27 septembre 2020
7
27
/09
/septembre
/2020
20:06
Le 26 septembre 2020
Séance d’escalade au départ de Luminy sur le rocher percé, une barre de calcaire haute d’une quinzaine de mètres située au-dessus des cabanons de Morgiou. C’est un joli site de couennes assez fréquenté pour son approche courte (environ une demi-heure depuis Luminy, moins depuis Morgiou), son orientation sud en protection partielle du mistral et son beau cadre avec arche naturelle vers le nord et vue sur mer et cap Morgiou au sud.
La patine sur le rocher contribue à rendre les cotations… curieuses (notamment dans de très ardus… 5a et 5b !), mais une fois les premiers mètres raides et lustrés passés on profite de grimpe intéressante, mention spéciale pour la voie de la goulotte et ses 5 mètres finaux en cascade d’aragonite où l’on grimpe sur des méduses cristallisées !
vue générale du site et deson rocher percé
dans la goulotte d'aragonite de la voie éponyme
Published by Thomas
-
dans
Escalade en Provence
23 septembre 2020
3
23
/09
/septembre
/2020
21:25
Le 23 septembre 2020
Les canailloux, 9 longueurs, équipé, 6c max
6a(et A0)/5c/6a+/6a/6a+/6b/6a(1 pas)/6c/5c
Parcours d’une nouvelle voie du Cap Canaille - « les canailloux » - une ligne de 8 longueurs qui remonte le secteur de la « cathédrale » juste au sud du secteur classique « ouvreur de bouse ». C’est une falaise parmi les plus hautes des soubeyrannes, découverte il y a quelques voies dans la voie des « drailles », un itinéraire facile et esthétique qui louvoie entre les différents étages de vires de cette paroi un peu déliquescente. Les « canailloux » emprunte une ligne plus directe depuis la couche de marnes du bas, au plus facile entre toits et gargouilles, avec relais (tous sauf R6) judicieusement positionnés sur de larges vires.
La meilleure approche doit pouvoir se faire depuis le bas, sur les sentes qui partent de la plage de l’Arène et longent la côte vers le sud-est, puis à vue en montée vers la barre de marnes aisément reconnaissable du bas. Cela permet d’éviter une longue série de rappels sur rocher souvent fragile et/ou des traversées scabreuses sur terrain très exposé et pas forcément protégé/protégeable, et fait sens avec un départ de la mer pour accéder au sommet des prétendument « plus hautes falaises maritimes d’Europe ».
La voie commence tout en bas de la falaise sur la strate… de marnes gris/vertes, un rocher terreux voire glaiseux, une gageure à grimper et sûrement à équiper, les scellements serrés permettant heureusement de passer aisément la première dizaine de mètres, en jouant des pieds sur la terre qui s’effrite et des mains sur les dégaines. Ces « fondations » marneuses sont heureusement surmontées d’un grès plus classique, sur lequel s’appuie la falaise où déroule toute la suite de la voie. C’est un grès très coloré, découpé en tablettes plus ou moins déversantes et sculpté de gargouilles défiant la gravité, un caillou malheureusement plus beau que bon. On démonte souvent des (gros) legos dans cette voie nouvelle et peu parcourue, récupère du sable jusque dans les oreilles, le tout sous des toits qui sont autant d’épées de camions de Damoclès. Heureusement l’équipement serré en scellements permet de mieux supporter ces prises qui cèdent sous les pieds et les mains, et les relais confortables sont souvent protégés sous les dévers. A noter juste un petit pas un peu psycho au départ de L7, rétablissement sur terre avec pour seule prise de mains… des touffes d’herbes, le tout au-dessus des spits du relais suspendu…
La grimpe reste intéressante et variée du début à la fin, majoritairement dans le style du cru à base de tablettes légèrement déversantes, mais avec également quelques sections en dièdre et fissures à renfougne, sans parler des gros dévers de la fin de L6 et de L8. On évolue le plus souvent dans du 6a, parfois soutenu, à l’exception de 2 surplombs sus-nommés en 6b/c. Une belle voie donc, qui le sera encore plus mieux purgée, notre passage n’ayant pas été suffisant pour cela, mais ayant laissé quelques prises aux suivants !
