec incrustations en relief de nodules de silex.
Un splendide caillou qui s’offre sous les chaussons, et qui rappelle dans un tout autre registre les falaises maritimes de strates de calcaire et de silex du parc du Gargano parcouru en kayak cet été.
bloc de marbre durant l'approche
L4... sur rocher en cours de séchage
le splendide conglomérat lisse et coloré de L5
cordées sur le pilier du singe
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1 novembre 2019
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18:19
Le 1er novembre 2019
"sur les traces de Gaston", 9 longueurs, équipé, 6a+ max
5b/5c/5c/5c/5c/5c+/6a+/5c+/5c
Retour sur cette voie justement classique qui dessine une hélice sur les flancs de l’aiguille-presqu’île de l’Eissadon, et offre une grimpe homogène dans le 5c moyennant des pas courts de 6a dans L6 et L7 et 1 pas de 6a+ à la fin de L7. C’est une très belle escalade sur un très beau caillou et dans un très beau cadre, parmi les plus belles dans ce niveau de difficultés, qui plus est très bien équipée. A noter les jolies L3 et L4 sur un calcaire blanc quelques mètres au-dessus de l’eau, et L6 ainsi que L7 splendides en traversée sur un calcaire sculpté en bouffigues puis en mur raide et prisu pile au-dessus du chenal qui traverse l’aiguille.
Malgré l’approche rendue plus longue par la fermeture de la route du col de la Gardiole, cette voie attire encore de nombreuses cordées, preuve encore aujourd’hui avec 4 cordées au départ à 10h. Le VTT permet de raccourcir et rendre plus ludique l’approche, avec au final seulement 1 h du parking sur la D559 au pied de l’aiguille.
la traversée du chenal dans L1
sur le calcaire blanc de L3
L5 et la fenêtre de son relais sommital
... et la non moins superbe L8
du sommet, vues vers la cordée suivante et une cordée en face sur les dalles
plaisirs du nez et des papilles durant le retour en VTT
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13 octobre 2019
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21:32
Le 13 octobre 2019
« l’éperon de Nans », 8 longueurs, partiellement équipé (quelques pitons aux relais et dans les difficultés des longueurs, prévoir de nombreuses sangles et un petit jeu de friends), 5c max
Cotations topo : 3c/4c/4c/marche/3c/4c/4c/4c/4c, cotations ressenties 5a/5b/5c/marche/4a/5c(1pas) puis 5b/4c/5b/5a
Journée d’escalade versant nord de la Sainte-Baume, sur les falaises de calcaire dominant la forêt domaniale éponyme. L’éperon de Nans s’élève depuis cette mer de verdure jusqu’aux pelouses sommitales quelques centaines de mètres à l’ouest du Signal des Béguines, et franchit à son premier tiers la grande vire de la corniche Marcel Estruch connue des randonneurs. Malgré les cotations modestes, c’est un itinéraire assez sérieux pour son approche délicate avec une attaque difficile à trouverdans la forêt dense sans repère évident (se munir impérativement d’une photo de la première longueur), un rocher parfois fragile et à l’adhérence précaire sur le bas (rocher mêlé de mousses et de terre, fissures bouchées de végétation…), des pas d’escalade pas si anodins, un caractère terrain d’aventures affirmé et une ampleur finalement certaine (compter au moins 8 heures voiture-voiture). Même si des pitons protègent la plupart des pas délicats et la plupart des relais, et si les topos laissent en général peu de doutes sur le parcours, il vaut mieux avoir déjà été déniaisé en matière de poses de protections et de recherche d’itinéraire. L’escalade, même si globalement peu soutenue, comporte des passages de 5 non triviaux sur rocher non aseptisé, notamment la fissure de L3, le départ et la dalle de L5 ou le dièdre raide de L6. A noter que la seconde partie au-dessus de la corniche Marcel Estruch s’avère plus raide et grimpante et le rocher meilleur que dans la partie basse sous la vire, au point qu’il ferait sens de commencer la voie sur cette corniche médiane.
Ce n’est pas une voie qui ne vaut que par son escalade, mais un parcours qui relève de l’alpinisme en moyenne montagne, une longue journée qui se savoure en baskets et chaussons, perchés sur un éperon de calcaire blanc au-dessus de la mer de verdure - pour parodier une jolie voie de l’Eissadon… au-dessus de la forêt profonde et verte !
