Les 28 et 31 décembre 2021
Il s’agit sans doute du plus beau spot de plongée bouteille/snorkeling de la côte, malgré la proximité des complexes touristiques qui encadrent la plage, et donc la forte fréquentation du site par les plongeurs bouteilles ou masque et tuba, sans que tout cela semble nuire à la richesse naturaliste du site.
On y trouve effectivement une variété et densité de faune sous-marine encore plus importantes qu’ailleurs, avec notamment dans le grand herbier de très nombreuses tortues vertes (surmontées ou « sous-montées » de leur voire leurs rémora.s, et jusqu’au nombre de 4 dans un disque de 10 mètres de diamètre) et raies, dont des espèces peu communes telles que la raie léopard ou la raie guitare. Les récifs sur les côtés de l’herbier ne sont pas en reste, avec leurs formations coralliennes riches et diversifiées, et leur faune non fixée aussi colorée que leurs forêts de polypes, l’écosystème corallien figurant décidément parmi les plus esthétiques de la planète…
Dans cette réserve marine d’accès payant où pêche et chasse sont interdites, les poissons ont perdu tout ou partie de leur méfiance naturelle envers leur principal prédateur et s’avèrent plus curieux et joueurs que peureux avec les plongeurs, particulièrement pour les girelles paons de Mer Rouge et poissons-chirurgiens qui prennent facilement la pose. Pas difficile non plus de tirer le portrait des nombreuses tortues, pas plus incommodées par les rémoras qui s’accrochent à elles que par les plongeurs qui les frôlent caisson photo en main. Seule déception du séjour, et pas la moindre, les (rares) dugongs ne se seront pas laissés admirer malgré leur présence avérée sur site (l’avant-veille d’une de nos plongées à Marsa Egla) ; les vaches de mer se montrent finalement plus farouches que les chèvres des montagnes !