18 mars 2023 6 18 /03 /mars /2023 21:28

Le 18 mars 2023

Itinéraire : Arvieux - cabane du Plan du Vallon - col de Furfande - refuge de Furfande - brèche de Croseras par son versant SO - couloir NE de la brèche de Croseras - la Font des Olives - Casse du Chasseur - épaule est de la Dent de Ratier - cabane de Fontouse - Cuguret - Arvieux

Sommet : 2600 m à l'épaule est de la Dent de Ratier

Dénivelée : 1700 m (1550-2500-2250-2550-2150-2600-1550)

Difficulté : 4.2 pour le couloir NE de la brèche de Croseras - environ 200 m à 40°, parfois très étroits ce jour avec les contrepentes sud en neige glacée

Parcours d’une boucle repérée entre autres depuis la crête de Balari escaladée en 2021, conçue surtout pour permettre la traversée de la brèche de Croseras (non nommée sur IGN), particulièrement esthétique avec son versant sud-ouest au beau calcaire compact et crénelé rappelant l’Ubaye puis son couloir nord-est raide et encaissé sous les aiguilles. 
Si la montée au col de Furfande peut sembler monotone sur une longue piste forestière peu inclinée (mais finalement assez rapide, 1h55 ce jour pour ses 950 m de dénivelée et surtout 10 km de longueur), la remontée de la Casse du Chasseur vaut son acide lactique sous de belles aiguilles rocheuses, la plus impressionnante étant la  bien-nommée Dent de Ratier et son imposant monolithe sommital. La descente ne sera pas aussi bonne que la veille, mais offrira cependant de bonnes sections plutôt en neige transformée (même si un peu trop réchauffée) qu’en neige froide, laquelle désormais souvent croûtée et/ou humidifiée a manifestement dépassé sa date limite de consommation ! 
Quoi qu’il en soit un très beau tour de l’ouest Queyras, panoramique, au profil bien skiant et sauvage - comme souvent dans le coing pas la moindre trace vers la brèche et la Casse du Chasseur après pourtant plus d’une semaine sans précipitations !

dans le mélézin sous la cabane du Plan du Vallon
dans le mélézin sous la cabane du Plan du Vallon
dans le mélézin sous la cabane du Plan du Vallon
dans le mélézin sous la cabane du Plan du Vallon

dans le mélézin sous la cabane du Plan du Vallon

arrivée au col de Furfande
arrivée au col de Furfande

arrivée au col de Furfande

versant sud du col de Furfande - la brèche de Croseras dans le système d'aiguilles de calcaire à gauche

versant sud du col de Furfande - la brèche de Croseras dans le système d'aiguilles de calcaire à gauche

montée versant SO de la brèche de Croseras
montée versant SO de la brèche de Croseras
montée versant SO de la brèche de Croseras
montée versant SO de la brèche de Croseras
montée versant SO de la brèche de Croseras
montée versant SO de la brèche de Croseras
montée versant SO de la brèche de Croseras

montée versant SO de la brèche de Croseras

descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue

descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue

remontée dans la Casse du Chasseur
remontée dans la Casse du Chasseur
remontée dans la Casse du Chasseur
remontée dans la Casse du Chasseur
remontée dans la Casse du Chasseur
remontée dans la Casse du Chasseur
remontée dans la Casse du Chasseur

remontée dans la Casse du Chasseur

descente dans les combes NE sous la Dent de Ratier
descente dans les combes NE sous la Dent de Ratier
descente dans les combes NE sous la Dent de Ratier
descente dans les combes NE sous la Dent de Ratier
descente dans les combes NE sous la Dent de Ratier

descente dans les combes NE sous la Dent de Ratier

dans le mélézin vers la cabane de Fontouse
dans le mélézin vers la cabane de Fontouse

dans le mélézin vers la cabane de Fontouse

18 mars 2023 6 18 /03 /mars /2023 21:26

Le 17 mars 2023

Itinéraire : Les Orres Bois Méan - cabane du Lac - vallon de l'Eissalete - collu nord de l'Aupillon - arête SO de l'Aupillon - pente suspendue NO - vallon de l'Eissalete - cabane du Lac - Les Orres Bois Méan

Sommet : 2900 m à l'Aupillon

Dénivelée : 1300 m (1600-2900-1600)

Difficulté : 4.1 dans la pente suspendue NO

Première journée d’une virée ski de rando dans les Alpes du Sud. Comme souvent le cirque de montagnes, du Pouzenc à l’Aupillon en passant par Costa Rouenda, accessible depuis la station des Orres, offre un large panel de courses, d’orientations et de difficultés, tôt sur la route des Ecrins ou du Queyras, avec un départ relativement élevé gage d’enneigement suffisant, bref le spot indiqué pour une première journée de ski au départ de Marseille.
On se dirigera ce jour vers l’Aupillon à gauche du lac de Sainte-Marguerite, un sommet tenté en novembre 2010 dans le jour blanc sur le haut. Comme souvent le projet initial sera affiné durant la montée, et la descente se fera finalement en boucle par les pentes suspendues nord-est après un parcours en crampons de l’arête sommitale. On profitera d’une belle ambiance montagne sur le fil de neige de l’arête puis sous le calcaire stratifié sommital, du plaisir pour les yeux mais également pour les spatules avec une fine couche de poudreuse sur fond dur au nord et de la neige transformée cuite à la texture délicieusement fondante ailleurs.

au-dessus du lac de Sainte-Marguerite

au-dessus du lac de Sainte-Marguerite

au collu nord de l'Aupillon

au collu nord de l'Aupillon

sur l'arête SO de l'Aupillon
sur l'arête SO de l'Aupillon
sur l'arête SO de l'Aupillon
sur l'arête SO de l'Aupillon

sur l'arête SO de l'Aupillon

dans la pente suspendue NO
dans la pente suspendue NO
dans la pente suspendue NO

dans la pente suspendue NO

plus bas petite couche de poudreuse sur fond dur puis moquette
plus bas petite couche de poudreuse sur fond dur puis moquette
plus bas petite couche de poudreuse sur fond dur puis moquette
plus bas petite couche de poudreuse sur fond dur puis moquette

plus bas petite couche de poudreuse sur fond dur puis moquette

arrivée à l'avalanche de la Mazelière, bien loin des 10 mètres de dépôt de l'hiver 2018

arrivée à l'avalanche de la Mazelière, bien loin des 10 mètres de dépôt de l'hiver 2018

