Le 21 mai 2011
Seconde incursion dans cette magnifique grotte suspendue dans les falaises soubeyrannes, sous la route des crêtes et au-dessus de la Grande Bleue. Après le demi-tour d'il y a 6 mois faute de matériel technique nous avons prévu 2 cordes statiques et du matériel de remontée du corde, ce qui a bien permis de descendre le puits de 5m qui nous avait stoppé, puis celui de 30 m donnant vraisemblablement accès la suite de la grotte. Nous nous sommes engagés dans une galerie débouchant 5 m au-dessus du fond de ce puits de 30m, avant de faire rapidement demi-tour pour 2 d'entre nous au niveau d'un passage en corniche sur rocher humide jugé scabreux.
J'ai donc parcouru cette galerie seule, sur une centaine de mètres jusqu'à une obstruction, avant de trouver un passage vers une galerie supérieure sans doute très peu parcourue (nombreuses concrétions fragiles au sol) mais dont je ne suis pas parvenu à trouver un débouché... Les tentatives menées par ailleurs dans la galerie débouchant au fond du puits n'ont pas pu non plus être poursuivies.
Grotte décidément passionnante en tout cas, autant par sa position en pleine falaise au-dessus de la Méditerranée que par son accès délicat en escalade, son ampleur (plus de 2 km de long a priori, sachant que les 5 heures passées dans la cavité n'ont a priori pas permis d'en visiter plus de 500 m), sa difficulté avec ses puits demandant le recours aux cordes statiques et surtout la richesse et variété de ses concrétions. Une troisième tentative reste donc à prévoir !
Attention en tout cas aux poches de gaz carbonique parfois mentionnées, légère migraine à la fin de l'exploration suivi d'un état bizarrement euphorique durant quelques heures une fois sorti de la grotte, me rappelant des sensations déjà vécues lors d'une montée trop rapide au camp supérieur de l'Illimani en Bolivie à 5500 m, à croire que les conséquences physiologiques de l'excès de gaz carbonique se rapprochent de celles d'un cerveau insufisamment oxyégéné en haute altitude !
marche d'approche depuis la route des crêtes, face aux calanques
dans la première des 3 longueurs d'escalade d'accès, photo de Nicolas
dernier relais avant la traversée facile mais sur rocher pourri improtégable..
la photo est bien dans le bon sens, mais c'est le 6c de la voie "sus l'autura" juste au-dessus du porche d'entrée de la grotte du Draïoun...
premier rappel de 5 m sur statique
moi en reconnaissance pour le second rappel de 25 m sur statique, avec relais d'anneaux sur (grosses) stalagmites, photo de Nicolas
Nicolas dans le second rappel
les plafonds rococo de la grotte
mais quelques infiltrations...
François-Xavier et Nicolas dans la galerie partant 5 m au-dessus du fond du puits de 30 m, déjà 1h30 dans la cavité...
dans la partie réalisée en solo, joli carrelage un peu rugueux...
quelques jolies sculptures, la main (non manucurée...) est là pour l'échellle !
dans la galerie supérieure, remarquablement concrétionnée
idem
petites stalagmites deviennent colonnes...
pourvu que ça ne tombe pas...
profusion de formes et de couleurs...
le plus remarquable : les aiguille(tte)s d'aragonite, de la paille de calcaire de quelques mm de diamètre
les bouquets d'aragonite ou "fleurs de roche" , bien préservés malgré leur extrême fragilité par l'accès pour le moins long et délicat...
idem, buisson d'aragonite
vue de détail
FX puni ,au fond du trou...
Nicolas en remontée sur corde
moi à la manoeuvre, pour mon baptême (souterrain) de remontée sur corde !
sur les autobloquants et une sangle en guise de pédale d'ascension...
FX en remontée sur corde, photo de Nicolas
le relais sur stalagmites, photo de Nicolas
ambiance, les 2 frontales hors de portée du flash
à la sortie, préparation du rappel
vue sur Castelvieil et la Grande Candelle
sur le sentier noir du retour