Le 5 mai 2024
L1 de Amaryllis, 6a+, équipé
puis "inespérance", 4 longueurs, équipé, 6c max
6a+ (1 pas)/6a+ (soutenu)/6c (2 pas)/6a+ et A0 sur 5 mètres d'aragonite en dévers
AGORAMANIA : des grands espaces de Provence à la wilderness d'ailleurs
Des +6400 m de Bolivie aux -400 m de Jordanie, des monastères perchés des Météores aux églises troglodytes d'Abyssinie, des mosquées d'Ispahan aux dômes nervurés de Samarcande, du sable blanc du Nouveau-Mexique aux pitons gréseux du Hoggar...
Le 5 mai 2024
L1 de Amaryllis, 6a+, équipé
puis "inespérance", 4 longueurs, équipé, 6c max
6a+ (1 pas)/6a+ (soutenu)/6c (2 pas)/6a+ et A0 sur 5 mètres d'aragonite en dévers
Le 27 avril 2024
Retour en VTT vers les étangs de Lavalduc et d’Engrenier, dans ce qu’il reste de la forêt de Castillon ravagée par un incendie en août 2020. Au sud de Lavalduc la pinède a été épargnée et offre toujours ses kilomètres de pistes et monotraces plats noyés dans la verdure et les clairières en explosion florale, dans le décor rare des étangs saturés en sel colorés de rouge par la crevette artémie, des canaux et des blocs de molasse ciselés par l’érosion. C’est très beau et très roulant, dommage que cet environnement soit désormais menacé par un projet d’installation de panneaux photovoltaïques (et d’une usine classée Seveso de production d’hydrogène) sur ces étangs : https://marsactu.fr/bref/vu-sur-le-web-a-fos-sur-mer-le-projet-hyvence-suscite-une-large-opposition/
Le dernier espace sauvage ou en tout cas préservé proche de Fos-sur-Mer pourrait être sacrifié sur l’autel - bien commode pour artificialiser des espaces naturels - de l’énergie renouvelable…
Le 21 avril 2024
Voie du Baou Rouge, 8 longueurs, équipé, 5c+ max
5a/5c+ (soutenu)/5c/5b+/5c+ (1 pas)/5b/4a (descente)/5b+
Retour vers cette belle voie rééquipée il y a quelques années, l’une des lignes les plus accessibles du cirque du Devenson, qui permet également de repérer des projets plus originaux et moins équipés. C’est une longue virée en vélo, à pieds puis en chaussons vers puis dans le cirque du Devenson, les rappels de « riz au lait » permettant d’éviter ceux d’«état d’urgence», particulièrement impressionnants. Une balade parfois un peu exposée et sur cordes fixes en état de déliquescence avancée dans le bas du cirque, fleuri de mauves royales… et de rue, permet de gagner le départ de la voie et sa traversée inaugurale. Si l’escalade n’est pas toujours homogène, coupée de vires et végétation, le cadre reste enchanteur du début à la fin au-dessus des eaux caribéennes du Devenson et face à l’enfilade de calanques de Castelvieil à Morgiou et au Riou. On trouve malgré tout quelques très belles longueurs, notamment L3 en traversée gazeuse plus aérienne que difficile (même si la patine commence à apparaître), L4 en dalle ciselée ou surtout la superbe L8 en longue cheminée raide entre calcaire et aragonite.
Le 20 avril 2024
Sommet des Trois Evêchés depuis la Foux d'Allos par la combe est, montée par l'arête nord, descente par la rampe nord-est
Sommet : 2800 m
Dénivelée : 1050 m
Difficulté : 4.1 pour l’écharpe nord-est, un peu exposée sur sa partie supérieure
Petite course vers le sommet des Trois Evêchés, au départ de la station de la Foux d’Allos aux allures de ville fantôme depuis la fermeture des remontées mécaniques. Après le Pic Sud des Trois Evêchés en 2011, retour cette fois vers le sommet du chaînon, qui a d’ailleurs belle allure vu depuis le point de départ. Avec les températures hivernales et le vent de la journée –des cascades de glace formées en face sud de la Dent des Trois Evêchés en plein après-midi d'une fin avril ! - le départ tardif à skis n’empêchera pas de profiter d’une neige transformée encore bien portante à la descente, en alternance avec des veines de neige poudreuse rapportée par le vent, ponctuellement épaisses dans l’écharpe nord-est.