19 février 2023 7 19 /02 /février /2023 20:46

Le 18 février 2023

Itinéraire : grand lac des Estaris - sommet de Prelles - la Haute Sagne dans le vallon de Prelles - col du Cheval de Bois - vallon du Rougnoux - refuge du Pré de la Chaumette - les Auberts - les Clots - les Baumes

Sommet : 2950 m au sommet de Prelles

Dénivelée : 550 m en montée, 1750 m en descente (2550 - 2950 - 2300 - 2450 - 1350)

Difficulté : 3.1

Après une demi-journée sur les pistes du domaine skiable d’Orcières-Merlette, un peu décevant à mon goût avec son orientation exclusivement sud et son manque de variété loin-au-dessus de l’étage forestier, je monte au sommet de Prelles en ski de randonnée pour basculer côté obscur de la montagne, au sens propre vu l’orientation nord de la descente - à l’ombre en grande partie, et au sens figuré vu l’absence de la moindre trace de descente après plusieurs semaines sans précipitations (ah les Alpes du Sud !) et un petit engagement en solo vu l’absence de toute couverture téléphonique et la longue distance (plus de 15 km) jusqu’au retour à la civilisation. 
C’est au final un beau tour qui fait visiter plusieurs vallons du sud des Ecrins bien sauvages malgré leur proximité du domaine skiable d’Orcières, comme en témoigne leur virginité au moins depuis les dernières chutes de neige en janvier. La descente sera encore une fois meilleure qu’espéré au-dessus de 2000 mètres sur une neige froide et parfois poudreuse ; en dessous c’est par contre mauvais à très mauvais, neige massacrée par le vent et les redoux, cailloux affleurants…jusqu’au déchaussage final à 1400 m, avant quelques kilomètres de portage vu la sécheresse du fond de vallée en aval des Auberts.
Une belle course au ratio montée/descente intéressant pour les feignants et qui fait passer des télésièges à la wilderness en une simple demi-heure de peau de phoque !

sur les pistes d'Orcières-Merlette, vue vers les dalles de grès de la montagne de Cédéra skiée 2 ans plus tôt
sur les pistes d'Orcières-Merlette, vue vers les dalles de grès de la montagne de Cédéra skiée 2 ans plus tôt

sur les pistes d'Orcières-Merlette, vue vers les dalles de grès de la montagne de Cédéra skiée 2 ans plus tôt

au sommet de Prelles, vue vers le bassin gapençais, le Ventoux et le Vieux Chaillol
au sommet de Prelles, vue vers le bassin gapençais, le Ventoux et le Vieux Chaillol

au sommet de Prelles, vue vers le bassin gapençais, le Ventoux et le Vieux Chaillol

dans la solitude retrouvée de la combe nord-ouest du sommet de Prelles, de bons passages en poudreuse
dans la solitude retrouvée de la combe nord-ouest du sommet de Prelles, de bons passages en poudreuse

dans la solitude retrouvée de la combe nord-ouest du sommet de Prelles, de bons passages en poudreuse

un peu de compagnie dans la remontée sud-ouest au col du Cheval de Bois, vue vers la première descente
un peu de compagnie dans la remontée sud-ouest au col du Cheval de Bois, vue vers la première descente
un peu de compagnie dans la remontée sud-ouest au col du Cheval de Bois, vue vers la première descente

un peu de compagnie dans la remontée sud-ouest au col du Cheval de Bois, vue vers la première descente

encore un peu de poudreuse versant nord-est dans le vallon de Rougnoux, sous les beaux plissements géologiques de la Pointe des Estaris
encore un peu de poudreuse versant nord-est dans le vallon de Rougnoux, sous les beaux plissements géologiques de la Pointe des Estaris

encore un peu de poudreuse versant nord-est dans le vallon de Rougnoux, sous les beaux plissements géologiques de la Pointe des Estaris

le crépuscule sur l'aiguille de Cédéra distrait durant la marche sur la route sèche mais fermée
le crépuscule sur l'aiguille de Cédéra distrait durant la marche sur la route sèche mais fermée

le crépuscule sur l'aiguille de Cédéra distrait durant la marche sur la route sèche mais fermée

12 février 2023 7 12 /02 /février /2023 20:36

Les 11 et 12 février 2023

Itinéraire :

J1 : baisse de l'Aiguille - lac du Ceï - refuge de l'Estrop

J2 : refuge de l'Estrop - l'Estrop - Tête de l'Estrop par son arête est - point coté 2431 - collu 2650 sous la Petite Barre - baisse de l'Aiguille

Sommet : 2950 m

Dénivelée : 

J1 : 0 (2600-2050, uniquement de la descente !)

J2 : 1300 m (2050-2600-2450-2950-2450-2700-2600)

Difficulté : 2.3

Retour à skis sur le sommet des Préalpes Dignoises, exactement 6 ans jour pour jour après la première randonnée hivernale sur place ! On commencera cette fois le week-end sur les pistes de la  Foux d’Allos et de Pra-Loup, un domaine skiable encore jamais parcouru vu mon peu d’appétence pour le ski mécanisé, mais de bonne qualité : pistes longues et de bon dénivelée, neige froide de qualité au nord et en cours de transformation au sud… On reconnaît pour autant le caractère Alpes du Sud de la station au domaine très peu fréquenté en ce samedi pourtant de beau temps et de vacances scolaires et à la vétusté de quelques remontées mécaniques (télésièges non débrayables…) !
La descente vers le refuge de l’Estrop, gardé ce soir avec une dizaine de skieurs, se fera dans une neige variable mais bien skiante, alternant bandes de neige poudreuse parfois un peu soufflée et neige de printemps, la fin se faisant en slalomant entre les cailloux déjà bien dégagés en adrets en cette mi-février.
La soirée se passera devant un excellent risotto puis sous les étoiles, pour rester dans le registre lactique sous la voie lactée bien visible avant que la lune ne se lève malgré la pollution lumineuse de l’agglomération dignoise.
L’ascension de la Tête de l’Estrop depuis le refuge éponyme se fera presqu’intégralement au soleil sur ce large versant sud-est, de plus en plus alpine entre les barres de grès d’Annot et de plus en plus panoramique à mesure que l’on s’élève, jusqu’aux vues sommitales sur une grande partie des Alpes du Sud, des massifs provençaux (montagne Sainte-Baume et Sainte-Victoire, Lubéron, Ventoux) au Mercantour, à l’Ubaye et aux Ecrins, la mer se devinant même au sud-ouest ! On profitera contre toute attente d’une bonne neige à la descente, neige froide parfois légèrement croûtée par le vent ou neige de printemps dans  un quadrant sud, un peu trop réchauffée vu l’heure tardive mais encore non périmée. Après avoir observé la veille un gypaète une dizaine de mètres au-dessus d’un télésiège, on aura le plaisir d’apercevoir un lièvre variable en tenue d’hiver, du blanc sur du blanc impossible à photographier avec une focale fixe de 24 mm…
Ce sera ensuite le retour au domaine skiable et à la civilisation, les enceintes hi fi portées en bandoulière remplaçant ici le silence ouaté de la montagne hivernale !...

