15 décembre 2019
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Le 15 décembre 2019
Montagne Sainte-Victoire, combinaison de 3 voies en terrain d’aventures plus ou moins vierge :
Les rognures d’ongles d’Allah, 2 longueurs, peu équipé, 5b max
5a/5b
La cave, 2 longueurs, non équipé (mis à part quelques pitons dans la dalle de L2), 5c+ max
5b/5c+
Le couchant, 3 longueurs, non équipé (quelques pitons dans L1), 5c max
5b/5b+/5b (rocher fragile et difficilement protégeable dans L3)
Journée d’escalade sur la montagne Sainte-Victoire, remontée du secteur des 2 aiguilles jusqu’à la Croix de Provence, par les 3 ressauts classiques d’une centaine de mètres chacun. La voie des rognures offre comme souvent dans ce secteur une pure escalade en dalles sur un calcaire gris et compact comme rarement dans la région ; c’est décidément un très beau secteur que les deux aiguilles, presque découvert ce jour et qui n’est pas réservé qu’aux couennes !
On range alors les chaussons à l’oppidum pour rejoindre à pieds par une traversée ascendante, longue mais panoramique et esthétique entre des chicots de calcaire, la falaise du jardin des moines et sa voie dite de la cave. Ses 2 longueurs en terrain d’aventures (surtout la première qui ne comporte pas la moindre protection à demeure, la seconde étant pitonnée dans la dalle) s’avèrent variées en dalle, dièdre et traversée, sur un rocher solide mais aisément protégeable, passent par une belle cheminée d’aragonite en fin de première longueur, et figurent parmi les plus belles dans ce niveau de difficultés, homogène dans le V (nonobstant un pas d’adhérence délicat au milieu de L2).
Place alors au dessert du jour, la voie du couchant sous la Croix de Provence, 3 longueurs là encore homogènes dans le V, en bon rocher facilement protégeable en L1 et L2, mais à la troisième longueur bien délicate. Sous le crépuscule, un ciel qui s’ennuage et un vent qui forcît à l’approche de la crête sommitale, l’ambiance sera beaucoup plus austère que plus tôt dans la journée, et après avoir remplacé les tee-shirts par la polaire on grimpera précautionneusement ces 50 mètres en calcaire fissuré fragile plutôt avare en becquets à sangles et fissures à coinceurs.
L’arrivée au sommet sera donc vécue comme un soulagement, avant une descente par le sentier noir encore délicate à la frontale et sur un rocher sommital trempé par la condensation du marin sous le vent ! Au final une longue et belle journée, de quoi me réconcilier avec une montagne Sainte-Victoire riche en itinéraires d’ampleur typés montagne, juste au-dessus de la plaine de l’Arc !
à l'approche sous les 2 aiguilles
L1 des "rognures d'ongles d'Allah"
L2 des "rognures d'ongles d'Allah"
entre l'oppidum et le jardin des moines
tracé de la voie suivante sous la Croix de Provence : "le couchant"
L2 du couchant et chenille en tenue de camouflage
lumières du couchant à la fin de la voie du couchant
rencontre en bas du sentier noir
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15 décembre 2019
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Le 14 décembre 2019
Arête du brouillard au crêt Saint-Michel
3 longueurs, équipé, 4c max
A mon sens 5a/5b (1 pas)/4b
Initiation à la grande voie au crêt Saint-Michel, avec une approche pédestre courte, une voie de 3 longueurs peu aérienne et facile aux relais tous confortables, et un retour à pieds et non en rappel. Sur le papier tout pour plaire, mais il fallait compter avec un vent plus fort que prévu, vent que la voie prend de plein fouet. Nonobstant ce grand air, la voie offre à son sommet de jolies vues vers la calanque de Morgiou, mais son rocher fracturé et le manque d’ambiance la placent un bon cran derrière d’autres classiques faciles telles que le dièdre Guem par exemple.
