Les 7 et 8 octobre 2018
Première journée d’un voyage au Québec, avant tout pour raisons professionnelles, mais qu’avec mon opportunisme habituel j’ai pu agrémenter de quelques randonnées avant et après les réunions, de quoi profiter des couleurs de l’automne en plein pic de flamboyance des érables (les Québecois tiennent à jour une carte de l’évolution des couleurs automnales en forêt), et également découvrir les environs de Montréal. Le Québec est plus un coin d’Amérique qui parle français qu’un morceau de France outre-Atlantique, avec un mode de vie très américanisé dans ces grands espaces peu peuplés. Le climat de ces grandes plaines ouvertes aux influences venant de l’Arctique ou du golfe du Mexique s’avère d’ailleurs extrêmement fluctuant comme nulle part ailleurs en Europe : la journée du lundi 8 octobre, nuageuse et même pluvieuse en après-midi, ne verra pas la température dépasser 8°C, alors que le lendemain celle-ci affichera encore 27°C en pleine nuit sous vent de sud, de l’hiver à l’été en moins de 24 heures !
Les premières balades se feront dans le parc régional des 7 chutes au cœur de la région de la Matawinie, qui offre en particulier de beaux points de vue depuis le sommet du Mont Brassard, qui domine du haut de sa falaise de 200 mètres le lac Rémi et les érablières qui l’entourent. On profitera durant cette journée majoritairement ensoleillée de la flamboyance de l’automne dans les forêts québecoises, les érables apportant ces mille nuances de jaune, orange ou rouge peu fréquentes sous… nos longitudes européennes (la latitude étant pourtant proche), et des panoramas sur la succession apparemment infinie de collines, de lacs et de forêts en mue colorée automnale. Avec la métropole de Montréal distante d’une centaine de kilomètres, les sentiers feront d’ailleurs le plein en cette journée fériée localement ; l’esthétisme des érablières en cette saison vaut bien le froid, la foule et les sentiers boueux. Difficile d’ailleurs de bénéficier dans ces forêts denses et sans clairières de beaux panoramas, sans rester sur les sentiers et leurs points de vue aménagés sous la forme de passerelles suspendues au-dessus des escarpements et… d’arbres coupés pour dégager la vue !