J1 : la descente sous la baisse de l'Aiguille et entre les blocs de grès
J1 : la descente sous la baisse de l'Aiguille et entre les blocs de grès
J1 : la descente sous la baisse de l'Aiguille et entre les blocs de grès

J1 : la descente sous la baisse de l'Aiguille et entre les blocs de grès

J1 : crépuscule vers Rougnousse et le Mourre Gros

J1 : crépuscule vers Rougnousse et le Mourre Gros

J1 : la voie lactée sous différents paramètres de prises de vue et développements, en bas la pollution lumineuse de Digne-les-Bains
J1 : la voie lactée sous différents paramètres de prises de vue et développements, en bas la pollution lumineuse de Digne-les-Bains
J1 : la voie lactée sous différents paramètres de prises de vue et développements, en bas la pollution lumineuse de Digne-les-Bains

J1 : la voie lactée sous différents paramètres de prises de vue et développements, en bas la pollution lumineuse de Digne-les-Bains

J2 : départ du refuge, enneigement bientôt insuffisant plein sud à 2000 m

J2 : départ du refuge, enneigement bientôt insuffisant plein sud à 2000 m

J2 : la montée dans la grande combe sud-est, devant les Mées de l'Estrop
J2 : la montée dans la grande combe sud-est, devant les Mées de l'Estrop
J2 : la montée dans la grande combe sud-est, devant les Mées de l'Estrop

J2 : la montée dans la grande combe sud-est, devant les Mées de l'Estrop

J2 : sur l'arête sommitale devant la Grande Séolane

J2 : sur l'arête sommitale devant la Grande Séolane

J2 : vue sommitale vers la Provence, à l'horizon les chaînons de la Sainte-Baume et de la Sainte-Victoire

J2 : vue sommitale vers la Provence, à l'horizon les chaînons de la Sainte-Baume et de la Sainte-Victoire

J2 : vue vers le cirque de l'Estrop devant le Grand Coyer

J2 : vue vers le cirque de l'Estrop devant le Grand Coyer

J2 : bonne descente contre toute attente, entre vieille poudreuse et neige transformée
J2 : bonne descente contre toute attente, entre vieille poudreuse et neige transformée
J2 : bonne descente contre toute attente, entre vieille poudreuse et neige transformée
J2 : bonne descente contre toute attente, entre vieille poudreuse et neige transformée
J2 : bonne descente contre toute attente, entre vieille poudreuse et neige transformée
J2 : bonne descente contre toute attente, entre vieille poudreuse et neige transformée
J2 : bonne descente contre toute attente, entre vieille poudreuse et neige transformée

J2 : bonne descente contre toute attente, entre vieille poudreuse et neige transformée

J2 : la dernière montée devant les traces de descente

J2 : la dernière montée devant les traces de descente

22 janvier 2023 7 22 /01 /janvier /2023 18:20

Le 22 janvier 2023

Itinéraire : le Château de Caléyère - parking d'été - Pré Clos - chapelle de Séyères - chapelle Saint-Guillaume par son versant sud-est en aller-retour

Sommet : 2550 m

Dénivelée : 1300 m (1250 - 2550 - 1250)

Difficulté : 2.3

Après la déception relative de la veille quant aux conditions de neige, on traverse la Durance pour trouver rive droite un enneigement bien meilleur sur les Ecrins que dans le Queyras, tant quantitativement que qualitativement. Direction donc le Mont Guillaume au-dessus d’Embrun, une randonnée classique aussi bien en hiver qu’en été, connue pour son panorama sommital sur le lac de Serre-Ponçon et son beau mélézin. Une fois les 1300 mètres de montée avalés en 2h10 (plus 20 mn de pauses orientation/déshabillages ou surtout habillages pour l’arête sommitale au ressenti polaire sous les -10/-15°C balayés par le vent d’est), on profitera ici d’une bonne poudreuse… des combes sommitales jusqu’aux prés du bas en passant par le mélézin, de la neige qui vole partout, et en grosse quantité au-dessus de la chapelle de Séyères. 
Une belle journée de ski hivernale comme les années précédentes nous en ont souvent privés !

la chapelle de Séyères à la sortie du mélézin

la chapelle de Séyères à la sortie du mélézin

la chapelle Saint-Guillaume au sommet et sa vue sur le lac de Serre-Ponçon
la chapelle Saint-Guillaume au sommet et sa vue sur le lac de Serre-Ponçon
la chapelle Saint-Guillaume au sommet et sa vue sur le lac de Serre-Ponçon

la chapelle Saint-Guillaume au sommet et sa vue sur le lac de Serre-Ponçon

grosse poudreuse au-dessus de la chapelle de Séyères
grosse poudreuse au-dessus de la chapelle de Séyères
grosse poudreuse au-dessus de la chapelle de Séyères
grosse poudreuse au-dessus de la chapelle de Séyères
grosse poudreuse au-dessus de la chapelle de Séyères
grosse poudreuse au-dessus de la chapelle de Séyères
grosse poudreuse au-dessus de la chapelle de Séyères
grosse poudreuse au-dessus de la chapelle de Séyères
grosse poudreuse au-dessus de la chapelle de Séyères

grosse poudreuse au-dessus de la chapelle de Séyères

poudreuse sous la chapelle dans le mélézin... jusqu'à la voiture
poudreuse sous la chapelle dans le mélézin... jusqu'à la voiture
poudreuse sous la chapelle dans le mélézin... jusqu'à la voiture
poudreuse sous la chapelle dans le mélézin... jusqu'à la voiture

poudreuse sous la chapelle dans le mélézin... jusqu'à la voiture

22 janvier 2023 7 22 /01 /janvier /2023 18:15

Le 21 janvier 2023

Itinéraire : Brunissard - ravin du torrent de l'Izoard - collu 2400 au sud de la Casse Déserte - route 2200 - point coté 2417 - point coté 2212 sur la route - facette ouest sous ce point coté - ravin du torrent de l'Izoard - Brunissard