vue sur le relais sommital de L1
vue vers les calanques du belvédère de Sugiton
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1 décembre 2019
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Le 30 novembre 2019
Montagne Sainte-Victoire, paroi de la Torque : la directe du doigt, sortie sur le plateau sommital
5 longueurs, non équipé, 6a max
5b/5b/6a/4c/5c
Journée d’escalade sur le doigt de la paroi de la Torque, avec au menu les 3 longueurs de la directe du doigt, puis une sortie improvisée en 2 longueurs par une dalle et un dièdre sur le plateau sommital. C’est au final un parcours caractéristique de la montagne Sainte-Victoire, avec une approche pédestre relativement longue et un peu sanglier sur la fin, esthétique dans ces vallons arborés où de nombreux feuillus assurent le spectacle coloré de l’automne, une escalade sur de belles dalles grises compactes quoiqu’un peu végétatives, parfois protégées d’antiques pitons, avec malgré tout un bon relais sur goujon au sommet de L2, juste sous le pas de 6a de L3. Pas de grosse ambiance verticale et/ou maritime comme à Canaille ou dans les calanques, mais un petit parfum d’aventure sur cet immense pan de falaises orienté au sud où les voies équipées font figure d’exceptions.
le parcours du jour : l'éperon de gauche, sortie sur le plateau sommital
couleurs et brumes, ambiance automnale au départ
vue sur le sommet du doigt depuis le départ de L4
dans L5, improvisée en dièdre pour sortir en mode escalade au sommet
au sommet, jeux de lumière vers l'Etoile
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17 novembre 2019
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Le 16 novembre 2019
Enfin une journée libre de météo ensoleillée et non venteuse, de quoi retourner sur la Mecque des calanques, la face sud-ouest du plateau de Castelvieil, pour une traversée classique en terrain d’aventure partiel, la grande croisière qui fait suite à la traversée sans retour parcourue 6 ans plus tôt. Malgré son nom plus avenant, cette croisière en chaussons, alternant rappels pendulaires et/ou obliques et passages d’escalade délicats, s’avère plus engagée que la traversée sans retour : sitôt les premiers rappels descendus, l’itinéraire ne comporte plus aucune échappatoire avant la fin de la fissure large en 6a+. Le parcours en revanche reste plus évident que pour la sans retour ; il suffit de viser au plus « facile » dans ces falaises compactes où les zones lisses et/ou déversantes s’évitent souvent par des traversées en rappels ou en escalade.
On est vite dans le bain dès les premiers rappels, et après deux premières longueurs (enfin ascendantes !) éprouvantes en fissure raide puis mur lisse, on atteint le rappel en fil d’araignée de 40 mètres qui fait la réputation de la voie, et où il s’agit justement d’éviter le bain ! Pendu sur sa corde à près de 4 mètres du rocher, juste au-dessus du bleu, et faute comme nous l’espérions d’un becquet rocheux à attraper au lasso, le jeu consiste donc à se faire penduler par le grimpeur resté en haut du rappel pour enfin échouer sur le rivage rocheux ! La terre ferme promise rejointe, on profite alors d’une belle ambiance dans la longue traversée située entre ce rappel et la fissure large en 6a+ : rocher blanc ou zébré dans les dévers, concrétions sous les surplombs, boufigues de calcaire et dalles d’aragonite, on évolue sur un superbe calcaire, le plus souvent en balade contemplative, mais avec 2 pas de 5c un peu engagés, vu l’équipement à demeure succinct difficile voire impossible à compléter, un premier en mur raide à bras et un second… en traversée sur pieds. C’est l’occasion de s’échauffer avant le crux technique de l’itinéraire, la fissure-cheminée verticale qui permet de regagner la vire intermédiaire, avec une trentaine de mètres d’escalade raide et soutenue, à coincements et oppositions, à protéger sur friends et stoppers. Vu l’heure crépusculaire, on choisira alors de sortir par la fissure en 5c des « étudiants », ce qui ne nous prémunira pas d’un long retour nocturne dans le halo d’une frontale pour 2, tour à tour à pieds, en rappel, à nouveau à pieds puis en VTT !
En tout cas au final un itinéraire esthétiquement majeur comme souvent pour les traversées de Castelvieil, mais loin d’être anodin au vu des nombreuses et parfois délicates manœuvres de cordes, et des passages d’escalade parfois techniques et/ou engagés. Un départ dans les rappels avant 13h aux alentours du solstice d’hiver permettra d’ailleurs d’envisager cet itinéraire plus sereinement sans l’épée de Damoclès du crépuscule à 17h !
la forêt d'aiguilles d'En Vau depuis le Trou du Canon
bivouac avec vue à Castelvieil
le second rappel de 20 mètres
le premier rappel pendulaire de 10 mètres, ambiance !
