14 mars 2025 5 14 /03 /mars /2025 19:16

Un article sur les raids à skis autour des lacs de Rabuons et de Vens en Haute-Tinée, dans le numéro 60 de Ski Rando Magazine :

https://www.skirandomag.com/numero60/

 

croisière dorée dans le Mercantour, l'article
14 mars 2025 5 14 /03 /mars /2025 19:13

Ci-dessous le texte de l'article paru dans le numéro 59 de Ski Rando Magazine, sans les topos :

https://www.skirandomag.com/numero59/

Beaucoup ne connaissent du sport que les manifestations, compétitions, fédération, émulation, ostentation, fanions, chronomètration et dossardisation. A l’école, à la télévision, à la radio, dans la presse, au café du commerce, à la machine à café, il n’y a de place que pour ce sport institutionnalisé, marketé, une déclinaison transpirante du capitalisme et de la course autant contre les autres que pour soi. La montagne, tant hivernale qu’estivale, semble alors se transformer en un gigantesque terrain de sports plus ou moins aseptisé où cet hubris vient s’exprimer. Il est pourtant des sports, plus ludiques qu’olympiques, où la recherche de la beauté prime sur la course à la performance, et où l’activité physique constitue plus un moyen qu’une fin. Comment mieux définir le ski de randonnée, littéralement la pratique de la balade (avec 2 planches aux pieds) sur neige, une activité qui consiste plus à parcourir un milieu exigeant mais éminemment esthétique qu’à lutter contre le chronomètre ? La montagne enneigée n’est alors plus un stade où l’on vient explorer les limites de son corps, mais un lieu d’exploration et la destination par elle-même où notre corps va nous emmener.
Dur à faire aval(is)er cette conception à votre beau-frère, pour qui sport signifie forcément compétition : vous n’avez pas de Rolex au poignet à 50 ans, pas de Mercedes au garage, pas de Berluti aux pieds, et pas même un classement dans la dernière course de ski, un loser archétypique décidément ! Votre beauf n’oubliera d’ailleurs de mentionner que s’il ne risque qu’une contredanse pour ne pas avoir respecté les itinéraires imposés en voiture, vous risquez votre peau pour persister à divaguer à votre rythme loin des pylônes des stations ou des fanions des courses, à la merci des plaques à vent traîtreusement cachées. Et oui, vous n’avez d’autre objectif que de faire de belles courses sans faire la course, vous immerger dans la nature hivernale, sans les oripeaux de l’anthropisation, dans la solitude, le calme et le silence de la montagne enneigée, là où votre regard d’homo sapiens attiré par le mouvement peut enfin cesser de papillonner pour mieux se fondre dans Pachamama.
Dans ce cas, pourquoi ne pas viser les alentours du lac de Serre-Ponçon, son soleil du Sud et sa ceinture de sommets qui dominent le bras nord-est de ce grand lac de basse altitude, dont la topographie échancrée peut faire penser à un fjord norvégien ? 

Ce lac de barrage mis en eau en 1959 a noyé entre autres le village de Savines (reconstruit à l’identique à côté)… mais pas les sommets qui permettent de skier vue mer lac. C’est une mégabassine ou plutôt gigabassine (naturelle et non pas excavée) qui assure l’approvisionnement en eau du pays aval en saison sèche estivale - en tout cas tant que les glaciers des Ecrins existent et assurent un débit en l’absence d’épisode pluvieux – et le lissage des crues, comme récemment en mai 2018, décembre 2019 ou mars 2024. Ne voyez pas la main des lobbys productivistes agricoles derrière ma plume ou plutôt mon clavier, et inutile de venir installer votre tente 2 secondes dans le platane de mon jardin, cette analogie oiseuse a juste pour but de rappeler tout l’intérêt de ces lacs de retenue pour des régions au climat semi-aride telles que la Provence. 

En complément de ses fonctions hydrologiques et énergétiques, le lac constitue également l’un des épicentres du tourisme estival dans les Alpes du sud, avec sa petite mer intérieure tournée vers les montagnes, bordée de plages et parcourue d’une armada de voiliers, dériveurs, wing truc et foil machin, du tourisme balnéaire qui vient fort opportunément suppléer au vecteur touristique du ski hors saison des sports d’hiver. Son remplissage estival, au plus près possible de sa cote d’exploitation optimale, devient d’ailleurs un marronnier chaque printemps.

C’est dans cette zone que le ski de randonnée prit son essor en France, plus précisément sur les pentes du Mont Guillaume, où le lieutenant Widman a voulu prouver à la fin du dix-neuvième-siècle la supériorité du ski sur la raquette pour les déplacements des troupes de montagne. Sa démonstration s’est basée sur un test, lui-même constituant le cobaye, et il effectuera son aller-retour de la gare d’Embrun au sommet du Mont Guillaume en 5 heures de montée puis 1h30 de descente avec des skis commandés de Suède. Cette première descente du 12 février 1897, déjà conforme à l’esprit des déplacements bas carbone par la force des choses (!), marquera comme il l’espérait le début de l’introduction des skis dans l’arsenal des troupes de montagne françaises. Si vous voulez aujourd’hui gagner le sommet du Mont Guillaume et sa chapelle, en hommage ou non à l’importateur du ski de randonnée en France, vous pouvez utiliser votre arsenal modernisé, avec des skis en bois ou non, suédois ou pas, mais ne manquez pas d’invoquer l’argument du réchauffement climatique en près de 130 ans pour justifier votre départ d’une altitude supérieure à celle de la gare d’Embrun à 870 mètres !