Sommet : 2400 m

Dénivelée : 800 m (1800-2400-2200-2400-1800)

Difficulté : 2.3

Retour la Casse Déserte au départ de Brunissard, en visant cette fois les couloirs situés vers le sud du chaos d’aiguilles de cargneule. L’enneigement plus pauvre qu’espéré avec des ressauts mixtes dans les couloirs envisagés nous fera nous rabattre sur les pentes situées en contrebas des tours aux allures dolomitiques, toujours un plaisir malgré tout de skier sous ces chicots jaunâtres boudés des skieurs, seuls des chamois étant encore croisés ce jour.
Le ski ne sera pas aussi bon qu’imaginé sur une neige souvent croûtée par le vent au-delà de la limite de la forêt. La meilleure descente se fera d’ailleurs dans la pinède sous le point coté 2212, de la bonne poudreuse sans cohésion au plaisir un peu terni par le manque de sous-couche sous 2000 mètres. 

vers les monolithes du bas
vers les monolithes du bas

vers les monolithes du bas

montée au collu 2400
montée au collu 2400
montée au collu 2400
montée au collu 2400
montée au collu 2400
montée au collu 2400
montée au collu 2400

montée au collu 2400

descente du collu 2400 versant nord-ouest
descente du collu 2400 versant nord-ouest
descente du collu 2400 versant nord-ouest

descente du collu 2400 versant nord-ouest

remontée au point coté 2414
remontée au point coté 2414
remontée au point coté 2414
remontée au point coté 2414
remontée au point coté 2414
remontée au point coté 2414
remontée au point coté 2414

remontée au point coté 2414

sous le point coté 2212

sous le point coté 2212

19 décembre 2022 1 19 /12 /décembre /2022 19:24

Le 19 décembre 2022

Itinéraire : le Pont - Coustias - cabane de l'Ubac - la Selle - point coté 2154 - cabane de Clot Saint-Jean - cabane de Tramouillon - Coustias - le Pont 

Sommet : 2550 m

Dénivelée : 1150 m (1400 - 2550 - 1400)

Difficulté : 3.1

Après la sortie dans l’ouest Ubaye de la veille, retour dans les Ecrins, bien mieux servis en neige, tant qualitativement avec une limite pluie-neige restée sous les 1500 mètres que quantitativement avec une épaisseur de fraîche 2 fois supérieure ici à l’ouest de la Durance, sans doute plus de 50 cm de poudreuse encore légère au-dessus de 2000 mètres.
On en profitera donc dans une randonnée classique par conditions nivologiques délicates au-dessus du hameau du Ponteil, sur les contreforts est de la Tête de Vautisse, vers la crête de la Selle au-dessus de la cabane de Tramouillon. La forêt fraîchement décorée de blanc rend les kilomètres d’approche sur piste forestière plus courts, avant la montée finale dans le mélézin clairsemé et le stop à 2500 mètres sous une pente nord raide et chargée dont des blocs d’avalanches déjà parties rappellent l’instabilité.
La descente se fera dans des conditions rares, encore plus en début de saison (sans doute des conditions inédites depuis 2018 ici), du départ à la cabane de Clot Saint-Jean : un mélézin noyé sous la poudreuse légère qui  lisse tous les reliefs, des souches aux jeunes pousses, une ambiance presque japonaise ou canadienne au ski facile et ludique. Dommage seulement que le voile nuageux épais ait produit une lumière aussi terne ; les photos ne rendent pas justice au plaisir à skier la forêt gavée de fraîche !

vers la Selle, arrêt sous la pente nord du point coté 2608, raide et déjà partiellement partie en plaque

vers la Selle, arrêt sous la pente nord du point coté 2608, raide et déjà partiellement partie en plaque

grosse poudreuse (environ 50 cm) dans le mélézin gavé de neige, ambiance canadienne
grosse poudreuse (environ 50 cm) dans le mélézin gavé de neige, ambiance canadienne
grosse poudreuse (environ 50 cm) dans le mélézin gavé de neige, ambiance canadienne

grosse poudreuse (environ 50 cm) dans le mélézin gavé de neige, ambiance canadienne

vers la cabane du Clot Saint-Jean
vers la cabane du Clot Saint-Jean
vers la cabane du Clot Saint-Jean

vers la cabane du Clot Saint-Jean

éclaircie au-dessus de la cabane de Tramouillon, sous la crête de Gaulent
éclaircie au-dessus de la cabane de Tramouillon, sous la crête de Gaulent

éclaircie au-dessus de la cabane de Tramouillon, sous la crête de Gaulent

19 décembre 2022 1 19 /12 /décembre /2022 19:23

Le 18 décembre 2022

Itinéraire : Vars Sainte-Catherine - le Serre - les Oliviers - le Serre - point coté 2514 sur l'arête ouest de la pointe de Pastourlet - le Serre - Vars Sainte-Catherine

Sommet : 2500 m

Dénivelée : 1000 m (1850 - 2500 - 2150 - 2500 - 1850)

Difficulté : 2.2

Première virée en ski de randonnée de la saison 2022-2023, juste après une saison exceptionnelle pour la pauvreté de son enneigement dans les Alpes du Sud et concomitamment de son nombre de sorties.
Les bonnes chutes de neige de la semaine permettront d’inaugurer la saison d’une belle façon, même si ici la pluie et le soleil auront croûté le manteau jusqu’à près de 2100 m. Plus haut c’est une belle couche de poudreuse, jusqu’à 30 cm, parfois posée à même le sol, notamment près de la crête sommitale soufflée, dont seuls les chamois et nous profiterons ce jour, les autres bipèdes semblant pratiquer le sport devant leur télévision. Par contre les très nombreux et parfois forts « whouffs » entendus toute la journée témoigneront d’une rare instabilité du manteau neigeux dans toutes les pentes un tant soit peu raides…
Une très belle journée passée à calligraphier dans la poudreuse, lignes brisées à la montée et sinusoïdes à la descente, le tout sublimé en haut de la dernière descente par les lumières vespérales.

