AGORAMANIA : des grands espaces de Provence à la wilderness d'ailleurs
Des +6400 m de Bolivie aux -400 m de Jordanie, des monastères perchés des Météores aux églises troglodytes d'Abyssinie, des mosquées d'Ispahan aux dômes nervurés de Samarcande, du sable blanc du Nouveau-Mexique aux pitons gréseux du Hoggar...
Le 29 décembre 2020
Journée de balades, baignades et plongées vers le nord de Grande-Terre, loin des plages bondées et des embouteillages du sud touristique. Après avoir traversé les curieux mornes karstiques des Grands Fonds on rejoint Port-Louis et l’anse du souffleur juste au nord. C’est encore un beau ruban de sable le long de fonds de faible profondeur bordés de massifs de corail, où l’on pourra observer de très nombreuses langoustes. On reste malgré tout loin de la richesse de la vie marine de la côte ouest de Basse-Terre dont on avait profité la semaine précédente.
On poursuivra la découverte du nord de Grande-Terre vers la jolie mais désormais trop connue anse Castalia et sa petite crique aux allures de grotte creusée dans la falaise volcanique, puis la Pointe de la Grande Vigie et le lagon de la Porte d’Enfer, avec là encore comme 2 jours plus tôt sur la Pointe des Châteaux des ambiances plus bretonnes que caribéennes !
Le 28 décembre 2020
Excursion vers le sommet de la Soufrière au départ des Bains Jaunes, et même 100 mètres au-dessous vu la saturation du parking d’accès à l’une des randonnées les plus connues de Guadeloupe.
A juste titre puisqu’on évolue dans une très belle végétation étagée, de la forêt tropicale juste au-dessus des Bains Jaunes, aux arbres fougères, ravins de mousse et énormes philodendrons de la savane à mulets et des flancs du volcan, jusqu’aux curieuses broméliacées du sommet, les ananas montagne aux allures de grandes tiges couronnées de fleurs rouges.
Un vrai intérêt botanique donc, mais paysager aussi lorsque les nuages charriés par les alizés qui enveloppent généralement le sommet veulent bien se dissiper, avec des vues panoramiques sur l’ensemble de l’île. Ce ne sera pas le cas pour nous, avec malgré tout quelques éclaircies permettant d’observer les cratères actifs laissant échapper des fumerolles aux odeurs sulfurées.
Après les fortes averses sur le chemin retour du Pas du Roy, les Bains Jaunes et leur eau à 30°C permettront de se réchauffer à défaut de sécher !
la végétation étagée de la Soufrière : dans l'ordre lycopode, fougères arborescentes, ananas montagne, philodendron, oiseau de paradis
Le 27 décembre 2020
Balade sur la Pointe des Châteaux à l’extrémité orientale de la Guadeloupe, connue pour ses paysages atypiques de petites falaises de calcaire battues par la houle des alizés de nord-est, ce qui fait plus penser à la Bretagne qu’à une plage paradisiaque des Antilles.
Le 27 décembre 2020
Farniente sur cette plage du sud de Basse Terre située à l’est de Sainte-Anne. Cette longue bande de sable fin blottie sous les palmiers au bord de fonds de très faible profondeur protégés par la barrière de corail se rapproche effectivement bien de l’image de la plage caribéenne paradisiaque, mais sans la pression touristique de la bien plus connue plage de la Caravelle quelques kilomètres à l’ouest.
Le 26 décembre 2020
Petit tour en kayak de mer de la baie du GrandCul-de-Sac Marin, au départ de Sainte-Rose. On pagaiera dans la rivière Viard puis vers les îlets de Carénage, à la découverte de la mangrove côté Guadeloupe et des îlets de sable ou de palétuviers au large, dont le beau mais très touristique Ilet Blanc et son dégradé d’eaux turquoises autour de l’îlot de sable blanc. Contrairement à ce à quoi je m’attendais, j’ai trouvé la vie marine riche dans ce lagon de très faible profondeur protégé par la barrière de corail au nord, même par 30 cm de fond. Celui-ci cède souvent la place aux spirographes et patates de corail pionnier, le tout parcouru de langoustes, vers de feu et de petits poissons colorés. Même si la visibilité reste souvent médiocre sous l’eau sur ces fonds sableux ou vaseux, on est très loin du désert aquatique annoncé, et ce Grand Cul-de-Sac Marin doit donc se parcourir autant en kayak sur l’eau qu’en masque et tuba sous l’eau !
