23 avril 2022 6 23 /04 /avril /2022 17:00

Ci-dessous le texte intégral (hors topos) de l'article paru dans le numéro 44 de Ski Rando Magazine : https://www.skirandomag.com/2020/12/28/ecrins-raids-a-skis-dans-le-valgaudemar/

Raids dans le Valgaudemar, en boucles au-dessus du U 

Des plus grandes vallées qui entaillent le massif des Ecrins, celle du Valgaudemar est sans doute la moins fréquentée et la plus sauvage. Ici point de station de ski ou de dalles de granite ponctuée de spits, uniquement une vallée en U ou en V de basse altitude, bordée de versants de plus de 2000 mètres de haut. C’est un petit bout du monde, enfin des Ecrins, à l’écart des foules grimpantes ou skiantes, un Finisterre alpestre où quelques mois par an la route se fraie un chemin de plus en plus fin et improbable le long puis au-dessus du torrent de la Séveraisse, jusqu’au cul-de-sac du Gioberney, après quoi le bruit des moteurs s’éteint définitivement pour laisser la place au sifflement des marmottes. 

Les sommets plongent littéralement dans la vallée en U. Le bas des versants, souvent raides sur plus de 1000 mètres de dénivelée, voit plus d’avalanches que de skieurs, ce dont témoignent les nombreux paravalanches qui protègent la route. Depuis celle-ci il est difficile pour le skieur d’imaginer des lignes skiables dans ces flancs ingrats coupés de ravins. Pourtant, de nombreux refuges dominent ces pentes raides de basse altitude, des nids d’aigle souvent en position panoramique au-dessus de la vallée et doté de locaux d’hiver confortables voire douillets. On peut venir s’y confiner volontairement et profiter de sa liberté loin d’un monde prématurément mis sous cloche ou masques, réduit à ses planches, bâtons et sac à dos, dépouillé volontairement et  nécessairement des oripeaux consuméristes. On peut alors rejouer dans ces cabanes la montagne à la Samivel (ou la vie de ces pauvres amish dénués de 5G !), contempler la pipe au bec sur la terrasse en bois les sommets noyés dans le bleu-gris. Profitez-en bien avant que le monde post-moderne du risque zéro ne s’impose et que, pour votre bien évidemment, la pipe, le visage à l’air libre puis la montagne ne soient interdit.e.s, au profit d’un ski simulator v2.0 développé par un GAFA, que le joystick ne remplace les bâtons et la puce GPS sous-cutanée l’ARVA…

Trêve de digression (j’espère non) prémonitoire, et retour à ce monde non aseptisé de la montagne, qui trouve son acmé dans cette vallée du Valgaudemar oubliée des foules. Les raids décrits ci-dessous offrent tout ce dont les skieurs de rando peuvent rêver : longs vallons généralement vierges de traces, reliés par des cols plus ou moins alpins, passages sur glaciers et parmi les séracs à l’ambiance très haute montagne, découverte de combes suspendues d’accès détourné, sommets altiers et panoramiques. On voyage à skis dans ce monde de la haute montagne hivernale, aussi hostile pour des mammifères non hibernants qu’il est attirant. On fait escale et se réfugie chaque soir dans ces cabanes en guise de petits esquifs, mais on y trouve pour autant une bonne partie du confort domestique miraculeusement téléporté sur ces pentes enneigées battues par les vents : matelas et couettes moelleux, parfois poêles à bois, gazinières, gaz, couverts, de quoi se réjouir de la modernité au coin du feu ou du réchaud, en regardant derrière la fenêtre la nuit alpine pétrifiée par le froid. On glisse de jour en jour entre ces refuges, seuls témoins de la civilisation, construits non pas comme ailleurs pour aménager et exploiter, bref domestiquer, mais pour permettre de naviguer dans la sauvagerie de la montagne enneigée.
Tout cela bien sûr se mérite : les épaules seront endolories à force de porter le dressing et le garde-manger sur le dos, les cuisses et mollets courbaturé.e.s à force de gravir cols et sommets, les cheveux prématurément blanchis voire perdus à force de conjurer les avalanches et autres crevasses ! 

