Equipé, 6 longueurs, 6a max

sur l'arête au-dessus de la calanque des Pierres Tombées
AGORAMANIA : des grands espaces de Provence à la wilderness d'ailleurs
Des +6400 m de Bolivie aux -400 m de Jordanie, des monastères perchés des Météores aux églises troglodytes d'Abyssinie, des mosquées d'Ispahan aux dômes nervurés de Samarcande, du sable blanc du Nouveau-Mexique aux pitons gréseux du Hoggar...
Les 12 et 13 juillet 2009 avec Etienne
Enchaînement du pic Gény par l’arête est le 12 juillet, puis descente vers le refuge du Soreiller pour y passer la nuit, le lendemain montée à l’aguille Dibona par la combinaison de voies Berthet-Boell-Stofer en face sud, descente par la voie normale
Pic Gény par l'arête est au départ de La Bérarde
Sommet : 3450 m
Dénivelée :1800 m
Difficulté : PD+ avec du III sur l’arête, terrain d’aventures presqu’intégral
Aiguille Dibona par combinaison de voies Berthet-Boell-Stofer (et variante par les cannelures Stofer)
Sommet : 3150 m
Dénivelée : 450 m depuis le refuge du Soreiller
Difficulté : escalade longue mais homogène dans le V, d’équipement hétéroclite (du tout spité au terrain d’aventures presqu’intégral), le 5b des cannelures Stofer m’ayant semblé sous-coté…
Beau et long week-end d’alpinisme en boucle au départ de La Bérarde, en enchaînant l’arête est du pic Gény le premier jour et la face sud de la Dibona le lendemain, avec donc nuit au refuge gardé du Soreiller. La préférence donnée au bivouac en montagne doit parfois s’accommoder d’un certain pragmatisme, pas sûr que le sac ait encore pu supporter tapis de sol et duvet sans trop peser sur les épaules dans la longue ascension du pic Gény… Son arête est offre une belle course, longue approche dans le vallon du Châtelleret puis une arête rocheuse à partir de 3000 mètres. C’est peu technique avec au maximum du III (chaussons d’escalade inutiles) mais dans une vraie ambiance haute montagne, sur un trait de caillou entre les glaciers du Plaret et d’Aréna, face aux tours rocheuses de la Grande Ruine. On évolue parfois sur une arête parfois aérienne, souvent sur un excellent rocher, à faire presque pâlir de jalousie le granite noir d’Ailefroide ! La descente versant Soreiller a par contre beaucoup moins de classe dans du rocher brisé, alors que l’arrivée au refuge clôt définitivement dans la foule des grimpeurs cette parenthèse de montagne sauvage et déserte.
Le lendemain on échappera vite à la file des grimpeurs de spits en virant à droite après le tunnel du départ commun à la voie Madier, pour la combinaison Berthet – Boell – Stofer, une voie à l’ancienne, louvoyant dans la grande face sud de la Dibona à la recherche de la ligne la moins difficile. On y trouve tout de même des beaux passages de grimpe sur le non moins beau granite de la Dibona, par exemple dans la traversée Berthet ou les cannelures Stofer qui laisseront des souvenirs à un grimpeur de tête dans le V ! L’arrivée sur la lame de granite sommitale de la Dibona, suspendue 400 mètres au-dessus du refuge et face aux sommets glaciaires des Etages ou des Fétoules, clôture avec panache ces 400 mètres de grimpe et ramène… aux files d’attente des grimpeurs dans les rappels de descente.
Le 1er août 2009 avec Etienne
Arête sud-ouest au départ de Valpréveyre, dite aussi « voie académique », descente par la voie normale
Sommet : 3000 m
Dénivelée : 1150 m
Difficulté : AD-, quelques pas de IV- généralement protégés, quelques sangles suffisent pour se protéger
Ascension du Bric Bouchet à l’est du Queyras par son arête sud-ouest, peu marquée sauf sur sa dernière partie. C’est une jolie voie d’alpinisme facile, aux ressauts courts, peu soutenus et souvent protégée à demeure pour ses pas les plus grimpants, indiquée donc pour de l'initiation, et qui gratifie sur sa fin d’une portion d’arête marquée et aérienne très esthétique. Le climat particulier de ces hauts-sommets de la frontière queyrassine ajoute au charme des lieux avec la "nebbia" (brouillard en italien) qui monte peu à peu tous les après-midis d’été depuis la plaine du Pô pour envahir dans sa ouate les montagnes environnantes et ne laisser surnager que la tour solitaire et dominatrice du Viso.
