20 août 2022
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Le 16 août 2022
Courte balade au-dessus du village de Sioni dans le versant nord-est du Khabarjina, une montagne d’origine volcanique culminant à peu plus de 3000 mètres. La zone a été classée « monument naturel » de Géorgie (appelée souvent « falaise de Sakhizari ») et vaut effectivement pour son beau caillou et son cirques d’aiguilles de basalte enchâssées dans du tuf multicolore. Cela peut évoquer par exemple les paysages des crêtes volcaniques de Madère vers le Pico do Ariero et le Pico Ruivo, avec la notable différence d’une altitude et d’une latitude plus élevées ! Il faudra donc revenir à skis par nivologie stable dans ces couloirs encaissés bordés d’aiguilles de basalte, impraticables l’été sur un terrain délité encombré de restes de névés creusés par les torrents.
myrtilles dans les alpages
les aiguilles basaltiques multicolores versant nord-est du Khabarjina, à explorer à skis !
20 août 2022
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Le 16 août 2022
Le but de la journée était de rejoindre l’extrémité basse du glacier de Devdorak, qui descend versant nord-est du Kazbek jusqu’à une altitude de 2300 m, ce qui en fait sans doute le plus grand glacier géorgien, mais les gardes-frontière(s) nous interdiront l’accès à la vallée éponyme et donc au glacier dès leur poste situé à l’altitude de 1900 m. Pas de glacier ce jour, mais comme souvent en Géorgie une riche vie pastorale dans les alpages, dont une harde de chevaux longuement observée… tant que l’étalon l’aura permis. Demi-tour prématuré donc, mais au passage la découverte d’une superbe géologie volcanique sur la route entre Kazbegi et le monastère de Dariali (juste au sud de la frontière russe) : coulées de tuf volcanique découpé en grottes et arches naturelles, orgues basaltiques droites ou plissées…, une vraie exposition à ciel ouvert de cailloux basaltiques, avant la balade de l’après-midi versant nord-est du… volcan Khabarjina.
formations basaltiques au bord de la route entre Kazbegi et la frontière russe
chevaux dans la vallée de Devdorak, sous le poste des garde-frontières où se fera le demi-tour
20 août 2022
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Le 15 août 2022
Randonnée au départ du hameau de Juta vers le lac du Chaukhi, la randonnée classique de cette destination très touristique en été, puis au-dessus vers la combe ouest du Chaukhi sous les murailles de conglomérat des sommets éponymes et sur les glaciers en fin de vie du coin. Aux processions de touristes à pieds ou sur des chevaux succède dès le lac passé une montagne caucasienne sauvage, avec une ambiance qui devient plus haute montagne. On progresse sur fond de Kazbek sur d’anciennes moraines au-dessus de bourrelets rocheux caractéristiques de glaciers rocheux jusqu’à atteindre les restes de glaciers en fin de vie (demi-tour à 3400 m), où bédières et moulins découpent ou trouent la glace vive souvent recouverte d’éboulis. Les blocs de conglomérats vert, jaune, bleu et rouge charriés par ces glaciers interrogent sur la géologie de ces aiguilles à l’allure dolomitique, conglomérats d’origine sédimentaire ou magmatique ?
au-dessus de Juta versant ouest du Chaukhi
glaciers rocheux sur fond de Kazbek
sur les glaciers ouest de Chaukhi, en passe de devenir un glacier noir, et la riche et belle géologie locale
20 août 2022
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Le 15 août 2022
Courte balade autour de l’église de la Trinité de Guerguéti qui domine le village Kazbegi, duquel son profil se détache bien sur fond de sommet du Kazbek. C’est l’excursion la plus populaire au départ de ce village touristique, d’autant plus qu’il s’agit également du point de départ de l’ascension du Kazbek par sa voie normale géorgienne. La montagne sauvage sera elle au programme de l’après-midi sous les murailles du Chaukhi !
l'église, vue depuis Kazbegi sur fond de Kazbek
20 août 2022
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Les 14 et 17 août 2022
On passera au final 2 journées dans cette vallée de Truso située au sud immédiat du sommet du Kazbek, à admirer la géojolie de folie des environs de Kazbegi ! Aux roches magmatiques sous formes d’orgues basaltiques de la clue aval de la vallée de Truso succède une fond de vallée sous la forme d'une grande plaine alluviale ponctuée de sources ferrugineuses et sulfureuses, autant de taches de couleurs vives au milieu des alpages verts où paissent les troupeaux (vaches, chevaux, ânes…) des nomades qui y ont établi leurs camps d’estive.
La piste d’accès a été rendue inaccessible par une crue du torrent qui a fait s’effondrer l’une des piles du pont. Autour de cette piste un monastère orthodoxe bien rénové et des ruines de hameaux et de tours de défense marquent une présence humaine permanente devenue rare avec l'isolement et cette liaison routière en pointillés.