Cet article décrit donc les raids à skis (2 à 3 jours maximum) envisageables depuis la vallée du Valgaudemar, en se limitant aux itinéraires en boucle intégralement skiables à la descente. Ceci exclut de fait les parcours rive droite de la Séveraisse aval, dont les départs bas et sur des pentes sud raides imposent le portage même en plein hiver. Ce sont des raids généralement engagés dans cette vallée sauvage des Ecrins (pardon pour le pléonasme), avec des pentes raides et avalancheuses, peu ou pas de couverture réseau téléphonique, des dénivelées importantes, bref des parcours déjà sérieux qui ne s’adressent pas à des débutant.e.s, pas l’idéal pour emmener votre grand-mère faire ses premiers virages en ski de randonnée.


Le tour des Rouies (2 jours, grosse seconde journée)
Ce raid de deux jours (une courte première journée, une seconde très longue) permet de faire le tour (et même de gravir au passage si affinités) l’un des sommets-phares du Valgaudemar et des Ecrins, les Rouies, et de découvrir le magnifique refuge de Chalance, aussi petit que croquignolet, un belvédère de bois et de choix face au Sirac. C’est un itinéraire exigeant et délicat le second jour de par les 2200 mètres de dénivelée ascendante (couper la course en dormant au refuge de la Lavey réduirait à peine cette seconde journée) et la grande variété d’expositions rencontrées - toutes et pas dans « le bon ordre ». En effet, cette longue journée finit par une descente exposée… sud-est, dur donc de ne pas y être trop tard - à l’heure de… la soupe ! Attention donc aux conditions nivologiques dans cette course qui fait le tour de la boussole, mais, quoi qu’il en soit, vous aurez profité du meilleur du « grand Oisans sauvage » - pour reprendre Samivel - dans cette longue bambée qui vous fera visiter pas moins de 6 vallons et 4 glaciers différents !


Le tour du Says (2 jours)
Voici encore un raid court mais intense, 2 journées pas trop longues mais des descentes engagées, sur un glacier tourmenté le premier jour et des pentes suspendues raides et exposées le second. Cette incursion dans la vallée du Vénéon permet de profiter d’une belle ambiance glaciaire pas si fréquente dans les Ecrins, que ce soit entre les (petits) séracs du glacier du Petit Chardon ou sous les (gros) séracs de la face nord du mont Gioberney, de quoi mettre de gros glaçons non pas dans votre verre mais dans votre carte SD, tout en murmurant entre vos lèvres gercées « pas bouger ». 

Le tour du Jocelme (2 jours et demi)
C’est un raid qui demande presque 3 jours, mais qui reste plutôt accessible comparé au précédent. Ici pas de descente exposée ou de glacier piégeux, mais des pentes soutenues et/ou complexes comme la descente versant est du col du Loup de Valgaudemar et la montée au Pas des Aupillous. Au risque de radoter c’est toujours aussi beau, particulièrement aux alentours de ces hauts cols particulièrement alpins ; vous en prendrez plein les mirettes (et les jambettes !).

Le tour du Sirac (2 jours et demi)
Un raid « classique » du Valgaudemar, « classique » revêtant évidemment ici un sens bien différent qu’entre Chamonix et Zermatt par exemple ! Vous n’y verrez pas de cohortes de skieurs, de rails de montée ou de bosses à la descente, mais sûrement plus de quadrupèdes que de bipèdes, notamment dans le sauvage vallon du Pré de la Chaumette. Un des plus beaux raids des Ecrins à mon goût, avec au menu toutes les douceurs sucrées ou piquantes du raid à skis : petits refuges confortables, combes suspendues aux Cros de Sirac, couloir raide et encaissé sous le col de Verdonne, glacier de Chabournéou tourmenté… de quoi profiter de nombreuses décharges de dopamine, encore mieux qu’en recevant des « like » sur Facebook !...

