Le 5 février 2022

Itinéraire : sommet du Dirfi au départ du col ouest, montée face ouest, face nord en aller-retour jusqu'à la cote 850 m, descente face ouest avec une remontée au sommet depuis la cote 1000 m

Sommet : 1750 m 

Dénvelée : 2300 m (950-1750-850-1400-1300 (récupération d'un sac qui a roulé dans la pente...)-1550-1000-1700-950)

Difficulté : 3.1

On commence ce voyage à skis dans les montagnes grecques par un sommet atypique, repéré sur la carte puis sur Internet : le Dirfi, une pyramide côtière de 1740 m de haut, située au centre de… l’île d’Eubée (seconde île de Grèce par sa superficie après la Crête), et dont le versant est plonge directement dans la Mer Egée. 
Le début d’hiver très enneigé en Grèce et en Turquie joint à une chute de neige 2 jours plus tôt y rendent les conditions de ski idéales malgré l’altitude modeste. On pourra chausser les skis dès le parking du col ouest à… 950 m, et descendre versant nord jusqu’à… 850 m sans crainte pour les semelles, pas mal pour une latitude identique à celle de la Calabre ! Mais le vent qui balaie cette montagne isolée et en bord de mer rend l’enneigement très hétérogène, de grosses accumulations côtoyant des zones pelées par le vent. Les 100 à 150 mètres sommitaux s’avéreront d’ailleurs trop déneigés et glacés par le vent pour être skiables, avec des rochers totalement plâtrés par la tempête de nord-est jusqu’à accréter des stalagmites de givre à l’horizontale sur une cinquantaine de cm de longueur ! 
Nonobstant cette ambiance sommitale quasi-patagonienne, avec non pas le détroit de Magellan mais la Mer Egée sous les spatules, on profitera d’une ambiance maritime exceptionnelle (et pour autant relativement méconnue en France). C’est beau pour les yeux mais aussi bon pour les skis, sur des neiges variées mais le plus souvent bonnes : pas de grosse poudreuse évidemment sur ces versants battus par les vents mais des neiges portantes plus ou moins froides toujours très skiantes, aux allures de moquette printanière en versant ouest.
Une très belle journée au final, même dans la voiture sur les très belles routes qui sillonnent les contreforts nord-est de la montagne, à travers villages de bergers et restanques d’oliviers, comme suspendues entre les pentes blanches obliques au-dessus et le Grand Bleu horizontal au-dessous.