En février 2009 avec Nawel
Découverte de l'Atlas Marocain à l'occasion d'un WE passé à Marrakech.
Ascension en skis du Djebel Toubkal à 4160 m, par la voie normale au départ d'Imlil, avec nuit en refuge à 3200 m et descente directe par la combe nord.
Marrakech, situé aux portes de l'Atlas à une heure et demi de route d'Imlil, permet lors d'un même séjour d'allier visite de la médina ou du souk avec du ski de randonnée sur les pentes du Djebel Toubkal...
En cet hiver 2009 abondamment arrosé et donc enneigé au Maroc, l'enneigement skiable commençait fin février à environ 2500 m en versant nord, permettant donc des descentes de près de 1700 m de dénivelée d'une seule traite depuis le sommet du Toubkal, du Maroc et de l'Afrique du Nord à 4150 m, et ce à quelques centaines de kilomètres des dunes du Sahara !
Par contre une montagne aussi emblématique attire beaucoup, et c'est parmi des dizaines de randonneurs du monde entier, à skis ou à pieds, que se fait son ascension depuis les refuges du Toubkal situés à une altitude 3200 m. L'enneigement se fera très faible à partir de 3900 m sur les crêtes dégarnies par le vent, et c'est avec des semelles endolories que sera atteint le support métallique marquant le sommet.
La descente par la combe nord s'avérera à l'image de la montée, avec une partie supérieure pelée par le vent où les semelles de ski crisseront souvent, puis une combe inférieure en excellente neige poudreuse jusqu'au déchaussage à 2500 m !
Du bon ski donc sur des montagnes, belles en hiver, qui doivent par contre s'apparenter à de gros "tas de cailloux" en été, en l'absence de neige et de végétation...
Sommet : 4150 m
Dénivelée : 2300 m
Difficulté : 3.2
un village berbère à 2000 m
la face nord du Toubkal vu des premières pentes skiables à 2500 m
le refuge à 3200 m, des épaisseurs de neige conséquentes en Afrique...
à la montée face aux clochetons de l'Ouanoukrim
au sommet, vue vers l'est
début de la descente skiable à 3900 m, de la bonne neige poudreuse directement posée sur les rochers
petite godille marocaine à 3200 m
les cîmes du Haut-Atlas vues depuis Marrakech
En septembre 2006 avec Nicolas
Tentative d'ascension de l'Iliniza Sur (5250 m), abandonnée en raison des 10 cm de neige tombés durant la nuit et posés à même des dalles de rochers polies par les glaciers (en très fort recul sur le massif) difficiles à protéger.
Nous nous sommes reportés sur le sommet voisin de l'Iliniza Norte (5100 m) avec des vues fabuleuses au soleil levant sur le cône volcanique parfait du Cotopaxi émergeant au-dessus de la mer de nuages.
Sommet : 5100 m
Dénivelée : 1300 m en 2 jours, refuge à 4600 m
Difficulté : F, randonnée alpine sur la fin demandant quelques pas d'escalade facile
lumières de l'aube sur la neige fraîche, ambiance écossaise sur l'arête à 4800 m
sur l'arête sommitale à 5000 m et ses rochers carapaçonnés de glace, face au cône volcanique parfait du Cotopaxi, l'un des plus hauts volcans actifs du monde
l'Antisana à gauche à 5800 m, le Cotopaxi à droite à 5900 m
le Cotopaxi émergant de la mer de nuages
Les 9 et 10 juillet 2004 avec Cyril
Ascension du volcan désormais éteint Erciyes Dagi (appelé aussi mont Argée) à 3900 m, dominant toute la Cappadoce, dont les éruptions ont créé les belles formations de tuf où ont été creusées les églises troglodytes, par son versant nord-ouest.