Le tour de l’aiguille de Morges (2 jours)
Un tour qui permet d’explorer un des coins les plus sauvages d’une vallée déjà sauvage : l’aiguille de Morges et ses vallons suspendus tant versant sud que versant nord, avec en guise de final une descente directe soutenue de près de 1500 mètres de dénivelée jusqu’à la Séveraisse, l’impression de plonger au fond du V de la vallée ! Là encore des difficultés alpines vous attendent, avec entre autres une crête aérienne et étroite à l’ouest du Montagnon et une traversée exposée au début de la grande descente finale.

Période
    
Ces raids peuvent s’envisager préférentiellement à partir de l’ouverture de la route du Gioberney, couramment fin avril ou début mai, et jusqu’à la fin mai pour limiter le portage à un ratio raisonnable. Les contingences du calendrier de déneigement des routes de montagne font bien les choses : la fin du printemps coïncide généralement avec les meilleures conditions nivo-météorologiques à haute altitude - manteau abondant et stabilisé par le regel nocturne, limitant les risques d’avalanches (à condition de respecter les horaires) et de chutes en crevasses sur les glaciers petits mais costauds du Valgaudemar. Cela signifie aussi par contre que les passages en adrets de basse altitude risquent de se faire skis sur le dos, pas de quoi se plaindre si tant est que le portage se fait à la montée…
Par ailleurs les longues journées et températures douces de fin de printemps rendront votre séjour dans les refuges d’hiver plus agréable, sans vous transformer en Bibendum momifié sous les couches de vêtements.
Ces raids peuvent toutefois également s’envisager plus tôt en saison. C’est alors toute la sauvagerie des Ecrins en hiver qui vous attend : longue remontée de la haute vallée ou de la route depuis la barrière sous la cascade du Casset (barrière qui peut parfois être contournée en voiture… à vos risques et périls… sécuritaires et financiers) avant de rejoindre les départs décrits dans cet article, journées courtes peu ou pas ensoleillées dans le fond de vallée encaissé, refuges d’hiver froids, risques d’avalanche généralement plus importants à cause de la neige encore non transformée…A contrario vous pourrez limiter les portages et profiter de la poudreuse sans limite horaire due à la transformation de la neige et aux risques d’avalanches de neige lourde, ce qui n’est pas anodin par exemple pour la seconde journée du tour des Rouies, où une longue descente orientée sud voire sud-est vous attend après 2200 m de dénivelée positive… A 14h, mieux vaut la déguster en février en poudreuse façon sucre-glace par -5°C, qu’en mai en lourde façon soupe par 15°C…

Matériel
Pour ces refuges non gardés mais généralement bien équipés (couvertures, parfois couverts, casseroles, plaques de cuisson et gaz, éclairage avec panneaux solaires…), il peut être utile de prévoir duvet, réchaud et gaz suivant votre résistance respective au froid et aux sacs lourds ! Quoi qu’il en soit ne pas oublier sac à viande et frontale, aussi légers qu’utiles… et chéquier pour régler votre nuitée dans la boîte prévue à cet effet.
Pour le reste, évidemment matériel de sécurité habituel, notamment casque/ARVA/pelle/sonde et de quoi pallier à tout imprévu matériel (colle pour peaux, rondelle de bâton…).
Tous les itinéraires décrits ici nécessitent de par la présence de pentes raides une paire de crampons – aluminium éventuellement – et un piolet. Les parcours glaciaires (tous les itinéraires décrits ici à l’exception du tour de l’aiguille de Morges) peuvent présenter des risques de chutes en crevasses, notamment sur les glaciers très actifs du Petit Chardon (tour du Says) et de Chabournéou (tour du Sirac) ; baudrier, broche à glace et de quoi moufler n’encombreront pas inutilement votre sac… et vous permettront de ne pas encombrer les crevasses du coing…

Cartes
Les cartes IGN/Top 25 des massifs concernés et/ou Iphigénie par exemple pour les geeks qui ne jurent que par le 0 papier. Votre ordiphone (smartphone au Québec rétif aux anglicismes !) vous permettra de vous situer et orienter même par mauvaise visibilité, ce qui n’est pas rien dans ces raids engagés à l’itinéraire parfois complexe.