dans la première longueur en 6c (aux alentours du 6a+ en obligé)
au départ du rappel de 40 mètres
dans le rappel pendulaire de 40 mètres
dans le 5c engagé qui fait suite
sur la vire de bord de mer
rappel pendulaire sur la vire, et son beau rocher
la suite de la vire, ses boufigues de calcaire et concrétions d'aragonite
la fissure-cheminée en 6a+/b, vue du bas et de dedans
crépuscule dans la sortie des "étudiants"
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11 novembre 2019
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Le 11 novembre 2019
6 longueurs, partiellement équipé, 6a+ max
A mon sens 6a+/6a+/5c/3/5a/4c
Parcours de l’arête Save intégrale, une des nombreuses arêtes qui part du bas du vallon d’En Vau pour rejoindre le plateau de Castelvieil. C’est une voie partiellement équipée dont il convient de compléter les goujons par quelques coinceurs et sangles, et qui comporte dans une escalade certes un peu hétérogène - des passages faciles entrecoupés de pas d’escalade délicats et parfois patinés - de belles sections, particulièrement L3 et sa longue cheminée verticale à fissures franches. Le haut de l’arête se couche mais offre de belles vues sur la calanque d’En Vau et les soubeyrannes, lors de passages parfois aériens sur le fil de l’arête. Au final une jolie voie, à l’ombre en cette saison, bien indiquée en cette journée nuageuse, nonobstant une bel éclairage crépusculaire entre 2 bandes nuageuses
gabian qui prend la pose devant En Vau
crépuscule coloré entre 2 bandes nuageuses
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11 novembre 2019
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Le 9 novembre 2019
Première voie sur la dalle Tarzan, un plan incliné de calcaire situé au-dessus de la calanque de Sormiou. On peut s’y essayer à la (micro) grande voie, avec 2 petites longueurs pouvant s’enchaîner. C’est donc un secteur idéal pour l’initiation à la couenne ou à la grande voie, avec une approche courte, une escalade facile (ne dépassant pas le 4b) et peu athlétique sur un beau rocher blanc encore peu patiné, le tout au-dessus des couleurs azuréennes de la calanque de Sormiou.
sur la dalle Tarzan et son pan de calcaire blanc lisse
sur le secteur du Pouce au-dessus de la calanque
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2 novembre 2019
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17:55
Le 2 novembre 2019
"la marbrière", 7 longueurs, équipé, 5c max
5b/4b/5b/5b/5b/4b/5c
Retour sur cette falaise de la carrière découverte 3 ans plus tôt sur la voie Samsara Sattva, et son conglomérat aux allures de marbre, avec des galets blancs, jaunes et oranges pris dans un liant de calcaire gris mais de surface lisse, une sorte de mosaïque naturelle ! La marbrière offre qui plus est une escalade intéressante (plus que dans « Samsara Sattva ») dans le petit 5, avec même de belles longueurs telles que L1, L4 et surtout L5 et L7 sur dalle de marbre lisse plus ou moins inclinée, avec incrustations en relief de nodules de silex.
Un splendide caillou qui s’offre sous les chaussons, et qui rappelle dans un tout autre registre les falaises maritimes de strates de calcaire et de silex du parc du Gargano parcouru en kayak cet été.
bloc de marbre durant l'approche
L4... sur rocher en cours de séchage
le splendide conglomérat lisse et coloré de L5
cordées sur le pilier du singe
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1 novembre 2019
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18:19
Le 1er novembre 2019
"sur les traces de Gaston", 9 longueurs, équipé, 6a+ max
5b/5c/5c/5c/5c/5c+/6a+/5c+/5c
Retour sur cette voie justement classique qui dessine une hélice sur les flancs de l’aiguille-presqu’île de l’Eissadon, et offre une grimpe homogène dans le 5c moyennant des pas courts de 6a dans L6 et L7 et 1 pas de 6a+ à la fin de L7. C’est une très belle escalade sur un très beau caillou et dans un très beau cadre, parmi les plus belles dans ce niveau de difficultés, qui plus est très bien équipée. A noter les jolies L3 et L4 sur un calcaire blanc quelques mètres au-dessus de l’eau, et L6 ainsi que L7 splendides en traversée sur un calcaire sculpté en bouffigues puis en mur raide et prisu pile au-dessus du chenal qui traverse l’aiguille.
