1 avril 2023 6 01 /04 /avril /2023 19:51

Le 1er avril 2023

Voie '"la courchonade", 7 longueurs, équipé, 6a max

4c/5c+/6a/6a/4c/marche/4c/5a

Petite virée impromptue dans le Verdon en attendant l’amélioration météo dans les Alpes, vers le versant sud du Courchon tout près de Moustiers Sainte-Marie. On y trouve deux grandes voies récemment équipées dans un standard moderne avec un donc un espacement des points généreux par rapport à celui commun dans ces lieux. Même si le calcaire de la voie « la courchonade » n’offre pas la qualité de celui des gorges du Verdon, avec un rocher souvent fracturé, particulièrement en bas et en haut de cet itinéraire, et si la vue sur le débouché du canyon d’Angouire (descendu en 2021) et le lac de Sainte-Croix n’est pas aussi impressionnante que celle sur le grand canyon, on y trouve de belles longueurs médianes, mention spéciale pour L3 en traversée fine après le pas bloc du départ (sans doute le crux de la voie) et la première moitié de L4 en fissure à Dulfer puis petit toit à bacs. La fin ne s’avère pas aussi intéressante en termes d’escalade, mais est dotée d’une belle ambiance sur un éperon aérien en rocher moins fragile que son apparence pourrait laisser penser.

L1

L1

dalle de fin de L2

dalle de fin de L2

cordée sur l'éperon de la voie "imaginarium" voisine

cordée sur l'éperon de la voie "imaginarium" voisine

L3

L3

L4
L4
L4
L4
L4

L4

L5
L5

L5

L6
L6

L6

L7

L7

la faune... euh le fauve des lieux

la faune... euh le fauve des lieux

sur la voie romaine de descente
sur la voie romaine de descente

sur la voie romaine de descente

26 mars 2023 7 26 /03 /mars /2023 20:29

Le 26 mars 2023

Voie "jet lag", 3 longueurs, terrain d'aventures, 6a max

A mon sens 4c (engagé)/6a/5c (soutenu)

Voie "le Styx", 4 longueurs, équipé, 6c max

5c+/6c(ou A0...)/6a+/5c

Parcours d’une voie récemment ouverte dans le secteur de l’Oule « jet lag », laissée en l’état pour que le grimpeur puisse encore y jouer des friends et des câblés, une ligne évidente dans une cheminée au-dessus de la mer, comme souvent à l’Oule. C’est superbe dans cette cheminée presque fermée qui se gravit à l’ancienne en oppositions et ramonage, mais délicat pour le grimpeur de tête malgré les cotations accessibles, la seconde longueur notamment n’offrant que des protections espacées et parfois aléatoires. L’ambiance reste superbe sur les 2 longueurs dans la cheminée, en écart au-dessus du vide et de la mer sous le plafond de calcaire entrouvert sur le bleu du ciel.
Place ensuite à une grande voie équipée déjà parcourue 4 ans plus tôt, « le Styx », dans un style à l’opposé de la voie précédente : de l’escalade extérieure sur dalle à gouttes d’eau abrasives bien protégée sur spits. On en retient surtout le rocher de la première longueur, fragile mais superbe à travers fours à cristaux, quartz, filons orange et violet… et la troisième belle pour son escalade finaude (mais douloureuse) sur gouttes d’eau !
Au final une grosse demi-journée complète de VTT, randonnée, trad et alpine climbing, rappels, cueillette d’asperges, merci les calanques !

les rappels du Styx
les rappels du Styx

les rappels du Styx

L1 de "jet lag"
L1 de "jet lag"

L1 de "jet lag"

L2 de "jet lag"
L2 de "jet lag"
L2 de "jet lag"
L2 de "jet lag"
L2 de "jet lag"
L2 de "jet lag"

L2 de "jet lag"

une cordée au départ de la traversée des écureuils

une cordée au départ de la traversée des écureuils

L3 de "jet lag"
L3 de "jet lag"

L3 de "jet lag"

L1 du "Styx"
L1 du "Styx"

L1 du "Styx"

L2 du "Styx"

L2 du "Styx"

L4 du "Styx"
L4 du "Styx"
L4 du "Styx"
L4 du "Styx"

L4 du "Styx"

 Castelvieil derrière le toit de la voie des futurs croulants

Castelvieil derrière le toit de la voie des futurs croulants

25 mars 2023 6 25 /03 /mars /2023 21:15

Le 25 mars 2023

Couennes "decadanse", "tremplin" et "elle et vire"

Combinaison de "surfin'rock'" puis "les brunes ne comptent pas pour des prunes", 3 longueurs, équipé, 5c max