23 avril 2022 6 23 /04 /avril /2022 16:55

Le 23 avril 2022

Une petite sortie rapide avant la pluie sur le plateau du Grand Arbois, au départ des Collets rouges. Ce sera une découverte pour moi, alors que, tout comme le plateau de Vitrolles juste au sud, ce secteur regorge de jolis monotraces faciles, dans une géologie certes moins atypique - sans les canyons et barres de calcaire orange - mais avec le canal de Marseille et l’aqueduc de Roquefavour comme éléments paysagers. 
On peut descendre vers le canal sur de beaux singles taillés (parfois pas assez…) dans la garrigue, longer alors sa route d’eau jusqu’à rejoindre l’extrémité sud du bel aqueduc de Roquefavour (bâti au dix-neuvième siècle) puis gagner par un autre single le fond des gorges de l’Arc et la fraicheur de sa dense forêt de feuillus de sa rive sud ombragée. Bref, de l’eau douce canalisée ou non, des ouvrages d’arts exceptionnels, une forêt encore intacte qui n’est pas une pinède, autant de particularismes qui justifient amplement de rouler sur le plateau du Grand Arbois !

asphodèles vers la tour de guet
asphodèles vers la tour de guet

asphodèles vers la tour de guet

au départ du joli monotrace (qui se perd ensuite dans la garrigue) entre le Jas des Vaches et le Canal de Marseille

au départ du joli monotrace (qui se perd ensuite dans la garrigue) entre le Jas des Vaches et le Canal de Marseille

au bord du Canal de Marseille

au bord du Canal de Marseille

sur le montrace de descente dans la forêt juste à l'ouest de l'aqueduc (attention tiques)

sur le montrace de descente dans la forêt juste à l'ouest de l'aqueduc (attention tiques)

sous l'aqueduc de Roquefavour

sous l'aqueduc de Roquefavour

18 avril 2022 1 18 /04 /avril /2022 18:40

Le 18 avril 2022

Petite balade vers la grande arche déjà repérée juste à l’est du vallon du Saut, avec approche en VTT depuis la maison. C’est  plutôt un long (environ 20 mètres) et grand (diamètre proche de 10 mètres) tunnel traversant, accessible facilement depuis le parking, bien connu des chèvres du Rove comme abri, et qui vaut par  sa géologie insolite et ses vues sur l’étang de Berre et les chicots rocheux de la chaîne de la Nerthe.

les dernières asperges de la saison

les dernières asperges de la saison

la grande arche dite "Pierre Vincent" juste à l'ouest du Vallon du Saut au-dessus de Châteauneuf-les-Martigues, une ouverture de près de 10 mètres de hauteur sur une profondeur de 20 mètres
la grande arche dite "Pierre Vincent" juste à l'ouest du Vallon du Saut au-dessus de Châteauneuf-les-Martigues, une ouverture de près de 10 mètres de hauteur sur une profondeur de 20 mètres
la grande arche dite "Pierre Vincent" juste à l'ouest du Vallon du Saut au-dessus de Châteauneuf-les-Martigues, une ouverture de près de 10 mètres de hauteur sur une profondeur de 20 mètres

la grande arche dite "Pierre Vincent" juste à l'ouest du Vallon du Saut au-dessus de Châteauneuf-les-Martigues, une ouverture de près de 10 mètres de hauteur sur une profondeur de 20 mètres

