AGORAMANIA : des grands espaces de Provence à la wilderness d'ailleurs
Des +6400 m de Bolivie aux -400 m de Jordanie, des monastères perchés des Météores aux églises troglodytes d'Abyssinie, des mosquées d'Ispahan aux dômes nervurés de Samarcande, du sable blanc du Nouveau-Mexique aux pitons gréseux du Hoggar...
Bientôt dans SkiRando magazine (numéro 44 à paraître mi-mars 2021) un article sur les raids à skis de la haute vallée du Valgaudemar, "la plus himalayenne" des vallées alpines où l'on peut skier de refuge en refuge sur des itinéraires magnifiques mais souvent alpins et engagés. Seront introduit, décrits, illustrés et traçés sur carte numérique les tours des Rouies, du Says, du Jocelme, du Sirac et de l'Aiguille de Morges.
Bientôt dans SkiRando magazine (numéro de février-mars 2021) une sélection toute personnelle de couloirs méconnus voire inconnus des Alpes du Sud, choisis pour leur beauté mais aussi accessibilité :
Itinéraire : Serre Michèle – Pra Gasta – le Piolit – Pra Gasta – Clot Rond – col de Chorges – Pra Gasta – Serre Michèle
Sommet : 2450 m
Dénivelée : 1250 m (1600-2450-1900-2300-1600)
Difficulté : 3.3
Journée de ski de randonnée versant sud du Champsaur, sur les flancs du Piolit au-dessus du lac de Serre-Ponçon, pour une classique bien visible en voiture de la N94 à chaque virée alpine mais encore jamais skiée. Durant la montée en voiture on peine à s’imaginer skis aux pieds dans cet adret qui semble déjà bien déneigé, mais une fois parvenus au bout de la piste à 1600 mètres un portage de seulement 20 minutes sous les mélèzes et entre les crocus permet d’accéder à la neige continue, encore abondante au-dessus de 2000 mètres. Comme souvent cette saison, ce sera du grand ski sur neige de printemps, parfaitement à point au cours des 2 descentes du jour, la première s’étant avérée tellement bonne que les peaux ont été remises. Des grandes courbes… ou de la petite godille sur de la moquette en face du fjord de Serre-Ponçon et sous les plissements calcaires des falaises des Parias, de quoi bien profiter du ski de printemps avant… quelques semaines de balades dans la garrigue de la côte bleue !
dans le mélézin
entre neige (ravinée par les pluies), torrents et crocus
dans la montée, sous les plissements de calcaire au-dessus de Serre-Ponçon
sous le sommet du Piolit
première descente, moquette au-dessus du fjord de Serre-Ponçon
Itinéraire : Bagni de Vinadio - refuge Migliorero - pas d'Ischiator - refuge de Rabuons - couloirs sud-est de la Tête de Lusernier - mont Ténibre - lac Chaffour - refuge de Rabuons - pas de Corborant -San Bernalfo - Bagni de Vinadio
Sommet : 3050 m sur le mont Ténibre
Dénivelée :
J1 : 1400 m (1450-2850-2500)
J2 : 850 m (2500-2850-2750-2950-2750-3050-2500)
J3 : 450 m (2500-2950-1300)
Difficulté : 4.1 pour le premier couloir sud-est de la Tête de Lusernier, 4.2 ou 4.3 pour le second avec environ 200 mètres à 40° avec de courts passages à 45° et une largeur variant de 2 à maximum 10 mètres, ambiance bobsleigh par endroits !
Voilà quelques années que je voulais découvrir ces lacs et refuges perchés de la haute Tinée, haute de par sa position septentrionale mais aussi son altitude, des cirques glaciaires constellés de lacs à plus de 2000 mètres. Un coing de Mercantour loin des métropoles maralpines, des stations de ski, et dont l’ingratitude de l’accès pour les skieurs, sur des adrets raides et avec des accès routiers bas, garantit la tranquillité.