5b/5c/5c

"la conque", 2 longueurs, équipé, 6a max

6a/6a

Découverte ce site d’escalade parmi les plus connus mais encore jamais découvert en chaussons, la faute à la faible hauteur de la falaise impliquant la primauté des couennes sur les grandes voies et à la réputation élitiste de la paroi. Le passage au sommet et au pied des falaises – le long de l’Aiguebrun - en VTT en mai 2017 m’avait donné envie de grimper ici, chose faite près de 6 ans plus tard dans le secteur « Croisette » pour une combinaison de couennes et de (très courtes) grandes voies. Confirmation, malgré la faible ampleur, c’est superbe par le cadre (une vallée encaissée et arborée où coule le ruisseau pérenne de l’Aiguebrun, dominée par les ruines d’un fort rive gauche) et le rocher, de la molasse inconnue dans les calanques. C’est un rocher très coloré (aux nuances fauve, gris, bleu...) et graphique, où murs compacts mais percés de petits trous côtoient gros surplombs ou bombés, fissures très franches. Un rocher parfois stratifié mais souvent tout en rondeurs et en courbes, qui peut rappeler autant le grès que le conglomérat, et qui offre une belle gestuelle aux grimpeurs. Les quelques lignes parcourues ce jour– récentes et/ou rééquipées récemment – offraient un équipement excellent (voire surabondant dans les difficultés avec jusqu’à un point par mètre…), le tout avec des cotations justes, bien loin du Buoux imaginé ou plutôt cauchemardé !

Buoux, son auberge en pierres, son torrent pérenne "l'Aiguebrun" et ses belles falaises de molasse stratifiée et/ou à trous
Buoux, son auberge en pierres, son torrent pérenne "l'Aiguebrun" et ses belles falaises de molasse stratifiée et/ou à trous
Buoux, son auberge en pierres, son torrent pérenne "l'Aiguebrun" et ses belles falaises de molasse stratifiée et/ou à trous

Buoux, son auberge en pierres, son torrent pérenne "l'Aiguebrun" et ses belles falaises de molasse stratifiée et/ou à trous

flore et faune
flore et faune

flore et faune

les couennes dures voisines et leur rocher très graphique
les couennes dures voisines et leur rocher très graphique
les couennes dures voisines et leur rocher très graphique

les couennes dures voisines et leur rocher très graphique

dans la voie "tremplin"

dans la voie "tremplin"

L1 de "surfin'rock"

L1 de "surfin'rock"

L2 de "surfin'rock"
L2 de "surfin'rock"

L2 de "surfin'rock"

dans "les brunes ne comptent pas pour des prunes"

dans "les brunes ne comptent pas pour des prunes"

rappel

rappel

dans "elle et vire"

dans "elle et vire"

L1 de "la conque"
L1 de "la conque"
L1 de "la conque"

L1 de "la conque"

L2 de "la conque"
L2 de "la conque"

L2 de "la conque"

20 mars 2023 1 20 /03 /mars /2023 18:53

Ci-dessous l’article presqu’intégral (sans les topos) quant à la session de ski de randonnée en Grèce centrale et Péloponnèse de l’hiver 2022, paru dans le numéro 51 de Ski Rando Magazine.

« Comment ça, tu vas skier en Grèce ? » Si vous ne déclenchez pas l’incrédulité chez vos ami(e)s, c’est que des railleries dans la veine : « mais pourquoi pas de la plongée sous-marine au Tibet ou de la cascade de glace en Egypte ? » - vont bientôt crépiter !

« Mais oui en Grèce, juste au-dessus de la Mer Egée ! » Là on pourrait vous accuser d’abuser de vos réserves de génépi… et pourtant nul besoin d’aide psychiatrique et de camisole de force malgré vos annonces fracassantes et ce coup de grâce : les montagnes grecques réservent du ski à l’ambiance maritime.

L’hiver grec n’est pas ce qu’on imagine, et si vous pensiez siroter un ouzo sous un olivier les doigts de pied en éventail, vous vous fourrez le bâton dans l’œil jusqu’à l’ARVA. La Russie n’est pas loin au nord-est de la Grèce, le froid sibérien non plus, à peine mis à distance par les Mers Noire et Egée, assez grandes pour protéger la péninsule hellénique des chars de Poutine, mais pas pour la couper des flux de nord-est synonymes ici de froid et de neige, parfois jusqu’à… l’Acropole au cœur d’Athènes !