Mention spéciale d’ailleurs pour le joli mais court couloir blotti contre la paroi veinée de rouge de cette écharpe, des couleurs peu habituelles en ski de randonnée…
Le 19 avril 2024
Comme souvent virée en course à pieds sur le cordon dunaire du Jaï à la pause méridienne. On y profite actuellement d’une floraison printanière particulièrement riche après les pluies abondantes des dernières semaines, notamment des parterres d’alysses, un régal tant pour les yeux que pour les narines avec leur forte odeur de miel !
Du 12 au 14 avril 2024
Itinéraire :
J1 : Pont du Countet - mur des italiens - refuge d'hiver de Nice
Dénivelée : 650 m (1600-2250)
Sommet : 2250 m au refuge de Nice
J2 : refuge d'hiver de Nice - Lac Long - terrasses du Gélas - couloir est du Gélas - cîme du Gélas - couloir est du Gélas - combe sud-ouest du Gélas - Lac Cabret - Vallon Cabret - Pas du Mont Colomb - combe est du Pas du Mont Colomb - refuge d'été de Nice
Dénivelée : 1350 m (2250-2200-3150-2250-2550-2150-2250)
Sommet : 3150m au Gélas
Difficulté : 4.2 pour le couloir est (bien rempli actuellement)
J3 : refuge d'été de Nice - lac Niré - Baisse du Basto - point coté 2400 sous la Baisse de Valmasque - combe est sous le point coté 2840 - Mont du Grand Capelet par son arête nord - face sud-est du Mont du Grand Capelet - Pas des Conques - les Conques jusqu'à la cote 2200 m - remontée vers le point coté 2285 ([sic]) - éperon au sud du Vallon Lapassé - Pont du Countet
Dénivelée : 1100 m (2250-2700-2400-2950-2200-2300-1700)
Sommet : 2950 m au Mont du Grand Capelet
Difficulté : 3.2, mais arête nord du Mont du Grand Capelet un peu alpine à la montée
Retour dans le Mercantour et sa vallée de la Gordolasque, déjà abordée à skis en décembre 2014. Les nombreux épisodes méditerranéens de fin février à début avril ont copieusement enneigé ce massif, bien sec depuis l‘hiver 2017-2018, autorisant enfin un retour en ski de randonnée aux alentours du refuge de Nice. On y profite d’un cadre très alpin à quelques dizaines de kilomètres de la Méditerranée à vol de chocard, des vallons suspendus agrémentés de lacs de haute altitude entre les parois de gneiss et de granite parfois dorés de lichens, des sommets de plus de 3000 mètres offrant des vues mer et même Corse lorsque la visibilité le permet, bref un cadre enchanteur… et sauvage pour s’y promener en skis… et crampons. Malgré la proximité de la Côte d’Azur et de sa métropole, durant ces 3 jours avec camp de base au refuge de Nice, on ne verra en tout et pour tout qu’une petite poignée de bipèdes, 2 le vendredi croisés au-dessus du mur des italiens, 2 aperçus loin derrière dans la montée au Gélas le samedi, un petit groupe en raquettes au refuge le samedi soir et … strictement personne le dimanche dans la traversée par le Mont du Grand Capelet. On croisera par contre de nombreux chamois, parfois (plus) surpris (que nous), désolé pour les sprints que vous avez cru bon de vous infliger en rencontrant sans préavis ces curieux bipèdes à très longs pieds glissants…
Contre toute attente vu les chaleurs estivales du week-end (jusqu’à 30°C dans les Bouches-du-Rhône, 22°C à Valberg à 1800 mètres…), on profitera le samedi et le dimanche d’un excellent regel nocturne au-dessus de 2200m, avec pourtant un isotherme 0°C perché à environ 4000 mètres. Malgré les températures nocturnes ne descendant sans doute guère en-dessous de 10°C à l’altitude du refuge, on pourra vérifier que par ciel dégagé la neige gèle par rayonnement nocturne, indépendamment de l'isotherme 0°C. On skiera donc de la neige en cours de dégel en surface, soyeuse sous les skis de 9h en est à 12h en nord-ouest, pourrie à toutes altitudes et orientations en après-midis, l’occasion de gravir en boucle deux des sommets majeurs de la haute vallée de la Gordolasque, le Gélas le samedi et le Grand Capelet le dimanche.
Le meilleur ski sera à la descente du Gélas le samedi versant Madone de Fenestre, 900 mètres de moquette depuis le bas du couloir est au pied de la remontée au Pas du Mont Colomb, des virages face au Cap d’Antibes noyé dans la brume loin devant les spatules, sans croiser le moindre skieur ! La remontée au Pas du Mont Colomb versant ouest se fera sur une neige encore portante, ce qui ne sera pas le cas de la descente en est, au cadre plus plaisant que le ski en neige trempée par les 15°C ensoleillés ambiants… La plus belle ambiance sera autour du Grand Capelet, sur une arête nord à l’ambiance alpine puis une face sud-est suspendue et panoramique face à la Méditerranée, dommage qu’au printemps et qui plus est avec les brumes de chaleur actuelles la grande bleue ne soit pas dorée par le soleil rasant du solstice d’hiver, et ne brille donc pas devant les spatules !