Après une première incursion au refuge de Vens en avril 2017, la découverte de ces lieux se poursuivra dans le magnifique cirque de Rabuons en février 2020, avec des conditions nivo-météorologiques rappelant plus une fin de printemps qu’un cœur d’hiver. On skiera en effet sur de la moquette à poils plus ou moins longs, parfois en tee-shirt, au-dessus de lacs en début de débâcle, et le refuge d'hiver s'avèrera bien confortable dans une ambiance sauvage (seulement 2 autres randonneurs le premier soir) mais douce (merci le poêle) voire douillette. C’est un refuge qui date de plus d’un siècle, bien confortable pour autant avec ses panneaux solaires (pas d’origine !), idéalement positionné sur un promontoire rocheux entre le lac de Rabuons et la vallée de la Tinée 1500 mètres plus bas.
Quelques jours hors de la civilisation, passées à se nourrir de soupes en poudre et de pâtes à cuisson rapide, mais surtout d'aubes et de crépuscules, de lacs aux rivages de neige fracturés de crevasses, de couloirs qui fendent les falaises de gneiss dorées de lichens, de bouquetins et chamois qui nous regardent de haut, de sommets qui flamboient au crépuscule pour laisser la scène à la voie lactée. Loin des désirs factices, du temps dicté par la vie moderne, on revient à l’essentiel, et au temps du skieur seulement rythmé par le soleil, la lumière et les températures.
Dommage qu’un enneigement pauvre et vieux (datant pour la presque totalité de novembre...) caractérise ici comme ailleurs les conditions, avec un fort gradient de qualité et de quantité : le cirque de Rabuons côté France est particulièrement sec (évoquant une fin mai, le lac de Rabuons commençant d'ailleurs à dégeler par endroits) alors que l'enneigement reste encore relativement abondant dans les versants italiens (sauf en adrets). Avec des versants nord où le vent a remplacé la neige par de la pierraille, le meilleur ski se trouve au soleil, loin des crêtes déneigées, entre 10h et 14h d'est en ouest. On trouvera même par endroits de la neige aux allures de névé, jaunie par les poussières sahariennes et au ramollissement limité même aux heures chaudes. On pourra tout de même skier de très belles lignes, deux couloirs presque parallèles situés en face sud-est de la Tête de Lusernier, repérés depuis le pas d’Ischiator et qui tiendront toutes leurs promesses : des traits de neige dans les parois de gneiss compact hérissées de gendarmes qui offrent une magnifique ambiance entre rocher coloré d’or, lacs gelés sous les crampons et mer de nuages au-dessus de la Méditerranée.
J1 : cascade printanière sous le refuge Migliorero
J1 : vers le refuge Migliorero puis le lac Ischiator di Mezzo
J1 : descente ouest sous le pas d'Ischiator
J1 : au-dessus du lac de Rabuons et de ses crevasses, avant l'arrivée au refuge de Rabuons
J1 : crépuscule sur le cirque de Rabuons et la Montagne de l'Alpe
J2 : montée dans le premier couloir sud-est de la Tête de Lusernier, demi-tour à 50 mètres de la sortie
J2 : descente dans le premier couloir sud-est de la Tête de Lusernier, sous le gneiss doré (de lichens)
J2 : montée dans le second couloir sud-est de la Tête de Lusernier, jusqu'à son débouché sur la crête faîtière
J2 : descente dans le second couloir sud-est de la Tête de Lusernier
J2 : dans le couloir sud-est du Mont Ténibre
J2 : du sommet du Ténibre au lac Chaffour
J2 : au bord du lac de Rabuons
J2 : crépuscule avant voie lactée
J3 : descente du pas de Corborant versant sud-est, vers le laghi Lansfero
J3 : sur la longue et jolie piste finale au fond du vallon de San Bernolfo
Itinéraire : le Pontet – vallon de l’Orrenaye – col de Feuillas – valle Enchiausa – Auto Vallonasso – Valle Enchiausa – Colle d’Enchiausa – lac d’Apsoi – col du Bœuf – le Pontet
Sommet : 2850 m
Dénivelée : 1950 m (1950-2800-2300-2750-2400-2750-2350-2650-1950)
Difficulté : 4.1 pour la descente du versant nord du col de Feuillas, à 40° sur 100 mètres et un peu exposée au tout début
Après une tentative avortée au col de Feuillas 3 ans plus tôt sur doutes nivologiques, retour autour de la Tête de Moïse par les 3 cols – Feuillas, Enchiausa et du Bœuf. Après des semaines de temps sec et chaud, les risques d’avalanches ne sont cette fois pas de nature à nous contraindre au demi-tour, et on pourra donc boucler ce tour - non sans fourvoiements après une montée superflue vers le sommet d’Auto Vallonasso et son cul-de-sac ! La descente versant nord du col de Feuillas n’en reste pas moins impressionnante sous la corniche sommitale et sur des pentes convexes un peu exposées au départ, et la totalité du tour bien long, avec près de 2000 mètres de dénivelée - y compris les 350 mètres superflus causés par l’erreur d’itinéraire.