Difficile de retenir une unité géographique ou administrative pour les itinéraires décrits dans cet article, à cheval entre Alpes Hautes ou de Haute-Provence, Ubaye et Ecrins, massifs et départements, le seul critère retenu étant donc… la vue sur le lac depuis les sommets !
Les courses seront décrites par leur position géographique autour du lac, dans le sens des aiguilles d’une montre, du Piolit au Pouzenc en passant par le Mont Guillaume ou le Petit Parpaillon, autant de pentes dans lesquelles vos spatules pointeront vers le Grand Bleu… ou plutôt Petit Bleu si l’on veut plus d’objectivité.

Dans un Champsaur déjà bien connu des skieurs de randonnée, le Piolit constitue peut-être la course la plus classique : la proximité de Gap, une orientation nord favorable dans les Alpes du soleil, une longueur et difficulté rendant la course accessible au plus grand nombre, un terrain varié de la piste de ski nordique aux combes sommitales en passant par la forêt, font que la voie normale en face nord au départ de la station d’Ancelle voit des processions de skieurs les week-ends de beau temps.
Il est pourtant un autre chemin, guère plus difficile ou long - mais certes plus vite déneigé sous l’anticyclone : celui de la face sud-est au-dessus de Chorges, où l’expérience intime se rapprochera plus de la retraite que du pèlerinage. Ici en adret - comme en ubac dans la voie normale - vous trouverez pistes, mélézins et grandes pentes sommitales, mais ici comme pas ailleurs vous évoluerez avec le lac dans le rétroviseur à la montée et le masque à la descente, sur un versant tourné tout exprès vers le fjord. C’est une course panoramique s’il en est, où vous risquerez autant la fracture de rétine que l’entorse du genou !

C’est au-dessus de Réallon - l’autre station de ski alpin à taille humaine de cette extrémité méridionale du Champsaur – que se trouvent les Aiguilles de Chabrières, un flambeau de calcaire perché à moins d’une dizaine de kilomètres à vol de chocard du lac. Ces grandes tours de calcaire accolées détonnent dans le doux relief du Champsaur, et leur silhouette dolomitique attirera tant les grimpeurs – vite échaudés par un rocher de qualité… perfectible - que les skieurs, dont le regard se portera sur les couloirs blottis entre les aiguilles, notamment le couloir nord-est ou celui de la brèche est. Mon premier permet de gagner la crête sommitale et son formidable belvédère sur le lac ; mon second donne accès au grand karst de l’Oucane, un lapiaz - rare dans les Alpes du Sud – qui pour les nordistes ne manquera pas d’évoquer le désert de Platé dans le Haut-Giffre.

Mais l’aiguille du sens horaire tourne, et il est maintenant l’heure de se pencher vers le berceau du ski de randonnée en France comme abordé en préambule : le Mont Saint-Guillaume, dont la première ascension à skis remonte donc au dix-neuvième siècle. Je décrirai ici l’itinéraire classique et historique, celui qui bénéficie du meilleur enneigement et de l’approche routière la plus commode : le versant nord-est au départ du Château de Caléyère puis par la chapelle des Séyères. Le passé n’est pas que militaire ici mais aussi religieux, et vous pourrez vous recueillir tout au long du chemin de croix de la montée dans ce lieu historique du ski de randonnée en France, d’abord à la chapelle des Séyères à demi-pénitence, puis à la chapelle sommitale et son point de vue mystique sur le lac qui s’étire vers l’ouest.
Si vous considérez ne pas avoir suffisamment flagellé vos mollets en regard des nombreux vices à expier, vous pourrez même aller rôtir dans le couloir sud de l’Arpion, une belle ligne peu connue à l’ambiance rocheuse marquée entre des falaises de calcaire déliquescent.

Place au sécularisme maintenant, vers le sommet du Parpaillon, où remontées mécaniques et tunnel traversant la montagne ramènent à une montagne où l’économie et le matérialisme priment sur la spiritualité. Ici comme pour les Aiguilles de Chabrières, l’approche pourra se faire à la force des mollets depuis le parking, ou à celle du portefeuille depuis le sommet des pistes de Crévoux. Petite préférence me concernant pour l’utilisation (sacrilège !) des téléskis, pas seulement par paresse et velléité d’échapper à la longue piste du Parpaillon, mais aussi par épicurisme et souhait de passer par l’esthétique crête nord du col de Girabeau. Vous profiterez dans les deux cas d’une grande descente versant nord du Petit Parpaillon : ce sera aussi bon en poudreuse que de manger du Nutella à la cuillère dans le pot… mais sans les remords !

Quelques heures de cadran plus tard, nous voilà maintenant sur le Pouzenc, la montagne-phare de l’Embrunais, dont la face nord aimante le regard des skieurs de retour des Ecrins ou du Queyras sur la nationale 94. Cette pyramide rocheuse à la position dominante peut s’atteindre par presque tous ses versants, le plus commodément sans doute par son versant sud puis son court mais raide et exposé couloir nord-est qui force la barre sommitale.  L’arête sommitale vous récompensera au-delà de toute attente, et l’endorphine supplantera vite l’acide lactique sur cette ligne alpine et suspendue entre neige et ciel, tendue vers le lac de Serre-Ponçon très loin sous les spatules. 