On profite dans cette vallée d’une ambiance déjà typée Asie centrale, rendue exceptionnelle par ses eaux parfois rouges sang qui s’écoulent sur des tufs multicolores. Mention spéciale pour les travertins situés au-dessus du fond de vallée, versant nord du Khorisari, une étendue de tuf multicolore grande comme plusieurs terrains de football, et une petite montagne orange de mini-gours sur fond de montagnes vertes, grises et blanches…
au départ, église avec ses orgues (basaltiques)
la piste d'accès au fond du canyon, parfois un peu effondrée versant torrent vu les hautes eaux glaciaires dues à la canicule
les premières sources ferrugineuses et sulfurées avec leurs dépôts de travertin multicolore
2 km en amont de la rivière Terek près du hameau de Ketrisi, une autre source ferrugineuse
le lac Abano, ses émanations de gaz et un de ses voisins
les plus grandes, belles et sauvages sources de travertin versant nord du Khorisari à une heure de marche
traversée de la rivière Terek
plus en amont vers la forteresse de Zakagori, une ambiance déjà d'Asie centrale
vers le monastère d'Abano et la forteresse de Zakagori
les nomades de la vallée qui nous invitent sur leurs montures
20 août 2022
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Le 13 août 2022
Trajet de Tbilissi à Kazbegi (ville située au pied du Kazbek et récemment rebaptisée Stephantsminda) par la route dite militaire géorgienne, un passage historique reliant Géorgie et Russie à travers le massif du Grand Caucase et son col de Jvari à 2500 m. La route est désormais plus parcourue de camions de transport que de convois militaires, et n’usurpe pas sa réputation dangereuse avec ses bords effondrés dans les ravins de montagne, ses utilisateurs variés (voitures de la dernière Tesla à l’antique Lada, camions en surcharge quasiment à l’arrêt en montée, troupeaux de vaches, chevaux…) et surtout sa circulation dense et anarchique, les dépassements se faisant sans la moindre visibilité. Vigilance et anticipation de rigueur donc si l’on veut profiter des escales à la forteresse d’Ananouri ou aux cascades de tuf calcaire du col de Jvari, première découverte de ces magnifiques sources de travertin multicolore qui feront le sel… ou plutôt le tuf des journées suivantes dans la vallée de Truso !
la forteresse d'Ananouri dominant le lac de barrage de Zhinvali
sur les routes de montagne géorgiennes, gaffe aux effondrements, vaches, chevaux, dépassements sans visibilité...
les magnifiques sources de travertin multicolore versant nord du col de Jvari
falaise volcanique juste avant l'arrivée à Kazbegi, versant sud du Khabarjina
20 août 2022
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Le 12 août 2022
Excursion à la journée vers le canyon de Birtvisi, passé sous silence par les guides touristiques mais repéré sur le Web pour la beauté de ses formations rocheuses et sa proximité de la capitale. Après avoir failli faire demi-tour prématurément plusieurs fois pour ne pas avoir trouvé le bon sentier, on finira par trouver l’accès permettant d’atteindre le fond du cirque médian. A partir de là l’itinéraire suit un canyon sec peu incliné amenant à des ruines sous dense couvert végétal, dans une ambiance « cité perdue » donc, avant de bifurquer à droite dans un canyon aussi raide que étroit où les parois de conglomérat se rapprochent jusqu’à un bloc coincé qui ferme l’encaissement. Sorti de ce dernier on atteint alors rapidement le canyon sommital fermé par… la muraille inférieure de la forteresse de Birtvisi, que l’on traverse par la porte encore intacte. On peut alors utiliser les marches taillées dans le rocher pour gagner la porte traversant la muraille supérieure puis le sommet de la montagne et ses vues panoramiques sur la forêt de dômes et d’aiguilles de conglomérat parfois coiffées d’antiques tours d’observation.
C’est au final un parcours unique, insolite, sportif et patrimonial à travers ses nombreuses ruines non réhabilitées, et qui se fait dans une ambiance mystérieuse et aventureuse, encore plus sans topo et sans la moindre présence humaine comme c’était le cas ce jour.
dans le canyon (actuellement sec) de Birtvisi, vue sur la tour Sheupovari perchée sur une aiguille de conglomérat
dans la dernière montée à la forteresse
arrivée au sommet de la forteresse bâtie sur le pic, passage à travers les fortifications puis sur l'escalier taillé dans le rocher
20 août 2022
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Le 11 août 2022
Première excursion à la journée au départ de Tbilissi, vers le monastère David Gareja situé une petite centaine de kilomètres (et donc à 2 heures de route) au sud-est près de la frontière azérie, connu pour ses constructions troglodytes dans le grès. La proximité de l’Azerbaïdjan et les heurts récents associés ont malheureusement condamné l’accès à la partie la plus intéressante du complexe monastique sur la crête frontière, si bien que l’on doit se contenter pour l’essentiel du monastère refait à neuf du bas du site.