Mais la beauté du cadre, dolomitique du col de Feuillas au col du Bœuf sous les tours rocheuses de l’Orrenaye, ainsi que les descentes du col de Feuillas en poudreuse alourdie sur le bas et du col du Bœuf en neige de printemps encore bonne malgré l’heure tardive valent amplement ces efforts… et la descente pénible du versant ouest du col d’Enchiausa en neige glacée et caillouteuse !
sous le col de Feuilas et la face sud de la Tête de Moïse
à la descente du versant nord du col de Feuillas, encore (un peu) de (vieille) poudre !
remontée (injustifiée) vers le sommet de Auto Vallonasso
(bon,ne) remontée vers le Colle d’Enchiausa
traversée sous la face nord de la Tête de Moïse, un ski rendu difficile par la neige glacée couverte de cailloux
sous le col du Boeuf, encore de le moquette à 15h30 !
Itinéraire : Larche - vallon de Bouchouse - couloir sud-est des arêtes de la Portiolette - Pré Lafont - ravin du Combal
Sommet : 2900 m
Dénivelée : 1300 m (1700-2900-2150-2250-1700)
Difficulté : 4.1 pour la partie skiée (partie finale du couloir mal enneigée et en neige dure)
Première journée d’une virée ski de randonnée de 5 jours à la frontière italienne, entre Val Maira et Stura. On vise l’un des couloirs sud de l’arête de la Portiolette, repéré 3 ans plus tôt pour sa géologie singulière lors justement du tour de la Portiolette. Après une approche, d’abord à pieds sur des pentes sud déneigées jusqu’à plus de 2000 mètres, puis à skis dans le long vallon sous le col de la Portiolette, on pourra admirer de près ces aiguilles de calcaire caractéristiques de l’Ubaye, qui trouvent ici leur plus belle expression avec notamment un bitard aux allures de demoiselle coiffée ! Les conditions sèches et chaudes de cet hiver ne permettront malheureusement pas de sortir le couloir à skis, dont les 50 mètres terminaux se feront donc en crampons entre les rochers et sur neige dure.
Après un départ le matin même de Marseille, le ciel voilé ralentira le dégel de la neige, au point que le couloir sera descendu en neige dure. Plus bas les descentes se feront en neige bien décaillée, notamment dans les belles pentes rive gauche du ravin de Combal, chose appréciable à 17h, avant un superbe crépuscule coloré à Jausiers !
lichens sur calcaire
devant la Tête de Viraysse
à la montée dans le couloir, fin pas en conditions faite en crampons en aller-retour
à la descente au milieu des tours rocheuses
pas de cadeau sous le sapin décoré de nos baskets de portage !