Les 26 et 30 décembre 2020
Une anse sans accès routier, localisée sur un terrain privé mais restant accessible aux piétons moyennant 10 minutes de marche, une bande de sable fin blottie entre les falaises de basalte, des jardins de patates de corail et d’herbiers près des rochers, une fréquentation presque nulle, bref sans doute la plage préférée de notre séjour ! On plongera d’ailleurs deux fois au départ de cette anse située entre Pointe Noire et Deshaies, et bien que la vie sous-marine s’y avère beaucoup moins riche que vers la réserve Cousteau on pourra y observer entre autres calamars et tortue.
la plage, 100 mètres de sable fin généralement désert entre les falaises, roussette sur le chemin d'accès
Le 25 décembre 2020
Dernier canyon de ce séjour guadeloupéen, la « ravine chaude », pas plus chaude ou froide que les autres malgré son emplacement sur les flancs du volcan de la « soufrière », mais par contre plus aquatique et technique. Après avoir remonté la rivière du Galion jusqu’au Bassin Bleu on bifurque à gauche et remonte tant bien que mal la rive droite de la Ravine Chaude, avec cordes fixes dans la jungle raide, puis rejoint le départ de la descente. Celle-ci s’encaisse de plus en plus jusqu’aux cascades finales, avec rappels dans l’actif, seaux d’eau sur le casque et bouillon à l’arrivée vu le débit suite aux pluies de la veille. On s’échappera donc rive droite après le premier rappel de 15 mètres pour rejoindre le sentier pris à l’allée puis la rivière du galion, finalement beaucoup plus accueillante pour des canyonistes en herbe ! Après quelques jeux aquatiques – sauts et toboggans - dans le bassin bleu, on pourra profiter sur le chemin du retour d’un diptyque arc-en-ciel et soleil couchant sur respectivement la montagne et la mer.
dans la première grande cascade... et la dernière vu le débit et l'encaissement de la suite, échappatoire possible rive droite à ce niveau
Le 23 décembre 2020
Second canyon du séjour, au-dessus de la sauvage et luxuriante vallée de Beaugendre et de sa route étroite, raide et envahie par la végétation dont le parcours routier est déjà une aventure en soi ! Après une montée efficace par la route on atteint le départ de la ravine au niveau d’un replat, et après un peu de marche dans le lit du torrent on enchaîne les 3 grandes cascades, dont la descente se fait parfois tout près de l’actif, heureusement dans un débit faible. Les deux premiers rappels se font aisément sur un beau rocher volcanique aux nuances de rouge et de noir, alors que la troisième et dernière cascade se descend par un seul rappel à travers une vasque médiane encombrée de troncs, ne pas s’arrêter dans cette vasque comme je l’ai fait… Au final une belle descente dans une ravine qui s’encaisse à l’aval et offre un semblant d’ambiance canyon au sens métropolitain du terme !
Le 22 décembre 2020
Découverte à la journée de la réserve Cousteau autour des îlets Pigeon, rejoints en kayak de mer au départ de la plage de Malendure. C’est un site très couru des plongeurs bouteille et apnée, et effectivement l’effet réserve joue ici à plein, avec une faune sous-marine riche par sa diversité, densité et taille, avec notamment de très nombreux, gros et inhabituellement peu farouches poissons-perroquets qui évoluent à faible profondeur dans le lagon entre Petit Ilet et Grand Ilet, plus toute la piétaille colorée des récifs coralliens. Dommage par contre que les coraux soient très endommagés, on est loin de la magnificence des récifs coralliens d’Indonésie par exemple.
Un beau site de plongée apnée donc, à compléter par l’herbier au large de la plage de Malendure où les tortues se laissent facilement observer.
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la carte interactive d'ailleurs