Voilà, l’aiguille a terminé sa révolution, et il est temps que ces verbiages se terminent enfin pour laisser la place à ce que vous avez toujours voulu savoir sans jamais oser le demander : les topos détaillés de ces courses aux allures norvégiennes, mais à moindre bilan carbone et meilleur bilan soleil ! 

4 février 2025 2 04 /02 /février /2025 21:04

Le 4 février 2025

Itinéraire : Cabane des Ponts et Chaussées sous le col de Vars - Vallon du Crachet jusqu'au point coté 2631 - Vallon de l'Infernet à la cote 2350 m - crête est de la Grande Combe au point coté 2792 - Vallon de l'Infernet à la cote 2350 m - crête est de la Grande Combe au point coté 2792 - Vallon de l'Infernet au point coté 1877 -  Cabane des Ponts et Chaussées sous le col de Vars

Sommet : 2800 m

Dénivelée : 1650 m (2000-2650-2350-2800-2350-2800-1900-2000)

Difficulté : 2.3

Encore une très belle journée de ski d'hiver, pour la troisième fois d'affilée et avec la même richesse toponymique ([sic]) : après le Grand Vallon le dimanche et le Vallon Grand le lundi, place à Grande Combe ce jour... Comme prévu le Vallon du Crachet labouré de dizaines de traces ressemble à un hors-piste de station, et on quitte donc avec soulagement la double trace de montée pour retrouver le Vallon de l'Infernet, parallèle mais oublié des troupes avec seulement une petite poignée de traces après 4 jours de beau temps. On réparera donc cet affront à la beauté des lieux et à la qualité de leur neige – toujours de la poudreuse profonde et légère -  en calligraphiant les pentes de courbes plus ou moins grandes. Des périodicités et des amplitudes variables, mais toujours le même plaisir un peu infantile et sans cesse renouvelé de rebondir à chaque virage en faisant jaillir la poudreuse.
C’était aujourd’hui la dernière session de cette virée de 4 jours contrainte par le risque d’avalanches important et donc limitée aux terrains peu raides, pas de ski de couloir pour une fois mais du ski de poudreuse de qualité rare et délectable dans toutes les pentes nord !

descente du Vallon du Crachet vers celui de l'Infernet
descente du Vallon du Crachet vers celui de l'Infernet
descente du Vallon du Crachet vers celui de l'Infernet
descente du Vallon du Crachet vers celui de l'Infernet
descente du Vallon du Crachet vers celui de l'Infernet
descente du Vallon du Crachet vers celui de l'Infernet
descente du Vallon du Crachet vers celui de l'Infernet

descente du Vallon du Crachet vers celui de l'Infernet

vue du sommet vers les pentes nord-est du Grand Clausis

vue du sommet vers les pentes nord-est du Grand Clausis

première descente du haut du Vallon de l'Infernet
première descente du haut du Vallon de l'Infernet
première descente du haut du Vallon de l'Infernet
première descente du haut du Vallon de l'Infernet
première descente du haut du Vallon de l'Infernet

première descente du haut du Vallon de l'Infernet

seconde descente du haut du Vallon de l'Infernet
seconde descente du haut du Vallon de l'Infernet
seconde descente du haut du Vallon de l'Infernet

seconde descente du haut du Vallon de l'Infernet

3 février 2025 1 03 /02 /février /2025 17:41

Le 3 février 2025

Itinéraire : Fouillouse - Bois de Fouillouse - point coté 2559 à l'est du Col de Mirandol - descente en nord-ouest jusqu'au Vallon Grand à la cote 2250 m - point coté 2559 à l'est du Col de Mirandol - descente en nord-ouest jusqu'au Vallon Grand à la cote 2050 m - croupe nord-ouest à la cote 2250 m - Bois de Fouillouse - Fouillouse

Sommet : 2550 m

Dénivelée : 1200 m (1850-2550-2250-2550-2050-2250-1850)

Difficulté : 2.3 

Découverte des grandes combes nord situées sous le Col de Mirandol, des pentes classiques de ski de randonnée par conditions nivologiques délicates, comme c’est toujours le cas ce jour avec des risques de plaques à vent disséminées sur des couches fragiles. 
Au départ du joli et authentique village de Fouillouse, on évolue dans un mélézin bien skiant puis de grandes pentes nord peu raides, à l’abri donc des avalanches, mais pas de la poudreuse toujours omniprésente en versants froids et non tracée sur les pentes nord-ouest du point coté 2559. On en profitera donc deux fois (et même trois pour certain !) pour décorer ces champs de neige de nos plus belles sinusoïdes, sous un soleil enfin non contrarié par des voiles nuageux et une douceur appréciable durant la longue pause sommitale imposée par la méforme du jour. 