Sommet : 3900 m
Dénivelée : 1100 m
Difficulté : PD-, pentes de neige et de glace à 45°
L'Erciyes Dagi est un ancien volcan isolé au milieu de l'nterminable plateau anatolien, offrant une touche alpine et blanche (un glacier subiste encore sur le versant nord, presque incongru en pleine Turquie centrale) dans un univers de plaines à steppes pelées et surchauffées l'été. Durant la saison chaude l'itinéraire d'ascension le plus intéressant - pas le plus facile - emprunte le versant nord-ouest, qui reste en neige, voire en glace, toute l'année. On peut ainsi progresser en crampons sur de la neige ferme, et donc éviter les interminables éboulis ou pentes de scories qui caractérisent tous les autres versants en été ! Attention par contre aux nombreuses chutes de pierres avec ce rocher volcanique très friable, ça sifflait presque sans interruption près de nos casques à la montée avec le dégel des pierrailles enchassées dans la neige.
On n'aura pas non plus pris la peine d'escalader la quinzaine de mètres du gendarme sommital , la faute au manque de matériel technique (corde) et aux contraintes horaires, pressés que nous étions par la dégel de la neige et le risque croissant de chutes de pierres, et la route à faire vers le massif des Ala dagri où de déroulera la suite du voyage. Une belle montagne donc, qui sera à nouveau gravie ... à skis près de 12 ans plus tard !
les reliques du dernier véritable glacier d'Anatolie occidentale, blotti contre la face nord de l'Erciyes Dagi à 3300 m
En novembre 2009
Voyage d'une semaine dans le Tassili du Hoggar au sud de Tamanrasset.
Des quatre voyages que j'ai eu le bonheur de vivre au Sahara, le plus beau a sans doute été celui fait dans le Tassili du Hoggar : une vraie symphonie de paysages sahariens, entre regs entaillés de canyons parfois en eau, et leurs franges tassiliennes faites de tours gréseuses déchiquetées. Par contre l'aridité et l'isolement absolus de la région rendent une randonné chamelière difficile, et c'est donc malheureusement en véhicule 4*4 que doit s'envisager ce trek, avec même une longue journée de trajet dans le 4*4 depuis Tamanrasset.
tapis de colocinthes et acacia
encore un peu d'eau au fond des canyons
les incroyables monolithes rocheux de Tin Akacher
monolithes et marcheur à Tin Akacher
les dômes gréseux de Tagrera, une harmonie de roches et de sable
horizontalité et verticalité à Tin Akacher
soleil matinal rasant à Tin Akacher
les ombres disparaissent à Tin Akacher
Tin Akacher
Tagrera
la frange tassilienne
idem, avec l'échelle
paysage tassilien et marcheurs donnant l'échelle
crépuscule sur le Tassili
la vie malgré tout
un compas naturel
pitons rocheux
une belle araignée, trouvée sur le sac de couchage au réveil...
l'oued Tin Tarabine
crépuscule rosé
la préparation du thé touareg
les cascades de Tamakres
Du 2 au 4 juin 2005 avec Nicolas, Farshad et Hasan
Tentative d'ascension de l'Alam Kooh (4800m)en 3 jours, depuis Vanderban par la crête des allemands (german's ridge), demi-tour à 4400 m, nuits au refuge de Hesarchal puis bivouac sur neige à 4000 m
Sommet : 4850 m
Dénivelée : 3350 m en 3 jours, 700 m pour la partie technique entre 4100 et 4800 m (demi-tour à 4400 m)
Difficulté : AD+ (passages de IV en terrain d'aventure)
Première ascension de mon second voyage en Iran, après ma découverte enthousiasmante de ce pays, de ses habitants et de son patrimoine culturel en décembre 2003. L’Alam Kuh est – hors Damavand d’origine volcanique - le point culminant de l'Alborz ou l’Elbourz, chaîne montagneuse située au nord de l'Iran entre les immenses déserts centraux et la lisière subtropicale des rivages de la mer Caspienne. Les steppes des contreforts Sud du massif contrastent donc avec la forêt de nuages et les plantations de thés des versants nord, ce qui rappelle un peu les contreforts orientaux de la Cordillère des Andes, qui fait également office de barrage aux précipitations et de frontière climatique entre la jungle à l’est et l’altiplano aride à l’ouest. C’est une magnifique montagne au demeurant, proéminente, alpine et encore dotée de petits glaciers blottis sous les falaises des versants nord. Alors que les températures dépassent quotidiennement les 40°C à l'ombre quelques dizaines de kilomètres plus au sud, les premiers névés se rencontrent dès une altitude de 2500 m au mois de juin, au-dessus de la mer de nuages quasi-permanente qui domine les rivages de la Caspienne...
