24 juillet 2022 7 24 /07 /juillet /2022 21:05

Le 23 juillet 2022

Voie « steak à l’anchois » face ouest du Banc des Aiguilles, 12 longueurs, équipé, 6b max
A mon sens 5c/6b (1 pas)/6a/6a/6b (1 pas de 6a/6a+ au départ en dévers, puis 1 pas de 6a+/6b à la fin sur la dalle)/5c/5c (soutenu sur la dernière moitié), demi-tour à la fin de L7 vu les contraintes logistiques
Première journée d’un week-end passé sur le rocher des Ecrins, au-dessus du refuge de Vallonpierre qui s’atteint en 2 heures de marche depuis le bout de la vallée du Valgaudemar au Gioberney. Encore une virée dans ma vallée préférée des Ecrins, maintes fois skiée, randonnée ou grimpée, particulièrement dans sa partie amont sur les grands sommets dominant le Gioberney.
L’échine rocheuse du Banc des Aiguilles, située sous l’arête nord du Sirac entre les refuges de Chabournéou et Vallonpierre, offre une très belle arête effilée, sous laquelle serpentent versant ouest de nombreuses grandes voies rééquipées récemment. On en profitera donc samedi dans la voie « steak à l’anchois », sans les friends mais avec les nuages, et dimanche sur les arêtes, avec les friends mais sous le soleil, habillés dans les deux cas d’un simple maillot à manches courtes à plus de 2500 mètres… 
Un été donc hors normes pour les pratiquants de la montagne, mais également pour celle-ci, et particulièrement ses névés et glaciers, les premiers complètement absents et les seconds pour la plupart déjà en glace grise jusqu’à leurs rimayes sommitales. En cette fin juillet le glacier de Jocelme est en glace souvent recouverte d’éboulis, sans doute déjà complètement disparu dans sa partie supérieure sous le pic éponyme ; les névés habituels du pied du versant nord-ouest du Sirac – pourtant marqués sur la carte IGN - ne sont plus là. Le bilan de masse des glaciers sera sûrement historiquement déficitaire en 2022, encore bien au-delà de la fonte exceptionnelle de 2003…
Heureusement le rocher local ne souffre pas de ces chaleurs, et on profitera durant ces 2 journées d’un superbe gneiss, bien sculpté, coloré parfois de jaune ou de rouge, et d’une solidité non questionnable. La voie « steak à l’anchois » offre une belle escalade bien équipée soutenue dans le 5c/6a avec quelques pas de 6b, principalement en dalle, au point que les bras resteront comme neufs après les 7 longueurs d’escalade du jour.
Il est alors de temps de commencer les rappels afin de pouvoir profiter de la terrasse panoramique du refuge de Vallonpierre, de son bon dîner puis du bivouac de la prairie voisine, encore plus étoilé (au sens propre et figuré !) en l’absence de lune.

approche devant les pics du Says

approche devant les pics du Says

les myrtilles dont les alpages grouillent encore actuellement
les myrtilles dont les alpages grouillent encore actuellement

les myrtilles dont les alpages grouillent encore actuellement

devant la face à gravir à droite

devant la face à gravir à droite

L2
L2

L2

L3
L3
L3

L3

L4 sous le toit
L4 sous le toit
L4 sous le toit

L4 sous le toit

L5

L5

L6

L6

l'arête du lendemain avec son Bec du Canard à droite, puis l'arête ouest du Sirac et ses beaux gendarmes
l'arête du lendemain avec son Bec du Canard à droite, puis l'arête ouest du Sirac et ses beaux gendarmes

l'arête du lendemain avec son Bec du Canard à droite, puis l'arête ouest du Sirac et ses beaux gendarmes

dans les rappels
dans les rappels

dans les rappels

au bivouac, la voie du samedi au centre et les arêtes du dimanche à gauche

au bivouac, la voie du samedi au centre et les arêtes du dimanche à gauche

crépuscule sur le Sirac
crépuscule sur le Sirac

crépuscule sur le Sirac

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