la première montée dans les reliefs doux du versant nord du Col de Mirandol
la première montée dans les reliefs doux du versant nord du Col de Mirandol

la première montée dans les reliefs doux du versant nord du Col de Mirandol

première descente en nord-ouest
première descente en nord-ouest
première descente en nord-ouest
première descente en nord-ouest
première descente en nord-ouest
première descente en nord-ouest
première descente en nord-ouest
première descente en nord-ouest

première descente en nord-ouest

seconde descente
seconde descente
seconde descente
seconde descente
seconde descente
seconde descente
seconde descente
seconde descente
seconde descente

seconde descente

arrivée à Fouillouse, ses terrasses d'auberge et ses vaches scottish
arrivée à Fouillouse, ses terrasses d'auberge et ses vaches scottish

arrivée à Fouillouse, ses terrasses d'auberge et ses vaches scottish

2 février 2025 7 02 /02 /février /2025 19:05

Le 2 février 2025

Itinéraire : les Ribes - piste du Grand Vallon - Pré Matheron - col de Terre Rouge (point coté 2481) - cabanes d'Hautisse - passerelle près du point coté 1851 - combe des Sonnailles - Tête de Parapurc - cabane de la Chaumette - piste du Grand Vallon - les Ribes

Sommet : 2500 m au col de Terre Rouge

Dénivelée : 1750 m (1400-2500-1850-2450-1750-1800-1400)

Difficulté : 3.1

Découverte ce jour du Grand Vallon, situé juste à l’est du domaine skiable des Orres (un accès gravitaire est même possible depuis le sommet des remontées mécaniques), un vallon effectivement bordé sur toute sa (grande) longueur de grandes pentes sauvages et désertes, défendues par un accès un peu ingrat par une interminable piste forestière en faux-plat. On parcourra ce jour les combes situées les plus à l’aval de part et d’autre du Grand Vallon, donc celles d’accès le plus rapide, sous le Col de Terre Rouge en versant est et sous la Tête de Parapurc en versant ouest, le Col de Terre Rouge pouvant être rejoint commodément depuis le hameau des Ribes par la piste, forêt (épicéas puis mélèzes) généralement bien skiable puis combe nord éponyme. 
Au final un tour varié (forêts et alpages mais aussi cascades de glace et rochers), servi d’excellentes conditions de neige tout du long - de la poudreuse partout, assez profonde pour qu’on n’en sente pas le fond – et une solitude seulement démentie par deux skieurs nordiques qui nous feront la trace pour le retour par la piste du Grand Vallon, vive les Alpes du Sud et leur wilderness presqu’absolue à quelques encablures d’une station de ski !

dans la forêt du Clot la Saume, magnifiée par la fraîche
dans la forêt du Clot la Saume, magnifiée par la fraîche
dans la forêt du Clot la Saume, magnifiée par la fraîche
dans la forêt du Clot la Saume, magnifiée par la fraîche
dans la forêt du Clot la Saume, magnifiée par la fraîche
dans la forêt du Clot la Saume, magnifiée par la fraîche

dans la forêt du Clot la Saume, magnifiée par la fraîche

arrivée au col de Terre Rouge (point coté 2481)
arrivée au col de Terre Rouge (point coté 2481)

arrivée au col de Terre Rouge (point coté 2481)

le versant est en poudreuse généralement excellente
le versant est en poudreuse généralement excellente
le versant est en poudreuse généralement excellente
le versant est en poudreuse généralement excellente
le versant est en poudreuse généralement excellente
le versant est en poudreuse généralement excellente
le versant est en poudreuse généralement excellente
le versant est en poudreuse généralement excellente
le versant est en poudreuse généralement excellente
le versant est en poudreuse généralement excellente
le versant est en poudreuse généralement excellente
le versant est en poudreuse généralement excellente
le versant est en poudreuse généralement excellente

le versant est en poudreuse généralement excellente

remontée en face à la Tête de Parapurc
remontée en face à la Tête de Parapurc
remontée en face à la Tête de Parapurc
remontée en face à la Tête de Parapurc
remontée en face à la Tête de Parapurc

remontée en face à la Tête de Parapurc

toujours 20 à 40 cm de poudreuse versant ouest de Parapurc
toujours 20 à 40 cm de poudreuse versant ouest de Parapurc
toujours 20 à 40 cm de poudreuse versant ouest de Parapurc
toujours 20 à 40 cm de poudreuse versant ouest de Parapurc

toujours 20 à 40 cm de poudreuse versant ouest de Parapurc

1 février 2025 6 01 /02 /février /2025 18:35

Le 1er février 2025

Itinéraire : les Richards - route forestière des Bayles - arête est de la Pointe Sud de la Vénasque en aller-retour

Sommet : 2450 m

Dénivelée : 900 m (1550-2450)

Difficulté : 2.2

Première (demi) journée d’une virée dans les Alpes du Sud, après les dernières chutes de neige qui ont (enfin) amélioré l’enneigement, tant quantitativement que qualitativement. On se dirige donc vers les pentes sud de la Vénasque au-dessus des Richards, une classique pour son accessibilité : dénivelée modérée, pentes peu raides et donc risque d’avalanches limité, altitude relativement élevée limitant voire supprimant le portage… On profitera de ces trois caractéristiques en cette après-midi, mais avec en (gros) bémol une neige déjà gâtée par le soleil dans ce cirque ouvert vers le sud, avec hormis dans les pentes nord de la croûte à tous les étages, bien loin de la poudreuse espérée… On se consolera avec les points de vue panoramiques sur la mer de nuages étirée sur le bassin gapençais, et se rattrapera bien les 3 jours suivants – passés eux exclusivement dans la poudreuse !