Le mont Dirfi du haut de ses petits 1700 m peut en témoigner : moins élevé qu’un Môle pour les habitants de la vallée de l’Arve, qu’un Pravouta pour un Grenoblois, ce sommet situé à la latitude de la Sicile a vu ses derniers névés fondre au début des mois de … juillet 2017, 2019 et 2020, pour ne citer que les cinq dernières années. La résistance étonnante de la neige grecque aussi tard en été prouve une fois de plus que l’enneigement n’est pas exclusivement dicté par la latitude, ce que l’exemple japonais vient abonder : les Alpes locales, encore plus méridionales que les montagnes grecques,  se voient recouvrir chaque hiver de plusieurs mètres de neige dès quelques centaines de mètres d’altitude…

Plus au sud, au cœur de la Grèce centrale, les sommets du Parnasse, de Giona et de Vardousia titillent les 2500 mètres et offrent des itinéraires de plus grande ampleur, qui plus est au bout d’approches souvent longues. Les conditions nivo-météorologiques rencontrées lors de ce voyage n’auront pas permis d’explorer ces montagnes comme elles le mériteraient, mais l’aperçu glané lors de nos sorties nous incitera à y retourner sous le soleil et… sans le vent.

Encore plus au sud, de l’autre côté du Golfe de Corinthe, les sommets de la péninsule du Péloponnèse vous immergeront dans la mythologie Grecque, du Chelmos au Taygète, des sources du Styx aux amantes de Zeus. Libre à vous de caresser l’une des têtes de Cerbère ou le fils d’un Titan, mais vous profiterez dans tous les cas de panoramas divins sur le royaume de Poséidon que le soleil dore sous vos spatules !

Les Grecs nous ont donc laissé la démocratie, la moussaka, le style ionique ou corinthien… et le ski vue mer au-dessus des oliviers ; on peut même parler de vue « fjords » au-dessus des bras de mer presque fermés de l’Attique et du Péloponnèse. Vous rêvez de skier au-dessus d’un fjord ? Inutile de casser votre petit cochon et d’hypothéquer votre maison pour payer votre semaine de ski-voile en Norvège - finalement passée à manger de la pâte de poisson en tube en regardant la pluie tomber sur le ponton, allez plutôt sous le soleil Grec tracer des pentes vierges au-dessus de la Mer Egée, en dînant de moussaka pour le prix d’une bière en Scandinavie  !

Vous rêvez de figurer parmi les « premiers de cordée » et pas parmi « ceux qui ne sont rien », sans « dépenser un pognon de dingue » ? Inutile de traverser la rue pour trouver un emploi plus lucratif, allez plutôt skier en Grèce pour une promotion en « happiness chief offiskieur» dans la « climb up (et down) nation » ! (toute ressemblance avec des éléments de langage d’un dirigeant politique est purement fortuite).

 

Le 5 février 2022

Après une longue route depuis Athènes marquée par un arrêt au stand pour… changement de chaînes, nous voilà à pied d’œuvre au cœur de l’île d’Eubée, qui a le bon goût d’être reliée au continent par un pont routier.

De notre hébergement dans le village de Stropones, accroché sur le versant nord du Dirfi quelques kilomètres au-dessus de la mer Egée, et jusqu’au col situé à l'ouest du Dirfi, la route est autant un parcours panoramique qu'une simple approche : on suit une corniche sinueuse qui mène de village en oliveraie, de forêts en restanques, avec des points de vue sur la Mer Egée qu'un agent immobilier qualifierait de féériques. Mais, une fois parvenus au col, il faut se résoudre à s'extraire du belvédère roulant pour chausser son propre véhicule à traction non thermique. Parvenus sur l'épaule ouest du Dirfi, la vue mer dépasse les superlatifs les plus vendeurs, mais ne se savoure qu’à dose homéopathique vu le vent glacial qui nous saisit. La dernière montée se fraie d'ailleurs une route délicate sur une neige glacée entre de gros blocs givrés sur une cinquantaine de centimètres d'épaisseur, une ambiance patagonienne qui ne se dément pas au sommet du Cerro Dirfi plâtré par la récente tempête. De là, la Mer Egée et l’archipel des Sporades vers lesquel.le.s sont tournées les combes nord jouent les sirènes, et on plongera donc vers elles sur un beau tapis blanc – sans le moindre requin dans le blanc. La descente s’arrêtera tout de même… à 850 mètres, soit à altitude beaucoup plus basse que ce qu’on aurait pu espérer dans les Alpes françaises à la même période, à distance encore suffisante du Grand Bleu pour nous prémunir des sortilèges mortels des créatures marines mi-femmes mi-poissons.

Un beau sommet à l'ambiance maritime exceptionnelle, du bon ski au-dessus de la Grande Bleue, on comprend que Zeus ait élu domicile sur un autre sommet côtier, le Mont Olympe, mais il doit sûrement se fendre de quelques virées extra-conjugales avec ses nombreuses amantes sur ce Dirfi voisin, à l'abri des regards jaloux d'’Héra !