première montée sur croûte puis poudre
première montée sur croûte puis poudre
première montée sur croûte puis poudre

première montée sur croûte puis poudre

les seules traces de la journée hormis les nôtres

les seules traces de la journée hormis les nôtres

première descente
première descente
première descente
première descente
première descente

première descente

seconde montée
seconde montée
seconde montée
seconde montée

seconde montée

seconde descente sous les lumières pré-crépusculaires
seconde descente sous les lumières pré-crépusculaires
seconde descente sous les lumières pré-crépusculaires
seconde descente sous les lumières pré-crépusculaires

seconde descente sous les lumières pré-crépusculaires

23 avril 2022 6 23 /04 /avril /2022 17:01

Ci-dessous le texte intégral (hors topos) de l'article paru dans le numéro 45 de Ski Rando Magazine : https://www.skirandomag.com/2021/07/05/queyras-des-alpages-aux-couloirs/

des alpages aux couloirs, randos en vrac autour de Ceillac
au fin fond de la Font Sancte

Dans l’imaginaire du montagnard, le Queyras est fait de sommets arrondis, dont les alpages accueillent vaches l’été et skieurs de randonnée l’hiver, les uns goûtant sa poudreuse, les autres broutant son herbe. Tout le Queyras ? Non ! Une vallée peuplée d’irréductibles aiguilles résiste aux prairies envahissantes, celle de Ceillac !
Son camouflage est parfait : même route d’accès vertigineuse par le verrou des gorges du Guil, même village pittoresque fait de maisons anciennes et d’églises classées, au-dessus mélézin et alpages façon carte postale, le tout sous un ciel bleu 400 jours par an comme le clament les brochures de l’office du tourisme. Même la toponymie locale semble avoir été choisie par ce dernier : les principaux torrents portent les doux noms de Cristillan et de Mélezet, laissant imaginer des eaux cristallines sous un couvert de mélèzes.

Et pourtant, à l’ouest du Mélezet justement, les pics de la Font Sancte opposent aux alpages certifiés queyrassins de l’est leurs grandes murailles de calcaire et leurs aiguilles dentelées ; on passe ici du domaine du pastoralisme à celui de l’alpinisme ! La FFME (Fédération française des Marmottes Emancipées) a d’ailleurs voulu siffler la fin de partie, s’élevant contre une discrimination à la couleur des dents et la mise en danger de la sécurité alimentaire des rongeurs d’alpages, exigeant donc la démolition de ces rochers stériles, mais le CAF (Chamois des Alpes Françaises) s’est insurgé contre cette remise en cause de ces reliefs d’intérêt patrimonial pour tous les capridés, que leurs dents soient blanches ou jaunes.
    
Sus au communautarisme et aux digressions oiseuses, cette vallée de Ceillac conjugue donc montagnes aux formes douces et sommets rocheux altiers, si bien que marmottes ou capridés, skieurs de grandes courbes sur les pâturages ou skieurs de petites courbes dans les couloirs, y trouveront leur bonheur. La vallée offre un terrain de jeu hivernal éclectique : un grand domaine de ski nordique qui couvre les deux vallées du Cristillan et du Mélezet, et au Mélezet justement, un domaine de ski alpin, petit mais de qualité avec une dénivelée de 800 mètres sur des pentes nord gages de neige froide et abondante, et des cascades de glace parmi les plus belles de France. Y’a pas de loup (enfin si, mais pas dans le texte), c’est ici de la peau de phoque pour tous les goûts et les niveaux, skieurs de randonnée ou skieurs-alpinistes, skieurs de 5.x et skieurs de 2.y, pour des dénivelées de 1200 à 2400 m.

Cet article va donc décrire une petite sélection de courses autour de Ceillac, classées par difficulté croissante. On peut faire ses débuts de skieur de randonnée sur les prairies des Marcelettes et bien-nommé col Fromage (!), répéter pour gagner en physique et en technique, avant de viser en guise de Graal du skieur queyrassin la traversée des Veyres. C’est une course exceptionnelle par la beauté de sa ligne - à cheval entre les crêtes ouest des Veyres et des Heuvières - et de son cadre géologique, un itinéraire à mon sens parmi les plus beaux des Alpes Françaises, au même titre que les chourums du Grand Ferrand, la brèche Portetta, le tour des Agards, le col Claire... Mais loin du caractère classique de celles-ci, ce tour au fin fond de la Font Sancte a su rester confidentiel, et on est à peu près aussi sûr d’y croiser d’autres randonneurs qu’un homme politique au restaurant en temps de confinement !


Itinéraires

Vallée du Cristillan

La vallée du Cristillan est longue d’une dizaine de kilomètres, du village de Ceillac à la crête-frontière avec l’Ubaye ; une piste de ski nordique est tracée sur la route qui la remonte sur environ 6 km, ce qui facilite aux skieurs de randonnée l’approche des nombreuses courses de la vallée. Nombreuses car la rive droite est bordée d’un immense versant ouest à sud-ouest peu raide, comme le Queyras sait en fabriquer. L’approche peut sembler longue sur ce fond de vallée, mais celle-ci a le bon goût d’offrir une inclinaison juste suffisante pour descendre sans trop pousser sur les bâtons ! On y trouve mélézins, alpages, chalets épars ou en hameaux : là encore, comme souvent dans le Queyras, le chef décorateur a bien travaillé. C’est encore plus beau quand le ciel y a mis du sien et couvert tout cela d’une nappe immaculée de blanc scintillant de part et d’autre du Cristillan, donnant un paysage un air virginal qui ramène en enfance mieux qu’une madeleine de Proust, gluten en moins ([sic]). Les skieurs nordiques, raquetteurs et skieurs de randonnée sont les plus à même de bénéficier de cette fontaine de jouvence solide, mes derniers ayant en plus la chance de pouvoir à la descente y calligraphier de délicates courbes en guise de land art éphémère.

Je me limiterai ici à décrire les parcours situés dans la partie aval de la vallée, limitant donc la remontée de la route à une petite heure tout au plus. 

La pointe des Marcelettes, classique de l’autre côté par son versant nord-est, peut aussi s’atteindre depuis Ceillac, par une course facile et pas trop longue, relativement sûre sur des pentes jamais raides. C’est un parcours qui se prête à l’initiation et peut se pratiquer des premières chutes jusqu’à la fin de l‘hiver, l’adret de l’itinéraire déneigeant vite sur le bas.
Juste en aval de la vallée, après une approche donc encore plus courte, la pointe de Rasis se prête à une course en boucle plus alpine. On en a pour sa sueur alors que défilé englacé, chalets d’alpages, mélézin, ravin, combe suspendue puis arêtes panoramiques défilent devant les lunettes à la montée ! Mention spéciale pour la dernière partie de la montée atypique avec cette doline suspendue presqu’incongrue dans ce raide versant ouest, puis l’arête panoramique et esthétique qui amène au sommet, pupilles dilatées et endorphine libérée. La descente reste variée et particulièrement belle dans les grandes pentes sommitales, après les lignes brisées de la montée sinusoïdes de rigueur pour faire fumer les spatules !