à la montée à 2100 m

à la montée à 2100 m

belle ambiance sous le sommet
belle ambiance sous le sommet
belle ambiance sous le sommet
belle ambiance sous le sommet

belle ambiance sous le sommet

les rares sections de poudreuse en zone protégée du vent, entre la croûte et la neige glacée
les rares sections de poudreuse en zone protégée du vent, entre la croûte et la neige glacée
les rares sections de poudreuse en zone protégée du vent, entre la croûte et la neige glacée
les rares sections de poudreuse en zone protégée du vent, entre la croûte et la neige glacée

les rares sections de poudreuse en zone protégée du vent, entre la croûte et la neige glacée

la mer du nuages du jour, dont la limite a oscillé toute l'après-midi vers 1500 m

la mer du nuages du jour, dont la limite a oscillé toute l'après-midi vers 1500 m

31 janvier 2025 5 31 /01 /janvier /2025 17:54

Ci-dessous le texte de l'article paru dans le numéro 57 d'octobre 2024 de Ski Rando Magazine sur le ski de rando autour du Col de l'Izoard :

Vous cherchez désespérément les meilleures conditions de ski pour vos deux jours de liberté hebdomadaire ? La pluie s’est invitée jusqu’à 2200 mètres et le manteau neigeux – plus un maillot de corps qu’un pullover - commence à plus de 1800 mètres. La combe sud est interdite d’accès pour nidification du dahut, la combe nord a été déclarée zone de protection du condor ; avec la fonte du pergélisol le Rocher du Mikado commence à s’effondrer sur son couloir est, alors que les éleveurs d’alpagas en colère bloquent l’unique route d’accès au point de départ de la croupe ouest de Millevaches. Vous avez bien songé à la station élevée de Super Chamois-les-Alpes comme point de départ, mais la perspective de partir de l’usine à ski en barres de studios all inclusive a vite douché vos velléités.
L’équation paraît insoluble, mais ne vous torturez plus les méninges dans cette gymnastique intellectuelle rendue de plus en plus difficile par le réchauffement climatique, ne risquez plus un claquage de neurones avant la déchirure musculaire : visez l’ouest-Queyras autour du mythique col de l’Izoard ! Des combes et couloirs facilement accessibles depuis des points de départ à près de 2000 mètres, encore (partiellement) préservés des affres du réchauffement climatique, pas d’urbanisation façon Sarcelles-sur-Neige, et des altitudes suffisamment élevées pour éviter les redoux noirs et faire des globules rouges, sur du blanc garanti sans taches de vert ou de marron de décembre à début avril. 
L’ouest-Queyras s’enneige un peu par tous les flux, généreusement par ceux de sud/sud-ouest, moins par flux de nord-ouest avec la barrière des Ecrins, et très variablement par retour d’est suivant sa profondeur de pénétration depuis la frontière italienne à l’est, mais cette ouverture aux  influences climatiques tant méditerranéennes qu’atlantiques garantit généralement un enneigement correct quelles que soient la direction des vents dominants et l’origine des perturbations qu’ils apportent. Ici point d’enneigement famélique comme cela peut être le cas dans l’est-Queyras en l’absence de retour d’est, et rarement de neige ravagée par les redoux pluvieux comme cela est de plus en plus souvent le cas même en plein hiver dans les massifs préalpins à l’ouest. Vous ne serez pas à l’ouest en choisissant l’ouest-Queyras comme prochaine destination de ski de rando !

Même avec un ISO à haute altitude, on y profite du ski à la norme ISO 4807 : on part ici de villages pittoresques faits de maisons anciennes en bois et lauzes et d’églises classées, au-dessus mélézin et alpages façon carte postale, le tout sous un ciel bleu 400 jours par an comme le clament les brochures de l’office du tourisme. 

Dans l’imaginaire du montagnard, le Queyras est fait de sommets arrondis, dont les alpages accueillent vaches l’été et skieurs de randonnée l’hiver, les uns goûtant sa poudreuse, les autres broutant son herbe. Et pourtant ici, la carte ne montre que Pics, Ravins et Casses, bien loin des Monts escomptés, et de fait sur le terrain les sommets altiers ceinturés de falaises et les crêtes dentelées confirment une topographie bien alpine. Un terrain varié donc, de la balade du dimanche avec votre belle-mère à la course entre allumettes-collants-pipettes (du bas en haut), de la peau de phoque pour tous les goûts et les niveaux, skieurs de randonnée ou skieurs-alpinistes, skieurs de 5.x et skieurs de 2.y, pour des dénivelées plébéiennes ou élitistes. Comme la toponymie l’évoque, on évolue dans une grande diversité paysagère, des mélézins à écureuils aux alpages à vaches, des casses à marmottes aux falaises à aigles royaux, des pitons de cargneule aux crêtes calcaires, des longs vallons au pas alternatif aux couloirs à virages sautés, de quoi changer radicalement d’environnement en quelques fléchissements des genoux, la magie de l’étagement altitudinal. Et même si l’on sera rarement seul.e.s sur ces randonnées bien connues des locaux ou estrangers, leur fréquentation restera toujours incomparable à celles des classiques de Belledonne ou des Aravis : il n’est pas déraisonnable de croiser ici plus de quadrupèdes que de bipèdes !