18 avril 2022 1 18 /04 /avril /2022 18:34

Le 18 avril 2022

le poids du papillon, 5 longueurs, équipé, 6b max

6a+ (soutenu et athlétique sur 10 mètres)/6a/6b(1 pas)/6a/4c

Retour sur cette voie déjà parcourue en 2018 dans sa version terrain d’aventures en rocher humide et encore fragile, et cette fois par temps sec et après son… rééquipement qui rend désormais les friends superflus. C’est effectivement un tout autre ressenti dans la voie au rocher que les passages plus fréquents ont contribué à purger, de l’escalade plus décontractée même si encore bien athlétique à froid dans la fissure raide de L1 ! Les seconde et troisième longueurs dans un dièdre parfait puis sur un mur raide fissuré sont toujours aussi belles et justifient à elles seules le parcours de cette voie qui est décidément à mes yeux la plus intéressante du secteur « Jas de la Penna ».

la traversée puis fissure raide de L1
la traversée puis fissure raide de L1
la traversée puis fissure raide de L1

la traversée puis fissure raide de L1

dans les bouffigues puis le magnifique dièdre suspendu de L2
dans les bouffigues puis le magnifique dièdre suspendu de L2
dans les bouffigues puis le magnifique dièdre suspendu de L2
dans les bouffigues puis le magnifique dièdre suspendu de L2

dans les bouffigues puis le magnifique dièdre suspendu de L2

L3

L3

L4
L4

L4

vue sur le golfe de Cassis de la sortie

vue sur le golfe de Cassis de la sortie

16 avril 2022 6 16 /04 /avril /2022 18:04

Le 16 avril 2022

Itinéraire : Croix de Verdons ou Dent de Burgin par son couloir ouest, en aller-retour depuis la combe de Saulire

Sommet : 2700 m

Dénivelée : 350 m (!) (2350-2700-2350)

Difficulté : 4.1, 150 m à 40°

Dernière sortie « peaux de phoque » de cette semaine aux Menuires sous le sceau du soleil… et de la chaleur. Si le regel nocturne s’était avéré bon les jours précédents, ce sera moins le cas ce samedi, sur une croûte de regel insuffisamment consolidée pour la section faite en crampons ce jour, avec donc une trace pénible à faire sur les 100 mètres sommitaux du couloir. Heureusement la croûte porte à skis, et ce sera donc aux alentours de midi une descente principalement en moquette dans ce couloir ouest à la belle ambiance. On domine d’un côté les remontées de Méribel et de l’autre celles de Courchevel, on atteint au sommet du couloir une brèche équipée d’un câble de via ferrata, mais malgré cette proximité des remontées mécaniques on évolue dans un cadre rocheux dolomitique, d’aiguilles, de gendarmes décollés et de brèches, tout le contraire des glaciers peu raides parcourus les jours précédents.

vue de l'approche depuis la Combe de Saulire

vue de l'approche depuis la Combe de Saulire

ambiance dolomitique dans le couloir
ambiance dolomitique dans le couloir
ambiance dolomitique dans le couloir
ambiance dolomitique dans le couloir

ambiance dolomitique dans le couloir

au sommet, vue vers la Grande Casse
au sommet, vue vers la Grande Casse

au sommet, vue vers la Grande Casse

15 avril 2022 5 15 /04 /avril /2022 17:28

Le 15 avril 2022

Itinéraire : sommet du télécabine "moraine" - col de Thorens - col de Gébroulaz - glacier de Gébroulaz - refuge du Saut - chalet de la Plagne - chalet du Fruit - Méribel

Dénivelée : 650 m (2800-3450-1700)