vers l'Isalette, puis dans le ravin du Combal encore enneigé et en bonnes conditions
Epaule ouest de l’Aiguillette, en aller-retour par la cabane des Mulets et le couloir sud de l’Aiguillette
Sommet : 2500 m
Dénivelée : 1050 m
Difficulté : 4.1, environ 200 mètres à 40°
Première journée d’un week-end ski, de randonnée et de télésièges ([sic]), dans les Préalpes Dignoises. Après une approche commune sur la piste -par endroits littéralement glacée - de la cabane des Mulets, sortie en solo dans le couloir sud de l’Aiguillette. C’est un bel itinéraire, en bonnes conditions ce jour avec de la neige de printemps à point à 15h en versant ouest ou une pellicule de poudreuse rapportée par le vent en versant nord, comme toujours sauvage dans ce massif confidentiel pour le ski de randonnée. Le couloir offre une belle ambiance où le canyon du ravin des Clots de Selon et les plissements et strates de calcaire garantissent le spectacle géologique, du beau caillou donc à défaut de bon puisque durant mon passage de bons pavés de la taille parfois d’un frigo tomberont puis rouleront dans le couloir… Il convient donc de se méfier par temps de redoux et dégel des falaises qui dominent le couloir rive gauche. Parvenu à l’épaule à 2500 m, l’heure tardive, la neige qui commence à trop ramollir dans le couloir mais s’avère complètement glacée versant nord, me dispenseront du sommet 100 mètres plus haut, et je profiterai d’une bonne neige de printemps à la descente, un peu trop cuite dans le couloir mais à point plus bas en versant ouest.
Des nombreux itinéraires déjà parcourus à skis au départ de la cabane des Mulets – col La Pierre, Dos de Chameau – Mournière – Pic des Têtes, ce n’est ni le plus skiant (de par la grande traversée entre le Clot du col La Pierre et le bas du couloir) ni le plus difficile, mais peut-être le plus esthétique !
sur la piste des Mulets : glace dans le ravin de l'Avalanche et strates calcaires du Tourtourel
plissements calcaires en bas du couloir
depuis l'épaule ouest, vue vers la crête des Gliérettes et la basse vallée de la Blanche
à mi-couloir
vues sur le couloir et le ravin des Clots de Selon
plus bas, fine couche de poudreuse et moquette en alternance
Itinéraire : Villar-Loubière - le pas de Galiane - refuge des Souffles - col des Clochettes - lac du Lautier - pic Turbat - Chamousset - prés du Lautier - pas de Galiane - Villar-Loubière
Sommet : 3050 m
Dénivelée :
J1 : 1100 m (1050-2150-1950)
J2 : 1200 m (1950-2200-2150-2400-2350-3050-1050)
Difficulté : 3.3 max, mais pentes parfois exposées en neige dure sous le lac du Lautier et sous le pic Turbat
Encore une belle sortie dans ce versant sud du Valgaudemar où les 1500 mètres de descente, en excellente moquette ce jour, font oublier les 600 m de portage du départ. Un refuge d'hiver confortable, doté de plusieurs dortoirs et d’un poêle, un itinéraire panoramique et presqu'intégralement au soleil, l'ambiance grand large et rocheuse des combes sommitales 2000 mètres au-dessus de l'auge glaciaire en U de la vallée, font de cette course une belle classique d'hiver ou de début de printemps, évidemment déserte dans cet adret un peu ingrat dans les vernes du bas.
La vallée du Valgaudemar, maintes fois explorée à skis ces dernières années, offre décidément bon nombre de parcours majeurs à skis, toujours sauvages et un peu délicats dans cette vallée aux versants très raide et avalancheux. La basse vallée n’a pas l’ambiance haute montagne glaciaire de la haute vallée vers les Rouies ou le Sirac, demande un portage plus long de par les départs à seulement 1000 mètres d’altitude, mais donne accès à des points de vues exceptionnels sur la vallée en U et encore plus de solitude et de wilderness qu’ailleurs !
J1 : à pieds, devant les colonnes de schistes des Arraches
J1 : à skis, arrivée au refuge de Souffles
J1 : ski crépusculaire au-dessus du refuge
J2 : départ devant les Arraches et le Dévoluy
J2 : entre col des Clochettes et lac Lautier
J2 : vers le lac Lautier
J2 : dans les pentes sommitales
J2 : ente granite du Turbat et calcaire de la face nord-ouest de l'Olan
J2 : au sommet, vue plongeante sur la basse vallée du Valgaudemar
J2 : plongeoir vers l'auge en U
J2 : descente dans Chamousset
J2 : dans les Prés du Lautier, au-dessus de la vallée en U
Itinéraire : Clot Regnaud – chemin de la Baume – le Cougnet – cabane du Casset – col est de Roche Méane en aller-retour
Sommet : 2700 m
Dénivelée : 1200 m
Difficulté : 3.2
Journée de ski de randonnée à la découverte d’un secteur inédit pour moi, celui du vallon de Reyssas dans l’extrême sud des Ecrins. Un parking à basse altitude, un accès ingrat par une forêt dense et raide exposée au sud et donc rapidement déneigée, donne à ce secteur pourtant proche du lac de Serre-Ponçon et dominant un secteur urbanisé un caractère très sauvage. Des pistes récemment refaites permettent en fait de monter en voiture jusqu’à plus de 1500 m puis par une longue traversée à flancs, à skis et … à pieds, de rejoindre le verrou du vallon à 1900 m, point de départ pour les belles combes skiantes situées au-dessus.