En guise de transition vers les courses côté Mélezet, la tête de Rissace peut se parcourir en boucle, ce qui permet de découvrir deux grands vallons au-dessus de Ceillac. Attention, elle doit être faite dans le sens de montée par le vallon d’Albert et de descente par la vallée du Cristillan, ceci afin de transformer 2 à 3 heures de ski de fond à la montée en une piste verte panoramique à la descente ! C’est encore une course panoramique et accessible à beaucoup de skieurs, dénivelée et inclinaison des pentes modérées, se méfier par contre des risques de plaques dans la face sommitale nord-est, soutenue dans le 30° et dans la zone d’accumulation par vent d’ouest.


Vallée du Mélezet

De l’autre côté du torrent du Mélezet, pas de mélézin, mais les pics de la Font Sancte et leurs aiguilles de calcaire qui veillent sur un grand cirque glaciaire autour du lac Sainte-Anne. Même si le Mélezet n’est pas le Styx et les bouquetins de la Font Sancte des cerbères cornus, sitôt le Mélezet traversé, on passe des alpages aux grandes falaises serties de couloirs, pour lesquels il faudra s’armer de l’attirail contondant du skieur de pentes raides – crampons et piolet. 
C’est donc ici le royaume du ski de couloir, place aux virages sautés en essuie-glace, façon kangourou sur-caféiné. Drôles d’animaux skieurs que ces curieux bipèdes sauteurs à longs pieds plats, qui s’expriment par interjections cabalistiques à base de chiffres séparés par des points, et passent plus de temps à afficher leurs exploits sur instagram, face de bouc et autres réseaux sociaux qu’à skier ! 
Trêve de moqueries, ce cirque nord-est blotti à l’ombre des pics de la Font Sancte constitue tout simplement l’un des plus beaux réservoirs de couloirs des Alpes du Sud, une dizaine de lignes d’ampleur et de difficulté variée, du 4.2 au 5.3 et de 100 à 400 mètres. Qui plus est, ces couloirs sont tous d’approche rapide lorsque les remontées sont ouvertes, orientés au nord et situés autour des 3000 mètres sur un terrain non glaciaire, donc praticables dès la constitution d’une sous-couche en novembre/décembre, et ce jusqu’au mois de mai voire plus tard. On comprend leur fréquentation régulière par les skieurs du Queyras et d’ailleurs ; vous pourrez d’ailleurs échapper à la corvée de traçage en simulant une fringale, pour laisser le copaing ou le groupe de derrière passer devant au moment de mettre les skis sur le sac !
J’ai sélectionné 2 couloirs parmi la ribambelle du cirque nord, cet article ne visant pas à l’exhaustivité.

Mon premier, le couloir nord de la brèche supérieure nord des Heuvières, n’est pas le plus classique. De ceux que j’ai parcourus, c’est pourtant mon préféré par son encaissement tortueux et donc très esthétique … et son approche rapide (bouh j’ai honte!).

Mon second, le couloir nord central de l’épaule est de la Font Sancte, raide mais rectiligne et peu exposé, figure par contre parmi les classiques du cirque. C’est une valeur sûre du ski de pente raide, d’approche rapide (en temps d’ouverture des remontées mécaniques), et souvent en bonnes conditions poudreuses de par son exposition nord et son altitude élevée. J’en garde un souvenir particulier puisque c’est le premier du cirque que j’aie descendu, au printemps 2010 après la fermeture de la station, et avec un ami victime depuis d’une avalanche - pensée à François-Xavier. Le bivouac sur le parking sous les étoiles avait été illuminé par les grands yeux jaunes d’un renard qui m’avait réveillé et fixé immobile pendant une minute, le museau au-dessus du mien, avant de filer tranquillement vers la forêt.

La course la plus belle du secteur, et à mon sens du Queyras, commence dans ce cirque, mais ne s’y arrête pas. C’est la traversée - souvent dite « des Veyres » - qui louvoie au sud des crêtes de la Font Sancte et du Pic des Veyres, et suit un cheminement particulièrement tortueux et esthétique dans des pentes suspendues. C’est un voyage à skis au long cours, dans une géojolie atypique et magnifique – de grands murs lisses de calcaire multicolore hérissés de gendarmes et d’aiguilles, un voyage à skis engagé et parfois exposé qui demande de très bonnes conditions nivo-météorologiques et un bon niveau physique et technique. Entre happy few qui connaissent la vraie valeur des choses et pas celle fabriquée par le consumérisme et la publicité, faute de Rolex au poignet à 50 ans ou moins, on peut toujours y profiter du luxe gratuit d’admirer la nature dans ce qu’elle a de plus beau et grandiose. Les musées « de ville » sont fermés ? Qu’à cela ne tienne, prenez vos skis et allez visiter le musée à ciel ouvert d’architecture et de sculpture des Veyres ; vous aurez le souffle coupé par les œuvres de Pachamama (… et les montées raides à plus de 3000 m) !

EN PRATIQUE

Période
Le ski autour de Ceillac peut s’envisager des premières chutes de neige de novembre/décembre, jusqu’à courant mai pour les itinéraires du cirque nord-est de la Font Sancte. Les alpages de la rive droite du Cristillan sont vite skiables, même sans sous-couche dure et/ou épaisse, alors qu’inversement le terrain rocheux mais de haute altitude de l’ubac de la Font Sancte reste blanc jusqu’au courant du mois de mai. Le parking d’été au fond de la vallée du Mélezet permet un départ élevé à près de 2000 mètres sous des pentes nord et des pistes de ski alpin qui gardent bien la neige, un bon plan de fin de saison pour les aficionados du chaussage à la voiture.
Ces indications restent bien sûr à apprécier en regard des conditions du moment : ce secteur de l’ouest-Queyras s’enneige un peu par tous les flux, plus par ceux de ouest/sud-ouest, si bien que l’enneigement s’y montre beaucoup moins capricieux que dans l’Est-Queyras, sec en l’absence de retour d’est.

Matériel
Le ski de randonnée vire ici au ski-alpinisme dans les courses de niveau dépassant le 4, donc il faudra veiller à prendre casque, crampons et piolet dans les courses décrites ci-dessous sous la Font Sancte.