 

Le 6 février 2022

Les contraintes logistiques du jour nous orientent naturellement vers le Xerobouni, choisi... non pas pour son toponyme à consonance grecque, mais pour son dénivelée modeste et son approche rapide. Ce sera bien plus qu'un plan de repli, une course atypique sur un sommet qui dépasse de peu 1400 m mais a tout des plus grands avec son impressionnante barre de falaises ouest et ses curieuses dolines sommitales, des dépressions karstiques qui donnent au plateau des allures de Verdun... ou Marioupol Grec, l'érosion pluviale ayant ici remplacé les obus. C'est donc du ski « à lecture » comme le dirait un grimpeur, où il s'agit d'imaginer un itinéraire optimisant les remontées au travers de ce labyrinthe de dépressions, avant qu'on ne renoue plus bas avec du ski ludique et facile sur la moquette que le soleil grec a fait pousser entre genévriers et pins épars.

Les yeux et les spatules rassasié.e.s d’Eubée, on peut retourner mission accomplie sur le continent, vers les montagnes du Giona et du Parnasse une centaine de kilomètres à l’ouest.

 

Le 7 février 2022

L’objectif du jour est le Mont Giona, le plus haut sommet Grec au sud du Mont Olympe, entouré de longues vallées et d’une couronne de sommets secondaires, et qui se conquiert donc au prix d’une longue approche. Le départ près du village de Kaloskopi se fait sous les nuages et dans le vent, et ces derniers ne feront que se renforcer au cours de la longue remontée de la route forestière. Parvenus sous le sommet du Platouvina, la météo se dégrade encore, avec un ciel aussi sombre qu’une soutane et vent à déchapeauter un pope ! Atteindre le sommet du Giona ou même poursuivre la montée ne fait pas sens, et la simple évocation des sources chaudes entraperçues la veille sonnera le glas de nos velléités d’ascension du jour.

Après une descente guère plus rapide que la montée sur l’interminable faux-plat de la route forestière, on ira donc se réchauffer dans les sources chaudes de Thermopyles avec leurs vasques d’eau sulfurée à 37°C, bien loin des windchill factors à -10°C du matin !

Dur de résister au jacuzzi naturel en libre accès, et la semaine de ski se transformera encore le lendemain en journée de thermalisme en plein air… près d’un camp de réfugiés à l’environnement plus sympathique que la « jungle » de Calais.

 

 

Le 9 février 2022

Un premier coup d’œil au saut du lit vers les montagnes environnantes suffira à donner la ou les couleur.s de la journée : bleu dans le ciel avec une perturbation désormais évacuée vers l’est, et blanc près des crêtes fouettées par un fort vent de nord qui balaie la poudreuse déposée la veille.

Au départ de Phtérólakka, l’un des stations de ski du Mont Parnasse, nous entamons donc un long combat frontal contre le vent de nord, en formation en colonne de marche. Rapidement l’ordre serré de l’infanterie se disperse, mais, une fois arrivés au col, Eole a levé une armée de flèches d’air qui transpercent nos vestes, nous imposant un repli tactique non coordonnée dans les tranchées entre les rochers. L’ennemi a même miné les pentes raides sous le vent (au sud) de plaques anti-personnel, si bien qu’on effectuera une diversion stratégique coordonnée vers les pentes au vent et non pas sous le vent. Ce sera finalement du bon ski sur des neiges évidemment parfois soufflées, dans un magnifique cadre géologique vers la double arche sommitale de l’antécime nord du Liakoura, avec vue sur le Golfe Maliaque vers le nord au travers de la fenêtre naturelle plâtrée de fraîche.

Encore une belle journée de ski, où l’on en aura pris plein les yeux… et la face avec ce vent de nord qui n’offrait aucune trêve.

 

Le 10 février 2022

Après une route de liaison aussi longue que panoramique, le long du golfe de Corinthe puis à travers des gorges de conglomérat, on atteint la station de ski de Kalavrita située sur le versant nord du Chelmos, la troisième plus haute montagne du Péloponnèse. Si la mythologie grecque situe les sources du Styx dans ce massif, le vent infernal des journées précédentes s’est pourtant bien calmé. On en profitera pour skier à peu près toutes les orientations sur les combes sommitales de l’Aroania – l’autre nom du Chelmos, alternant la neige poudreuse plus ou moins soufflée versant nord et celle en cours de transformation versants sud-est à sud-ouest, globalement du bon ski durant ce tour de la boussole. C’est la combe nord-est plongeant vers la vallée, dominée à l’ouest par les imposantes falaises de la cascade du Styx, qui marquera les mémoires, bonne neige et superbe ambiance sur ce thalweg encaissé entre barres rocheuses et cascades de glace. Mais la dernière remontée sur les pentes sud-ouest, devant les lignes de crêtes sur fond de Mer Ionienne qui commence à briller au soleil déclinant, vaudra également son pesant de feta.