Quoi qu’il en soit une belle virée de 3 jours à skis qui pouvait presque sembler incongrue dans les températures actuelles !
J1 : montée vers le refuge de Nice, chaussage au mur des italiens à 2000 m après environ 1 heure de portage
J2 : descente du versant est du Pas du Mont Colomb (ce n'est plus de la moquette à 13 h plein est !)
Le 7 avril 2024
Bref retour en VTT dans le Vallon du Bon Jean et ses 5 kilomètres de monotrace au fond des méandres d’un vallon ravagé par un incendie en août 2016. L’espèce pyrophyte des cistes a donc ici vite remplacé la pinède dont il ne reste que quelques troncs noircis, et on profite désormais en avril de superbes passages colorés, quasiment en tunnels dans les fleurs de cistes, violettes en début de période (ciste cotonneux) puis blanches ensuite (ciste de Montpellier).
Le 6 avril 2024
Retour sur les beaux sentiers en balcon versant sud du Cap Sicié découverts en avril 2015, 9 ans plus tard mais à la même période, pour y profiter encore et toujours de la lande méditerranéenne en explosion florale, encore plus cette année après un début de printemps très humide. On y profite donc des parterres jaunes odorants des coronilles en fleurs, des buissons de mauves royales tachetées de fleurs roses, des jeunes pousses d’asperges encore nombreuses, dans le décor inhabituel des schistes de la Provence cristalline qui vient ici supplanter la Provence calcaire. Attention déjà à la rue qui commence à darder ses tiges et fleurs photosensibilisantes sur nombre de sentiers !
détails de la flore : lavande-papillon, ciste, asphodèle, mauve royale, limodore à feuilles avortées ? (orchidée)
Le 1er avril 2024
voie "le toit branlant" avec accès par les rappels de la swing, sans les rappels de la traversée sans retour
6 longueurs, terrain d'aventures, 6a max
A mon sens 6a (1 pas)/5c/5c/6a (1 pas)/5c soutenu avec 2 pas de 6a/5c (2 pas) puis 5a
Une voie repérée et envisagée depuis quelques années, enfin réalisée ce jour, et encore plus belle que ce à quoi je m’attendais ! C’est magnifique du début à la fin, tant par le cadre (Castelvieil dans sa plus belle face, juste au-dessus de la mer et face aux calanques ) que le rocher (un calcaire tout en rondeurs aux formes fantasmagoriques, découpé en bouffigues, gargouilles, toits, fenêtres naturelles, un pan de Canaille copié collé juste au-dessus de la Grande Bleue) et l’escalade (une ligne homogène en 5c avec quelques pas de 6a qui parvient à se faufiler tout du long entre de gros dévers), exceptionnelle de beauté, peut-être dans le top… 1 ([sic]) des calanques pour ce niveau. On dirait la falaise sculptée par un grimpeur sous hallucinogènes, partout des formes baroques mais qui se laissent gravir, avec de nombreux passages improbables et rarement esthétiques comme le boyau de L2 ou le surplomb de L5 et la traverséee- de L6 aussi impressionnants et aériens (émotifs s’abstenir ou hurler « sec ») que prisus.
L’escalade reste homogène dans le niveau Vsup (avec quelques pas frôlant le 6a), toujours protégeable sur sangles ou coinceurs - bien que très pauvre en équipements à demeure (uniquement quelques lunules en lambeaux et pitons de musée), et donc jamais exposée, tant mieux pour les pas gazeux au possible à la fin de L5 et au début de L6.
Cerise sur le gâteau... euh château (vieux), une approche raccourcie et simplifiée permettant d’éviter les rappels obliques complexes de la traversée sans retour (faite en 2014, impossible ce jour avec la forte houle) existe, celle des rappels de la swing, qui amène directement au départ vertical de la voie (après la traversée inaugurale malcommode) !
Tout le contenu de ce blog est évidemment soumis au droit d'auteur !
la carte interactive d'ailleurs
ski de printemps à Nice, du Gélas au Grand Capelet
dans les cistes du Vallon du Bon Jean
dans les coronilles et mauves royales du Cap Sicié
le toit branlant sans la sans retour
Côte Belle, couloir sud du Pic Est
les couloirs de Dormillouse, du calcaire au grès
les couloirs de la Palud-sur-Verdon à skis
MERS