Cartes
Les cartes IGN/Top 25 (3537ET a minima, en complément 3637OT pour la pointe des Marcelettes et la Tête du Rissace) des massifs concernés et/ou Iphigénie par exemple pour les geeks qui ne jurent que par le 0 papier. Votre ordiphone (smartphone au Québec rétif aux anglicismes !) vous permettra de vous situer et orienter même par mauvaise visibilité, ce qui n’est pas rien par exemple dans la traversée des Veyres, engagée et ponctuellement exposée.

Bibliographie, papier ou Internet
Ski Rando Magazine évidemment ! 
Sinon, sur Internet : www.skitour.fr, www.camptocamp.org ou https://sebdescimes.weebly.com/blog/la-plus-belle-course-de-ski-de-randonnee-du-queyras, le site de Sébastien Deyres, guide de haute montagne basé à Ceillac, qui donne un topo précis et bien illustré de la traversée des Veyres
En format papier le Toponeige Queyras

23 avril 2022 6 23 /04 /avril /2022 17:00

Ci-dessous le texte intégral (hors topos) de l'article paru dans le numéro 44 de Ski Rando Magazine : https://www.skirandomag.com/2020/12/28/ecrins-raids-a-skis-dans-le-valgaudemar/

Raids dans le Valgaudemar, en boucles au-dessus du U 

Des plus grandes vallées qui entaillent le massif des Ecrins, celle du Valgaudemar est sans doute la moins fréquentée et la plus sauvage. Ici point de station de ski ou de dalles de granite ponctuée de spits, uniquement une vallée en U ou en V de basse altitude, bordée de versants de plus de 2000 mètres de haut. C’est un petit bout du monde, enfin des Ecrins, à l’écart des foules grimpantes ou skiantes, un Finisterre alpestre où quelques mois par an la route se fraie un chemin de plus en plus fin et improbable le long puis au-dessus du torrent de la Séveraisse, jusqu’au cul-de-sac du Gioberney, après quoi le bruit des moteurs s’éteint définitivement pour laisser la place au sifflement des marmottes. 

Les sommets plongent littéralement dans la vallée en U. Le bas des versants, souvent raides sur plus de 1000 mètres de dénivelée, voit plus d’avalanches que de skieurs, ce dont témoignent les nombreux paravalanches qui protègent la route. Depuis celle-ci il est difficile pour le skieur d’imaginer des lignes skiables dans ces flancs ingrats coupés de ravins. Pourtant, de nombreux refuges dominent ces pentes raides de basse altitude, des nids d’aigle souvent en position panoramique au-dessus de la vallée et doté de locaux d’hiver confortables voire douillets. On peut venir s’y confiner volontairement et profiter de sa liberté loin d’un monde prématurément mis sous cloche ou masques, réduit à ses planches, bâtons et sac à dos, dépouillé volontairement et  nécessairement des oripeaux consuméristes. On peut alors rejouer dans ces cabanes la montagne à la Samivel (ou la vie de ces pauvres amish dénués de 5G !), contempler la pipe au bec sur la terrasse en bois les sommets noyés dans le bleu-gris. Profitez-en bien avant que le monde post-moderne du risque zéro ne s’impose et que, pour votre bien évidemment, la pipe, le visage à l’air libre puis la montagne ne soient interdit.e.s, au profit d’un ski simulator v2.0 développé par un GAFA, que le joystick ne remplace les bâtons et la puce GPS sous-cutanée l’ARVA…

Trêve de digression (j’espère non) prémonitoire, et retour à ce monde non aseptisé de la montagne, qui trouve son acmé dans cette vallée du Valgaudemar oubliée des foules. Les raids décrits ci-dessous offrent tout ce dont les skieurs de rando peuvent rêver : longs vallons généralement vierges de traces, reliés par des cols plus ou moins alpins, passages sur glaciers et parmi les séracs à l’ambiance très haute montagne, découverte de combes suspendues d’accès détourné, sommets altiers et panoramiques. On voyage à skis dans ce monde de la haute montagne hivernale, aussi hostile pour des mammifères non hibernants qu’il est attirant. On fait escale et se réfugie chaque soir dans ces cabanes en guise de petits esquifs, mais on y trouve pour autant une bonne partie du confort domestique miraculeusement téléporté sur ces pentes enneigées battues par les vents : matelas et couettes moelleux, parfois poêles à bois, gazinières, gaz, couverts, de quoi se réjouir de la modernité au coin du feu ou du réchaud, en regardant derrière la fenêtre la nuit alpine pétrifiée par le froid. On glisse de jour en jour entre ces refuges, seuls témoins de la civilisation, construits non pas comme ailleurs pour aménager et exploiter, bref domestiquer, mais pour permettre de naviguer dans la sauvagerie de la montagne enneigée.
Tout cela bien sûr se mérite : les épaules seront endolories à force de porter le dressing et le garde-manger sur le dos, les cuisses et mollets courbaturé.e.s à force de gravir cols et sommets, les cheveux prématurément blanchis voire perdus à force de conjurer les avalanches et autres crevasses ! 

Cet article décrit donc les raids à skis (2 à 3 jours maximum) envisageables depuis la vallée du Valgaudemar, en se limitant aux itinéraires en boucle intégralement skiables à la descente. Ceci exclut de fait les parcours rive droite de la Séveraisse aval, dont les départs bas et sur des pentes sud raides imposent le portage même en plein hiver. Ce sont des raids généralement engagés dans cette vallée sauvage des Ecrins (pardon pour le pléonasme), avec des pentes raides et avalancheuses, peu ou pas de couverture réseau téléphonique, des dénivelées importantes, bref des parcours déjà sérieux qui ne s’adressent pas à des débutant.e.s, pas l’idéal pour emmener votre grand-mère faire ses premiers virages en ski de randonnée.


Le tour des Rouies (2 jours, grosse seconde journée)
Ce raid de deux jours (une courte première journée, une seconde très longue) permet de faire le tour (et même de gravir au passage si affinités) l’un des sommets-phares du Valgaudemar et des Ecrins, les Rouies, et de découvrir le magnifique refuge de Chalance, aussi petit que croquignolet, un belvédère de bois et de choix face au Sirac. C’est un itinéraire exigeant et délicat le second jour de par les 2200 mètres de dénivelée ascendante (couper la course en dormant au refuge de la Lavey réduirait à peine cette seconde journée) et la grande variété d’expositions rencontrées - toutes et pas dans « le bon ordre ». En effet, cette longue journée finit par une descente exposée… sud-est, dur donc de ne pas y être trop tard - à l’heure de… la soupe ! Attention donc aux conditions nivologiques dans cette course qui fait le tour de la boussole, mais, quoi qu’il en soit, vous aurez profité du meilleur du « grand Oisans sauvage » - pour reprendre Samivel - dans cette longue bambée qui vous fera visiter pas moins de 6 vallons et 4 glaciers différents !