Direction Sparte pour la dernière journée de ce voyage en Grèce, qui se fera d’ailleurs juste au-dessus de la Mer Ionienne, au bout du Péloponnèse, là où seules les montagnes crétoises émergent du bleu vers le sud !

 

Le 11 février 2022

Le Taygetos, sommet du Péloponnèse à plus de 2400 mètres, aimante les regards dès que l’horizon s’ouvre, à la sortie de la ville de Sparte qu’il domine au sud-ouest. La piste du refuge du Taygetos, carrossable en véhicule de tourisme mais encore glacée à l’ombre, permettra de raccourcir l’approche, même si la montée pédestre directe au fond du vallon sis sous le refuge se révèlera un peu trop « sanglier », surtout avec des skis accrochés sur les sacs à dos. Dès la sortie de la pinède et le chaussage des skis à 1400 m, le panorama s’ouvre, notamment vers le sud, la mer qui brille et les montagnes blanches de Crête qui portent bien leur nom ce jour. C’est superbe, derrière les formes biscornues des pins noirs et sapins de Céphalonie, et encore plus sur l’arête nord du Profitis Ilias. On y progresse sur un fil de neige, la mer de chaque côté au-delà des lignes de crêtes noyées dans la brume, jusqu’au replat sommital qui abrite la chapelle orthodoxe.

Les descentes, versant ouest face à la Mer Ionienne, versant est face à la Mer Egée, avec la Crête de profil derrière le Cap Ténare, concluent en beauté cette semaine de ski Grecque, à l’ambiance toute Cycladienne avec du blanc au-dessus du bleu, la neige remplaçant ici la peinture à la chaux des cubes des maisons blanches.

 

EN PRATIQUE

Période

La meilleure période s’étend généralement de janvier à fin mars, pas plus tard que la fin de l’hiver pour garantir un enneigement suffisant sur ces montagnes d’altitude moyenne (pas plus de 2400 mètres) et déjà bien méridionales.

 

Sites de prévisions nivo-météorologiques

Comme expliqué en introduction, l’enneigement de cette région est beaucoup plus copieux que la latitude le laisserait penser, grâce à un climat hivernal humide et rafraîchi par la proximité du bloc froid russe. Pour autant, même si l’enneigement s’avère souvent généreux, il présente une grande variabilité temporelle et spatiale. Il importe donc de vérifier avant le départ si la neige est assez présente pour justifier un voyage de plusieurs milliers de kilomètres : on peut s’assurer de l’enneigement des stations de ski voisines sur www.snow-forecast.com, suivre les prévisions de chutes de neige locales sur www.meteoblue.com ou, encore mieux, baser son analyse sur des vues satellite récentes. Le site https://apps.sentinel-hub.com/sentinel-playground permet justement d’estimer la limite d’enneigement grâce aux vues satellites prises périodiquement (généralement tous les 2 ou 3 jours) de l’ensemble de la surface terrestre, en comparant une vue satellite récente (par ciel dégagé) de la montagne visée avec les courbes de niveau d’une carte. Un moyen universel (affranchi de l’existence de stations de ski et/ou bulletins nivologiques) et permanent pour déterminer en temps réel ou presque la présence de neige ou non sur toutes les montagnes du globe !

A ma connaissance, les seuls bulletins d’estimation du risque d’avalanches sont ceux publiés par certaines stations de ski, comme celle de Kalavrita au nord du Péloponnèse : https://www.kalavrita-ski.gr/local-avalanche-forecast/ (en langue grecque uniquement…) ; ils couvrent donc une zone limitée mais fournissent tout de même une évaluation utile aux skieurs de randonnée qui arpentent les montagnes voisines.

Concernant les prévisions météorologiques, on peut comme partout surfer sur www.meteoblue.com, qui compare les sorties de nombreux modèles différents et permet d’évaluer la fiabilité des prévisions au travers de leur dispersion.

 

Formalités administratives

Une carte d’identité suffit pour rentrer sur le territoire Grec. Il est malgré tout recommandé de vérifier les conditions de voyage sur le site « conseils aux voyageurs » https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/grece/, qui vous informera entre autres d’éventuelles restrictions sanitaires encore/à nouveau en vigueur.

 

Comment y aller

La capitale grecque, en position centrale par rapport aux itinéraires présentés dans cet article, constitue l’aéroport le plus commode, qui plus est bien desservi par de nombreuses compagnies et vols au départ des grandes villes d’Europe de l’Ouest. A noter que chez Lufthansa le transport du matériel de ski (planches + chaussures) est… totalement gratuit !

 

Se déplacer

Il semble difficile de se passer de location de voiture, les points de départ des randonnées présentées dans cet article n’étant en général pas desservis par des transports en commun.