Difficulté : 2.3

Retour sur cet itinéraire déjà parcouru en 2016, et qui s’accommode bien de l’enneigement faible de cette saison, à la différence de la face ouest de l’Aiguille de Péclet dont la fonte glaciaire semble avoir rendu la descente à skis hasardeuse entre portions de glace à vif et rochers qui émergent de plus en plus. Pas de problème pour les pentes douces (mais parfois crevassées) du glacier de Gébroulaz, descente décidément majeure du secteur, longue de 1700 m de dénivelée sur 15 km, sauvage sur un bout de montagne préservé entre les domaines skiables de Val Thorens et Méribel, et variée sur un terrain d’abord glaciaire, rocheux (avec notamment de magnifiques et rares falaises de gypse blanc) et enfin plus bucolique entre lacs, chalets d’alpage et forêts de moyenne montagne. On profitera en plus d'excellentes conditions de ski en respectant les horaires, de la poudreuse tassée au-dessus de 3000 m en nord et de la moquette partout ailleurs si l'on attend la bonne cuisson (sans oublier la neige au four solaire…à), le tout donc à quelques encablures du parc d'attraction hivernal des 3 vallées, sa musique techno, ses tyroliennes et ses skieurs anglo-saxons qui tournent plus à la bière qu'au stem ! 

le haut de l'itinéraire vu depuis le Mont du Vallon

le haut de l'itinéraire vu depuis le Mont du Vallon

à la montée au col de Gébroulaz, vue sur les Ecrins
à la montée au col de Gébroulaz, vue sur les Ecrins

à la montée au col de Gébroulaz, vue sur les Ecrins

le haut du glacier en poudreuse
le haut du glacier en poudreuse
le haut du glacier en poudreuse
le haut du glacier en poudreuse
le haut du glacier en poudreuse
le haut du glacier en poudreuse
le haut du glacier en poudreuse

le haut du glacier en poudreuse

le bas du glacier en moquette
le bas du glacier en moquette
le bas du glacier en moquette
le bas du glacier en moquette

le bas du glacier en moquette

sous l'Aiguille du Fruit, le beau vallon du Saut et ses falaises de gypse blanc
sous l'Aiguille du Fruit, le beau vallon du Saut et ses falaises de gypse blanc
sous l'Aiguille du Fruit, le beau vallon du Saut et ses falaises de gypse blanc

sous l'Aiguille du Fruit, le beau vallon du Saut et ses falaises de gypse blanc

plus bas dans le vallon du Fruit, du plat, de beaux chalets et les premiers crocus
plus bas dans le vallon du Fruit, du plat, de beaux chalets et les premiers crocus
plus bas dans le vallon du Fruit, du plat, de beaux chalets et les premiers crocus
plus bas dans le vallon du Fruit, du plat, de beaux chalets et les premiers crocus

plus bas dans le vallon du Fruit, du plat, de beaux chalets et les premiers crocus

14 avril 2022 4 14 /04 /avril /2022 17:39

Le 14 avril 2022

Itinéraire : glacier du Bouchet sous le col Pierre Lory - col Pierre Lory - point coté 3312 sur l'arête sud-est de la Pointe Rénod - glacier de Chavière jusqu'au col de Thorens

Sommet : 3300 m sous la pointe Rénod

Dénivelée : 550 m (3100-3150-2950-3300-2950-3100)

Difficulté : 2.3

Le léger voile nuageux présent depuis lundi soir et ses poussières sahariennes ont disparu, et le ciel dégagé de la nuit a permis un bon regel nocturne jusqu'à basse altitude ce jeudi. J’en profite durant cette courte escapade à la pause de midi sur le glacier de Chavière, vers la pente nord-est de la Pointe Rénod, présumée en poudreuse.... et trouvée en poudreuse jusqu'à 3100 m, avec une transition directe vers de la neige de printemps bien décaillée à 13h. C’est donc du très bon ski de haut en bas sur ce versant sauvage invisible de Val Thorens, les beaux paradoxes du ski de randonnée près du « plus grand domaine skiable du monde » !

vue vers la partie nord du glacier de Chavière, désormais scindé en 2 et dont seule cette partie septentrionale mérite encore le terme de glacier

vue vers la partie nord du glacier de Chavière, désormais scindé en 2 et dont seule cette partie septentrionale mérite encore le terme de glacier

vue du point coté 3312 vers les Cerces à gauche et la Meije à droite, des souvenirs de VTT et d'alpinisme

vue du point coté 3312 vers les Cerces à gauche et la Meije à droite, des souvenirs de VTT et d'alpinisme

poudreuse sur la partie haute
poudreuse sur la partie haute

poudreuse sur la partie haute

moquette sur la partie basse

moquette sur la partie basse

vue d'ensemble de la descente et des traces

vue d'ensemble de la descente et des traces

boucle sur le glacier de Chavière
11 avril 2022 1 11 /04 /avril /2022 17:19

Le 11 avril 2022

Itinéraire : lacs du Borgne (atteints en hors-piste depuis le Mont du Vallon)- col du Borgne en aller-retour