Celles-ci justifient bien cette heure d’approche un peu sanglier et ingrate, et on ne croisera ensuite personne, juste une vieille trace de bipèdes à skis… et de nombreuses traces de quadrupèdes. Le vallon du Casset offre 800 mètres de pentes entre la pointe de Serre et la Tête d’Eslucis jusqu’au col est de Roche Méane, une crête alpine dominant le ravin de la Pisse à l’ouest. On renoncera à monter au sommet de la Tête d’Eslucis vu l’horaire et l’enneigement faible de son arête nord en conditions mixtes ; la descente réservera quelques bons passages de neige froide et de transformée dans une neige malgré tout souvent abîmée par le vent et une transformation encore insuffisante. A noter d’ailleurs l’apparition de pénitents en adrets, rappelant les allures andines des Ecrins en mars dernier après des semaines de sécheresse hivernale ! La fin de la descente sera surtout intéressante pour son cadre avec de beaux points de vue sur le fjord de Serre-Ponçon, avant la traversée descendante finale, tout de même plus rapide que durant le trajet aller…
Un secteur qui se mérite donc, mais qui vaut pour son aspect virginal comme rarement aussi près de Gap, et pour sa belle ambiance au-dessus du lac de Serre-Ponçon.
vers la cabane du Casset, vue vers le lac de Serre-Ponçon
dans la combe du Casset
au col est de Roche Méane, vue vers les fissures de reptation
descente en alternant vieille poudreuse et neige dure
Itinéraire : pont des Houerts - cabane des Houerts - la conque de Panestrel - couloir sud de la conque - col du Sanglier - couloir est sous le point 2385 - la Barge
Sommet : 3000 m
Dénivelée : 1400 m (1700-3000-2550-2650-1850)
Difficulté : 4.2
Après la tentative vite avortée dans le versant sud-ouest du pic des Heuvières la veille, retour sur une course référencée où les risques d'"échec" sont beaucoip plus faibles ! Une course et surtout un couloir sud de la conque repérés plusieurs fois en approches d'escalade au Sommet Rouge ou de retour de la Tête du Sanglier, le beau calcaire de l'Ubaye confinant ici au magnifique dans un dédale de pinnacles gris et beiges parfois dressés en feuillets verticaux.
Au final un choix judicieux pour cette course en excellentes conditions, tant en versants froids qu'en versants chauds, avec respectivement de la vielle poudreuse encore bien conservée ou de la moquette à point pour le déjeuner ! Le couloir sud de la conque, exceptionnel avec son rocher et ses lignes fuyantes au-dessus des méandres du torrent des Houerts (qui coule encore à 2500 m en ce début janvier) est l'un des plus beaux du coing dans une géologie aussi insolite qu'esthétique, et constitue bien le clou du spectacle naturel de la journée !
La courte remontée au col du Sanglier, bien mal-nommé en l'occurence puisqu'il nous permettra d'éviter la bartasse du bas du vallon des Houerts, nous fera basculer sur le vallon de Panestrel. Y alterneront neige dure à bon grip et poudreuse tassée, du bon ski d'hiver en cette météo de fin de printemps !
sortie de la séance de bartassage dans la forêt du bas du vallon des Houerts
sous les falaises du Sommet Rouge et de la Conque
dans la Conque de Panestrel
dans le splendide couloir sud de la conque et sa géologie esthétique