Les 2 et 3 octobre 2017
Week-end de début de semaine ([sic]) à Porquerolles (peu) au large de la presqu’île de Giens, en ce début de mois d’octobre où la température de la mer a bien remonté depuis les nombreux épisodes de mistral et de fraîcheur du mois de septembre. Premier séjour sur Porquerolles de mon côté, après près de 10 années passées à Marseille,il est vrai que cette île située dans le parc national de Port-Cros offre un environnement de plages et de forêt méditerranéenne préservés comme jamais sur le continent.
On y trouve côté nord de longues plages de sable fin, bordées côté mer de fonds peu profonds couverts d’herbiers de posidonie e,t côté terre d’une riche forêt méditerranéenne de chênes verts et liège, arbousiers, pins et eucalyptus. La côte nord étant protégée de la houle du large par la configuration fermée de la baie formée par la presqu’île de Giens, le cap Bénat et les autres îles du Levant, leurs racines atteignent parfois la côte et ses banquettes de posidonie, donnant aux plages de Porquerolles leur spécificité. Les plages d’Argent et de Notre-Dame gagnent ainsi leur caractère presque caribéen : des eaux à la transparence exceptionnelle accentuée par le sable blanc, et de longs croissants de sable adossés à la forêt de chênes. On y plongera en masque et tuba pour y trouver de fonds globalement pauvres en faune, à l’exception de grandes nacres et syngnathes découverts dans l’herbier (bien endommagé par les plaisanciers), mention spéciale pour le second, drôle de poisson allongé de la famille des hippocampes parfaitement camouflé parmi les feuilles de posidonie !
Côté sud au large, le littoral plus haut et découpé présente des escarpements de gneiss aux veines cristallines entrecoupés de quelques étroites calanques plus sauvages que les grandes plages touristiques au sud.
L’autre attrait de Porquerolles réside dans la quasi-absence de véhicules à moteurs, l’île étant au contraire parfaitement adaptée au VTC ou VTT de par son sol majoritairement non pas rocheux mais terreux, et la présence de nombreuses routes non bitumées et sentiers. Pas ou peu de bruits de moteurs donc, pas de construction hormis dans le port-village, une Méditerranée d’avant l’urbanisation encore bien préservée, et au tourisme un peu élitiste dans une île où le bivouac est interdit et où le moindre-hôtel se monnaie au prix fort…