Heureusement la steppe située au nord immédiat du site permet de prolonger un peu la visite sur ses terres minéralisées et donc striées de bandes colorées jaunes, blanches, grises ou rouges, un beau spectacle géologique qui avec la visite tronquée du monastère justifie malgré tout le (long) déplacement depuis Tbilissi.
le monastère et ses grottes troglodytes creusées dans le grès, la plus grande partie du site frontalière avec l'Azerbaïdjan étant fermée
dans les terres colorées sous le monastère
20 août 2022
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Les 10 et 18 août 2022
Premier voyage en Georgie, non pas celle qui abrite le siège de Coca Cola mais dans l'ancienne république soviétique située à l'est de la Mer noire entre les petits et grands Caucase. Je ne saurais dans quelle catégorie géographique rattacher les articles dédiés entre "Proche et Moyen Orient" ou "Europe de l'est", avec la situation géographique objectivement en Asie de l'ouest mais la culture orthodoxe de ce pays souvent envahi par ses voisins perses, turcs, mongols ou russes, et maintenant mu par une aspiration à l'intégration européenne loin de l'orbite russe. On ressent bien cette histoire mouvementée dans la capitale Tbilissi, une ville qui mérite bien plus qu'un simple transit à l'aéroport. Des nombreuses églises et cathédrales orthodoxes côtoient un quartier turc et ses bains bâtis sur des sources sulfureuses, un mini canyon naturel en plein centre-ville historique, des bâtiments modernes à l'architecture audacieuse sont autant de paradoxes pour cette ville qui peut faire penser à Barcelone avec son mélange de quartiers anciens souvent délabrés et de constructions récentes un peu « tape à l’œil » (mais souvent réussies) bien « instagrammables » et donc aptes à générer un flux touristique. Quoi qu’il en soit, c’est une belle ville riche et variée agréable à parcourir pour les touristes – nombreux au demeurant et surtout originaires des pays voisins – Russie avant tout mais aussi Turquie, Iran et… pays du golfe comme en témoignent les nombreuses femmes en abayas noirs. Qui plus est et comme partout en Géorgie, on y mange bien, notamment les khinkalis, délicieux raviolis locaux, et l’on peut y profiter des sources chaudes dans des salles privatisables, un petit air de Budapest - avec un canyon en plus !
l'architecture traditionnelle des maisons de Tbilissi
vétusté et modernité, les 2 Tbilissi qui se mélangent
les bornes numériques de connection aux services publics en libre accès dans les rues
l'opéra en style néo mauresque
la toute récente (2006) cathédrale de la Sainte-Trinité
Abanotubani, le quartier des bains, son style persan, son canyon de centre-ville et ses sources chaudes privatisables
quelques monuments ou sculptures modernes, "Tree of life" au parc Rike, le Pont de la Paix (aussi appelé "Always Ultra"), la tour de l'horloge...
vues dominantes depuis la forteresse de Narikala
1 novembre 2021
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Le 29 octobre 2021
Itinéraire : col 1350 - cabane Poiana Izvoarelor - combe de Morarului - Bucsoiu - arête nord de Bucsoiu - col 1420 - cabane Poiana Izvoarelor - parking de Cerbului
Dénivelée : 1300 m (1350-1500-1450-2450-2400-2500-1800-1850-1350-1100)
Longue randonnée à la journée dans le massif des Bucegi, juste au sud de la ville de Brasov. On marchera dans la hêtraie sous l’imposant versant est du Bucsoiu et de l’Omu, avant de forcer ce versant très alpin par le fond du vallon de Morarului, raide et encaissé, au sentier peu marqué comportant 2 ressauts avec de petits pas d’escalade vers 1800 puis 2300 m. Une randonnée à ne pas mettre donc sous toutes les semelles, mais superbe sous la dentelle de conglomérat des aiguilles de Morarului au-dessus des mélèzes jaunis par l’automne ; dommage seulement que l’ascension trop tardive jointe à l’orientation au levant m’ait privé de soleil ! L’arrivée sur la large arête sommitale permet de retrouver ce dernier ainsi que d’ouvrir le panorama, évidemment à 360° sur ces montagnes à la position dominante. La boucle par le sommet du Bucsoiu puis son arête nord à la descente donne au final une belle combinaison sur ces montagnes décidément beaucoup plus alpines qu’attendu, en tout cas dans leur versant est dominant les villes de Busteni et Sinaia.
vues sur la crête de Morarului depuis le sentier sous Capatana Porcului
remontée raide et délicate du vallon de Morarului, une glacière à l'ombre sous le couvert d'épicéas et de mélèzes
en haut de la combe, chamois et crête de Balaurului (apparemment superbe mais trop engagé, seul sans topo et à 2 heures du crépuscule...)
le sommet du Bucsoui vu depuis l'antécime nord du Omu
couleurs à la descente de l'arête nord
Published by Thomas
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dans
Europe de l'Est