couleurs caribéennes au départ
L3 et son bloc de cristal
L7 et son pas de rétablissement un peu psycho
au départ du dévers en 6c de L8
Published by Thomas
-
dans
Escalade en Provence
20 septembre 2020
7
20
/09
/septembre
/2020
10:00
Le 19 septembre 2020
Voie "collector" au socle de la carrière de la montagne Sainte-Victoire, 5 longuueurs, équipé, 5b max
A mon sens 3b/4c/4c/5b/5c (sortie par la dernière longueur de Samsara Sattva)
Retour sur une des grandes voies faciles du socle de la carrière versant sud de la montagne Sainte-Victoire, sur ce calcaire qui confine parfois conglomérat multicolore aux allures de marbre. La voie du jour « collector » n’offre pas un rocher aussi beau que dans les voies voisines déjà parcourues « Samsara Sattva » ou « la marbrière », une escalade moins continue et plus facile, mais se prête bien à l’initiation dans une ambiance peu aérienne coupée de vires et des difficultés qui ne dépassent pas le 4c, hormis dans les quinze premiers mètres de L4 - dalle relevée dans le 5b à l’équipement qui plus est bien espacé (retour au sol possible jusqu’à la troisième dégaine).
Cette voie, tout comme « Samsara Sattva », permet d’accéder à la grotte du petit chanteur située juste à gauche de l’avant-dernier relais, et de découvrir ses parois de marbre lisse ou de calcaire concrétionné en méduses, tout en veillant à moins déranger sa chauve-souris que la mante religieuse adoptée durant la marche d’approche.
tracé approximatif de la voie "collector" avec ses relais et localisation de la grotte du petit chanteur
leçon de choses durant l'approche
dans les 4 premières longueurs sur dalle couchée (presque verticale au départ de L4)
la grotte du petit chanteur, son marbre du Tholonet, sa chauve-souris et ses méduses de calcaire
sortie dans Samasara Sattva sur rocher marbré
9 septembre 2020
3
09
/09
/septembre
/2020
21:22
Le 9 septembre 2020
Voie de 3 longueurs, équipé (rouillé dans les 2 premières longueurs), 6a max
5b/5a/6a (1 pas)
Retour sur les voies « pirates » de bord de mer situées entre Méjean et l’Erevine, celles du secteur est où une traversée d’une cinquantaine de mètres en 4c/5a, équipée de goujons rouillés à fleur d’eau, mène à une terrasse d’où montent 3 voies sur une dalle suspendue. Après la voie du milieu parcourue il y a quelques semaines, on ira se frotter ou plutôt frotter les chaussons sur les voies à droite – un joli dièdre en 5c d’une quinzaine de mètres – et à gauche – un pilier à trous puis une dalle fissurée suspendue d’environ 25 mètres. Cette dernière voie, la seule qui permet de sortir facilement du secteur avec des cordes fixes installées sur la gauche du relais sommital, s’avérera superbe, belle escalade dans le petit 5 s’affinant sur la dalle finale jusqu’à un pas en traversée dans le 6a, et belle ambiance sur le calcaire blanc lisse au-dessus de l’eau…De la jolie grimpe bord de mer précédée de plongée apnée, une chouette approche sur le sentier des douaniers panoramique (le sentier, pas les douaniers), le tout ce soir face aux cumulo-nimbus éclairés par le soleil couchant, encore une bonne journée de plein air après la séance de trail du midi !
les gorgones sous les spits
la traversée à fleur d'eau : L1
la traversée à fleur d'eau : L2
dans la voie de droite en dièdre
dans la haut de la dalle de la voie de droite
Published by Thomas
-
dans
Escalade en Provence
4 septembre 2020
5
04
/09
/septembre
/2020
21:15
Le 4 septembre 2020
Face sud de la pointe Callot : première longueur dans la sud-est, puis tentative d’abord dans la voie sud-ouest, puis dans la sud-est directe, finalement sortie par la sud-est normale ! Ensuite sommet de la Pointe Callot par l’arête est en aller-retour.
