Le 13 novembre 2021
Voie "une bouffée d'oxygène", terrain d'aventures complet, 4 longueurs, 6a max
5b/6a (arrêt sur la vire Ramond)
Parcours d’une voie récemment ouverte face ouest de Castelvieil, « une bouffée d’oxygène », dont les deux premières longueurs remontent une cheminée déversante au-dessus de la mer. L’accès évidemment long et un peu délicat avec désescalade et rappel improvisé sur un scellement sous la fin de la traversée Ramond (sinon plus aisément par les 4 premières longueurs de la voie « au fil de l’eau »), et la voie vierge de tout équipement ne devraient pas la rendre classique, alors que l’ambiance y est superbe dans un rocher mélangeant calcaire chipseux, coulées d’aragonite et concrétions de calcite, le tout au-dessus de la Grande Bleue, pile face à l’île du Riou. C’est un terrain proche des cheminées surplombantes de « pour la mémoire de nos enfants » ou de « la promesse des profondeurs », avec - dans la version « terrain d’aventures » ici - également de l’escalade tridimensionnelle aisée malgré le caractère déversant de la paroi, tout passant en écarts et/ou renfougne.
Le début de la seconde longueur s’avère un peu plus technique et surtout beaucoup plus impressionnant en sortie de niche plein gaz au-dessus de la grande bleue ; heureusement qu’après les chips qui s’effritent au moindre contact de la cheminée, le rocher se fait plus solide sous la forme de solides patates de calcaire, ciselé en gouttes d’eau sitôt le surplomb franchi ! La suite s’avèrera plus anecdotique sur du rocher fragile, puis en mode sanglier à travers les buissons jusqu’à la vire Ramond. Le projet initial était de sortir par une voie équipée voisine plus intéressante que la fin plus commune et pénible (de l’artif’ sur coinceurs…) de la voie « une bouffée d’Oxygène », mais il tombera à l’eau avec une paire de chaussures perdue dans la renfougne du début de L2. On rentrera donc par la vire Ramond déjà empruntée à l’aller, avec une sortie aisée directement par le Trou du Canon, là encore une cheminée spéleo, mais en III qui pourrait se prêter au solo.
Encore une belle découverte à Château Vieux, décidément riche en voies « jeunes mais majeures » ([sic]) !