 

Budget/hébergement

La Grèce est un pays plutôt bon marché, en tout cas durant la basse saison hivernale et dans ces destinations à l’écart des circuits touristiques classiques.

On peut y trouver des chambres d’hôtel ou des locations type airbnb de standing correct à bon pour 30 à 50 euros par nuit ; pour les restaurants compter environ 15 à 25 euros pour un repas copieux… et arrosé.

 

En dehors du ski

Entre toutes ces montagnes se trouvent de nombreux sites archéologiques qu’il serait impossible de tous mentionner dans cet article. Leur visite permettra de compléter votre voyage sportif par un petit vernis culturel et historique, et de remplir agréablement une journée de repos dictée ou non par les paramètres nivo-météorologiques.

Pour celles et ceux qui restent imperméables aux charmes de la Grèce antique il est également possible de vous baigner dans les belles sources chaudes (en accès libre) de Thermopyles, placées par la grâce de Zeus sur la route entre… Eubée et le Parnasse, où se trouvent trois des cinq courses présentées dans cet article !

19 mars 2023 7 19 /03 /mars /2023 20:11

Le 19 mars 2023

Première séance de trail vers la calanque de l’Erevine par la crête ouest du vallon du Pérussier, un enchaînement impressionnant pour une toute première course longue sur sentier parfois raide et souvent cassant. De quoi profiter avec gourmandise des jeux aquatiques dans les piscines d’eau de mer chauffées par le soleil face au Rocher du Moulon, puis du ramassage totalement inespéré de nombreuses jeunes pousses d’asperges malgré la sécheresse que je n’oserais plus qualifier d’exceptionnelle, tant l’exception semble devenir la règle en matière climatologique !

au début du parcours

au début du parcours

pause à l'Erevine

pause à l'Erevine

piscine chauffée devant le Moulon

piscine chauffée devant le Moulon

pause asperges au retour

pause asperges au retour

difficile de faire mieux en matière de circuit court et bio !

difficile de faire mieux en matière de circuit court et bio !

18 mars 2023 6 18 /03 /mars /2023 21:28

Le 18 mars 2023

Itinéraire : Arvieux - cabane du Plan du Vallon - col de Furfande - refuge de Furfande - brèche de Croseras par son versant SO - couloir NE de la brèche de Croseras - la Font des Olives - Casse du Chasseur - épaule est de la Dent de Ratier - cabane de Fontouse - Cuguret - Arvieux

Sommet : 2600 m à l'épaule est de la Dent de Ratier

Dénivelée : 1700 m (1550-2500-2250-2550-2150-2600-1550)

Difficulté : 4.2 pour le couloir NE de la brèche de Croseras - environ 200 m à 40°, parfois très étroits ce jour avec les contrepentes sud en neige glacée

Parcours d’une boucle repérée entre autres depuis la crête de Balari escaladée en 2021, conçue surtout pour permettre la traversée de la brèche de Croseras (non nommée sur IGN), particulièrement esthétique avec son versant sud-ouest au beau calcaire compact et crénelé rappelant l’Ubaye puis son couloir nord-est raide et encaissé sous les aiguilles. 
Si la montée au col de Furfande peut sembler monotone sur une longue piste forestière peu inclinée (mais finalement assez rapide, 1h55 ce jour pour ses 950 m de dénivelée et surtout 10 km de longueur), la remontée de la Casse du Chasseur vaut son acide lactique sous de belles aiguilles rocheuses, la plus impressionnante étant la  bien-nommée Dent de Ratier et son imposant monolithe sommital. La descente ne sera pas aussi bonne que la veille, mais offrira cependant de bonnes sections plutôt en neige transformée (même si un peu trop réchauffée) qu’en neige froide, laquelle désormais souvent croûtée et/ou humidifiée a manifestement dépassé sa date limite de consommation ! 
Quoi qu’il en soit un très beau tour de l’ouest Queyras, panoramique, au profil bien skiant et sauvage - comme souvent dans le coing pas la moindre trace vers la brèche et la Casse du Chasseur après pourtant plus d’une semaine sans précipitations !

dans le mélézin sous la cabane du Plan du Vallon
dans le mélézin sous la cabane du Plan du Vallon
dans le mélézin sous la cabane du Plan du Vallon
dans le mélézin sous la cabane du Plan du Vallon

dans le mélézin sous la cabane du Plan du Vallon

arrivée au col de Furfande
arrivée au col de Furfande

arrivée au col de Furfande

versant sud du col de Furfande - la brèche de Croseras dans le système d'aiguilles de calcaire à gauche

versant sud du col de Furfande - la brèche de Croseras dans le système d'aiguilles de calcaire à gauche

montée versant SO de la brèche de Croseras
montée versant SO de la brèche de Croseras
montée versant SO de la brèche de Croseras
montée versant SO de la brèche de Croseras
montée versant SO de la brèche de Croseras
montée versant SO de la brèche de Croseras
montée versant SO de la brèche de Croseras