2 longueurs, partiellement équipé, à mon sens 5b/5b+
Soirée d’escalade vers la Pointe Callot. L’idée était d’agrémenter le parcours de l’arête est par une voie en face sud-ouest, mais, sur place, l’exposition de la vire permettant de rejoindre la seconde longueur de la voie sud-ouest, puis la difficulté à protéger la dalle de la seconde longueur de la sud-est directe, nous rabattront vers la sud-est normale et sa jolie traversée ascendante bien spitée. L’arête est de la Pointe Callot n’opposera elle aucune difficulté, une centaine de mètres de marche entrecoupée de rares et courts pas d’escalade facile, sur une arête qui plus est généralement large de plusieurs mètres.
Bref, les calanques ont mieux à offrir pour l’escalade que cette falaise de faible ampleur, coupée de vires et au rocher parfois fragile, avec un équipement vieillissant à compléter. Il existe également d’autres arêtes bien plus intéressantes que celles de la pointe Callot, certes plus grimpantes mais beaucoup plus esthétiques (notamment celle de 10 heures, l’arête de l’aiguille de Sugiton…). Malgré tout c’est un joli secteur dans ces vallons sauvages du versant sud de Marseilleveyre, offrant de belles vues sur le Riou au sud, sans doute à découvrir plutôt en chaussures de marche qu’en chaussons.
dans L1 de la voie sud-est
au sommet de la pointe Callot
à la descente de l'arête est de la pointe Callot
crépuscule au-dessus de Pastré
Published by Thomas
-
dans
Escalade en Provence
27 août 2020
4
27
/08
/août
/2020
21:33
Le 27 août 2020
Voie "le salcoquet" au cirque du 14 juillet de Cap Canaille, 4 longueurs, équipé, 6a+ max
A mon sens 6a (long et soutenu)/6a+(plus section de A0 dans la traversée ?)/6a+/6a (soutenu)
Retour sur les falaises du Cap Canaille, dans la voie « le salcoquet » qui vient d’être rééquipée au cirque du 14 juillet. Les magnifiques fissures/dièdres inaugurales et terminales en 6a soutenus à oppositions et parfois ramonage justifient à elles seules ces plaquettes neuves. Mais les seconde et troisième longueurs de liaison en traversée à gauche puis à droite offrent elles aussi une belle escalade et un beau rocher, avec même une cascade fossile à mini gours traversée en L3. La grimpe reste homogène et soutenue du début à la fin, avec des pas de traversée bien délicats à la fin de L1/début de L2 (un peu d’artif’ pour nous), un 6a+ très fin à lecture et placements dans le petit mur de L3 et un peu de grimpe à l’ancienne en ramonage au début des fissures de L1 et L4.
Une très belle voie au final, tant pour le rocher, des nids d’abeille dans les niches aux gours des cascades fossiles, que pour l’escalade, homogène et soutenue dans le 6a/6a+ du début à la fin (mis à part au début de L2 plus dur).
la longue et belle fissure de L1
L3 sur gours de cascade fossile
la belle fissure terminale aux derniers rayons
après la piqûre de scorpion la semaine dernière, le scolopendre à la sortie (sans morsure)
crépuscule sur les calanques
Published by Thomas
-
dans
escalade en Provence
20 août 2020
4
20
/08
/août
/2020
17:55
Le 19 août 2020
Voie «pas d’arrangement », 3 longueurs, équipé, 6b max (à mon sens 6a+/6a/6b) suivie de l’arête nord de Marseilleveyre, équipé, 5b max (4b/5b/4b)
Soirée d’escalade dans le vallon des Aiguilles, vers la voie « pas d’arrangement » qui débouche sur l’arête nord de Marseilleveyre, ou plutôt Marseillevert vu la belle étendue de la pinède au pied des voies, loin de celles de la côte bleue réduites à peau de chagrin à forces d'incendies. C’est une belle découverte que cette voie et ce secteur, de l’ombre au-dessus de la rade de Marseille et du rocher typé face nord mais compact et varié, de la dalle presque lisse aux gouttes d’eau abrasives, et de la très belle escalade variée et soutenue, notamment à la fin de L1 (avec son pas de gros 6a obligatoire et finaud) et dans L3, superbe en dièdre puis dalle soutenu.e.s. La suite sur l’arête nord de Marseilleveyre, sur un calcaire fracturé et une arête malheureusement peu prononcée, offre, à défaut de jolie grimpe, de très belles perspectives sur la rade de Marseille, dans un cadre sublimé par le rocher rosi du couchant.