On passera donc 3 jours sur place, dont 2 nuits au refuge de Hesarchal (a priori démantelé depuis), avec Farshad et Hasan – l’un des meilleurs alpinistes iraniens- comme guides. Après de fortes chutes de neige au-dessus de 4000 mètres quelques jours plus tôt, les conditions de neige s’avéreront bien délicates pour un mois de juin en Iran, avec de véritables tranchées à creuser et des rochers recouverts de neige parfois sans cohésion. Notre tentative sur la german’s ridge, une crête qui encadre à l’est la face nord et ses 800 mètres de falaise perchée au-dessus de la rimaye et une ligne technique avec de nombreux passages aériens en IV, s’arrêtera donc à 4400 m, face aux conditions météorologiques (très fort vent) et nivologiques (jusqu'à 1 mètre de neige fraîche non consolidée par endroits) quasiment hivernales. Dommage pour le sommet, mais on se rattrapera quelques jours plus tard sur le Damavand ! Il faudra donc revenir à skis dans ce massif sauvage et alpin pour sortir au sommet de l’Alam Kuh, où de très belles lignes skiables semblent exister versant sud…
Les 2 et 3 septembre 2007 avec Nicolas
Ascension du Huayna Potosi à 6100 m, par la voie normale depuis le col de Zongo.
Sommet : 6100 m
Dénivelée : 1500 m, refuge à 5200 m
Difficulté : PD, passages raides en neige ou glace
Quelques jours après notre atterissage en Bolivie, on se lance dans l'ascension du Huayna Potosi, haut sommet de la Cordillère Royale, dont l'ascension peut se faire en moins de 2 jours aller-retour depuis la ville de La Paz.
C'est un parcours facile quoique souvent crevassé et ponctuellement raide (des pentes de neige et de glace à 45-50° à mi-hauteur et sous le sommet pour la sortie directe), ce qui a pu lui valoir le qualificatif usurpé de "plus facile 6000 du monde" - on en trouve certains qui peuvent se gravir en baskets vers le sud Lipez. Vu la proximité de La Paz, la facilité d'accès et le caractère peu technique de la voie normale, on y croise de nombreux groupes encadrés de touristes,et c'est par contre sans doute le 6000 les plus fréquenté de la planète !
Le froid de l'Altiplano Bolivien et la nourriture locale m'auront laissé une angine et une tourista en guise de bizutage dès mon arrivée à La Paz. Ces désagréments joints à une acclimatation insuffisante transformeront la fin de l'ascension de mon "premier 6000" en un petit calvaire où la respiration se fait sifflante et les pauses plus longues que les parties de marche... Dommage car, comme toujours dans la Cordillère Orientale, l'itinéraire offre une belle ambiance glaciaire à cheval entre l'aride plateau de l'Altiplano à l'ouest et la mer de nuages recouvrant l'Amazonie à l'est. On se rattrapera un peu plus tard sur le sommet plus élevé et infiniment moins fréquenté de l'Illimani, mieux accclimatès après près de 4 semaines sur place !
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la carte interactive d'ailleurs
la carte interactive de Provence
secours et grimpe au fjord de Castelvieil
les crêtes de Morgiou en chaussons
couloir nord central du Col de Berre
grimpe sur l'Aiguille du Devenson
croisière dorée dans le Mercantour, l'article
Serre-Ponçon, l'ambiance fjord à la maison, l'article intégral
Monte Camicia en petite boucle et grandes courbes
l'Infornace en boucle par ses couloirs
Monte Amaro, des plaques à vent à la moquette
Terminillo, crescendo de canali