Le tour du Says (2 jours)
Voici encore un raid court mais intense, 2 journées pas trop longues mais des descentes engagées, sur un glacier tourmenté le premier jour et des pentes suspendues raides et exposées le second. Cette incursion dans la vallée du Vénéon permet de profiter d’une belle ambiance glaciaire pas si fréquente dans les Ecrins, que ce soit entre les (petits) séracs du glacier du Petit Chardon ou sous les (gros) séracs de la face nord du mont Gioberney, de quoi mettre de gros glaçons non pas dans votre verre mais dans votre carte SD, tout en murmurant entre vos lèvres gercées « pas bouger ». 

Le tour du Jocelme (2 jours et demi)
C’est un raid qui demande presque 3 jours, mais qui reste plutôt accessible comparé au précédent. Ici pas de descente exposée ou de glacier piégeux, mais des pentes soutenues et/ou complexes comme la descente versant est du col du Loup de Valgaudemar et la montée au Pas des Aupillous. Au risque de radoter c’est toujours aussi beau, particulièrement aux alentours de ces hauts cols particulièrement alpins ; vous en prendrez plein les mirettes (et les jambettes !).

Le tour du Sirac (2 jours et demi)
Un raid « classique » du Valgaudemar, « classique » revêtant évidemment ici un sens bien différent qu’entre Chamonix et Zermatt par exemple ! Vous n’y verrez pas de cohortes de skieurs, de rails de montée ou de bosses à la descente, mais sûrement plus de quadrupèdes que de bipèdes, notamment dans le sauvage vallon du Pré de la Chaumette. Un des plus beaux raids des Ecrins à mon goût, avec au menu toutes les douceurs sucrées ou piquantes du raid à skis : petits refuges confortables, combes suspendues aux Cros de Sirac, couloir raide et encaissé sous le col de Verdonne, glacier de Chabournéou tourmenté… de quoi profiter de nombreuses décharges de dopamine, encore mieux qu’en recevant des « like » sur Facebook !...

Le tour de l’aiguille de Morges (2 jours)
Un tour qui permet d’explorer un des coins les plus sauvages d’une vallée déjà sauvage : l’aiguille de Morges et ses vallons suspendus tant versant sud que versant nord, avec en guise de final une descente directe soutenue de près de 1500 mètres de dénivelée jusqu’à la Séveraisse, l’impression de plonger au fond du V de la vallée ! Là encore des difficultés alpines vous attendent, avec entre autres une crête aérienne et étroite à l’ouest du Montagnon et une traversée exposée au début de la grande descente finale.

Période
    
Ces raids peuvent s’envisager préférentiellement à partir de l’ouverture de la route du Gioberney, couramment fin avril ou début mai, et jusqu’à la fin mai pour limiter le portage à un ratio raisonnable. Les contingences du calendrier de déneigement des routes de montagne font bien les choses : la fin du printemps coïncide généralement avec les meilleures conditions nivo-météorologiques à haute altitude - manteau abondant et stabilisé par le regel nocturne, limitant les risques d’avalanches (à condition de respecter les horaires) et de chutes en crevasses sur les glaciers petits mais costauds du Valgaudemar. Cela signifie aussi par contre que les passages en adrets de basse altitude risquent de se faire skis sur le dos, pas de quoi se plaindre si tant est que le portage se fait à la montée…
Par ailleurs les longues journées et températures douces de fin de printemps rendront votre séjour dans les refuges d’hiver plus agréable, sans vous transformer en Bibendum momifié sous les couches de vêtements.
Ces raids peuvent toutefois également s’envisager plus tôt en saison. C’est alors toute la sauvagerie des Ecrins en hiver qui vous attend : longue remontée de la haute vallée ou de la route depuis la barrière sous la cascade du Casset (barrière qui peut parfois être contournée en voiture… à vos risques et périls… sécuritaires et financiers) avant de rejoindre les départs décrits dans cet article, journées courtes peu ou pas ensoleillées dans le fond de vallée encaissé, refuges d’hiver froids, risques d’avalanche généralement plus importants à cause de la neige encore non transformée…A contrario vous pourrez limiter les portages et profiter de la poudreuse sans limite horaire due à la transformation de la neige et aux risques d’avalanches de neige lourde, ce qui n’est pas anodin par exemple pour la seconde journée du tour des Rouies, où une longue descente orientée sud voire sud-est vous attend après 2200 m de dénivelée positive… A 14h, mieux vaut la déguster en février en poudreuse façon sucre-glace par -5°C, qu’en mai en lourde façon soupe par 15°C…

Matériel
Pour ces refuges non gardés mais généralement bien équipés (couvertures, parfois couverts, casseroles, plaques de cuisson et gaz, éclairage avec panneaux solaires…), il peut être utile de prévoir duvet, réchaud et gaz suivant votre résistance respective au froid et aux sacs lourds ! Quoi qu’il en soit ne pas oublier sac à viande et frontale, aussi légers qu’utiles… et chéquier pour régler votre nuitée dans la boîte prévue à cet effet.
Pour le reste, évidemment matériel de sécurité habituel, notamment casque/ARVA/pelle/sonde et de quoi pallier à tout imprévu matériel (colle pour peaux, rondelle de bâton…).
Tous les itinéraires décrits ici nécessitent de par la présence de pentes raides une paire de crampons – aluminium éventuellement – et un piolet. Les parcours glaciaires (tous les itinéraires décrits ici à l’exception du tour de l’aiguille de Morges) peuvent présenter des risques de chutes en crevasses, notamment sur les glaciers très actifs du Petit Chardon (tour du Says) et de Chabournéou (tour du Sirac) ; baudrier, broche à glace et de quoi moufler n’encombreront pas inutilement votre sac… et vous permettront de ne pas encombrer les crevasses du coing…

Cartes
Les cartes IGN/Top 25 des massifs concernés et/ou Iphigénie par exemple pour les geeks qui ne jurent que par le 0 papier. Votre ordiphone (smartphone au Québec rétif aux anglicismes !) vous permettra de vous situer et orienter même par mauvaise visibilité, ce qui n’est pas rien dans ces raids engagés à l’itinéraire parfois complexe.

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