montée versant SO de la brèche de Croseras

descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue
descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue

descente dans le couloir puis la combe NE, de la poudreuse à la moquette un peu trop revenue

remontée dans la Casse du Chasseur
remontée dans la Casse du Chasseur
remontée dans la Casse du Chasseur
remontée dans la Casse du Chasseur
remontée dans la Casse du Chasseur
remontée dans la Casse du Chasseur
remontée dans la Casse du Chasseur

remontée dans la Casse du Chasseur

descente dans les combes NE sous la Dent de Ratier
descente dans les combes NE sous la Dent de Ratier
descente dans les combes NE sous la Dent de Ratier
descente dans les combes NE sous la Dent de Ratier
descente dans les combes NE sous la Dent de Ratier

descente dans les combes NE sous la Dent de Ratier

dans le mélézin vers la cabane de Fontouse
dans le mélézin vers la cabane de Fontouse

dans le mélézin vers la cabane de Fontouse

18 mars 2023 6 18 /03 /mars /2023 21:26

Le 17 mars 2023

Itinéraire : Les Orres Bois Méan - cabane du Lac - vallon de l'Eissalete - collu nord de l'Aupillon - arête SO de l'Aupillon - pente suspendue NO - vallon de l'Eissalete - cabane du Lac - Les Orres Bois Méan

Sommet : 2900 m à l'Aupillon

Dénivelée : 1300 m (1600-2900-1600)

Difficulté : 4.1 dans la pente suspendue NO

Première journée d’une virée ski de rando dans les Alpes du Sud. Comme souvent le cirque de montagnes, du Pouzenc à l’Aupillon en passant par Costa Rouenda, accessible depuis la station des Orres, offre un large panel de courses, d’orientations et de difficultés, tôt sur la route des Ecrins ou du Queyras, avec un départ relativement élevé gage d’enneigement suffisant, bref le spot indiqué pour une première journée de ski au départ de Marseille.
On se dirigera ce jour vers l’Aupillon à gauche du lac de Sainte-Marguerite, un sommet tenté en novembre 2010 dans le jour blanc sur le haut. Comme souvent le projet initial sera affiné durant la montée, et la descente se fera finalement en boucle par les pentes suspendues nord-est après un parcours en crampons de l’arête sommitale. On profitera d’une belle ambiance montagne sur le fil de neige de l’arête puis sous le calcaire stratifié sommital, du plaisir pour les yeux mais également pour les spatules avec une fine couche de poudreuse sur fond dur au nord et de la neige transformée cuite à la texture délicieusement fondante ailleurs.

au-dessus du lac de Sainte-Marguerite

au-dessus du lac de Sainte-Marguerite

au collu nord de l'Aupillon

au collu nord de l'Aupillon

sur l'arête SO de l'Aupillon
sur l'arête SO de l'Aupillon
sur l'arête SO de l'Aupillon
sur l'arête SO de l'Aupillon

sur l'arête SO de l'Aupillon

dans la pente suspendue NO
dans la pente suspendue NO
dans la pente suspendue NO

dans la pente suspendue NO

plus bas petite couche de poudreuse sur fond dur puis moquette
plus bas petite couche de poudreuse sur fond dur puis moquette
plus bas petite couche de poudreuse sur fond dur puis moquette
plus bas petite couche de poudreuse sur fond dur puis moquette

plus bas petite couche de poudreuse sur fond dur puis moquette

arrivée à l'avalanche de la Mazelière, bien loin des 10 mètres de dépôt de l'hiver 2018

arrivée à l'avalanche de la Mazelière, bien loin des 10 mètres de dépôt de l'hiver 2018

12 mars 2023 7 12 /03 /mars /2023 20:58

Le 12 mars 2023

Dernière journée de ski de piste de la saison dans les Alpes du Sud et la station de Montclar, d’ailleurs vide ce jour avec sans doute moins de 100 personnes sur l’intégralité du domaine skiable…Malgré la pluie de la veille jusqu’à 2400 m, le bon rayonnement nocturne donnera du ski de printemps correct à bon là où le soleil a pu faire fondre la croûte de regel, c’est-à-dire mi-mars presque partout sauf en nord raide.
Le versant ouest côté Montclar, complétement sec hormis le ruban de neige à canons de la seule piste ouverte, vient confirmer le très faible enneigement de cette saison 2023, à peine meilleur que celui de la saison précédente, et la fermeture anticipée de la station improvisée ce jour, une semaine avant la date initialement prévue, vient confirmer ce constat inquiétant 2 années d’affilée, la sécheresse répétée étant à mon sens encore plus inquiétante que le réchauffement climatique…

l'Estrop derrière les cumulus de beau temps

l'Estrop derrière les cumulus de beau temps

de la bonne neige à la bonne heure
de la bonne neige à la bonne heure

de la bonne neige à la bonne heure

11 mars 2023 6 11 /03 /mars /2023 20:57

Le 11 mars 2023

Voies au secteur "saut du chat"  du Cap Gros

Voie "jeu de miroir", 2 longueurs, équipé, 6b max

6a/6b

Voie "sur le rebord du monde", 2 longueurs, équipé, 6b+ max

6a+/6b+

Voie "le plafond", 2 longueurs, partiellement équipé, 6a max

5c/6a (cotations sévères à mon goût) 