le parcours de part et d'autre de la corniche Marcel Estruch, vu depuis le parking
sortie de la fissure malcommode de L3
dans L4 au-dessus de la vire intermédiaire
dans L8, au-dessus de la mer de verdure
vue vers les lignes de crêtes à l'ouest
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5 octobre 2019
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18:49
En octobre 2019
« la Civa », 5 longueurs, équipé, 6a max
Cotations topo : 5c+/5c+/5c/4c/6a, cotations ressenties 6a/5c+/5c+/5a/5c
Retour sur le socle de la Candelle, sa vue panoramique et ses premières longueurs raides et patinées qui échauffent un peu trop vite ! A l’instar de ses voisines du « Temple » ou de « Mahavishnu », la voie de la Civa ne déroge pas à cette règle avec une première longueur verticale, athlétique et un peu patinée qui confine plus au 6a qu’au 5c. Les 2 longueurs suivantes, même si plus en traversée, restent bien soutenues dans le niveau V+, avant que la paroi ne se couche dans L4 pour finir par une jolie dalle facile dans L5. On fera demi-tour en 3 rappels à ce niveau, les 3 longueurs terminales, moins intéressantes, ayant déjà été parcourues 2 fois durant les derniers mois ! Au final de la grimpe en dièdre et fissure un peu à l’ancienne, mais des vues sur la calanque des Pierres Tombées toujours aussi belles.
dans L5, face aux calanques de Sugiton et Morgiou
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30 septembre 2019
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10:18
Le 29 septembre 2019
Voie " à nous la belle vie" sur le pilier sud-est de la Tête Colombe, 12 longueurs, équipé, 6a max
5b/6a/5c/6a/5c/6a/5c/5c/6a/5a/5c/6a
Après la belle escalade sans trop d’ambiance montagne la veille, on se lance dans une grande voie classique d’ampleur des Cerces, « à nous la belle vie », qui déroule ses 12 longueurs sur le calcaire compact et coloré de la Tour Termier. Une marche d’approche d’environ 800 mètres de dénivelée amène au pays des bouquetins et vautours, mais aussi au pied de cet éperon haut perché, compact et imposant vu de l’attaque, mais où la ligne s’élève de dalles en fissures-dièdres sans jamais dépasser le 6a (parfois bien tassé). On profite durant cette longue et escalade d’un cadre panoramique face aux sommets des Agneaux et au cirque glaciaire du Lautaret, d’où émergent au fil de la montée les sommets déjà blanchis de la Grande Ruine, du Pelvoux et des Ecrins, et d’un rocher non moins beau, le calcaire abrasif et coloré des Cerces avec son grain si particulier. Mais tout cela se mérite, et il faut serrer les crougnes et bien se placer sur ces dalles et dans ces fissures dièdres raides, avec un bon équipement typé montagne, c’est dire serré dans les pas de 6a et espacé voire très espacé en dessous. On fera demi-tour au sommet de L8 vu l’heure déjà avancée et la fatigue nerveuse d’une grimpe exclusivement en tête ; les rappels dans la voie, un peu délicats au début de par la présence de vires et de longueurs peu rectilignes, se faisant plus faciles sur le bas. Au final une belle journée de montagne sur une grande voie aussi agréable pour le grimpeur que pour le montagnard contemplatif !
les landes de myrtilles en feu sur le versant est des Combeynot
les vautours au-dessus des pitons rocheux
grandes montagnes et petits grimpeurs dans L2
dans la fissure raide et soutenue de L4
au départ de la fissure de L5
vues sur la Meije et le Pic de la Ponsonnière
dans les rappels de descente
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30 septembre 2019
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10:15
Le 28 septembre 2019
Voie "transdalles express", 5 longueurs, équipé, 6a max
6a/5a/5b/6a/5b
Voie "la porte du ciel", 5 longueurs, équipé, 6a+ max
6a/5c/6a+/5b/5b
Virée escalade dans le vallon du Fournel sur la route des Cerces. La falaise du Fournel située à l’entrée du vallon éponyme, pas très loin de la Durance et dans une ambiance peu alpine, offre un très beau calcaire compact gris et ocre, dalleux sur le bas puis plus découpé sur le haut. Les 2 voies parcourues ce jour remontent ce boucliers de dalles dans leur première longueur, puis louvoient entre les toits à travers fissures et surtout dièdres. On y trouve de l’escalade peu athlétique et homogène dans le 5c/6a mis à part 1 pas plus difficile au départ de L4 de « transdalles express » et la troisième longueur courte mais soutenue de « la porte du ciel », et de belles longueurs comme justement cette dernière ou les secondes et troisième de « transdalles express », superbe dans le niveau. De la dalle bien équipée au soleil, de quoi reprendre en douceur l’escalade en montagne après seulement une poignée de sorties cet été !