Sommet : 3050 m

Dénivelée : 500 m (2550-3050)

Difficulté : 2.2

Première journée de cette semaine de ski en Tarentaise, ski de piste principalement mais avec des virées hors-pistes ou "free rando", pour lequel il conviendrait de trouver un mot français équivalent moins connoté marketing ou plutôt mercatique, sous un soleil triomphant toute la semaine en dépit d’un ciel parfois légèrement voilé mardi et mercredi.
La grosse chute de neige en altitude (au-dessus de 2200 m pour l’essentiel) de la fin de semaine précédente a bien amélioré l’enneigement faible de la saison 2022, et permettra du ski en poudreuse en versant froid, l’humidification gagnant au cours de la semaine des altitudes de plus en plus élevées, de 2500 m dimanche à 3000 m en milieu de semaine suivante. La course du lundi se fera donc sur une poudreuse encore assez légère et parmi déjà une dizaine de traces 48 h après la dernière chute de neige : aussi près de l’usine à skis des 3 vallées une (courte) approche en skis de randonnée n’est pas gage de tranquillité absolue !

vue du Mont du Vallon vers le glacier de Gébroulaz, pas mal ouvert mais traçé ce jour, au programme de la semaine (600 m de montée, 1700 m de descente !) !

vue du Mont du Vallon vers le glacier de Gébroulaz, pas mal ouvert mais traçé ce jour, au programme de la semaine (600 m de montée, 1700 m de descente !) !

au départ du hors-piste versant sud-ouest du Mont du Vallon, l'objectif à droite

au départ du hors-piste versant sud-ouest du Mont du Vallon, l'objectif à droite

vue du col du Borgne vers la Grande Casse et ses Grands Couloirs en glace cette année

vue du col du Borgne vers la Grande Casse et ses Grands Couloirs en glace cette année

à la descente, de la poudreuse (et des traces) versant nord jusqu'à 2500 m malgré la chaleur quasi-estivale
à la descente, de la poudreuse (et des traces) versant nord jusqu'à 2500 m malgré la chaleur quasi-estivale
à la descente, de la poudreuse (et des traces) versant nord jusqu'à 2500 m malgré la chaleur quasi-estivale

à la descente, de la poudreuse (et des traces) versant nord jusqu'à 2500 m malgré la chaleur quasi-estivale

le 12 avril, dans le hors-piste du lac du Lou depuis la Cime Caron, encore de la neige froide (mais trafolée) au-dessus de 2600 m

le 12 avril, dans le hors-piste du lac du Lou depuis la Cime Caron, encore de la neige froide (mais trafolée) au-dessus de 2600 m

9 avril 2022 6 09 /04 /avril /2022 20:00

Le 9 avril 2022

Voie "le grand dièdre", 3 longueurs, équipé, 5c+max

A mon sens 5c+(soutenu)/5c+(1 pas)/5b

Voie "banana slip/split", 3 longueurs, équipé, 5c+max

A mon sens 5a/5b(1 pas)/5a

Retour à Rumpe-Cuou, ce site unique de petites grandes voies sur des dalles lisses de calcaire blanc au-dessus de la grande bleue et face à l'île du Riou, le tout accessible facilement et rapidement en une petite heure depuis le parking de la barrière de Morgiou. Ces voies sur un rocher exceptionnel par ses formes (une dalle parfaitement lisse sur plusieurs dizaines de mètres) et ses couleurs (du blanc avec quelques dépôts brillants d'aragonite) sont en plus bien protégées du mistral modéré. Pour parfaire le panégyrique, l'escalade s'avère également belle par elle-même, par exemple dans la voie du "grand dièdre", du dièdre fissure soutenu sur 20 mètres avant une fin en dalle puis petit dévers, le tout très bien équipé !