Cet article va décrire une petite sélection de courses autour du Col de l’Izoard, autour de 3 points de départ différents. Versant sud, Arvieux et un peu en amont Brunissard, directement sous le col, et Souliers, dans la vallée située immédiatement à l’est, trois beaux villages authentiques en musée à ciel ouvert d’architecture queyrassine, ont été préservés par leur isolement au-dessus de la vallée du Guil longtemps enclavée, dont le seul accès en saison de ski passe par une route en corniche taillée dans la falaise rive gauche de la rivière. Versant nord, une route moins exposée amène depuis Briançon au hameau du Laus, lui aussi riche en chalets, cadrans solaires et fontaines. Les villages de Brunissard et du Laus ne sont distants que de 20 km par le col de l’Izoard - compter guère plus de 2 heures à skis – mais la fermeture de ce dernier en hiver impose le détour routier par la haute vallée de la Durance loin à l’ouest – compter 6 fois plus de kilomètres et presque autant de temps en voiture qu’à skis. Les nombreux hébergements disponibles au Laus (station de ski nordique) et à Brunissard et Arvieux (stations de ski nordique et alpin) autorisent toutefois de nombreuses combinaisons à skis entre ces deux points de départ éloignés sur 4 roues mais proches sur 2 peaux.

Au départ du Laus, les courses les plus courues ou à tout le moins skiées ont pour objectif la belle pyramide neigeuse de l’Arpelin et le col de Chaude Maison, dont une variante, à peine plus longue mais beaucoup moins fréquentée et plus esthétique, mérite une description dans cet article : c’est mieux de jouer au cabri du Queyras qu’au mouton de Panurge ! La pyramide de l’Arpelin s’atteint préférentiellement à la montée par la route du col de l’Izoard, qui devient une piste de ski de fond avec la neige, puis le bien mal-nommé Col Perdu - vite trouvé juste au-dessus du Refuge Napoléon - donne accès à la jolie arête sud de l’Arpelin. La descente se fera plutôt sur le versant est plus skiant : soit sous le sommet versant nord puis est, soit directement dans le versant est si la nivologie l’autorise, soit par des pentes moins raides sous le Col Perdu. La suite se passera dans tous les cas dans le Bois des Oules puis sur la piste de ski de fond, juste assez inclinée pour qu’elle reste plaisante à skier.

Les autres classiques se trouvent en face versant ouest : le col de Chaude Maison peut être rejoint par ce même itinéraire de ski nordique, qu’on quitte à gauche vers 2000 m pour le versant ouest de Turge de la Suffie. Une fois le col atteint, je conseillerais de prendre son courage à 2 gants et de poursuivre par la crête vers le sud : vos cuisses pourront toujours maudire l’auteur de cet article, mais la beauté et la sauvagerie de la descente par la Combe Obscure valent bien cette trentaine de mètres de dénivelée supplémentaire. Vous me bénirez peut-être entre les pénitents de cargneule en y traçant la poudreuse soyeuse dans les lumières douces d’une fin d’après-midi hivernale, plutôt que de skier en trafolée - en serrant les dents mais pas les skis - par la voie de montée au col de Chaude Maison.

Le sommet emblématique du coing – la pyramide rocheuse du Pic de Rochebrune, au profil aisément reconnaissable depuis une bonne partie des Alpes du Sud – dresse ses 3320 mètres loin au-dessus de tous ses voisins. Il peut s’atteindre à skis au départ du Laus par un itinéraire ni trop long ni trop raide, mais invisible du bas dans sa partie finale : un court couloir ouest, pas toujours suffisamment enneigé, qui mène à une brèche. De cette brèche une dernière pente exposée permet de gagner le sommet nord, le plus élevé de la pyramide ; en neige dure, où une chute pourrait avoir des conséquences bénéfiques pour les comptes de votre caisse de retraite, je recommanderais d’ailleurs l’emploi de crampons plus que de skis. C’est la voie normale de ce culmen du Briançonnais, autant à pieds qu’à skis, mais vu la qualité ou plutôt non-qualité du rocher local, rappelée périodiquement par de gros éboulements, il est normal de planifier la virée en hiver ou au printemps dans la poudreuse ou sur la moquette, et anormal de le faire en saison chaude dans les éboulis et casses où flotte une odeur de poudre. La fréquentation de cet itinéraire varié et esthétique, qui constitue désormais à skis le seul accès sûr à ce sommet majeur du Briançonnais, dont le couloir sommital blotti entre les falaises stratifiées offre une superbe ambiance dolomitique, n’est pas en rapport avec sa classe, tant mieux pour les skieur.s.e.s (?) qui choisiront de s’y lancer !

Un autre itinéraire recommandable au départ du Laus, rapide d’accès, court et peu fréquenté dans sa partie finale : le Petit Peygu par son couloir sud-est, une pente raide cachée sur l’adret qui succède à une approche en mélézin bien skiable, un condensé de Queyras juste au-dessus du parking, pour les feignant.e.s et/ou pressé.e.s.