Malgré l’approche rendue plus longue par la fermeture de la route du col de la Gardiole, cette voie attire encore de nombreuses cordées, preuve encore aujourd’hui avec 4 cordées au départ à 10h. Le VTT permet de raccourcir et rendre plus ludique l’approche, avec au final seulement 1 h du parking sur la D559 au pied de l’aiguille.
la traversée du chenal dans L1
sur le calcaire blanc de L3
L5 et la fenêtre de son relais sommital
... et la non moins superbe L8
du sommet, vues vers la cordée suivante et une cordée en face sur les dalles
plaisirs du nez et des papilles durant le retour en VTT
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13 octobre 2019
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Le 13 octobre 2019
« l’éperon de Nans », 8 longueurs, partiellement équipé (quelques pitons aux relais et dans les difficultés des longueurs, prévoir de nombreuses sangles et un petit jeu de friends), 5c max
Cotations topo : 3c/4c/4c/marche/3c/4c/4c/4c/4c, cotations ressenties 5a/5b/5c/marche/4a/5c(1pas) puis 5b/4c/5b/5a
Journée d’escalade versant nord de la Sainte-Baume, sur les falaises de calcaire dominant la forêt domaniale éponyme. L’éperon de Nans s’élève depuis cette mer de verdure jusqu’aux pelouses sommitales quelques centaines de mètres à l’ouest du Signal des Béguines, et franchit à son premier tiers la grande vire de la corniche Marcel Estruch connue des randonneurs. Malgré les cotations modestes, c’est un itinéraire assez sérieux pour son approche délicate avec une attaque difficile à trouverdans la forêt dense sans repère évident (se munir impérativement d’une photo de la première longueur), un rocher parfois fragile et à l’adhérence précaire sur le bas (rocher mêlé de mousses et de terre, fissures bouchées de végétation…), des pas d’escalade pas si anodins, un caractère terrain d’aventures affirmé et une ampleur finalement certaine (compter au moins 8 heures voiture-voiture). Même si des pitons protègent la plupart des pas délicats et la plupart des relais, et si les topos laissent en général peu de doutes sur le parcours, il vaut mieux avoir déjà été déniaisé en matière de poses de protections et de recherche d’itinéraire. L’escalade, même si globalement peu soutenue, comporte des passages de 5 non triviaux sur rocher non aseptisé, notamment la fissure de L3, le départ et la dalle de L5 ou le dièdre raide de L6. A noter que la seconde partie au-dessus de la corniche Marcel Estruch s’avère plus raide et grimpante et le rocher meilleur que dans la partie basse sous la vire, au point qu’il ferait sens de commencer la voie sur cette corniche médiane.
Ce n’est pas une voie qui ne vaut que par son escalade, mais un parcours qui relève de l’alpinisme en moyenne montagne, une longue journée qui se savoure en baskets et chaussons, perchés sur un éperon de calcaire blanc au-dessus de la mer de verdure - pour parodier une jolie voie de l’Eissadon… au-dessus de la forêt profonde et verte !
le parcours de part et d'autre de la corniche Marcel Estruch, vu depuis le parking
sortie de la fissure malcommode de L3
dans L4 au-dessus de la vire intermédiaire
dans L8, au-dessus de la mer de verdure
vue vers les lignes de crêtes à l'ouest
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5 octobre 2019
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En octobre 2019
« la Civa », 5 longueurs, équipé, 6a max
Cotations topo : 5c+/5c+/5c/4c/6a, cotations ressenties 6a/5c+/5c+/5a/5c
Retour sur le socle de la Candelle, sa vue panoramique et ses premières longueurs raides et patinées qui échauffent un peu trop vite ! A l’instar de ses voisines du « Temple » ou de « Mahavishnu », la voie de la Civa ne déroge pas à cette règle avec une première longueur verticale, athlétique et un peu patinée qui confine plus au 6a qu’au 5c. Les 2 longueurs suivantes, même si plus en traversée, restent bien soutenues dans le niveau V+, avant que la paroi ne se couche dans L4 pour finir par une jolie dalle facile dans L5. On fera demi-tour en 3 rappels à ce niveau, les 3 longueurs terminales, moins intéressantes, ayant déjà été parcourues 2 fois durant les derniers mois ! Au final de la grimpe en dièdre et fissure un peu à l’ancienne, mais des vues sur la calanque des Pierres Tombées toujours aussi belles.
dans L5, face aux calanques de Sugiton et Morgiou
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