L1 de "pas d'arrangement"
L2 de "pas d'arrangement"
L3 de "pas d'arrangement"
sur l'arête nord de Marseilleveyre
crépuscule sur Marseille et le Riou
Published by Thomas
-
dans
Escalade en Provence
30 juillet 2020
4
30
/07
/juillet
/2020
19:53
Le 29 juillet 2020
3 longueurs, équipé (prendre sangles pour relier les relais et construire celui de L2), 5c max
5b/5a/5c
Poursuite de l’exploration des voies « pirates » équipées entre Méjean et l’Erevine, cette fois quelques centaines de mètres à l’est des itinéraires déjà parcourus. Une ligne de plaquettes rouillées permet de rejoindre en traversée par une ou deux longueurs en 5 une terrasse sous une belle dalle équipée cette fois de plusieurs lignes de scellements non rouillés. On choisira la voie du milieu et profitera d’une vingtaine de mètres d’escalade soutenue en dalle sur prises rondes, et rejoindra le sentier littoral au-dessus du relais chaîné sommital par une trentaine de mètres malcommodes et exposés sur rocher brisé, non protégés et non protégeables jusqu'à un pin providentiel, solution de sortie peu recommandable !
On peut donc enchaîner ici plusieurs longueurs et tricoter de courtes grandes voies à travers ces spits posés au-dessus de la mer, chose inespérée sur ces falaises à la belle géologie mais de faible hauteur de la côte bleue, et qui offrent de la grimpe bord de mer face à Marseille dans une tranquillité absolue…
le rocher des lieux, du calcaire à fossiles
la belle dalle soutenue en 5c de L3
Published by Thomas
-
dans
Escalade en Provence
14 juillet 2020
2
14
/07
/juillet
/2020
19:07
Le 13 juillet 2020
Retour sur les nouvelles couennes "pirates" de bord de mer entre Grand Méjean et l'Erevine, sous le sentier des douaniers. On apprécie toujours ces lignes bien équipées en rocher (un peu trop) neuf, parfois poussiéreux et chipseux, littéralement au-dessus des castagnoles à travers l'eau translucide, et face au Frioul rosi par les derniers rayons.
dans le dièdre en 6a puis l'éperon en 6c
Published by Thomas
-
dans
Escalade en Provence
25 juin 2020
4
25
/06
/juin
/2020
21:40
Le 25 juin 2020
Retour sur le secteur « pirate » de couennes équipées en bord de mer entre Méjean et l’Erevine, avec approche en VTT puis à pieds, l’occasion de grimper au départ de la maison sans aucun moyen motorisé ! On confirmera encore le caractère bien difficile de ces couennes, la ligne la plus accessible dans le dièdre en 5c/6a athlétique étant de loin la plus facile, sa voisine de droite titillant sans doute au moins le 6c. C’est dur, mais également beau et sauvage juste au-dessus des poissons et face à la rade de Marseille, reste maintenant à explorer les lignes situées quelques centaines de mètres plus à l’est.
l'approche rive droite du vallon du Pérussier
l'éperon de gauche en 6c ou plus
deep water solo sous les voies
au retour, vue sur la côte bleue et l'île de l'Erevine
Published by Thomas
-
dans
Escalade en Provence