De l’autre côté du col, on trouvera également des classiques souvent tracées au départ d’Arvieux et Brunissard, par exemple dans le vallon de Clapeyto. C’est une immense combe à vocation pastorale, ponctuée de nombreux chalets d’alpage dans sa partie basse, mais aussi un vallon suspendu protégé par un verrou rocheux se contournant par des pentes sud raides. Je recommande de viser les cols et sommets les plus orientaux afin de réduire les parties de ski de fond inhérentes à ces vallons peu inclinés, par exemple vers les Pics du Cros ou de la Rousse où l’on peut imaginer de belles combinaisons à la découverte entre autres de la combe sud du Col de la Rousse et ses superbes aiguilles de calcaire.

En parlant de flèches de caillou, je ne peux que recommander d’aller explorer la Casse Déserte et ses aiguilles de cargneule aussi esthétiques que ludiques, topo déjà paru dans le numéro 43 de SkiRando Magazine. L’hiver est la meilleure saison pour excursionner dans ce décor presque fantasmagorique de falaises compactes de cargneule jaunâtre et d’aiguilles de conglomérat dressées telles des pénitents, dont le gel atténue pour quelques mois la fragilité. Cerise sur le gâteau glacé, des couloirs dessinés pour le ski, invisibles du bas, s’insinuent entre ces aiguilles, en sortant sur d’étroites crêtes neigeuses, au milieu des forêts d’aiguilles coiffées de chapeaux de neige. On pense à du land art revisité par Gaudi, une Sagrada Familia de l’ouest-Queyras, une armée de pénitents gelés pour les hauts-alpins, ou à des hoodoos made in France pour les amateurs de l’Ouest américain. Ces couloirs jamais très raides peuvent s’enchaîner à loisir tant que la montre et les jambes le permettent, et il vous sera aussi difficile de vous résoudre à la dernière descente que de renoncer à votre doudou quelques décennies plus tôt.

Dernière vallée à explorer, celle de Souliers, hameau dépourvu de station de ski alpin ou de pistes de ski nordique, et donc encore plus authentique que les autres villages sus-nommés, et le meilleur point de départ pour la crête dentelée des Pics de Côte Belle, leurs vastes pentes à carving et leurs petits couloirs à sauting ([sic]), un magnifique terrain de jeux alpin sur et à travers la dolomie locale !

Même si cet article a vocation à vous suggérer certains itinéraires testés et approuvés par l’auteur, je vous invite également à explorer les cartes pour imaginer vos futures courses, indépendamment des topos papier ou digitaux accessibles par un simple coup d’oeil ou clic. Dessiner mentalement un itinéraire à skis sur une carte et imaginer un cheminement entre les courbes de niveaux sont des préliminaires importants pour votre rapport personnalisé avec la montagne… Concevoir votre propre course plutôt que suivre un topo est comme cuisiner suivant votre inspiration et vos préférences culinaires, plus exigeant mais aussi gratifiant que de choisir un plat prédéfini sur la carte d’un restaurant !
 

31 janvier 2025 5 31 /01 /janvier /2025 17:48

Dans le numéro 59 de Ski Rando Magazine de février 2025, une sélection d'itinéraires autour du lac de Serre-Ponçon, dissemblables mais offrant tous une vue fjord depuis leur sommet.

https://www.skirandomag.com/numero59/

Beaucoup ne connaissent du sport que les manifestations, compétitions, fédération, émulation, ostentation, fanions, chronos et dossards. A l’école, à la télévision, à la radio, dans la presse, au café du commerce, à la machine à café, il n’y a de place que pour ce sport institutionnalisé, marketé, une déclinaison transpirante du capitalisme et de la course autant contre les autres que pour soi. La montagne, tant hivernale qu’estivale, semble alors se transformer en un gigantesque terrain de sports plus ou moins aseptisé où cet hubris vient s’exprimer. Il est pourtant des sports, plus ludiques qu’olympiques, où la recherche de la beauté prime sur la course à la performance, et où l’activité physique constitue plus un moyen qu’une fin. Comment mieux définir le ski de randonnée, littéralement la pratique de la balade (avec 2 planches aux pieds) sur neige, une activité qui consiste plus à parcourir un milieu exigeant mais éminemment esthétique qu’à lutter contre le chronomètre ? La montagne enneigée n’est alors plus un stade où l’on vient explorer les limites de son corps, mais un lieu d’exploration et la destination par elle-même où notre corps va nous emmener.
Dur à faire aval(is)er cette conception à votre beau-frère, pour qui sport signifie forcément compétition : vous n’avez pas de Rolex au poignet à 50 ans, pas de Mercedes au garage, pas de Berluti aux pieds, et pas même un classement dans la dernière course de ski, un loser archétypique décidément ! 

[...]