du parking, vue sur la falaise du jour
dans "transdalles express"
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21 septembre 2019
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16:09
Le 21 septembre 2019
Voie « l’édon de la mer », sortie par la dernière longueur de « white pearl »
4 longueurs, équipé, 6b+max
5c+/6b+/6b (1 pas)/6b
Sortie rapide dans le cirque du 14 juillet au Cap Canaille, sous une météo qui se dégradera plus vite qu’annoncé avec des averses de pluie faible dès 11h du matin. La voie restera protégée par ses surplombs et le rocher sec, de quoi donc grimper en observant les rideaux de pluie et en entendant le tonnerre gronder sur la baie de Cassis quelques centaines de mètres au large. A l’instar de sa voisine « white pearl », la voie offre 4 longueurs d’escalade variée et soutenue en L2 : dévers prisu en L1, dalle et fissure en L2, pas bloc improbable en Dülfer en L3, dalle puis cheminée spéléo en L4, le tout dans un calcaire très sculpté aux formes parfois fantasmagoriques. Bref, une très belle voie au final même si un peu courte, un vrai concentré de calcaire canaillesque (sans les étages de grès et de poudingue), avec toutefois un équipement un peu plus obligatoire qu’ailleurs dans L2, où il vaut mieux être à l’aise dans le 6b.
j'aime le rocher de Canaille
ambiance écossaise dans les landes de kermès
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7 septembre 2019
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09:09
Le 6 septembre 2019
Voie de la colonne, 4 longueurs, équipé, 6a max
6a/5c(2 pas)/4c/5c
Soirée d’escalade dans le vallon des aiguilles, sur la dernière arête encore non parcourue de sa rive gauche, celle où se trouve le monolithe remarquable de la colonne. C’est une courte grande voie un peu décousue et hétérogène, mais qui offre une petite ambiance montagne sur le bitard de calcaire puis l’arête qui le domine, ainsi qu’une jolie escalade sur la dalle soutenue de la première longueur. L’ombre de ce versant est et le mistral sensible nous frigorifient, et on tentera de se réchauffer dans les couennes plus athlétiques du secteur Immadras pour profiter des dernières lueurs du jour, mention spéciale pour la très belle voie "Alacaligne" en fissure-dièdre d’aragonite !
L4 sur le fil devant le bitard
"Alcaligne" au secteur Immadras
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4 septembre 2019
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21:33
Le 4 septembre 2019
L’arête du duo, 2 longueurs, équipé, 6a max
5c/6a
L’arête du Trio Laid, 2 longueurs, équipé, 5c max
5c/5b
Un très beau secteur qui m'était encore inconnu malgré 12 ans de calanquisme aigu, sans doute (in?)consciemment rebuté par la faible hauteur des voies et le grand nombre de couennes. Et bien on y profite en fait de l'un des plus beaux cadres des calanques, du rocher blanc modelé en arêtes, dans un cirque presque fermé, face aux îles derrière la côte échancrée et aux forêts d'aiguilles vers l'ouest, le tout sublimé par le soleil couchant (le secteur est exposé au sud-ouest). Cerise sur le gâteau, une belle et longue (à l'échelle des calanques) marche d'approche qui panoramise sur la rade de Marseille au nord et les calanques au sud.
Malgré l'âge vénérable de ces voies, le rocher reste neuf et adhérent, généralement bon sur l'arête du duo (même si un peu chipseux sur la fin), et portant les stigmates de grosses purges sur l'arête du trio laid, mais finalement pas si pire. L’équipement est bon sur scellements, les pas délicats du duo sont très bien protégés. Par contre, à noter un mono (point de sortie) dans le duo, mais pas dans le trio !
Côté chaussons, c'est joli sans être majeur pour les 2 voies parcourues (arête du duo et arête du trio laid), avec par contre 1 pas de 6a bien délicat (mais bien protégé) dans la fin du duo, peut-être que je paie seulement un été passé à profiter plus du bleu que du blanc, plus souvent en palmes qu'en chaussons.
Quoi qu'il en soit, un très beau secteur qui me semble parfaitement indiqué pour initier des grimpeurs de 5 à la grande voie...
vue du plateau de l'Homme Mort vers les calanques
dans L1 de l'arête du duo
L2 de l'arête du duo et vue sur Riou
L1 de l'arête du trio laid
L2 de l'arête du trio laid
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1 septembre 2019
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19:33
Le 29 août 2019
L’arête blanche, 3 longueurs, équipé, 4c max
4c/4c/4c officiellement, en cotations modernes plutôt du 5b
Soirée d’escalade dans le vallon des aiguilles, sur l’arête blanche, qui porte bien son nom au-dessus de la très belle dalle de calcaire blanc sculpté récemment découverte avec la voie « Exocet ». C’est un itinéraire facile, court et esthétique sur une crête de rocher blanc dominant le vallon des aiguilles et la rade de Marseille, et partiellement protégé de spits. Quelques sangles et friends (de taille petite à moyenne) peuvent permettre de réduire l’exposition de certains passages, faciles mais en rocher parfois fragile, particulièrement dans L1. On ne trouvera pas de spits sur le monolithe rocheux de la voie… du bitard, et descendra donc par les 2 rappels classiques du secteur, mais se consolera en dégustant les nombreuses mûres de l’approche, goûteuses (et piquantes) à souhait !
mûres dans l'approche, les myrtilles des calanques !
sur l'arête blanche, L2 et L3
le bitard et la rade au crépuscule
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