Découverte d’un secteur encore inconnu pour moi, celui du « saut du chat » sous le Cap Gros, de courtes grandes voies au bout d’une longe approche à l’échelle des calanques.
On y profite d’un rocher souvent neuf, et d’une protection (relative) du fort vent d’ouest du jour - avec malgré tout de bonnes rafales ressenties au pied des voies. Une seconde longueur plus raide et en rocher plus compact vient généralement succéder à une première longueur en rocher parfois fragile, notamment dans « le rebord du monde » qui a tendance à s’effriter sous les doigts et chaussons…
Mention spéciale ce jour pour la voie du plafond, qui remonte un dièdre puis contourne un toit par la droite sur une soixantaine de mètres de hauteur, au final un très bel itinéraire tant pour l’escalade en soi – évidemment athlétique et vieille école dans un système de fissures -dièdres raides - que pour l’ambiance, particulièrement dans la traversée aérienne de contournement du plafond de calcaire au départ de L2. Par contre l’itinéraire s’avère plus sérieux que les cotations pourraient le laisser penser, avec de l’escalade physique et soutenue, quelques pas coquins et des protections sur friends à ajouter malgré pas mal de pitons antiques et de spits plus récents. Sinon c’est majeur dans ce style « old school à protéger » malgré  l’ampleur limitée - au demeurant bienvenue pour le salut des biceps dans ces 2 longueurs bien à bras !

L1 de "jeu de miroir"
L1 de "jeu de miroir"
L1 de "jeu de miroir"

L1 de "jeu de miroir"

L2 de "jeu de miroir"
L2 de "jeu de miroir"
L2 de "jeu de miroir"

L2 de "jeu de miroir"

L1 de "sur le rebord du monde"
L1 de "sur le rebord du monde"

L1 de "sur le rebord du monde"

L2 de "sur le rebord du monde"

L2 de "sur le rebord du monde"

la très belle ligne en dièdre de la voie du "plafond", bien raide et athlétique

la très belle ligne en dièdre de la voie du "plafond", bien raide et athlétique

L1 de la voie du "plafond"
L1 de la voie du "plafond"

L1 de la voie du "plafond"

L2 de la voie du "plafond"
L2 de la voie du "plafond"
L2 de la voie du "plafond"

L2 de la voie du "plafond"

5 mars 2023 7 05 /03 /mars /2023 18:03

Le 5 mars 2023

Itinéraire : Touret de Valier - plage de Figuerolles - Loubière - Collet Long - Massane - plage de Varage

Balade en VTT sur la rive ouest de l’étang de Berre entre Martigues et la plage de Varage à Istres, sans doute la partie de son littoral la plus sauvage et la plus esthétique. On profite en VTT de monotraces faciles dans la pinède ou le long de la plage, juste au-dessus des eaux bleu vert de la lagune et des plages blanches de coquillages, avec les premières orchidées qui pointent dans les prairies pourtant déjà jaunies par la sécheresse !

les floraisons du jour : amandier, ophrys et ajonc
les floraisons du jour : amandier, ophrys et ajonc
les floraisons du jour : amandier, ophrys et ajonc

les floraisons du jour : amandier, ophrys et ajonc

les jolies plages de l'ouest de l'étang de Berre

les jolies plages de l'ouest de l'étang de Berre

les jolis monotraces juste au-dessus de l'étang, dans la pinède puis sur la plage de coquillages de Figuerolles
les jolis monotraces juste au-dessus de l'étang, dans la pinède puis sur la plage de coquillages de Figuerolles
les jolis monotraces juste au-dessus de l'étang, dans la pinède puis sur la plage de coquillages de Figuerolles
les jolis monotraces juste au-dessus de l'étang, dans la pinède puis sur la plage de coquillages de Figuerolles
les jolis monotraces juste au-dessus de l'étang, dans la pinède puis sur la plage de coquillages de Figuerolles

les jolis monotraces juste au-dessus de l'étang, dans la pinède puis sur la plage de coquillages de Figuerolles

pause à Figuerolles

pause à Figuerolles

Rechercher