J'ai toujours été porté vers l'ailleurs, qu'il soit imaginaire, porté par du texte ou de l'image, ou réel, se découvrant devant moi et sous mes skis, crampons, chaussures de marche ou palmes.
Cette quête perpétuelle de l’ailleurs s’est d’abord limitée dans mon enfance au périmètre étroit du pâté de maisons où l’on m'autorisait à circuler à vélo, puis à l’adolescence à la limite physique où mes mollets pouvaient me porter à vélo, avant que le permis de conduire ne repousse plus tard ces frontières, auxquelles les premiers voyages en avion porteront le coup de grâce... Voilà comment progressivement les randonnées à la journée dans les Aravis ont pu se transformer en de petites expéditions dans l’Elbourz iranien ou la Cordillère royale bolivienne.
Maintenant trentenaire savoyardo-parisiano-provençal ([sic]) et surtout citoyen du monde, je suis venu m’installer en Provence, cette région qui en condense tant d’autres avec son incroyable variété de climats et de paysages, entre les forêts de feuillus de la Sainte-Baume et la garrigue de la Sainte-Victoire en passant par les pins du Briançonnais, du calcaire blanc des calanques au grès orange des falaises soubeyrannes, des séracs des Ecrins aux surplombs de poudingue du Bec de l’Aigle. Un petit paradis pour le sportif de plein air, qui peut à la fin du printemps le samedi randonner à skis sur les névés des Ecrins et le dimanche en masque et tuba dans les calanques de Marseille, alors qu’il ne saura plus où donner des chaussons d’escalade les soirs de semaine…
Trêve d’introspection, place à quelques explications sur ce blog qui n’a rien d’un carnet intime mais se veut plutôt une fenêtre parmi tant d’autres sur notre planète bleue, blanche, verte et ocre...
Internet constituant un media qui se prête parfaitement aux galeries d’images, ce site présente une sélection réduite de photos pour chaque site découvert en voyage, chaque itinéraire d'alpinisme, de ski de randonnée ou d'escalade, avec une nette prédilection pour des lieux à l’écart de la civilisation, dignes héritiers de ces terra incognita qui avaient titillé mon imagination sur ces vieilles cartes qui me fascinaient tant.
Nulle photo donc de la tour de Pise sur ce site; ce blog penche plutôt vers des paysages de montagnes, françaises ou exotiques, là où beauté et difficulté d’accès ravissent le photographe en quête de grandeur et de sauvagerie. Il n’a d’autre but de faire partager ces quelques paysages et instants volés à notre chère planète multicolore, et de donner quelques idées de voyages, qu'ils soient horizontaux vers d'autres cultures ou verticaux vers d'autres montagnes.
Puisqu'on dit volontiers qu'une image vaut mille mots, et à l’exception de cet avant-propos bavard, ce site a été allégé du poids des mots pour mieux s’appuyer sur le «choc» des photos. N'hésitez pas en tout cas à me contacter pour toute demande d'information sur l'un ou l'autre des voyages horizontaux ou verticaux présentés ici.