Bref, ça vaut le coup de (ne pas) se "rumper le cuou" dans le secteur !

Sormiou

Sormiou

sur les cordes fixes d'accès au rappel du grand dièdre puis au départ du rappel
sur les cordes fixes d'accès au rappel du grand dièdre puis au départ du rappel

sur les cordes fixes d'accès au rappel du grand dièdre puis au départ du rappel

L1 du "grand dièdre"
L1 du "grand dièdre"
L1 du "grand dièdre"

L1 du "grand dièdre"

L2 du "grand dièdre"
L2 du "grand dièdre"

L2 du "grand dièdre"

L3 du "grand dièdre"

L3 du "grand dièdre"

L1 de "banana slip"

L1 de "banana slip"

L2 de "banana slip"
L2 de "banana slip"

L2 de "banana slip"

L3 de "banana slip"
L3 de "banana slip"

L3 de "banana slip"

3 avril 2022 7 03 /04 /avril /2022 18:46

Le 3 avril 2022

Voie "Pepito", 3 longueurs, équipé, 6a+ max
5c/6a+ (1pas)/5c++ (soutenu, athlétique et un peu engagé)
Voie "le toboggan de la corniche", seconde partie, 3 longueurs, 6b+ max
6a/6a+/6b+(1 pas)

Retour sur la falaise de l’Oule et ses quelques voies équipées, à l’abri du mistral beaucoup moins puissant que la veille mais encore bien frais. Après « Pepita » quelques semaines plus tôt, place à «Pepito », moins long et difficile que son alter ego féminin. On trouve malgré tout durant ses 3 longueurs de l’escalade technique et surtout physique dans le style habituel des lieux : cheminées raides entre les bouffigues, fissures rondes, dièdres à oppositions dans du rocher blanc ou marron aux formes parfois baroques. Après un crux en Dulfer dans L2, c’est bien L3 qui s’avère la plus délicate à mon goût, avec sa longue envolée raide et parfois déversante à la recherche de points parfois parcimonieux.
La seconde voie du jour, la seconde partie du « toboggan de la corniche », retourne dans les valeurs sûres des calanques : du rocher blanc sculpté en gouttes d’eau, avec un crescendo de difficultés jusqu’au crux en 6b+ de L3. C’est de la grimpe variée en dalle, traversée, dièdre et fissure, très bien équipée, où l’on apprécie les quelques récentes sessions en salle qui permettent de tout enchaîner, à l’exception du pas de 6b+.
Enfin du vrai beau temps en Provence, après des semaines de flux d’est crasseux et vain (sans pluie ou presque) aux ciels dignes d’un film de collapsologie, auxquels le mistral a finalement rendu des lumières à la Cézanne !

dans les rappels du Styx

dans les rappels du Styx

L1 de "Pepito"

L1 de "Pepito"

L2 de "Pepito"
L2 de "Pepito"
L2 de "Pepito"
L2 de "Pepito"

L2 de "Pepito"

L3 de "Pepito"
L3 de "Pepito"
L3 de "Pepito"
L3 de "Pepito"
L3 de "Pepito"

L3 de "Pepito"

vue du Trou du Serpent vers En Vau

vue du Trou du Serpent vers En Vau

L1 du "toboggan de la corniche"
L1 du "toboggan de la corniche"
L1 du "toboggan de la corniche"

L1 du "toboggan de la corniche"

L2 du "toboggan de la corniche"
L2 du "toboggan de la corniche"
L2 du "toboggan de la corniche"

L2 du "toboggan de la corniche"

L3 du "toboggan de la corniche"
L3 du "toboggan de la corniche"
L3 du "toboggan de la corniche"

L3 du "toboggan de la corniche"

Rechercher