19 janvier 2025 7 19 /01 /janvier /2025 19:01

Le 19 janvier 2025

Itinéraire : Coutières - Raboutou - Clot de Bachas - épaule est de la Rama - collu à l'ouest du Touret - face sud-est de la Rama à la cote 2150 sous les falaises - Cabane de la Rama - Coutières
Sommet : 2300 m
Dénivelée : 1250 m (1400-2300-1800-2150-1400)
Difficulté : 3.1

Comme la veille on vise les massifs situés à l’ouest pour éviter les nuages du petit retour d’est ; direction donc le Dévoluy au départ du Col du Festre pour viser le versant est/sud-est de la Rama et de l’Aiglière, une orientation ensoleillée présumée transformer la neige dure du matin en une bonne moquette l’après-midi. Calcul (enfin) gagnant ce jour sous une douceur agréable inconnue la veille, même si nos velléités d’atteindre le sommet de la Rama depuis son épaule est feront long feu sur une neige vitrifiée où les crampons alu ne mordent que superficiellement. Demi-tour donc pour éviter une (trop) longue glissade, mais on retrouvera vite et avec plaisir de la bonne neige de printemps veloutée mais pas collante sur les contrepentes sud, une descente plaisante qui nous contraindra ([sic]) à remettre les peaux au collu ouest du Touret pour basculer sur les pentes sud-est directement sous le sommet de la Rama. Là encore arrêt un peu avant le sommet apparemment gelé, dans une jolie grotte aux stalactites, stalagmites et colonnes de glace, avant une seconde descente aussi bonne que la première, magnifiée sur la fin par la vue sur la cascade de Saute Auré.
Au final deux échecs successifs avec des projets initiaux non concrétisés, mais un peu d’adaptabilité aura permis de sauver le week-end avec du ski correct à bon, même si les prochaines chutes de neige - si possible pas uniquement au-dessus de 2500 m - feront le plus grand bien !

montée dans la combe est du point coté 2379
montée dans la combe est du point coté 2379

montée dans la combe est du point coté 2379

descente en moquette
descente en moquette
descente en moquette
descente en moquette
descente en moquette

descente en moquette

remontée vers les grottes blotties sous les falaises du versant sud-est de la Rama
remontée vers les grottes blotties sous les falaises du versant sud-est de la Rama
remontée vers les grottes blotties sous les falaises du versant sud-est de la Rama
remontée vers les grottes blotties sous les falaises du versant sud-est de la Rama

remontée vers les grottes blotties sous les falaises du versant sud-est de la Rama

seconde descente, toujours en bonne neige de printemps
seconde descente, toujours en bonne neige de printemps
seconde descente, toujours en bonne neige de printemps
seconde descente, toujours en bonne neige de printemps
seconde descente, toujours en bonne neige de printemps

seconde descente, toujours en bonne neige de printemps

la cascade de Saute Auré

la cascade de Saute Auré

givre de surface en bas du vallon
givre de surface en bas du vallon

givre de surface en bas du vallon

19 janvier 2025 7 19 /01 /janvier /2025 18:58

Le 18 janvier 2025

Itinéraire : Serre Michèle - Col de la Gardette - crête de la Gardette - point coté 2303 - les Rougnous - point coté 2303 - cabane de Corbières - Col de la Gardette - Serre Michèle

Sommet : 2303 m

Dénivelée : 1150 m (1600-2300-2150-2300-1850-2150-1600)

Difficulté : 2.3

Pour cette seconde virée ski de montagne de l’année, on se dirige vers le nord des Alpes du Sud, avec un cahier des charges complexe : une localisation suffisamment à l’ouest pour éviter la couverture nuageuse du petit retour d’est, une protection du vent d’est et des descentes en versants chauds pour espérer de la neige de printemps décaillée vu la médiocrité présumée de la neige en versants froids, un départ assez élevé pour éviter le portage… Sur le papier le couloir sud de la Fourche à l’est du Col de la Gardette tient ces spécifications, mais comme souvent les plans devront s’adapter à la réalité d’un dégel retardé ou même empêché par les nuages en goguette jusqu’en début d’après-midi. On renoncera donc au couloir, plus raide et surtout plus dur qu’escompté comme le prouvera un début de descente sur les pointes avant des crampons. Les descentes en versant nord constitueront malgré tout un bon lot de consolation en neiges froides, parfois soufflées et/ou croûtées près des crêtes mais souvent encore poudreuses. Même le col de la Gardette, classique et ultra tracé, offrira de beaux virages en poudreuse puis neige de printemps sans cassage de croûte intermédiaire, avant que nous ne profitions des cynorhodons mûris par le gel à la voiture par cette journée fraîche voire froide.

sur la Crête de la Gardette
sur la Crête de la Gardette
sur la Crête de la Gardette

sur la Crête de la Gardette

le couloir pas décaillé au sud, première descente en neige dure sur les Rougnous
le couloir pas décaillé au sud, première descente en neige dure sur les Rougnous

le couloir pas décaillé au sud, première descente en neige dure sur les Rougnous

seconde descente majoritairement en poudreuse sur la Cabane de Corbières
seconde descente majoritairement en poudreuse sur la Cabane de Corbières

seconde descente majoritairement en poudreuse sur la Cabane de Corbières

dernière descente en alternance de poudreuse et transformée versant ouest du Col de la Gardette
dernière descente en alternance de poudreuse et transformée versant ouest du Col de la Gardette
dernière descente en alternance de poudreuse et transformée versant ouest du Col de la Gardette

dernière descente en alternance de poudreuse et transformée versant ouest du Col de la Gardette

cynorhodon mûr à la voiture

cynorhodon mûr à la voiture

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